HiFi Vintage – Amplificateur de puissance à tubes Conrad-Johnson Premier One (1981-86)

Le Premier One fut le premier d’une longue lignée d’amplificateurs de puissance à porter le badge Conrad-Johnson Premier. D’une puissance inhabituelle pour un amplificateur à tube avec 200 watts par canal, le Premier One fut dès sa sortie identifié par quelques publications audiophiles comme le meilleur amplificateur de puissance jamais fabriqué à cette époque.
Une énorme alimentation avec des condensateurs électrolytiques de qualité informatique totalisant 4000 micro-farads à plus de 500 volts offraient une réserve de puissance exceptionnelle et une réponse des basses profondes et contrôlées surprenantes, atteinte jusqu’alors par aucun autre ampli de puissance à tubes. Le fonctionnement ultralinéaire de l’étage de sortie 6550 offrait une excellente combinaison de puissance élevée et de faible distorsion. Les charges complexes difficiles à gérer tels les haut-parleurs électrostatiques ne présentaient aucun problème au Premier One. La bête était très lourde (plus de 60kg), la moitié du poids étant imputable au transformateur d’alimentation et aux deux transformateurs de sortie tous trois blindés ; détail amusant, seul le dégagement thermique démentiel des 18 tubes à vide et leur lueur rougeoyante filtrant à travers les grilles d’aération indiquaient qu’il était entré en fonction après l’activation du seul mini interrupteur présent sur la façade. Prière de ne pas poser la main sous peine de brûlures…

Un peu de technique : Selon Conrad-Johnson, les conceptions simples avec peu d’étapes intermédiaires lors de leur exécution rendent l’appareil à la fois plus musical et plus fiable que des alternatives trop compliquées. En conséquence, le circuit audio du Premier One est remarquablement simple. Une paire de triodes cascodes (1) est utilisée à l’entrée comme amplificateur de tension. Cet arrangement offre un gain élevé pour un seul étage et une excellente linéarité des phases. Cet étage est directement couplé à un inverseur de phase différentielle composée de sections parallèles de triodes à courant élevé couplées par la cathode pour fournir un équilibre et engendrer une basse impédance de l’étage de sortie push-pull. L’étage de sortie utilise des 6550 (2) en parallèle – un total de six par canal. Cette étape présente un fonctionnement ultralinéaire ce qui permet des niveaux de puissance élevés tout en réduisant considérablement l’impédance de la source. En conséquence, l’amplificateur est capable de répondre aux demandes de courant importantes lors des transitoires musicales de haute amplitude entraînés par la charges réactive des haut-parleurs. Une alimentation électrique de près de 4000 microfarads à plus de 550 volts permet au Premier de répondre facilement aux sollicitations de dynamique les plus extraordinaires. Les deux canaux sont séparés après le condensateur d’entrée pour réduire le couplage croisé de la stéréo et diminuer l’intermodulation entre canaux à des niveaux négligeables. Des régulateurs de tension séparés pour les amplificateurs de tension et les inverseurs de phase assurent une isolation presque absolue de ces étages sensibles de l’étage de sortie.

(1) Un amplificateur à cascode à tubes utilise une double triode dont la première est attaquée normalement par la grille, tandis que la plaque est reliée à la cathode de la deuxième section, dont la grille est à la masse. On obtient un grand gain et un faible bruit.

(2) on notera que les tétrodes 6550 ont à peu de chose près les mêmes caractéristiques que les illustres KT88. Les 6550 sont un peu moins puissante mais ont une meilleure tenue dans le grave, alors que les KT88 sont plus typés tubes au niveau des médiums. Si un retubage s’impose, à 50 € la lampe, cela fera une somme rondelette, mais quand on aime, on ne compte pas…

Les tubes : Le Premier One utilise dix-huit tubes à vide de trois types différents : deux doubles triodes 5751, quatre doubles triodes 6FQ7 et douze tubes tétrodes 6550. Chaque type de tube a été soigneusement choisi pour son application dans son circuit spécifique. Les tubes de cet amplificateur ont été trempés par une procédure de brûlage contrôlé qui leur permet de fonctionner pendant une période considérablement prolongée sans dégradation sonore. Un à deux ans de fonctionnement peuvent être prévus sans dégradation en utilisation normale. Le Premier One a été conçu pour rendre le remplacement des tubes aussi simple que possible. Étant donné que les tubes de sortie sont polarisés individuellement, il n’est pas nécessaire de les remplacer par des tubes appariés. La douzaine de 6550 émet au total un rayonnement thermique d’environ 500 W. Un véritable petit chauffage d’appoint bien pratique l’hiver.

