Quand la Porsche 928 est sortie, sa ligne se démarquait complètement de la mode. Elle ne ressemblait à aucune autre voiture et quarante ans plus tard, on se retourne avec toujours autant d’intérêt sur son passage. Elle dégage une extraordinaire impression de puissance et de vitesse. Très basse et large, campée sur des pneumatiques de taille importante, on dirait une ventouse collée à la route! Remarquablement bien proportionnée, on ne remarque pas tout de suite qu’elle a un gros gabarit, mais il suffit de la piloter en ville pour en être convaincu. La 928 semble ne pas avoir de pare-chocs, pourtant elle fut homologuée aux U.S.A. parce-que les pare-chocs étaient à l’intérieur. Évolution attendue de la très originale Porsche 928 introduite en mars 1977, la variante 928 S à vu le jour deux ans plus tard. Malgré les 240 chevaux DIN de son V8 de 4,5 litres, le modèle initial avait été froidement accueilli par les fanatiques de la marque.
300 chevaux pour la 928 S :
Nantie d’un moteur réalésé à 4,7 litres développant 300 chevaux DIN, la 928 S transformera valablement l’essai en affichant des performances tout à fait convaincantes : moins de 27 secondes au kilomètre départ arrêté et plus de 250 km/h en pointe En 1979, de telles prestations plaçaient la nouvelle Porsche à un très haut niveau sur le marché des GT.
Une évolution constante :
La conception de la série 928 fait appel à une architecture « Transaxle » (ensemble boîte-pont accolé à l’arrière) favorisant une parfaite répartition des masses entre les essieux. Au point dès ses débuts, cette Porsche de haute lignée n’en connaîtra pas moins de nombreuses évolutions au cours de sa carrière. En 1983, la version 928 sera ainsi supprimée du catalogue et la gamme se limitera à la seule variante S. L’année suivante, cette dernière profitera d’un nouveau système d’injection allié à un allumage électronique. La 928 S sera désormais proposée avec un système ABS. En 1985, la cylindrée progressera, au bénéfice de la souplesse et des reprises. Deux ans plus tard, la 928 S cèdera sa place à la 928 S4.
La Porsche 928 S4 :
En Allemagne, en 1987, on roulait librement sur les autoroutes (encore aujourd’hui d’ailleurs, 66,5% des tronçons autoroutiers allemands, soit 8600 km, n’ont pas de limitation de vitesse) et la suprématie de la 928 y devenait contestée. Certaines berlines étaient plus rapides qu’elle, la BMW M5 par exemple. Même la Mercedes 560 Coupé pouvait lui faire des appels de phares sur la voie de gauche. C’était intolérable! Quelques retouches aérodynamiques et 32 soupapes remirent les pendules à l’heure. Avec 272 Km/h et 320 Ch DIN, la nouvelle 928 S4 (reconnaissable à ses grands feux arrière) prit à nouveau la tête du classement des voitures de rêve. Ensuite viendront les 928 GT (330 ch DIN) en 1989 et la 928 GTS (350 ch DIN) jusqu’à sa fin de production en 1995.
Une des meilleures GT, mais plutôt mal-aimée:
La 928 fait partie du club des rares GT fiables et utilisables au quotidien. En dépit de ses qualités, en 18 ans de carrière, la 928 n’aura été produite qu’à 60.977 exemplaires. Les modèles 928 et 928 S ayant longtemps stagné à petit prix sur le marché de l’occasion, on les trouve souvent dans un triste état. La S4, qui est la plus courante sur le marché, est le meilleur compromis.
Caractéristiques techniques :
Moteur et transmission : Essence V8 ; Cylindrée : 4474 à 5397 cm3 ; Puissance maximale : 240 à 350 ch ; Transmission : Propulsion à moteur avant Poids et performances : Poids à vide : 1580 kg ; Vitesse maximale : 276 km/h Châssis – Carrosserie : Coupé Dimensions : Longueur 4520 mm ; Largeur : 1836 mm ; Hauteur : 1282 mm ; Empattement : 2500 mm
Prix du modèle neuf en 1982 : 307.550 F soit 101.454 € après correction de 116% d’inflation.
