Album – Doobie Brothers – Listen To The Music (The Very Best of) (1993)

Américains, ils viennent de San José (Californie). Leur musique est typique de celle des groupes West Coast de deuxième génération : influence folk dans le choix des thèmes, tempos Rock et Rythm and Blues, vocaux impeccablement mis en place, héritage des Beach Boys et du gospel.

Réconfortant et agréable comme une journée ensoleillée à Los Angeles, toutes harmonies cristallines et décontractées brandies en porte-étendard du rock FM, les Doobie Brothers étaient la quintessence du yacht-rock californien (Yacht Rock était une série de vidéo en ligne qui suivait les vies romancées et les carrières des stars U.S. du Soft Rock de la fin des années 1970 et du début des années 1980 (Doobie Brothers, Kenny Loggins, Eagles, Stevie Nicks, Toto , Christopher Croos, Hall & Oates…). La série a fait ses débuts sur la chaîne 101 lors de la diffusion du 26 juin 2005 : Voir la quatrième video YouTube ci-dessous). 

Prenant leur nom “doobie” du terme d’argot utilisé pour désigner un joint de marijuana, tout ce qu’ils ont demandé à leur fans était d’«Écouter la musique» (Listen to the Music…), et de sauter à bord du “Long train qui file” (Long Train Running…) pour une ballade jusqu’aux confins de la baie californienne. Dirigé par Tom Johnston, jusqu’à ce qu’il ne quitte le navire en 1975 pour poursuivre une brève carrière en solo, les joyeux “frères pétard” étaient déjà à cette époque des musiciens très doués. Mais lorsque le brillant Michael McDonald a pris en charge les tâches vocales jusqu’au début des années 80, une autre facette du groupe à commencé à percer.

Fondé à San José en Californie en mars 1970, les racines de Tom Johnston (guitare/chant) et de John Hartman (batterie) remontent à quelques années plus tôt alors qu’ils dirigeaient le groupe post-psychédélique/country-rock Pud Avec Gregg Murphy. Quand le duo a fait équipe pour des sessions avec le guitariste Patrick Simmons et le bassiste Dave Shogren, en jouant du boogie de bar-salon qui était populaire chez les Hell’s Angels locaux, les Doobie Brothers sont nés.
Presque immédiatement signés chez Warner Brothers, il y avait un arrière goût de country-rock de la côte ouest (à la Moby Grape ou à la Crosby, Stills & Nash) dans leur premier album éponyme. Bien que n’ayant engrangés que peu de ventes, The Doobie Brothers (1971) était quand même un test initiatique musical et un révélateur de talent pour le quartet de musiciens tandis que le titre «Nobody» frémissait au Top 100.

En 1972, le groupe change le bassiste Dave Shogren contre Tiran Porter, et ajoute un second batteur/percussionniste (Michael Hossack) au groupe. L’abum Toulouse Street (1972)  qui sort la même année est très bien reçu. Aidé en peu de temps par le single entré au Top 10 “Listen To The Music” et aussi par le succès suivant : « Jesus Is Just Alright » (une piste utilisée autrefois par The Byrds), les Doobies gagnent leur premier disque d’or qui fixera leur plan musical pour la première moitié de leur carrière. Le producteur Ted Templeman a maintenant pleinement permis d’expérimenter les harmonies impeccables et la musicalité du groupe.

The Captain and Me (1973) et l’entraînant  45 tours, “Long Train Runnin”, ont remporté des records de vente avec le fameux “China Grove” (qui a également atteint le Top 20). C’est un des albums les plus rock de leur discographie, avec de très belles harmonies vocales West Coast et des tempos martelés pour faire balancer le tout comme il convient ; à cette époque, les Doobies étaient une alternative dure aux Eagles, et même à des gens comme Steely Dan. Au départ, le titre “Long Train Running” a été écrit en tant qu’instrumental, jusqu’à ce que Templeman pousse Johnston à lui ajouter quelques paroles, ce qui est le témoignage de leur proche collaboration. Alors que la Grande-Bretagne s’ouvrait au tube «Listen to the Music» (qui a finalement dépassé le Top 30 au Royaume-Uni), les Doobie Brothers ont tenté une incursion dans le monde du country-rock pour le quatrième album.

En 1974, Keith Knudsen remplace Hossack en tant que deuxième batteur du groupe sur What Were Once Vices Are Now Habits, qui a lancé leur premier numéro un, «Black Water», et sur lequel l’ancien membre de Steely Dan Jeff “Skunk” Baxter officie bien que Baxter ait officiellement rejoint les Doobie Brothers pour le Stampede de 1975. Avant la sortie de l’album, Johnston est hospitalisé suite à un ulcère à l’estomac et se fait remplacer pour la tournée par le claviériste-chanteur Michael McDonald, qui avait également travaillé avec Steely Dan. Même si l’album a culminé à la quatrième place du Top, Stampede n’a pas été aussi commercialement réussi que ses trois prédécesseurs, et le groupe a décidé de laisser McDonald et Baxter, qui étaient maintenant des membres officiels de Doobie Brothers, remanier le Country Rock teinté de Boogie Light du groupe.

