Avec la 205 sortie en 1983, Peugeot opère un rajeunissement de son entrée de gamme (sa 104 datant déjà de 1972). La silhouette du modèle est due au talent de Pininfarina. Son profil est léger, les lignes de pente du pare-brise et de la lunette arrière sont en harmonie, la face avant est simple et alerte. Dès son lancement, la 205 (4 porte et hayon arrière) est disponible en 7 versions allant de 954 cm3 (4 CV) à 1300 cm3 (7 CV). Les motorisations de la gamme utilisent des ensembles de la base 104. Le véhicule est d’une efficacité indiscutable, la suspension est d’un excellent rapport confort-efficacité. Le freinage est progressif et endurant. La petite 205 a tout pour remporter un grand succès, que la célèbre version GTI viendra accentuer.
La 205 GTI (1984-94) :
À sa sortie, en 1984, L’auto-Journal lui donne le surnom de “bombe anti-Golf”. En effet, le nouveau marché des citadines sportives découvert par la Gof GTI semble porteur, et Peugeot se lance dans la concurence. Son bloc 1580 cm3 doté d’une injection Bosch délivre alors 105 ch, mais il passe à 115 ch en début d’année 1986. Le look est soigné et fonctionne auprès de la clientèle : extension d’ailes, liseré rouge autour de la caisse, jantes Speedline de 14 pouces reprenant le dessin des jantes de la Turbo 16, etc… En 1986, la version 1.9 fait son apparition forte de ses 130 ch. La nouvelle venue se distingue de la 1.6 par ses jantes de 15 pouces au dessin différent et ses freins à disques à l’arrière. Sa puissance baisse à 122 ch en 1992 et la 1.6 disparait du catalogue. À noter que la version cabriolet baptisée CTI sort dès 1986.
La 205 Rallye (1988-91) :
La 205 Rallye affiche sur la balance un poids de 750kg (soit 75 kg de moins qu’une GTI). Tout ce qui est superflu a été enlevé. Sous le capot, elle propose un quatre cylindres en ligne de 1294 cm3 (celui de l’AX Sport) développant 103 ch, équipé d’un bloc et d’une culasse en aluminium, de deux carburateurs double corps Weber DC 40, et d’une boite à cinq rapports issue de la 205 XS. Commercialisée à partir de 1988, la Peugeot 205 Rallye devait être une série limitée à 5000 exemplaires, mais devant le succès remporté, le modèle fut reconduit jusqu’en 1991.
La 205 Turbo 16 (1983-87) :
La Turbo 16 est une stricte 2 places car l’ensemble mécanique se trouve derrière le pilote et le passager. Elle a été voulue par le responsable de la compétition Peugeot de l’époque, Jean Todt, et s’inscrivait dans la catégorie Groupe B du règlement des rallyes. Cette catégorie, créée en 1982, allégeait considérablement les contraintes posées aux constructeurs, et permettait notamment les quatre roues motrices.
Elle fut fabriquée à 200 exemplaires pour l’homologation (moteur 1775 cm3, 200 ch), suivis de 20 modèles appelés “évolution” destinés à la compétition (développant entre 365 ch pour l’évolution 1, 530 ch biturbo pour l’évolution 2 et 650 ch pour la Pikes Peaks).
L’architecture générale de la voiture n’a plus rien à voir avec sa version de série : une cage de tubes sert de châssis/habitacle, un moteur de 4 cylindres en ligne turbocompressé la propulse, et une fine couche de kevlar (fabriqué à Annecy) et de plastique lui donne l’apparence d’une 205 de grande série. Ses séries de victoires, largement répercutées dans les médias, et dans les publicités Peugeot, ont fortement contribué au succès de sa version commerciale, qui a lui-même permis à Peugeot de sortir d’une période de marasme économique.
Caractérisitiques Techniques : Voir Pub 4.
Prix du modèle neuf en 1985 : 205 GTI 1600 : 77.600 F (soit 22.041 € avec 86,3 % d’inflation) ; 205 Turbo 16 : 290.000 F (soit 82.369 € avec 86,3 % d’inflation).
Cote actuelle : à partir de 2500 € pour une 1600 et de 4000 € pour une 1900.