Léo Ferré (1916-1993) est un auteur-compositeur-interprète, pianiste et poète franco-monégasque. Ayant réalisé plus d’une quarantaine d’albums originaux couvrant une période d’activité de 46 ans, Léo Ferré est à ce jour le plus prolifique auteur-compositeur-interprète de la chanson française. D’une culture musicale classique, il dirige à plusieurs reprises des orchestres symphoniques, en public ou à l’occasion d’enregistrements discographiques. Léo Ferré se revendiquait anarchiste ; ce courant de pensée inspire grandement son œuvre.
Léo Ferré est né à Monaco en 1916 où il grandit très entouré dans une famille bourgeoise. Mais cette enfance harmonieuse est brisée lorsque son père l’envoie en pensionnat au collège Saint-Charles de Bordighera tenu par les Frères des Écoles chrétiennes, en Italie. En 1935, il va à Paris pour y faire des études de droit et Sciences Po (section administrative). Peu intéressé par les évènements politiques et leurs enjeux, il peaufine son apprentissage du piano en complet autodidacte en même temps qu’il mûrit son rapport à l’écriture. Il obtient son diplôme juste avant que la guerre l’amène sous les drapeaux. Il est affecté dans l’infanterie et, en mai 1940, devient aspirant à la tête de tirailleurs algériens. Sa vocation de compositeur s’affirme après sa démobilisation en août 1940.
Les débuts :
A Monaco, il rencontre Piaf qui lui conseille de tenter sa chance à Paris. En 1946, il joue au « Boeuf sur le toit » et signe son premier contrat. Commence alors l’époque de Saint-Germain avec Greco, Vian, Sartre, Queneau…, il joue au « Quod Libet », aux « Trois Maillets »… En 1950, il enregistre son premier disque La Vie d’artiste. Mais c’est la chanson « Paris canaille », qui sera son premier tube. En 1953, Il signe chez Odéon, et s’attaque à l’adaptation des poèmes d’Apollinaire, vaste poème de Guillaume Apollinaire, dont le recueil Alcools exerce une influence majeure sur sa propre écriture poétique. C’est enfin le triomphe avec « La Chanson du mal aimé » et « Poète… vos papiers ».
En 1958, il poursuit ses adaptations de poésie avec Baudelaire et Aragon. Il signe aux éditions Barclay.
Les années Barclay (1960-1968) :
En 1960 Léo Ferré rejoint le label florissant d’Eddie Barclay. À l’instar d’un Georges Brassens ou d’un Jacques Brel, Léo Ferré est à présent considéré comme «un grand de la chanson française» et du music-hall, où il maîtrise ses effets. Mettant entre parenthèses les expériences musicales de la précédente décennie, il emploie son énergie et sa verve prolixe à la chanson. Jean-Michel Defaye son orchestrateur, crée le «son Ferré» caractéristique de cette première époque Barclay et donne durant dix ans une cohésion musicale aux créations du poète.
Paname (1960) : (La première publication de Ferré chez Barclay n’est pas son album sur les poésies d’Aragon, prêt depuis 1959, mais un album de chansons se voulant accrocheuses et populaires, selon le souhait d’Eddie Barclay. Intitulé Paname, ce 33 tours 25 cm vaut à l’artiste de remporter de nouveaux succès avec les chansons « Paname » et « Jolie môme » (parallèlement interprétée par Juliette Gréco). Ferré y prolonge sa collaboration avec son ami Jean-Roger Caussimon (Comme à Ostende) et met aussi en musique l’éditeur et écrivain Pierre Seghers (Merde à Vauban), entre autres. L’album paraît à la fin de l’année 1960.