Le nouveau son de Takin’ It to the Streets a été présenté en 1976 avec le single éponyme, ainsi qu’une collection de titres funk et pop jazzy qui a abouti à un album de platine. Plus tard cette année, le groupe a publié la compilation de hits The Best of the Doobies. En 1977, ils ont sortent Livin’ on the Fault Line (1977), qui a été un succès sans produire de gros hits. Johnston a quitté le groupe après la sortie de l’album pour poursuivre une carrière solo sans succès. Après son départ, les Doobies ont sorti leur album le plus réussi, Minute by Minute (1978), qui a passé cinq semaines au sommet du Top 10 grâce au single numéro un «What a Fool Believes». Hartman et Baxter quitteront le groupe après la tournée de soutien de l’album, laissant le groupe au mains de Michael McDonald’s.

One Step Closer (1980) :  Après une année d’auditions, les Doobies ont embauché John McFee, (guitariste de Clover, batteur de session de Chet McCracken et ancien saxophoniste de Moby Grape, Cornelius Bumpus) et publient l’album One Step Closer (1980), qui deviendra album de platine et duquel sera tiré le Top Ten “Real Love.” Pendant la tournée pour One Step Closer, McCracken sera remplacé par Andy Newmark.

Au début de 1982, les Doobie Brothers annoncent leur rupture après une tournée d’adieu, (le 1983 Farewell Tour). Après la scission du groupe, McDonald poursuit une carrière solo réussie, tandis que Simmons sort un enregistrement solo infructueux. En 1987, les Doobies se réunissent pour un concert au Hollywood Bowl, qui se transforme en une brève tournée à laquelle Michael McDonald ne participera pas.

En 1989, la formation de Johnston, Simmons, Hartman, Porter et Hossack du début des années 70, complétée par le percussionniste Bobby LaKind, signe un contrat avec Capitol Records. Leur album Cycles, est classé disque d’or dès sa sortie à l’été 1989, grâce au hit du Top 10 “The Doctor”.

Brotherhood (1991) suit deux ans plus tard, mais il n’a pas suscité beaucoup d’intérêt.

Jusqu’à la sortie du Greatest Hits 2001 de chez Rhino records, l’album Import Listen To The Music – The Very Best of the Doobie Brothers (1993) a été la compilation la plus complète des Doobie Brothers disponible sur le marché. Contenant 19 chansons, elle contient tous les grands succès, avec notamment “Long Train Runnin” et “Listen to the Music” dans une version remixée, en plus des versions album des deux chansons. C’est une bonne collection, contenant tout ce que la plupart des auditeurs pourraient souhaiter écouter de ce groupe mythique.

Pour le reste des années 90, le groupe parcourt les États-Unis, en faisant des concerts “revival” typés années 70. En 1995, McDonald rejoint le groupe à nouveau, et l’année suivante voit la sortie de Rockin’ Down the Highway. Mais la formation change à nouveau au tournant du nouveau millénaire. En 2000, le groupe composé d’Hossack, Johnston, Knudsen, McFee et Simmons – sort Sibling Rivalry, avec Guy Allison aux claviers, Marc Russo au saxophone et Skylark à la basse. La composition de la bande de la fin des années 1970 faite de Simmons, Johnston, McFee et Hossack (avec Michael McDonald invité sur une piste) est réunie une fois de plus pour sortir World Gone Crazy en 2010. Le documentaire Let the Music Play: L’histoire des Doobie Brothers suit en 2012 ; la même année Hossack meurt d’un cancer.
Au début de 2014, les Doobie Brothers – cette fois-ci avec McDonald, Johnston, Simmons et McFee – annoncent qu’ils rentraient au studio pour enregistrer un album rempli de versions Country de leurs plus grands succès, mettant en vedette des stars de Nashville comme Toby Keith, Brad Paisley, Zac Brown, Sara Evans et Chris Young. L’album s’appelle : Southbound.

Discographie :

1971 : The Doobie Brothers
1972 : Toulouse Street (US N°21)
1973 : The Captain and Me (US N°7)
1974 : What Were Once Vices Are Now Habits (US N°4)
1975 : Stampede (US N°4) avec Ry Cooder, Maria Muldaur, Curtis Mayfield
1976 : Takin’ It to the Streets (US N°8)
1977 : Livin’ on the Fault Line (US N°10)
1978 : Minute by Minute (US N°1)
1980 : One Step Closer (US N°3)
1983 : Farewell Tour [Live] (US N°79)
1989 : Cycles (US N°17)
1991 : Brotherhood (US N°82)
1993 : The Doobie Brothers ‎– Listen To The Music (Best Of)
1996 : Rockin’ Down the Highway: The Wildlife Concert [Live]
1999 : Best of the Doobie Brothers Live [Live]
2000 : Sibling Rivalry
2001 : On Our Way Up
2003 : Divided Highway
2004 : Live at Wolf Trap [Live]
2010 : World Gone Crazy
2014 : Southbound

Voir sur YouTube : The Doobie Brothers – “Long Train Running (1993 Remix)” [Official Music Video] par Rhino et “The Doobie Brothers – The Doctor” par emimusic


“Yacht Rock #1 – “What A Fool Believes” par tfalconz28

Album – Bryan Adams – So Far So Good – Best of (1993)

L’auteur-compositeur-interprète Bryan Adams (né le 5 novembre 1959 à Kingston, Ontario, Canada) signe son premier contrat avec le label A&M à l’âge de 17 ans suite à l’envoi d’une démo, mais il ne deviendra populaire que sept ans plus tard avec la sortie de son troisième album, “Cuts Like a Knife” (1983).