Le Réglage du bias : Ce réglage de la polarisation des tubes de puissance est une procédure simple qui peut facilement être effectuée par le propriétaire lui-même. Seul un tournevis est nécessaire. Après avoir remplacé les tubes, l’amplificateur doit être connecté à une charge (les enceintes acoustiques) sans envoyer aucun signal BF. Il faut allumer l’amplificateur. Après environ quelques minutes de chauffe, tournez chacune des douze résistances réglables avec un petit tournevis dans le sens inverse des aiguilles d’une montre jusqu’à ce que le voyant LED associé s’éteigne. Il peut être nécessaire d’allumer d’abord la LED, dans ce cas on doit cesser de tourner la vis de réglage dans le sens des aiguilles d’une montre dès que la LED est allumée. Après que l’amplificateur ait préchauffé pendant trente minutes, la procédure qui vient d’être décrite doit être répété. Cette procédure de polarisation doit être effectuée chaque fois que les tubes de sortie de l’amplificateur sont remplacés et également tous les six mois d’utilisation en moyenne (à noter que ces mêmes LED peuvent clignoter pendant l’écoute de l’ampli, cela est tout à fait normal).

Malgré sa puissance considérable, le Premier One restait très pointu et intelligible aux fréquences les plus élevées, produisant une réponse étendue dans les hautes fréquences, rare dans les conceptions à tubes et avec une scène sonore remarquablement tridimensionnelle. Au milieu des années 80, J’ai pu apprécier le son unique de cet appareil dans un auditorium toulousain, ce jour là branché sur des panneaux électrostatiques Quad. Malgré leur faible rendement, j’en avais eu la chair de poule. Le Premier One est encore aujourd’hui recherché et très prisé par les collectionneurs et les audiophiles. On le trouve à un prix variant entre 4000 et 8000$. Il se vendait neuf environ 10.000$ en 1984. Bien vérifier qu’il fonctionne en 220V.

Caractéristiques Techniques : Puissance : 200 watts par canal en 4, 8, or 16 ohms avec plus ou moins 1% distorsion THD et IM sur les deux canaux de 30 Hz à 15 kHz.
Réponse en fréquence : 20Hz à 20kHz, +0, -0.5dB
Sensibilité d’entrée : 1 V pour la puissance maximum
Rapport signal/bruit : 100dB
Sensibilité d’entrée : 100K ohms
Dimensions : Largeur  : 48,2 cm | Hauteur : 25,4 cm | Profondeur : 55,8 cm
Poids : 61,2 Kg.

Série TV – The X-Files fête ses 30 ans (1993-2002)

La série : Aux frontières du réel (The X-Files) est une série télévisée américaine de science-fiction en 218 épisodes de 43 minutes, réalisée par Chris Carter et diffusée entre le 10 septembre 1993 et le 21 mars 2018 sur le réseau Fox.

La série décrit les différentes enquêtes des agents spéciaux du FBI Fox Mulder et Dana Scully sur des dossiers classés X (X-Files), des affaires non résolues impliquant des phénomènes paranormaux, et la quête de Mulder visant à retrouver sa sœur, Samantha Mulder, disparue dans de mystérieuses circonstances lorsqu’elle était plus jeune.