Les Chansons d’Aragon (1961) : Ferré enregistre dans la foulée Les Chansons d’Aragon, en janvier 1961. Ce disque fait date et va s’imposer assez rapidement comme une référence incontournable dans le monde de la chanson. Pour son nouvel album 25 cm sur ses propres textes, Léo Ferré se montre très offensif : « Mon général, Regardez-les » (texte de Francis Claude), « La gueuse », « Pacific Blues », « Les rupins », « Miss Guéguerre », « Thank you Satan », « Les 400 coups ». Le disque est gravé et pressé, mais ne sortira jamais sous cette forme. Plusieurs chansons sont interdites d’antenne ; à cette censure officielle s’ajoute la censure interne de sa maison de disques. Plusieurs chansons sont récupérées en Super 45 tours. Tour à tour, Léo Ferré se fait sarcastique, mordant, moqueur, (« Les rupins », « Les Parisiens »), antimilitariste (« Miss guéguerre »), ironique et sexiste (« Les femmes »), tendre (« Nous deux », « Les chéris », « L’amour »), romantique (« Vingt ans »), anarchiste vitupérant son époque (« Les temps difficiles », « Les 400 coups »).
« Thank you Satan » est une chanson libertaire emblématique de Léo Ferré, publiée en 1961 sur le super 45 tours Les Chansons interdites de Léo Ferré. Elle est interprétée sur scène par Ferré dans son récital à l’Alhambra de Paris, capté et publié la même année sur disque. Sa chute, telle une prémonition, clôt, (provisoirement), cet épisode de censure : «… et que l’on ne me fasse point taire et que je chante pour ton bien, dans ce monde où les muselières ne sont pas faites pour les chiens».
De 1963 à 1968, Léo Ferré vit dans le Lot, où il a acheté une demeure du XVIe siècle, le château de Pechrigal. En sus de sa production de chansons, il y écrit, sans chercher à faire publier quoi que ce soit, des textes de réflexions et de longs poèmes élaborés. Il s’adonne en outre à sa passion de l’imprimerie, en s’y faisant installer du matériel professionnel. Ainsi, il apprend à typographier, à brocher et édite dans le commerce le journal de son épouse, un livre de deux cents pages qui décrit leur quotidien difficile.
En 1967, Barclay censure la chanson « À une chanteuse morte » dédiée à Édith Piaf (tirée de l’album : Cette chanson). Ferré lui intente un procès, qu’il perd. Après l’avoir raillée, et alors qu’il vilipende l’immobilisme et la soumission du peuple dans une France repue et bien-pensante, c’est dans la jeunesse que Léo Ferré place ses derniers espoirs de changement avec « Salut, beatnik! »La même année, à l’occasion du centenaire de la mort de Baudelaire, Ferré consacre un double-album au poète.
Les années Barclay (1968-1974) :
À partir de l’été 68, Léo Ferré se plonge dans la mise en musique de poèmes extraits de son recueil « Poète… vos papiers! ». Ces nouvelles chansons, enregistrées sur les albums L’Été 68 et Amour Anarchie, seront perçues par la critique comme un renouvellement de son inspiration alors que ces textes ont été pour la plupart écrits au début des années 1950.
« C’est Extra » (1969) : Parue sur le 33 tours L’Été 68 et sur 45 tours en 1969. Il s’agit d’un de ses plus gros succès commerciaux. Le succès de cette chanson élargit considérablement son audience, tout particulièrement auprès de la jeunesse. Léo Ferré aurait eu l’idée de « C’est extra » en voiture, entre deux concerts, en écoutant « Nights in White Satin » des Moody Blues sur son autoradio. Il y fait d’ailleurs directement référence dans le corps du texte, respectivement dans la première et dans la dernière strophe. La chanson est composée de quatre strophes de huit octosyllabes, que sépare à chaque fois un «c’est extra !» quatre fois répété en crescendo. Cette expression de langage parlé a été «offerte» à Ferré par sa petite-nièce, qui la sortait à tout bout de champ. Texte et musique sont de Léo Ferré, les arrangements de Jean-Michel Defaye.