L’arrivée du succès avec l’album Reckless :

Cependant, ce fut son quatrième album Reckless, désigné comme l’un des meilleurs albums des années 80 qui fit de lui une superstar internationale et lui donna sa première nomination aux Grammy Awards. Il en a vendu quatre millions d’exemplaires à l’époque grâce notamment aux 6 superhits :  “Run to You”, “Somebody”, “Heaven”, “Summer of’69”; “One Night Love Affair” ; “Kids Wanna Rock” et “It’s Only Love” interprété avec Tina Turner.

En 1987, il sort “Into the Fire”, un album plus engagé socialement. Le titre  “Heat of the Night” est entré au Top 10, a reçu une autre nomination aux Grammy et lui a fait gagner un autre album de platine. En 1991, il sort l’album “Waking Up the Neighbours” qui comprenait le single “(Everything I Do) I Do It For You”. La chanson se vend à plus de trois millions d’exemplaires aux États-Unis, devenant ainsi le deuxième meilleur single le plus vendu, après “We Are The World”. C’est aussi la première nomination du chanteur aux Academy Awards et une nomination aux Golden Globes en tant que chanson écrite pour le film “Robin des bois : Prince des voleurs” (1991). «Waking Up the Neighbours» s’est vendu quatre millions d’exemplaires aux États-Unis et lui a valu six nominations aux Grammy (un record pour un Canadien). Il a remporté un prix pour la meilleure chanson écrite spécifiquement pour un film ou pour la télévision.

En 1993, il sort l’album compilant ses plus grands succès, intitulé «So Far So Good», qui engendre un numéro 1 au Hit Parade, «Please Forgive Me». En 1995, Adams sort le single «Have Don Juan DeMarco (1994), qui devient son quatrième numéro 1 et lui donne une deuxième nomination aux Academy Awards. Il est l’un des deux chanteurs non-américain à avoir quatre succès numéro un ce qui en fait l’artiste canadien le plus primé de tous les temps. En 1996, il sort l’album “18 Til I Die”, qui lui vaut deux autres nominations aux Grammy. Plus tard cette année-là, il chantera et écrira le single “I Finally Found Someone”, un duo avec Barbra Streisand pour son film, Leçons de séduction (1996).  “I Finally Found Someone” devient un hit du Top 10 ce qui permettra à Brian Adams de remporter sa troisième nomination aux Academy Awards. Il a sorti trois autres albums depuis, “MTV Unplugged” en 1997,” On a Day Like Today ” en 1998, et plus tard, il écrira toutes les chansons pour le film d’animation de Dreamworks : “Spirit: L’étalon des plaines” (2002) pour lequel il obtiendra sa deuxième nomination aux Golden Globes pour la meilleure chanson.

Le retour des années 2000 :

En 2008, Bryan Adams fait une tournée et sort le 23 mars 2008 un nouvel album, Eleven. Le 21 mars 2011, il reçoit une étoile à son nom sur le fameux Walk of Fame à Hollywood. Après un concert au Zénith, puis un autre à l’Olympia en septembre 2013, il se produit dans l’Hexagone fin 2016. Cette tournée européenne lui permet de promouvoir son dernier album, Get Up. Les prochaines dates : 04/02/2017  Erfurt, Germany ; 05/02/2017 Hannover, Germany ; 07/02/2017 Aarhus, Denmark ; 08/02/2017 Copenhagen, Denmark ; 09/02/2017 Oslo, Norway … La suite ici.

Discographie : 

1977 : If Wishes were horses (Sweeney Todd)

1980 : Bryan Adams
1981 : You Want It You Got It
1983 : Cuts Like A Knife
1984 : Reckless
1987 : Into The Fire
1989 : Live!Live!Live!
1991 : Waking Up the Neighbours
1993 : So Far So Good (Best Of)
1996 : 18 til I Die
1997 : MTV Unplugged
1998 : On a Day Like Today
1999 : The Best Of Me
2002 : Spirit, l’étalon des plaines
2004 : Room Service
2005 : Anthology
2008 : 11
2010 : Bare Bones (Live)
2014 : Tracks of My Years
2015 : Get Up

Voir sur YouTube : “Bryan Adams – Run To You” par Bryan Adams ; “Bryan Adams – Can’t Stop This Thing We Started” et “Bryan Adams – Summer Of ’69” par BryanAdamsVEVO

Disque – Alain Souchon – C’est déjà ça (1993)

L’enfance : 

Alain Édouard Kienastn naît le 27 mai 1944 à Casablanca, dans une famille aisée d’origine suisse du côté maternel. Il porte d’abord le nom de son père officiel avant de prendre celui de son père biologique, Pierre Souchon (un agrégé d’anglais, qui est interprète pour les armées française et américaine au Maroc). Il vit six mois à Casablanca au Maroc, puis passe son enfance à Paris et sept ans dans une pension en Suisse.