La série est dans un premier temps diffusée entre septembre 1993 et mai 2002, avec la diffusion de neuf saisons pour un total de 202 épisodes. En parallèle, l’univers de la série s’étend, avec notamment le film The X-Files : “Fight the Future” en 1998 qui se déroule entre les cinquième et sixième saisons, une série dérivée diffusée en 2001 qui est centrée sur le trio The Lone Gunmen, ainsi que divers livres, comics et jeux vidéo. En 2008, un second film sort au cinéma, “The X-Files: I Want to Believe”. En 2016, la série fait son retour avec la diffusion d’une dixième saison, qui sera suivie en 2018 par une onzième.

Les sources d’inspirations :

Si vous suivez la programmation des séries TV actuelles dans le domaine du policier, du fantastique et de la SF, vous constaterez que nombre d’entre elles vivent dans l’ombre de X-Files. Cette série est une de ces perles rares qui semble coexister à la fois avec l’époque de sa diffusion et l’instant présent. Au-delà de toute raison, elle est intemporelle. Si nous voulons comprendre comment et pourquoi X-Files a pu transcender, contre toute attente, toutes les séries précédentes et influencer celles qui les ont suivies, nous devons examiner les séries qui ont inspiré le réalisateur Chris Carter.

Dossiers Brûlants (Kolchak: The Night Stalker) (1972-75) :

En effet, le créateur de X-Files, Chris Carter, a souvent souligné que cette série d’une seule saison de 20 épisodes sur un journaliste chasseur de monstres avait une énorme influence sur sa série.

Carl Kolchak, un Journaliste à Las Vegas puis à Seattle et enfin à Chicago, traque la nuit les phénomènes surnaturels et affronte des créatures monstrueuses noctambules (sorciers, robots, zombies, vampires, loup-garous, extraterrestres, fantômes, lézard géant, et même le véritable Jack l’Éventreur).

Ici, le réalisateur Jeffrey Grant Rice a trouvé un format grâce auquel l’horreur à la télévision devient très efficace, bien avant l’arrivée des X-Files : En effet le héro ne meurt pas, car s’il le faisait, nous pourrions arrêter de regarder la série, par contre les autres personnages de l’épisode peuvent être tués sans problème dans ces conditions plus ou moins atroces. C’est ainsi que bien que notre héro s’en sorte à tous les coups, l’horreur peut exister en marge de la série et Koltchak peut continuer à vivre, accablé par l’horreur existentielle que tout n’est pas ce qu’il parait être, que des choses nous sont cachées et que le rythme de la vie quotidienne porte en lui quelque chose d’indicible et de brutal. Vu à travers les yeux de Koltchak lui-même, la série se transforme en drame policier, avec des affaires à résoudre et parfois même une certaine routine dans le travail. Dans X-Files aussi, nos deux héros connaissent des secrets mais personne veut les croire.

Voir sur YouTube : Kolchak The Night Stalker 1972 par Boo Davis

Twin Peaks (1990-1991) :

Cette série américaine créée par Mark Frost et David Lynch raconte l’enquête de l’agent spécial du FBI Dale Cooper, interprété par Kyle MacLachlan, sur le meurtre d’une jeune lycéenne, Laura Palmer (Sheryl Lee), dans la ville fictive de Twin Peaks, située à la frontière entre les États-Unis et le Canada. Cette série très novatrice pour l’époque comportait parfois certaines séquences particulièrement effrayantes. Mais l’élément que X-Files a le plus emprunté à Twin Peaks n’était pas son lieu de tournage ou ses sentiments d’horreur. Il s’agissait plutôt d’une volonté de prendre son temps avec le look d’une série et de trouver une esthétique visuelle originale pour raconter ses histoires. Les frayeurs ressenties dans X-Files proviennent souvent du fait de regarder un lieu ou un objet du quotidien d’une manière originale de façon à se demander quelle obscurité peut s’y cacher, tout comme Twin Peaks  déstabilisait la réalité en transformant un petit drame urbain en logique de cauchemar.