La réceptivité de ce nouvel auditoire, qui reconnaît dans le poète le «prophète» de sa propre révolte, amène Ferré à éclater dans certaines de ses chansons les structures traditionnelles au profit de longs monologues discursifs s’apparentant aux arts oratoires. Par un travail très précis sur la voix parlée (rythme, élocution) et une écriture rhétorique inspirée de la prose de Rimbaud, Ferré ritualise sa parole sur un mode incantatoire et dramatique, qui vise à emporter son auditoire (« Le Chien », « La Violence et l’Ennui », « Le Conditionnel de variétés », « La Solitude », « Préface », « Il n’y a plus rien »). Cette recherche ne sera pas toujours bien comprise et Ferré va dorénavant partager le public et la critique comme jamais.
À cela s’ajoute son attirance pour le rock anglo-saxon, qu’il envisage comme un moyen de dépoussiérer les vieilles habitudes du paysage musical français. Ainsi en 1969, il enregistre à New York une version inédite du titre Le Chien avec des musiciens de jazz-rock (John McLaughlin et Billy Cobham, respectivement guitariste et batteur du Mahavishnu Orchestra, et Miroslav Vitouš, bassiste de Weather Report). Initialement ce devait être avec Jimi Hendrix. Pour d’obscures raisons, Ferré n’utilise pas cette version et réenregistre le titre avec un jeune groupe français que sa maison de disques veut mettre en avant : Zoo. La collaboration durera le temps de deux albums : Amour Anarchie (1970) et La Solitude (1971) et d’une tournée en 1971. Toujours en 1969, il rencontre Brel et Brassens lors d’un entretien pour RTL. Ferré s’établit en Italie, entre Florence et Sienne.
« Avec Le Temps » (1970) : En 1970, sa maison de disques écarte «Avec le temps» du double LP Amour Anarchie. Sortie «à la sauvette» en 45 tours, cette chanson tragique inspirée de ses propres désillusions devient un classique instantané, le plus grand succès de Ferré, qui ne cesse d’être repris en France et à l’étranger. Cette chanson sur l’amour déçu, la fuite des sentiments et la tragique expérience du temps qui efface tout est inspirée de la propre expérience de vie de Léo Ferré. Il compose cette chanson en repensant à sa rupture avec sa deuxième femme, Madeleine, en 1968, après le drame familial suscité par la mort tragique de leur guenon domestique Pépée. Avec le temps s’impose immédiatement comme un «classique». Face à cet engouement Léo Ferré disait, non sans agacement : «Avec le temps, paroles et musique, je l’ai faite en deux heures.» La chanson s’est classé trois semaines dans les meilleures ventes à partir du 15 avril 1971. Elle arrive en 5ème position du Top 100 des meilleures chanson française.
La Solitude (1971) : Jean-Pierre Mocky lui permet de renouer avec ses rêves orchestraux en lui demandant de composer la musique de son film L’Albatros. Ferré écrit et orchestre quarante minutes de musique symphonique. La collaboration se passe mal ; Mocky n’en utilise que cinq minutes. Ferré reprend ce matériau pour créer, l’année suivante, les chansons «Ton style» et «Tu ne dis jamais rien», décidant du même coup de se passer désormais de tout arrangeur.
Après avoir été idolâtré par de nombreux jeunes, Ferré subit en 1971 une contestation virulente d’une minorité du public se disant gauchiste, qui vient régulièrement perturber les concerts. Ces « désordres » reprendront de plus belle en 1973 et en 1974, au point de lui faire un temps envisager d’arrêter la scène.
Le départ de son pianiste Paul Castanier, fidèle accompagnateur depuis 1957, ainsi que la rupture en 1974 avec la maison Barclay, à la suite d’une accumulation de différends vont contraindre juridiquement Léo Ferré au silence pendant plusieurs mois, il se consacre alors principalement à la composition et la direction d’orchestre.