En 1959, son père meurt dans un accident de voiture. Cette disparition le marquera profondément et inspirera deux chansons, “Dix-huit ans que je t’ai à l’œil” parue en 1977 sur l’album Jamais content et “La Ballade de Jim” parue en 1985 sur l’album C’est comme vous voulez en 1985.

« On ne se remet jamais de la disparition d’un père. Je suis un être à qui il manque un doigt depuis quarante ans et qui est enchaîné à son passé. Je me demande toujours ce que mon père aurait pensé de moi. Est-ce que je suis à la hauteur ? Avec le temps, le manque s’estompe et ça devient un moteur. Mais il n’y a plus de protecteur. Ce sont donc aujourd’hui mes chansons qui me protègent sinon je serais à la dérive, peut-être même mort. » (France-soir, 03/09/05)

Élève distrait et rêveur, il a des résultats scolaires calamiteux, si bien qu’il est envoyé à quinze ans en pension dans l’École d’horlogerie de Cluses en Haute-Savoie (actuellement lycée Charles-Poncet) où son frère aîné, professeur d’anglais, est aussi guide de montagne. La famille connaît des difficultés financières et sa mère doit gagner sa vie en écrivant pour la collection Harlequin. Ne pouvant s’adapter au milieu des autres élèves, il se réfugie dans la poésie et finit par se faire renvoyer pour indiscipline. Il est envoyé par sa mère en 1961 dans un lycée français en Angleterre. Son inscription n’étant pas valide, il reste néanmoins sur place et y vit de petits boulots pendant dix-huit mois. C’est notamment en travaillant dans un pub qu’il développe son goût pour la chanson populaire. Surnommé le Frenchman, certaines de ses rencontres lui donnent l’occasion de faire découvrir la chanson française (Georges Brassens, Guy Béart…) et lui permettent d’écouter du répertoire anglo-saxon. Il évoque ce passage de sa vie dans Londres sur Tamise sur l’album J’ai dix ans et dans la chanson “Jamais content”. Il rate son baccalauréat par correspondance trois fois.

Rentré en France, il vit encore de petits boulots et tente sa chance dans la chanson en se produisant dans des salles parisiennes. En mai 1968, il choisit de quitter Paris.

Les débuts :

Il écrit en 1973 la chanson “L’amour 1830” qu’il destine à Frédéric François. Bob Socquet, directeur artistique de RCA Records, encourage Alain à l’interpréter lui-même. Elle reçoit un bon accueil et est sélectionnée au concours de la Rose d’or d’Antibes, où Alain emporte le prix spécial de la critique et le prix de la presse.

La rencontre avec Voulzy et le succès : 

J’ai 10 ans (1974) : Dans la foulée, il enregistre un album. Cherchant un arrangeur capable de donner forme à son univers musical, il rencontre en 1974 Laurent Voulzy, également sous contrat chez R.C.A. Bob Socquet sent que la collaboration entre les deux hommes peut être fructueuse, les musiques étant le point faible des chansons de Souchon. Souchon et Voulzy seront liés depuis ce jour par leur amitié et leur complémentarité artistique. Laurent Voulzy réalise les arrangements du premier album d’Alain Souchon Petite annonce, rebaptisé quelques années plus tard J’ai dix ans, puis les musiques de Bidon sorti en 1976.

Bidon (1976) : Après le succès de J’ai dix ans, deux ans auparavant, Alain Souchon réédite l’exploit avec un second album, dans la même lignée que le précédent avec des titres comme Bidon et S’asseoir par terre. Si Laurent Voulzy compose toujours les titres de l’album (sauf quatre titres), Michel Jonasz apporte sa contribution en signant la musique de la chanson “Le monde change de peau” alors que Souchon compose trois chansons de l’album.

 «Y a eu un déclic, décode Souchon. Les musiques syncopées un peu anglaises de Laurent m’ont obligé à trouver mon style. L’alexandrin classique ne convenait pas. Il me fallait bousculer la syntaxe, faire se heurter les mots, aller chercher l’argot, l’anglais, qu’il y ait un charme et une compréhension immédiate, et, bien sûr, que les textes reflètent mon regard sur le monde.» 

Jamais content (1977) : Alors que Rockollection dont il signe le texte pour Laurent Voulzy est le succès de l’été 1977, Alain Souchon sort son troisième album : Jamais content. Il révèle Souchon sous un jour différent : empreint des difficultés de son époque (La p’tite Bill et Poulaillers’ Song), mais aussi comme le révélateur des transformations sociétales alors en cours avec “Allo Maman Bobo”. Il est alors en couverture des magazines, le symbole du Nouveau Père, plus fragile et plus conscient de sa part de féminité. Et déjà la mélancolie avec “Y’a de la rumba dans l’air” qui, entre émergence du punk et l’apogée du disco, apporte un vent de douceur acidulée et fait un gros succès. Il entame une tournée qui l’amène à être en première partie de Jean-Jacques Debout (Olympia), Antoine et Thierry Le Luron.

Toto 30 ans, rien que du malheur…(1978) : Le mythe du Nouvel Homme se confirme, angoissé par les années qui passent et les kilos qui viennent (Toto 30 ans rien que du malheur… et Papa mambo). Un album résolument plus noir que les précédents, où l’artiste se révèle de plus en plus introspectif (Le dégoût et J’étais pas là), mais qui n’en oublie pas pour autant la société et ses travers dans “Le Bagad de Lann-Bihoué”. Y figure également la chanson-titre du film de François Truffaut “L’Amour en fuite”, que le réalisateur lui a demandée, l’une des plus appréciées du répertoire de l’auteur.