Les X-Files, qui clôturaient calmement et soigneusement une nouvelle affaire chaque semaine étaient certes très différents structurellement des Twin Peaks plus ouverts et intentionnellement obtus. Mais les deux se ressemblaient tout de même sur l’esthétique et sur le fond. D’ailleurs, David Duchovni  joue un petit rôle travesti en femme dans le 11ème épisode de la deuxième saison, où il incarnait Dennis Bryson, un agent de la DEA, vieille connaissance de Dale Cooper venue enquêter sur une accusation qui lierait ce dernier à un gros trafic de drogue dans la région.

Voir sur YouTube : Twin Peaks – Original 1990 network promos & previews par Cinema Garmonbozia

X-Files a contribué à inventer la télévision moderne :

Les drames policiers actuels ne sont généralement que des X-Files qui ont abandonné leurs éléments surnaturels, devenant souvent des séries agréablement ringardes, obsédées par la science et mettant en scène des geeks de laboratoire résolvant des crimes en trouvant des preuves ADN. L’esthétique de The X-Files a élargi la notion de ce dont la télévision était visuellement capable. Les X-Files ont repris tout ce que Twin Peaks avait fait et ont prouvé que d’autres séries pouvaient également le faire. Il n’était pas nécessaire d’avoir un réalisateur hollywoodien de renom comme David Lynch pour réaliser des séquences cinématographiques aussi pointues. Il suffisait de prévoir du temps et de la recherche pour que ces séquences comptent.

Les dispositifs de narration sérialisés utilisés par The X-Files ont aussi souvent été copiés par de nombreux drames de genre grâce à une oscillation entre contes individuels et aventures en série. La série critiquait aussi parfois la politique étrangère américaine. Bien que The X-Files n’ait pas été la première série à se demander si les efforts américains pour gagner la guerre froide valaient bon nombre des actes parfois discutable du pays au cours de cette période, c’était de loin celle l’ayant fait avec le plus d’efficacité lors de sa diffusion. Mulder et Scully étaient peut-être des fonctionnaires du gouvernement, mais dans leurs enquêtes ils révèlent souvent à quel point le gouvernement américain se comporte de manière horrible.

Enfin, The X-Files a intégré avec plusieurs décennies d’avance, la paranoïa moderne qui regorge de théories du complot popularisées par internet, évoquant nombre de sectes et d’étranges secrets cachés perpétrés par le gouvernement, de sociétés obscures tout cela laissant le vague soupçon, jamais prouvé, selon lequel nos gouvernements sont secrètement de connivence avec des entités mystérieuses pour nuire activement à sa population. X-Files a prédit si habilement cette réalité paranoïaque dans laquelle nous vivons tous en ce moment que lors de son retour pour ses saisons suivantes en 2016 et 2018, il semblait parfois que la fiction avait été dépassée par la réalité…

Voir sur YouTube : L’histoire de X-FILES par The Reg.

Dernière Interview de Lasse Wellander, guitariste du groupe ABBA

Biographie de Lasse Wellander (tirée du site officiel d’Abba) :

Lasse Wellander est né en 1952 dans le petit village suédois de Skrekarhyttan. Il a commencé la guitare au début des années soixante, puis a rejoint un groupe d’Örebro appelé Blues Quality. Lorsque ce groupe s’est séparé, les membres restants ont accompagné Ted Gärdestad (du label Polar) dans les années 70. C’est ainsi que Lasse a rencontré Björn et Benny du groupe ABBA.
Sa première session ABBA a eu lieu en 1974 (Intermezzo No.1 / Crazy World). Lasse est rapidement devenu le guitariste principal de leurs albums, mais aussi de leurs tournées (1975, 1977, 1979 et 1980). Il a continué à travailler avec Björn et Benny dans la période post-ABBA. En plus d’être un musicien studio très demandé (il a enregistré en tout 6300 morceaux !), Lasse a sorti sept albums solo, dont deux classés dont dans le Top 40 au milieu des années 1980. En 1992, il a eu un grand succès radio avec sa version instrumentale de la chanson Anthem tirée de Chess. En 2005, il a reçu le Albin Hagström Memorial Award de l’Académie royale de musique de Suède et, en 2018, le prestigieux prix spécial Studioräven Award de l’Union des musiciens suédois pour son travail de musicien de studio.
A partir de 2017, Lasse a enregistré et produit de nouveaux morceaux sous son propre nom. Mais un cancer généralisé s’est déclaré début Janvier 2023, et il est décédé à Pâques, le 10 Avril 2023.