Les années Toscane (1975-1993) :
En 1976, recouvrant le droit de s’enregistrer, il signe chez CBS. À partir de cette date la majeure partie de ses enregistrements sera réalisée avec l’Orchestre symphonique de la RAI, placé sous sa direction. La major va très vite se débarrasser de Ferré, dont les retombées commerciales pourtant réelles sont jugées trop faibles en regard de l’investissement qu’il représente (son esthétique à contre-courant de toutes les modes rend malaisée sa programmation sur les ondes et complique désormais la possibilité d’un «tube»). Lâché par le «métier», définitivement dégoûté de n’être qu’une « marchandise pour les producteurs», Ferré se résout en 1979 à assurer lui-même la production de ses disques en louant à ses frais studio, musiciens et techniciens, ne signant plus que des contrats de distribution avec les maisons de disques, et cela jusqu’à la fin de sa carrière. En 1991, il enregistre son dernier disque « Une saison en enfer ». Léo Ferré meurt chez lui, à Castellina in Chianti le 14 juillet 1993, à l’âge de 76 ans.
1960 : Paname
1961 : Les Chansons d’Aragon
1962 : La Langue française
1964 : Ferré 64
1964 : Verlaine et Rimbaud
1966 : Léo Ferré 1916-19…
1967 : Cette chanson
1967 : Léo Ferré chante Baudelaire
1969 : L’Été 68
1969 : Les Douze Premières Chansons de Léo Ferré
1970 : Amour Anarchie
1971 : La Solitude
1972 : La Chanson du mal-aimé
1972 : La Solitudine
1973 : Il n’y a plus rien
1973 : Et… Basta !
1974 : L’Espoir
Les deux coffrets de disques vinyles sortis en 1980 chez Barclay :
Coffret 1 : Léo Ferré 1960-1967 (Barclay)
•Vol. I : « Et… Basta ! » 1973
•Vol. II : « Saint-Germain-des-prés » 1969
•Vol. III : « Paname » 1960
•Vol. IV : « Thank you Satan » (Léo Ferré chante en public au Théâtre de l’Alhambra, novembre 1961) 1961
•Vol. V : « T’es rock, coco » 1962
•Vol. VI : « Franco la muerte » 1964
•Vol. VII : « La Complainte de la télé » 1966
•Vol. VIII : « Salut Beatnik » 1967
Coffret 2 : : Léo Ferré 1968-1974 (Barclay)
•Vol. I : « L’été 68 » 1969
•Vol. II : « Amour Anarchie : Poète vos papiers! 1970
•Vol. III : « Amour Anarchie Ferré 70 vol. 2 : La Folie 1970
•Vol. IV : « La Solitude » 1971
•Vol. V : « Il n’y a plus rien » 1973
•Vol. VI : « L’Espoir » 1974
•Vol. VII : Le septième volume est une compilation de titres parus entre 1960 et 1970, uniquement en 45 tours, super 45 tours ou dans des albums en public.
Voir sur YouTube : Avec le temps (enregistrement TRS) » par Universal Music France et « Ton Style » par jose neto
Une Lancia Stratos (pilotée par l’équipage Munari-Manucci) venait de gagner le rallye de Monte-Carlo de 1975, on décida de baptiser la X 1/20 Monte-Carlo. Mais l’origine de cette voiture est assez compliquée.
Venue de chez Fiat :
À l’origine, en effet, il y a eut un projet de Fiat X 1/20, qui fut étudié presque totalement par le carrossier Pininfarina. Mais le géant automobile italien décida de céder ce projet à Lancia, qui présenta la toute nouvelle Lancia Beta Monte-Carlo au Salon de Genève de 1975.
Carrossée par Pininfarina :
De la Lancia Beta, le coupé Monte-Carlo possédait le moteur 2 litres, issu de la Fiat 124. Mais au lieu de l’avoir sous le capot avant, la Monte-Carlo possédait un moteur central transversal, à l’image du six cylindre en V Dino Ferrari de la Lancia Stratos. Une différence de taille séparait pourtant ces deux coupés : si la Stratos était une véritable bête de rallye, la Monte-Carlo était beaucoup plus civilisée. Et si la Stratos était dédiée à la course, la Monte-Carlo était dédiée au plaisir des yeux et de la conduite, avec son esthétique unique et ses qualités routières. Pininfarina s’adonna à un véritable exercice de haut style, allant jusqu’à intégrer les pare-chocs à la carrosserie, ce qui était exceptionnel pour un véhicule de série. Le style était parfaitement maîtrisé avec un aspect compact et des formes anguleuses comme le voulait la mode italienne de l’époque.