Rame (1979) : Alors qu’en 1979 il voit pour la première fois son nom écrit en lettres capitales rouges au fronton de l’Olympia, 1980 voit la sortie de Rame. La chanson-titre est un canon et un succès immédiat auprès du public. La même année il fait sa première apparition au cinéma devant les caméras de Claude Berri pour Je vous aime aux côtés de Catherine Deneuve et Serge Gainsbourg. La vie, vue comme un film de cinéma, lui inspire Manivelle sur l’album Rame.

D’autres films suivront, comme Tout feu, tout flamme de Jean-Paul Rappeneau et L’Été meurtrier de Jean Becker, deux films où il donne la réplique à Isabelle Adjani. Il emballe critiques et public, mais ne se sent pas à l’aise dans ce nouveau costume, et finira par renoncer à faire carrière dans le 7e art.

On avance (1983) : Le sixième album dresse déjà le bilan des années hippies dans “Lennon Kaput Valse” et se moque de la tension nouvelle des relations Est/Ouest dans “Billy m’aime”. Laurent Voulzy est moins présent sur cet album : il n’y signe qu’une seule musique, les autres sont dues à Souchon lui-même, Michel Jonasz (à qui il rend hommage dans le titre Jonasz sur l’album Rame), Louis Chedid, et Yves Martin, lequel a coproduit l’album. David McNeil met en mots avec Souchon la ville qui a vu sa naissance dans Casablanca, titre nostalgique. Cet album contribue à écorner le mythe du Nouveau Père, avec son univers musical décalé (orchestre, cordes, valse…). La même année il signe des textes pour Laurent Voulzy, pour son album : Bopper en larmes sorti en 1983.

C’est comme vous voulez (1985) : annonce la couleur dès la pochette : noire. Mâchoire serrée et regard « jamais content » : Souchon n’est pas d’humeur badine. Changement radical, à la fois de maison de disques (Virgin au lieu de RCA), comme de style musical, nettement plus rythmé et synthétique. Il regrette la lourdeur de la vie citadine (La vie intime est maritime et Pays industriels), se pose en chanteur cynique prêt à tout pour son succès (C’est comme vous voulez), avant de se chercher en vain (Les jours sans moi). Les radios préfèrent “La Ballade de Jim” qui évoque pourtant une tentative de suicide. Le clip recevra la Victoire de la musique du meilleur vidéo-clip de l’année 1986, alors que “Belle-Île-en-Mer, Marie-Galante” reçoit celle de la chanson originale de l’année. Il part dans une tournée commune avec Véronique Sanson.

Ultra moderne solitude (1988) : est en partie enregistré au Royaume-Uni. La chanson-titre et “Quand je serai K-O” (Victoire de la musique de la meilleure chanson originale de l’année 1990) sortent en 45 tours et restent des standards de l’artiste. Cet album se distingue du précédent en ce qu’il est formellement moins noir, ce qui n’empêche pas Alain Souchon de dénoncer de plus en plus les dysfonctionnements de la société (Les cadors et Normandie Lusitania) ou de continuer à évoquer ses doutes existentiels (J’attends quelqu’un) et son angoisse du temps qui passe (La beauté d’Ava Gardner). Il décrit son album comme étant « très strict, austère, un peu monacal. La tournée qui s’ensuit donne l’album live Nickel qui reçoit la Victoire de la Musique du meilleur album de l’année 1991, de même que “Belle Île en Mer, Marie Galante” est sacrée « Chanson de la décennie ».

C’est déjà ça (1993) : est le 9e album studio d’Alain Souchon. L’album, qui s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires (disque de diamant) et a reçu plusieurs récompenses, est un énorme succès public et critique, et le premier extrait “Foule sentimentale” en est la preuve flagrante. Ce titre devient un tube essentiel du répertoire du chanteur mais aussi de la chanson française. Il reçoit le prix de meilleure chanson de l’année aux Victoires de la musique de 1994 et est élue meilleurs chanson des vingt dernières années aux 20e Victoires de la musique en 2005. Cet album évoque des thèmes de société de façon plus aiguë que d’habitude. Néanmoins, les textes de Souchon ne perdent rien de leur poésie particulière et de leur couleur tout en douceur. Un des titres de l’album, “Le Fil”, est co-signé par Pierre Souchon, son fils. Pour ce disque, Alain Souchon s’est remis à la composition et a fait une place plus large à la guitare dont le son domine l’ensemble.

Au ras des pâquerettes (1999) : Prenant exemple sur son compère Laurent Voulzy, Alain Souchon raréfie sa production et attend 1999 pour sortir Au ras des pâquerettes, titre homonyme, bien que différent, de celui figurant sur le premier album des Cherche Midi de son fils Pierre. Cet album très attendu confirme la tendance amorcée depuis un ou deux albums d’un artiste qui nous raconte la vie ordinaire (Pardon, Rive Gauche à Paris). Son « engagement » dans les problèmes de la société affleure toujours (Petit tas tombé). Le livret de l’album contient des indications quant à la genèse des différentes chansons qui le composent. La tournée donnera l’occasion de capter pour la première fois un de ses concerts au Casino de Paris, qui donnera un album live et un DVD nommé J’veux du live.