La dernière interview de Lasse Wellander par Philippe V (Août 2022).

Comment avez-vous commencé à travailler pour Abba ?

Dans les années 70 je jouais avec Nature (blues rock) avec Mats Ronander. Nature accompagnait parfois des chanteurs, et en 72 on nous a demandés pour une tournée d’été 73 avec le jeune Ted Gardestad. Bjorn et Benny géraient la carrière de Ted, c’est ainsi que je les ai connus. Et à un moment (en 74) l’un des deux m’a demandé si je voulais participer à quelques enregistrements pour Abba, et tout est parti de là.

Mon amie Lisbeth (Orebro) me dit que les musiciens associés à Abba étaient bannis de télé suédoise à cause de l’ambiance socio-politique du moment. Vous pouvez confirmer ou expliquer ??

Non, ça ne me dit rien. Mais il est vrai qu’Abba était banni de certaines salles qui programmaient des artistes de rock progressif.

Au musée Abba on apprend qu’un de vos solos guitare a été écarté de ‘Anthem’ (Chess)?

C’est étrange : la chanson n’a jamais bougé à partir du moment où j’ai entendu la première démo. Il y un instrumental vers la fin, mais c’est la mélodie qui est rejouée là. Par contre j’ai enregistré sous mon nom une version instrumentale -il y a peut-être confusion avec celle-ci.

A part Abba, avez-vous joué avec d’autres artistes internationaux?

La plupart ont été Suédois – à part ceux qui ont chanté sur Chess ou les deux films Mamma Mia. Mais j’ai joué avec Mireille Mathieu (pour la version française de The Winner takes it All), Alla Pugatjova (Russie), Dave Greenslade (Collosseum).., J’ai récemment ajouté des pistes pour Ronnie Atkins (hard rocker danois) et un groupe rock anglais – Girl Gone Bad. J’ai aussi joué dans des spectacles (TV ou orchestre) pour Tom Jones, Peter Cetera (Chicago), Dionne Warwick, JP Young et pas mal d’autres.

Vous écrivez vos propres solos chez Abba, ou c’est Benny qui vous amène des idées?

Tous mes solos viennent de mon imagination. Bien sûr il y a toujours une interaction avec le producteur, qu’on essaie toujours de satisfaire !

Vos influences ? vos guitaristes préférés ?

Hank B. Marvin, George Harrison, B.B. King, Eric Clapton, Mick Taylor, Brian May, Robben Ford et des tas d’autres gens. En fait je ne suis pas un dingue de guitare, je suis plutot un omnivore musical.

Bravo pour les parties guitare de ‘I Still Have Faith in You’ ! Mais est-ce que Bernard Loer et Benny étaient les seuls ingé-sons sur l’album Voyage ? Pourquoi Linn et Vilma ont-elles été écartées ? 

Vous avez toujours (ou d’habitude) un seul responsable technique – dans ce cas c’était Bernard ; mais Linn et Vilma ont aidé.

Comment se fait-il que tout votre matériel (amplificateur et guitares !) soit au Musée Abba à Stockholm ? Ce sont des postiches ? 

Non ces amplis étaient sponsorisés, faits spécialement en blanc. Je pense qu’il sont revenus au Sponsor après les tournées, puis ont été vendus. J’ai utilisé pas mal d’amplis à lampes après ça – Marshall, Traynor and aussi Music Man, bien sûr. Ces dernières années j’ai utilisé un Bugera V22 combo. Les amplis du musée sont des vrais, pas des factices. Ils appartiennent maintenant à un copain. La Stratocaster et le pédalier Pete Cornish sont également les originaux !

Vous êtes toujours en contact avec Mats Ronander, Mickael Tretow, Clabbe, Tommy Korberg?

Oui, de temps en temps on se contacte. Mais bien sûr pas aussi souvent qu’avant !