Des qualités esthétiques mais aussi routières :
Cette stricte deux places n’a reçu que des éloges quant à ses caractéristiques routières, tenue de route à fortes vitesses, freinage et accélérations dignes d’une grosse GT. Comportement d’une rare efficacité, fut même le qualificatif le plus souvent utilisé. Elle fut également commercialisée aux États-Unis sous le nom de Lancia Scorpion, avec un moteur à cylindrée réduite (1,8 litre de 81 ch). Lancia commercialisera dès 1976 la version spider de la Monte-Carlo qui disposait des mêmes caractéristiques mécaniques. Seul le pavillon de toit était amovible.
Caractéristiques Techniques :
Moteur : 4 cylindres en ligne ; Position: transversal central AR ; Alimentation: carburateur Weber double corps inversé ; Cylindrée : 1995 cm3 ; Puissance maxi : 120 ch à 6000 tr/mn ; Couple maxi : 171 Nm à 3400 Tr/mn Transmission : Roues AR ; Boîte de vitesses : manuelle à 5 rapport Freins Av-Ar : Disques Performances : Vitesse maxi : 195 km/h ; 1000 m DA: 30″7 ; 0 à 100 km/h: 9″3 Poids : 970 kg Dimensions : Longueur : 3813 mm ; Largeur : 1696 mm ; hauteur : 1190 mm
Prix du modèle neuf en 1976 : 56.600 F soit 39.000 € avec 351% d’inflation.
Echo & The Bunnumen est un groupe de Liverpool connu pour sa musique new wave matinée de rock psychédélique, et pour la voix sombre et incantatoire de son chanteur Ian McCulloch. Le groupe a eu beaucoup de succès en Angleterre au début des années 80, et par la suite est devenu culte aux États-Unis. Les Bunnymen viennent du groupe Crucial Three, un trio des années 70 constitué du chanteur Ian McCulloch, de Pete Wylie et de Julian Cope. Cope et Wylie ont quitté le groupe à la fin de 1977, formant le Teardrop Explodes et puis le groupe Wah ! McCulloch a rencontré le guitariste Will Sergeant à l’été 1978 et ils ont commencé à enregistrer des démos avec une boîte à rythmes que le duo a nommé « Echo ». Ajoutant le bassiste Les Pattinson, le groupe fait ses débuts en direct au club de Liverpool Eric’s à la fin de 1978, en prenant le nom Echo & The Bunnymen.
En mars 1979, le groupe sort son premier single, « Pictures on My Wall » / « Read It in Books » , sur le label Zoo local. Ce single et leurs succès populaire en concert les conduisent à signer un contrat avec Korova. Après avoir signé le contrat, le groupe délaisse la boîte à rythme, et recrute le batteur Pete de Freitas.
Crocodiles (1980) : Sorti à l’été de 1980, l’album Crocodiles a atteint la 17ème place dans les charts britaniques. Enregistré à l’Eden Studios de Londres et au Rockfield Studio près de Monmouth, Crocodiles a été produit par Bill Drummond et David Balfe, tandis que Ian Broudie avait déjà produit le single « Rescue ». La musique et la couverture de l’album reflètent à la fois l’imagerie de l’obscurité et la tristesse. Les photographies utilisées sur la couverture de Crocodiles ont été prises par le photographe Brian Griffin. Il a pris une série de photos du groupe la nuit dans les bois, près de Rickmansworth dans le Hertfordshire, qui évoquent les thèmes de l’introspection, du désespoir et de la confusion. L’album a reçu des critiques favorables de la presse musicale, recevant quatre et cinq étoiles des magazines Rolling Stones et Blender. L’album c’est vendu à plus de 100.000 copies et a été primé disque d’or le 5 décembre 1984 par l’industrie phonographique britannique. En 1993, la NME a classé Crocodiles 28ème dans sa liste des 50 plus grands albums des années 1980. En 2006, le magazine Uncut a également répertorié l’album au numéro 69 sur sa liste des 100 plus grands albums. L’album a également été inclus dans le livre 1001 albums que vous devez entendre avant de mourir.