La Vie Théodore (2005) : Son onzième album sort en 2005 sous le titre de La Vie Théodore, en hommage à Théodore Monod, dont il narre la vie dans la chanson-titre.

Écoutez d’où ma peine vient (2008) : Alain Souchon au départ ne voulait écrire que quelques chansons pour illustrer un documentaire sur sa carrière diffusé sur France 3 Le chanteur d’à côté, mais les chansons qu’il a écrites ont fini par former un album complet.

À cause d’elles (2011) : réalisé par Renaud Letang, reprend des airs que sa mère lui chantait quand il était enfant.

Alain Souchon & Laurent Voulzy (2014) : Le dernier album d’Alain Souchon est principalement composé de duos avec Laurent Voulzy.

Source

Voir sur YouTube : “Alain Souchon – Les regrets (Clip officiel)” ; “Alain Souchon – La ballade de Jim (Clip officiel)” ; “Alain Souchon – Rive gauche (Clip officiel)” ; “Alain Souchon – La vie ne vaut rien (Clip officiel)” par Alain Souchon

https://www.youtube.com/watch?v=ojiv_MDHD7A

https://www.youtube.com/watch?v=qCsCeugXh70

https://www.youtube.com/watch?v=dArB8G_Y1kM

Album – Yes – 90125 (1983)

Le groupe Yes fondé en 1968, s’est tout de suite proposé d’élargir la dimension habituelle de la pop music en faisant du rock symphonique à grand spectacle. Pour cela, ils ont largement emprunté au classique, à la manière d’Emerson, Lake & Palmer. L’apport de Rick Wakeman (claviériste) est à ce titre considérable. Celui-ci quitta le groupe en 1973 pour suivre une carrière solo, avant de  revenir en 1976, à grand renfort de publicité. Plus que jamais la musique de Yes tend vers le spectaculaire, bourré de créativité, il est connu pour ses tournées marathon dans des décors digne du Théâtre du Châtelet.

Yes est sûrement le groupe le plus célèbre de musique progressive. Il a surmonté un changement générationnel dans son public et le départ de ses membres les plus visibles à des moments clés de son histoire pour atteindre la fin du siècle comme l’ultime groupe de rock progressif. Leur public est resté énorme parce qu’ils ont toujours attiré des auditeurs plus jeunes enthousiasmés par leur mélange de virtuosité hallucinante, de paroles cosmiques (souvent mystiques), de textures musicales complexes et de chants puissants mais délicats.

Le chanteur principal Jon Anderson a commencé en tant que membre des Warriors, groupe qui enregistra un single pour Decca en 1964 ; il est entré plus tard dans le groupe Gun avant de faire du solo en 1967 avec deux singles sur le label Parlophone. Il vivait chichement en faisant le ménage dans un club londonien appelé “La Chasse” en juin 1968, mais songeait à entrer dans un nouveau groupe. Un jour au bar, il a rencontré le bassiste/chanteur Chris Squire, un ancien membre du groupe The Syn, qui avait enregistré pour Deram, la division progressive de Decca.

Tous deux se sont rendus compte qu’ils partageaient les mêmes intérêts musicaux, y compris un goût pour les chants harmonieux de Paul Simon et Art Garfunkel, et en quelques jours ils ont essayé d’écrire des chansons ensemble. Ils ont commencé à développer les débuts d’un son qui intégrait des harmonies à partir d’un bon support rock, enraciné dans une approche très précise de Squire à la basse. Anderson et Squire voyaient des groupes autour d’eux ; certains avaient une bonne voix mais avec un mauvais soutient instrumental, d’autres l’inverse ; alors ils ont cherché à combiner le meilleur des deux. Leur inspiration initiale, au moins autant que la précision de leur voix, selon Squire, était tirée de la pop soul teintée de Space Rock Sound (Pink Floyd, Tengerine Dream…) Ils ont recruté Tony Kaye, ancien des Federals, pour les claviers, Peter Banks, précédemment membre de The Syn à la guitare, et le batteur Bill Bruford, qui venait juste de rejoindre le groupe de blues Savoy Brown quelques semaines plus tôt. Le nom Yes a été choisi pour le groupe car il était court, direct et facile à retenir.

Le premier album auto-intitulé de Yes, sortira en novembre 1969. Le disque présente le son de base qui caractérisera les disques subséquents du groupe, incluant des harmonies impeccables, un jeu clairement défini et emphatique, et une approche de la musique dérivée du folk et du classique. Sur “Beyond and Before”, on retrouve le Space Rock Sound dans lequel ils se spécialiseront plus tard. L’incroyable voix d’Anderson donnait à la musique du groupe une qualité éthérée, tandis que la guitare angulaire de Banks, était tirée du folk and skiffle (Le skiffle est un genre de musique folklorique, d’influence jazz, country et blues. Il a pour particularité d’incorporer des instruments bricolés à partir d’accessoires domestiques : planche à laver (washboard) faisant office de batterie, basse à une corde faisant résonner un baquet à lessive ou une caisse à thé (tea-chest bass), kazoos, violons taillés dans des boîtes à cigares, peignes frottant contre du papier… La base harmonique utilise des instruments traditionnels (guitares, banjos, mandolines, pianos). La basse de Squire avait un son énorme, en raison de l’utilisation de la méthode du picking.