Pourquoi les batteurs chez Abba n’ont jamais eu la permission d’utiliser des cymbales crash?

Si je me souviens bien, Mickael Tretow n’était vraiment pas un fan de cymbales.

Avez-vous joué avec Janne Schaffer? Vous êtes copains ou concurrents?

J’ai joué quelques fois avec lui pendant toutes ces années, mais pas très souvent. Bien sûr on est de très bons amis.

Peut-on avoir les noms de vos effets guitares? Et avez-vous déjà été infidèle par rapport à votre matériel Music Man?

La liste de mes pédales sera très courte! Depuis de nombreuses années j’utilise le multi effets Boss ME-70, que ce soit en live ou en studio. Dans mon home studio j’utilise principalement le Line 6 Pod XT pro.

https://www.verywellander.se/en/
Philippe V https://open.spotify.com/artist/6eRvaz92S2ywuGmaUdsc4i

Cités dans l’interview:
– Mats Ronander : Guitariste rythmique de Lasse (qui lui jouait les solos). A joué sur toutes les dernières tournées Abba.
– Janne Schaffer : Le 1er guitariste d’Abba -après les 1ers albums il s’est tourné vers une carrière internationale (Bob Marley, Toto..), et a même été sacré Guitariste de l’Année en 85.
– Ted Garderstad : jeune chanteur Suédois soutenu par Abba – malgré son talent il n’a jamais percé hors de Suède. Après des problèmes de santé (mentale surtout) il s’est donné la mort à 41 ans.
– Mickael B Tretow : L’ingénieur du son légendaire d’Abba. Maintenant retraité et malade.
– Vilma Colling / Linn Fidjal : les ‘ingé-son’ du studio RMV -Stockholm, appartenant à Benny, et qui enregistre des artistes locaux ..ou pas (Abba, Ghost, Flower Kings, Coldpblay, C.Dion, ..).
– Clabbe : animateur, DJ suédois célèbre pour son humour décapant et son soutien à certains artistes.
– Tommy Korberg : chanteur qui collabore avec Bjorn/Benny depuis de longues années (Chess, Benny Andersson Orchestra).
– Bernard Loer : Producteur de l’album Voyage -nominé 5 fois au Grammys, et qui signe le retour du groupe après 40 ans.

Voir sur YouTube : Lasse Wellander – Anthem (7 Till 9 1992-11-14)

Voir sur YouTube : Lasse Wellander – Overdrive

Voir sur YouTube : Un des premiers morceaux sur lequel Lasse Wellander a enregistré avec ABBA, le tube Knowing Me, Knowing You (le premier fut ‘Intermezzo n°1’).

Voir sur YouTube : Ecoutez le solo ‘légendaire’ de Lasse à la fin de Pity the Child.

Youngtimer – Alfa Romeo 166 (1998-2007)

L’Alfa Romeo 166 est une voiture haut de gamme du constructeur automobile italien Alfa Romeo, qui a succédé à la 164 mais reposant sur la plate-forme commune avec la Lancia Kappa avec une carrosserie entièrement redessinée. Présentée en 1998, elle apporte un niveau de finition et d’équipement supérieur qui manquait à la 164 pour être une vraie voiture haut de gamme. L’équipement comporte, selon les modèles : régulateur de vitesses, 4 vitres électriques, toit ouvrant, alarme, télécommande, boîte 5 ou 6 rapports ou automatique ; ABS, antipatinage, phares au xénon, sellerie en cuir, sièges électriques et chauffants à mémoire, climatisation automatique, radio CD avec écran commun de l’ordinateur de bord et GPS cartographique, jantes alu 16″ et 17″, rétroviseurs rabattables électriques, etc…

L’Alfa Romeo 166 a été déclinée en deux séries :