Shine So Hard, sorti à l’automne, devient leur premier disque à rentrer dans le Top 40 U.K. Avec le plus ambitieux et atmosphérique Heaven Up Here (1981), le groupe commence à être connu, grâce à des critiques positives ; c’est leur premier album classé au Top Ten britanique.
Porcupine (1983) : est leur plus grand succès (culminant à la 2ème place des charts américains). En 1984, l’album a été certifié or par l’industrie phonographique britannique. Porcupine comprenait les singles « The Back of Love » et « The Cutter ». L’album a été enregistré au Trident Studio à Londres, au Rockfield Studio dans le Sud du Pays de Galles et à l’Amazon Studio à Liverpool. Il a été produit par Ian Broudie qui avait coproduit le premier album du groupe, Crocodiles 1980, et leur deuxième single, « Rescue ».
Ocean Rain (1984) : « The Killing Moon » devient le deuxième single du groupe classé au Top Ten au début de 1984, mais le second single, « Silver », ne dépasse pas la 30ème place quand il sort en mai. L’album Ocean Rain sort ce même mois et est acclamé par la critique ; c’est le premier album d’Echo and the Bunnymen à entrer dans le Top 100 Américain. L’année suivante est calme pour le groupe puisqu’ils ne sortent qu’une nouvelle chanson, « Bring on the Dancing Horses », qui était Inclus dans la compilation Songs to Learn & Sing. De Freitas quitte le groupe au début de 1986 et est remplacé par Mark Fox, l’ancien batteur du groupe Haircut 100 ; en septembre, de Freitas revient dans le groupe.
Echo & The Bunnymen (1987) : Echo & The Bunnymen revient avec de nouvelle chansons à l’été de 1987, sortant le single « The Game » et un album auto-intitulé. Echo & The Bunnymen devient leur plus grand succès américain, culminant à la 51ème place; Il fut un succès en Angleterre aussi, atteignant la 4ème place. Mais à la fin de 1988, McCulloch quitte le groupe pour poursuivre une carrière solo. Le reste du groupe décide de continuer avec un nouveau chanteur, Noël Burke. La tragédie frappe le groupe pendant l’été de 1989 quand de Freitas est tué dans un accident de moto. McCulloch sort son premier album solo, Candleland, à l’automne 1989 ; il est classé 18ème en U.K. et 159ème aux États-Unis.
Reverberation (1990) : est le premier album d’Echo & the Bunnymen sans McCulloch. Il n’obtient pas de succès : Les critiques furent nombreux à ne pas leur pardonner de ne pas avoir changé de nom.
Le groupe va ensuite produire lui-même deux E.P. avant de séparer. McCulloch sort son deuxième album solo, Mysterio, en 1992. Deux ans plus tard, McCulloch et Sergeant forment Electrafixion, et sortent leur premier album en 1995. En 1997, le duo s’unie avec Les Pattinson pour former à nouveau Echo & the Bunnymen, qui sort le LP « Evergreen ». Deux ans plus tard, ils reviennent avec What Are You Going to Do with Your Life? En 1999, Les Pattinson quitte le groupe pour raisons personnelles durant l’enregistrement de l’album.
Le nouveau millénaire ramène Echo & the Bunnymen à l’essentiel et Flowers sort au printemps 2001, révélant à nouveau la voix sombres de McCulloch et la signature musicale de Sergeant.
En 2001, le nouveau groupe formé autour de Will Sergeant et Ian McCulloch réalise une tournée et enregistre en août le Live in Liverpool. Celui-ci sort en 2002 et revisite les meilleurs morceaux de leur répertoire avec de nouvelles orchestrations. Ian McCulloch sort ensuite son troisième album solo Slideling au printemps 2003.
À l’automne 2005, Echo & the Bunnymen publie l’album Siberia qui reçoit des critiques mitigées de la presse anglaise. Suit The Fountain en 2009. Le 8 avril 2014, le groupe revient avec son douzième album Meteorites dont la production est assurée par Youth, membre de Killing Joke.