Le groupe sort ensuite Time and a word en 1970, sur lequel il démontre déjà un grand talent pour les arrangements élaborés sur des interprétations de chansons des Beatles (Every little thing) ou de Buffalo Springfield (I see you). Puis après le départ du guitariste Peter Banks, qui sera remplacé par Steve Howe, sort The Yes album (1971), avec de longues pièces très structurées et plus proches du progressif qui les fera connaître à l’avenir. Le groupe devient au début des années 1970 l’un des principaux représentants du rock progressif, avec les albums Fragile (1971), Close to the Edge (1972) et Tales from Topographic Oceans (1973), caractérisés par leurs chansons longues, d’inspiration classique, et leurs pochettes dessinées par Roger Dean (artiste impliqués dans l’illustration du rock progressif ; il fit les logos et pochettes d’abums non seulement pour Yes, mais aussi pour Greenslade et Asia). Durant cette période, le groupe est composé du chanteur Jon Anderson, du guitariste Steve Howe, du bassiste Chris Squire, du claviériste Rick Wakeman et du batteur Bill Bruford (remplacé par Alan White en 1972). Wakeman quitte le groupe pour être remplacé par le suisse Patrick Moraz et l’album Relayer sort en 1974.

Après l’album Drama et la tournée controversée qui suit, Yes se sépare en 1980. Le groupe renaît trois ans plus tard avec Trevor Rabin à la guitare et aux claviers, et, alors que Tony Kaye de retour dans la formation ne joue que du piano et de l’orgue, Yes adopte un son plus pop rock.

90125 est le onzième album studio du groupe Yes, sorti en 1983. Il se démarque de la production de Yes quant à son style Pop Rock. Il contient le premier et le seul n° 1 du groupe, “Owner of a Lonely Heart”. Le titre de l’album est en fait le numéro de catalogue attribué au disque, qui se retrouve sur le code-barres de la version vinyle originale ainsi que par Trevor Rabin lui-même lorsqu’il sortira l’album de demos 90124. L’album est un succès commercial inédit pour Yes, la chanson “Owner of a lonely heart” devint leur seul numéro 1 aux États-Unis, 3 millions de copies furent vendues rien qu’aux U.S.A. et l’album devint triple platine, ayant vendu plus de 4 millions de ventes à travers le monde, double platine au Canada et platine en Allemagne. Dans la version remixée de chez Rhino Records, des morceaux supplémentaires seront rajoutées, entre autres une version a capella de la chanson Leave it, qui donne une bonne idée du travail des voix chez Yes, c’est d’ailleurs une chanson sur laquelle chacun des membres du groupe a participé au chant.

L’histoire du groupe à partir de 1989, est marquée par l’existence de deux formations concurrentes : d’un côté celle constituée autour de Trevor Rabin, Chris Squire, Tony Kaye et Alan White surnommée Yes-East et basée aux États-Unis et de l’autre Anderson Bruford Wakeman Howe, surnommée Yes-West et basée en Angleterre qui est une réunion d’anciens musiciens du groupe. Les deux groupes fusionnent pour enregistrer l’album Union en 1991.

Après le départ d’Anderson pour raisons de santé en 2008, Chris Squire devint le dernier membre d’origine de Yes encore présent dans le groupe jusqu’à sa mort, le 27 juin 2015. Le groupe a compté dans ses rangs au cours de son histoire, 18 membres, dont un Suisse, un Américain, un Sud-Africain, un Russe ainsi qu’un Canadien.

Discographie : 

1969 : Yes
1970 : Time and a Word
1971 : The Yes Album
1971 : Fragile
1972 : Close to the Edge
1973 : Tales from Topographic Oceans
1974 : Relayer
1977 : Going for the One
1978 : Tormato
1980 : Drama
1983 : 90125
1987 : Big Generator
1991 : Union
1994 : Talk
1996 : Keys to Ascension
1997 : Keys to Ascension 2
1997 : Open Your Eyes
1999 : The Ladder
2001 : Magnification
2011 : Fly from Here
2014 : Heaven & Earth

Voir sur YouTube : “Yes – Owner Of A Lonely Heart 1983 Video Sound HQ” par NEA ZIXNH ; “Yes – Rhythm Of Love (Official Music Video)” par yesofficial

 

Album – Huey Lewis – Sports (1983)

Huey Lewis est né à New York en 1950. Pour perfectionner son style, Lewis c’est fait les dents en jouant dans une foule de bars autour de la baie Californienne avant que lui et sa bande de musiciens, Huey Lewis et The News, devienne l’un des groupes les plus célèbre de la pop music. Les deux plus grands albums de Lewis, Sports (1983) et Fore! (1986), contenaient à eux deux 10 singles Hits comme «I Want a New Drug» et «The Heart of Rock and Roll».