Phase 1 (1998-2003) :
Reposant sur la plate-forme commune de la Lancia Kappa, cette Alfa Romeo constitue, au même titre que les Jaguar S-Type, Lancia Thesis et Saab 9-5, une alternative aux grandes berlines allemandes : BMW Série 5, Mercedes-Benz Classe E, Audi A6. Son dessin est l’œuvre du “Centro Stile Alfa Romeo” ; on peut le qualifier de Low Style en raison du profil très bas de l’avant de la carrosserie. La voiture possède un fort caractère sportif avec une ligne en coin débouchant, comme souvent chez le constructeur milanais sur un coffre assez volumineux. Le dessin est harmonieux avec des lignes tendues mais aussi des raccords très arrondis. Elle est équipée, dès l’origine, d’un vaste choix de motorisations à quatre, cinq ou six cylindres, allant de deux à trois litres et des puissances de 155 à 226 ch pour les moteurs essence (2.0 Twin Spark, 2.0 V6 turbo avec overboost et les V6 Arese Alfa Romeo (Busso) en 2,5 et 3 litres) et 136 ch pour le turbo diésel 2,4 litres 5 cylindres common rail.

Phase 2 (2004-2007) :
La seconde série de l’Alfa Romeo 166 est lancée en septembre 2003 à l’occasion du Salon de Francfort, elle sera commercialisée immédiatement. Cette série se distingue essentiellement par de sérieuses modifications de la partie avant de la voiture, mais aussi sur ses motorisations et détails de finition. Toute la face avant est revue en incorporant toujours la calandre typique Alfa Romeo mais de plus grande taille et des phares de plus grandes dimensions qui, passant aux ampoules “bi-xénon”, lui procurent un meilleur éclairage. Cette mise à jour stylistique renforce sa parenté avec le reste de la gamme. Le reste de la carrosserie ne bénéficiera que de retouches mineures. Toutes les commandes de l’auto radio CD hi-fi sont dédoublées sur le volant. L’ordinateur de bord et le GPS sont affichables sur l’écran de sept pouces situé sur la console centrale. Avec cette seconde série l’Alfa Romeo 166 se dote du nouveau 5 cylindres diesel à rampe commune Multijet 2.4 JTD M-Jet 20V de 175 ch à 4000 tr/min, qui passera plus tard à 185 ch, avec un couple de 385 N m à 2000 tr/min. Les versions automatiques disposent de la nouvelle transmission Sportronic autoadaptable qui reconnait le style de conduite et adopte les changements de vitesse en fonction. En optant pour la position Sport, cette boîte peut être utilisée comme une boîte séquentielle. La boîte manuelle est dotée de 6 rapports.

La grande nouveauté mécanique réside dans l’adoption du moteur “3.2 V6 24V”, dernière évolution du fameux “V6 Alfa Romeo Busso” porté à 3179 cm3. Ce moteur sera le dernier à être intégralement étudié et développé dans le centre d’Arese. Il développe 240 ch à 6200 tr/min et un couple de 289 N m à 4800 tr/min. En raison de la mise en application des normes Euro 4, les moteurs essence 2.5 V6 et 3.0 V6 Sportronic, puis le 2.0 T.Spark et diesel 2.4 JTD 10V ne seront plus commercialisés. Seuls les moteurs essence 3.2 V6 24V de 240 ch et le diesel 2.4 JTD M-JET 20V de 185 ch resteront au catalogue jusqu’à la disparition du modèle en décembre 2007.

Caractéristiques Techniques :

Moteur et transmission : Moteur(s) Essence : 4-cyl. 2.0 ; V6 3.0 ; V6 3.2 ; Diesel : 4-cyl. 2.4.
Puissance maximale : 140 à 240 ch
Transmission : Traction
Poids et performances : Poids à vide 1420 à 1510 kg
Carrosserie : Berline 4 portes
Dimensions : Longueur 4720 mm ; Largeur 1810 mm ; Hauteur 1416 mm.

Prix du modèle neuf en 1998 : 215.000 F pour la 2.5 l soit 47.879 Euros avec 46% d’inflation sur la période.

Cote occasion : à partir de 3500 Euros.

