Un peu d’histoire :
L’aventure Marantz commence en 1948 avec l’apparition du premier « LP » gravé par Columbia Broadcasting System (CBS) qui déclencha chez les mélomanes un intérêt grandissant pour la reproduction musicale de qualité. A l’origine de son histoire, Saul B. Marantz, né en 1911 à New York. Ce graphiste freelance et amoureux de la musique était mécontent des équipements disponibles à l’époque. Dans sa maison de Kew Gardens à New York, au début des années 1950, il passait de nombreuses heures dans le sous-sol à construire divers amplificateurs pour écouter sa collection de précieux disques.
En 1952, il crée ce qui était pour l’époque, un pré-amplificateur phono révolutionnaire. Il était équipé d’un égaliseur très sophistiqué qui anticipe la normes d’égalisation RIAA (voir explications techniques en bas de page).
Marantz fonde sa Société en 1953 et lance un an plus tard le « Model 1 », un préamplificateur mono légendaire. L’amplificateur de puissance à tubes Model 2 fut lancé en 1956. Grâce à un simple commutateur, il pouvait passer du mode pentode (40 watts de puissance de sortie), au mode triode (25 watts).
En 1964 Marantz est racheté par Superscope. Puis la société commence à fabriquer ses produits au Japon en 1966 avec le « Model 25 », puis 22 et 28. En 1980, Superscope vend la marque Marantz, le réseau de distribution et l’ensemble de ses actifs à l’étranger (sauf pour les U.S.A. et le Canada) à Philips. Marantz a eu une influence majeure dans le développement des systèmes audio hi-fi et a atteint son apogée dans la deuxième moitié des années 1970.
L’ampli-tuner Marantz Model 2600 :
Marantz sortit de nombreux amplis-tuner parmi lesquels, le prestigieux Model 2385. C’était un ampli-tuner extrêmement puissant produit de 1977 à 1980 qui développait 2x185W et pesait 27 kg. Mais les plus onéreux furent les Model 2500 et 2600, encore plus extravagants (2 x 250 et 2 x 300 watts), aussi lourds et encombrants, et évidemment aussi performants. Il faut noter qu’ils était équipés d’un oscilloscope utile pour régler correctement l’accord d’une station. Ces appareils n’intéressent que les collectionneurs (fortunés) ne fût-ce que par leur puissance démesurée.
Côté technique, le 2600 est équipé d’un transformateur toroïdal à deux enroulements séparés, chacun dédié à un canal. En sortie, l’amplification finale est confiée à un quadruple push-pull. La fréquence intermédiare du tuner contient 6 étages. Enfin, l’appareil est compatible avec le Dolby FM. Lorsqu’on trouve cet ampli-tuner, ce qui n’est pas évident, il se négocie à des prix indécents. On parle de 6000 $…
Spécifications :
Couverture radio : FM, MW
Puissance : 300 watts sous 8Ω (stereo)
Réponse en Fréquence : 20Hz to 20kHz
Distorsion Harmonique : 0.03%
Dimensions : 491 x 178 x 435mm
Poids : 27.4kg
Années de production : 1978-80
Technique Audio : La norme d’équalisation phono RIAA, acronyme de la Recording Industry Association of America :
Sur un disque vinyle, le sillon gravé (à partir d’un enregistrement sur bande magnétique) contient une reproduction mécanique du son enregistré, qui lors de l’écoute d’un disque vinyle est restituée par la pointe de lecture (le diamant) équipant la cellule de la platine disque. Elle effectue des mouvements variant à la fois latéralement et verticalement en fonction de ces reliefs. Lors de l’enregistrement d’un disque vinyle, le signal n’est pas gravé tel quel, mais subit une égalisation. Si on gravait le disque sans correction RIAA, les reliefs larges correspondant aux sons les plus graves seraient trop larges pour tenir dans le sillon, tandis que les reliefs les plus fins correspondant aux sons les plus aigus seraient si fins que leur reproduction par la cellule serait noyée dans le bruit de fond du vinyle, et que l’on ne les entendrait plus. On augmente donc progressivement le niveau des sons aigus pour que leur relief dans le sillon soit plus important et on atténue les basses fréquences pour que leur modulation rentre dans la place disponible. Par la suite, avant d’être reproduit, ce signal doit être ré-égalisé en sens inverse pour être suffisamment fidèle. La courbe résultante doit être horizontale.