Le chanteur et  joueur d’Harmonica Huey Lewis est né le 5 juillet 1950 à New York. Plus âgé que son frère, Lewis a grandi dans la baie de Californie, où son père, un batteur de jazz et radiologue, et sa mère, une publicitaire, ont déménagé alors que Lewis avait 4 ans. La vie californienne s’est révélée intéressante pour les Creggs. Les parents de Lewis étaient des excentriques peu carriériste. Sa mère, surtout, avait un dédain particulier pour la vie conventionnelle et se sentait en phase avec les beatniks, et gravitait autour d’Allen Ginsberg, membre fondateur de la Beat Generation, du mouvement hippie et de la contre-culture américaine.

Après que ses parents eurent divorcé quand il avait 12 ans, Lewis devint interne dans le New Jersey. C’était un moment difficile pour le jeune garçon, qui était clairement brillant et partageait la passion de son père pour la musique. Il était doué en Mathématiques et fut accepté à l’Université de Cornell, où il devait étudier l’ingénierie. Mais fatigué de l’école, et écoutant la suggestion de son père, qui lui proposait de faire un break et de rouler sa bosse dans le monde, Lewis reporta ses études universitaires et partit en voyage autour de l’Europe.

Un an après, il retourne aux États-Unis et s’inscrit à Cornell. Mais ce retour aux études se révéla court. Après six mois de cours, il est déjà retourné dans la baie et commence à se confronter aux difficultés de la carrière de musicien. Lewis finalement devient chanteur et joueur d’harmonica avec un groupe appelé Clover. Au milieu des années 1970, le groupe, avec Lewis, s’installe en Europe, où il connaît un succès modeste. En 1979, cependant, Lewis revient aux États-Unis, et joue dans les bars locaux autour de la région de la Baie avec le bassiste Mario Cipollina, le guitariste et saxophoniste Johnny Colla, et le batteur Bill Gibson. Peu de temps après, le groupe ajoute le guitariste Chris Hayes et commence à tourner sous le nom de Huey Lewis et The News.

Après avoir signé chez Chrysalis, Lewis et le groupe sort un album auto-intitulé en 1980. Il reçoit une réponse commerciale tiède. Cependant, le nouvel effort du groupe en sortant en 1982, Picture This, permet à Lewis d’entrer dans le Top 20.

Pour le troisième album du groupe, Sports (1983), Lewis réussit à convaincre Chrysalis de lui donner un contrôle créatif total. Lewis produit ainsi un disque qui dépasse de loin même ses propres attentes de succès.

Avec ses Hits singles comme “The Heart of Rock and Roll,” “I Want a New Drug,” “Heart and Soul” et “If This Is It”, Sports se vendit à plus de 7 millions d’exemplaires et permit à Lewis et son groupe d’être programmé en Power play à la fois sur la radio et sur la chaîne MTV.

Dans une ère dominée par des icônes pop comme Prince, Madonna et Michael Jackson, Huey Lewis était une star à part entière. En 1985, The News enregistre le fameux single n ° 1 “The Power of Love”, qui servira de bande son au film Back To The Future, avec Michael J. Fox.

“J’étais devenu trop exposé médiatiquement”, dira plus tard Lewis en parlant de sa célébrité devenue gênante. “Vous ne pouviez plus aller dans un centre commercial, les aéroports étaient un problème. Tout endroit avec beaucoup de gens était un problème”, renchérit-il.

Des chansons sonnant Huey Lewis commencèrent à apparaître sur les ondes. En 1984, Lewis poursuivit Ray Parker Jr., alléguant que son Hit “Ghostbusters” sonnait exactement comme “I Want A New Drug.” (Ce qui n’est pas faux!). Le procès se règlera dans les coulisses, et Lewis ne sera jamais autorisé à divulguer son résultat.

Alors que le quatrième album studio du groupe, Fore! (1986), offre une autre série de singles en tête du hit parade, le groupe commence à s’éloigner du centre de l’univers pop rock vers la fin des années 1980. De nombreuses critiques accueillent la sortie de Small World en 1988, qui s’est considérablement éloigné de la formule habituelle du groupe. “J’ai senti qu’il était temps de changer : de faire des trucs plus internationaux, plus difficile, plus musicaux”, explique Lewis, juste avant que l’album n’arrive dans les bacs des disquaires. “Nous devions faire quelque chose dont nous nous serions sentis fiers”, ajoute-t-il. Mais la formule ne marcha pas et les disques ultérieurs tels que Hard at Play (1991) se révèleront être des échecs commerciaux. Même si leur renommée pop a reculé de plus en plus par rapport aux années 80, Huey Lewis & The News ont continué à tourner et à jouer de la musique. En 2013, le groupe a publié une édition 30e anniversaire de Sports. La réédition a reçu une attention considérable de la presse.

Discographie : 

1980 : Huey Lewis and The News
1982 : Picture this
1983 : Sports
1986 : Fore!
1988 : Small World
1991 : Hard at Play
1992 : The Heart of Rock’n’Roll : the best of Huey Lewis and the News
1994 : Four Chords and Several Years Ago
1996 : Time Flies : the best of Huey Lewis and the News (Compilation US)
2001 : Plan B
2005 : Live at 25
2006 : Greatest Hits (Compilation)
2010 : Soulsville

Voir sur YouTube : “Huey Lewis And The News – I Want A New Drug” par emimusic ; “Huey Lewis And The News – The Heart Of Rock & Roll” par emimusic

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