Youngtimer – Citroën Méhari (1968-1987)

Parmi les voitures tout-chemin dérivées de modèles de série, la Méhari dont le châssis était emprunté à la Dyane 6 (d’où son nom de série : Dyane 6 Méhari 2-+2) fut sûrement la plus célèbre. Son nom évoque les “Maharis”, nom arabe qui signifie dromadaire. La Méhari, c’est d’abord Roland Paulze d’Ivoy de La Poype, industriel pionnier de la plasturgie et fondateur du Marineland d’Antibes en 1970. Professionnel du plastique, il rêve de l’appliquer dans tous les domaines, et s’intéresse à l’automobile. Vers 1967, il a l’idée de créer un kit de carrosserie en plastique en prenant pour base le châssis d’une Renault 4L. Finalement, un an plus tard, il partira de la plateforme et du moteur d’une 2CV Citroën fourgonnette. Le lancement de la Méhari le 11 mai 1968 en grande pompe sur le golf de Deauville passa inaperçu en raison des événements de Mai 68.

La Méhari est une voiture pour les loisirs, le plein-air et les balades en famille. En rabattant la banquette arrière (optionnelle), elle se transforme en une deux-places pour un usage utilitaire. Le modèle quatre-places coûtait environ 5 à 10 % de plus, comme les versions avec installation électrique 24 volts ou quatre roues motrices proposées plus tard. La Méhari à deux places se plaçait en concurrente de certaines petites fourgonnettes.

La Citroën Méhari est basée sur le châssis plate-forme de la Dyane et est équipée du moteur Citroën de 602 cm3 qui équipait à sa sortie la Dyane 6 et la 2cv fourgonnette. Les pièces composant la voiture, à part la carrosserie et la bâche, proviennent pour l’essentiel d’autres modèles de la marque : volant de 2 CV, roues, phares, essuie-glace, frein à main de Dyane, feux arrière de fourgon Type H. La suspension est à ressorts longitudinaux sous caisse, amortisseurs à friction et batteurs à inertie les premières années, puis avec amortisseurs télescopiques.

La carrosserie en ABS emboutie à chaud et teintée dans la masse, peut reprendre sa forme initiale après un léger choc et les rayures restent discrètes. Elle est soutenue par deux cadres métalliques en treillis tubulaires boulonnés à la plate-forme, un pour la partie avant et un second pour la partie arrière.

La première série 1968-1969 ne sera fabriquée qu’une seule année. En effet, pour les modèles 1970, la carrosserie est légèrement modifiée. Les clignoteurs arrière latéraux type 2 CV sont supprimés et remplacés par des feux Type H reportés sur la face arrière. En 1979, un combiné à deux cadrans issu de la Citroën LN prend place sur la planche de bord et la puissance du moteur passe de 26 ch DIN à 29 ch DIN grâce à un carburateur double-corps. En 1979, apparaît la Méhari 4 × 4 qui, à l’origine, est produite pour l’armée qui va d’ailleurs en acquérir une centaine d’exemplaires au départ. Pour 1986, la gamme incorpore la Méhari Azur à la carrosserie blanche et bleue. Après s’être élevé à 144.953 exemplaires, la production de Méhari s’arrêta en 1987.

Caractéristiques Techniques : 

Moteur : Citroën bicylindre à plat refroidi par air ; Position du moteur Longitudinale avant.
Cylindrée : 602 cm3.
Puissance :  29 ch DIN à 5750 tr/min.
Transmission : Traction AV.
Boîte de vitesses : Manuelle à 4 rapports.
Poids et performances : Poids à vide 570 kg / 4 × 4 : 715 kg ; Vitesse maximale 100 km/h ; Accélération 0 à 100 km/h en 44 s.
Châssis – Carrosserie : Carrosserie(s) Pick-up avec pare-brise rabattable
Dimensions : Longueur : 3520 mm ; Largeur : 1530 mm ; Hauteur :  1640 mm ; Empattement :  2370 mm.

Prix du modèle neuf en 1970 : Dyane 6 Méhari 2-+2 : 8980 Francs soit 11.166  Euros avec 715% d’inflation cumulée sur la période.

Prix occasion : à partir de 12.000 Euros.

 

error: Content is protected !!