Discographie :
1980 : Crocodiles
1981 : Heaven Up Here
1983 : Porcupine
1984 : Ocean Rain
1987 : Echo & the Bunnymen
1990 : Reverberation
1997 : Evergreen
1999 : What Are You Going to Do with Your Life?
2001 : Flowers
2005 : Siberia
2009 : The Fountain
2014 : Meteorites
Voir sur YouTube : « Rescue – Echo and the Bunnymen » par videodeoro ; « Echo and the Bunnymen – Lips Like Sugar (Official Music Video) » et « Echo and the Bunnymen – The Killing Moon (Official Music Video) » par RHINO ; « Echo & The Bunnymen – Rust » par dizzypuppy
La R5 Turbo est représentative de ces automobiles sportives typiques des années 80 : « l’homologation spéciale ». Ces modèles permirent à quelques fanatiques de réaliser leur rêve : conduire sur route ouverte une voiture de course à peine déguisée. La R5 Turbo fut construite à 400 exemplaires pour obtenir l’homologation en Groupe 4 du modèle de compétition proprement dit.
Une caisse de Renault 5 :
La R5 Turbo était construite à Dieppe en 1980, après préparation de la carrosserie par Heuliez. Le capot et les portières étaient construits en alliage léger mais la caisse était bien celle de la R5 originale modifiée pour recevoir le moteur en position centrale arrière. Ce moteur était le 1397 cm3 de la Renault 5 Alpine à arbre à came latéral alimenté par une injection Bosh. Il était équipé d’un turbo Garett T3 (pression maxi de 0,84 bar) qui lui permettait de délivrer 160 ch, associé à une boîte de vitesse de R30 TX. La cylindrée de 1,4 litre multipliée par le coefficient de 1,4 appliqué aux moteurs suralimentés lui donnait une cylindrée corrigée inférieure à 2 litres, qui est la limite du groupe 4. Son châssis faisait appel à des triangles superposés et elle disposait des 4 freins à disques ventilés.
Un look agressif :
Les ailes larges de la R5 Turbo, qui n’étaient pas là que pour la frime, lui donnaient un look agressif. Le design de son habitacle, et en particulier celui du tableau de bord et des sièges baquets étaient spécifiques. Le turbocompresseur évoquait lui les efforts de la régie en Formule 1. Sa présence était soulignée par des jantes spécifiques en alliage léger en forme de turbine de compresseur. Cependant, après une présentation tapageuse, la Renault 5 Turbo fit une carrière commerciale très discrète, ce qui peut s’expliquer par le fait que sa conduite qui demandait une certaine maîtrise ne la destinait qu’à des pilotes aguerris. Sa fabrication se ralentit dès que les 400 exemplaires imposés furent construits, mais elle dépassa quand même les 1500 exemplaires. En 1982, elle céda la place à la Turbo 2. La R5 Turbo est très recherchée par les collectionneurs et son prix flambe depuis quelques années.
Caractéristiques Techniques :
Production : 1690 exemplaires Moteur : 1397 cm3 Turbo ; Position du moteur : Central arrière ; Puissance maximale : 160 ch (116 kW) ; Couple maximal : 206 Nm Transmission : Propulsion ; Boîte de vitesses : 5 rapports Poids et performances : Poids à vide : 970 kg ; Vitesse maximale : + 200 km/h
Accélération : 0 à 100 km/h en 6,41 s Châssis – Carrosserie : Carrosserie Bicorps ; Châssis Monocoque Suspensions : Double triangles superposés (inférieur porteur) avec amortisseur et barre de torsion ; Double triangles superposés (supérieur porteur) avec amortisseur et ressort hélicoïdal Freins : Freins à disques ventilés Dimensions : Longueur : 3,67 m ; Largeur : 1,75 m ; Hauteur : 1,32 m
Prix du modèle neuf en 1980 : 115.000 Francs (soit 54.625 € avec 211% d’inflation).