Film – F comme Flint (1967)

F comme Flint, (In Like Flint) est une comédie parodique d’espionnage réalisée par Gordon Douglas ; c’est la suite du film Notre Homme Flint (Our Man Flint) sorti sur les écrans l’année précédente.

Ce film évoque une conspiration féministe internationale dont le but est de remplacer le patriarcat américain dominant par un gouvernement de femme. Pour atteindre et mettre en place ce plan, quelques femmes de pouvoir à la tête d’une organisation secrète dont le QG est camouflé dans un institut de remise en forme situé sur les ïles Vierges, kidnappent et remplacent le président américain par un acteur sosie, discréditent le chef de Z.O.W.I.E. (l’agence mondiale de renseignement), et prennent le contrôle d’une plate-forme spatiale équipée d’armes nucléaires. Les circonstances obligent l’ex-agent secret Derek Flint à aider son ancien patron à démasquer le complot.

James Coburn et Lee J. Cobb reprennent leurs rôles respectifs de Derek Flint et du chef du service d’espionnage Lloyd C. Cramden, ex-boss de Flint. Jerry Goldsmith, qui a écrit le scénario pour Notre Homme Flint, revient également. Ce film ainsi que Caprice (1967) de Frank Tashlin avec Doris Day, ont été les derniers films réalisés en CinemaScope, car la Fox et les autres studios se mirent à la Panavision et à d’autres processus grand écran.

L’histoire : 

Après avoir assisté au lancement d’une nouvelle plate-forme spatiale, Lloyd C. Cramden, le chef du Z.O.W.I.E. (Organisation Zonale World Intelligence Espionage), rejoint le président Trent (Andrew Duggan) pour une partie de golf. Sur les lieux, ils sont interrompus par un petit groupe faisant partie de l’organisation Femme Fatale. Substituant discrètement la balle de golf présidentielle par une petite bombe de gaz soporifique, ils réussissent à remplacer le président par un acteur qui a subi de la chirurgie faciale pour lui ressembler. Cette organisation a conçu un complot pour prendre le contrôle du monde qui se trouvera dirigée par un groupe de femmes régenté par Elisabeth (Anna Lee). Les femmes veulent établir un matriarcat, et la première étape dans leur plan est de prendre le contrôle d’une installation spatiale américaine dans les îles Vierges. Elisabeth a ouvert un spa sur place en guise de couverture. Les femmes établissent leur siège près de la base de fusée pour laver le cerveau de leurs congénères féminines partisanes du patriarcat en cachant des magnétophones dans leurs sèche-cheveux.

Perplexe suite à l’inexplicable décalage de trois minutes révélé par le chronomètre qu’il avait enclenché pour contrôler le swing du Président, Cramden rend visite à l’ancien agent Derek Flint – qui vit avec ses trois femmes -, dans son appartement spacieux de Manhattan afin qu’il enquête sur les trois minutes « perdues » enregistrées par le chronomètre. Flint accepte. Au cours de leur rencontre, Lisa Norton (Jean Hale), qui est à la solde de Femme Fatale, rencontre les trois femmes de Flint, et les invite à faire une visite gratuite au Fabulous Face Spa, un institut de remise ne forme sur les îles Vierges. Ce soir-là, Cramden rencontre lui aussi Norton, qui le drogue en utilisant des cigarettes traitées avec une substance soporifique et met en scène une scène compromettante avec une prostituée dans un hôtel. La scène est ensuite photographiée et publiée sous les auspices du général Carter (Steve Ihnat), qui travaille avec l’organisation féministe. Le président « imposteur » suspend publiquement le chef de l’espionnage.

Flint découvre que les deux astronautes orbitant dans la plate-forme spatiale récemment lancée sont en fait des russes. Après un voyage en Russie où il déjoue les plans de la ballerine Natasha, il se fait parachuter sur le rivage des îles Vierges et nage jusqu’au complexe Spa de Femme Fatale. Là, il est intercepté par Lisa Norton, qui l’amène devant un groupe de cadres féminins qui lui expliquent leur plan d’endoctrinement afin que les femmes du monde entier se rallient à leur cause…

Une excellente parodie :

C’est toujours un plaisir de voir James Coburn endosser le rôle de Derek Flint, l’ex-agent secret qui parle une multitudes de langue étrangères, mais sait aussi communiquer avec les dauphins. Il écrit des ouvrages scientifiques, mais confectionne aussi des gadgets (notamment une montre qui permet d’hypnotiser n’importe qui). Il pratique la danse classique au Bolchoï en tant que danseur étoile, mais il n’hésite pas à enfiler une tenue d’astronaute pour s’emparer d’une fusée remplie d’ogives nucléaires afin de la neutraliser… avant d’être accueilli par deux charmantes cosmonautes soviétiques orbitant dans leur station spatiale. Bref, un homme complet et polyvalent.

Voir sur YouTube : F comme Flint (In like Flint)(James Coburn). VF.

https://www.youtube.com/watch?v=i_Swa9raLYk

Oldtimer – Monteverdi 375 L (1967-73)

La formule mise au point par Facel Vega, installant un puissant V8 d’origine américaine dans une caisse compacte à l’européenne, fit de nombreux émules dans les années 60, que ce soit en Italie avec l’Iso Grifo ou en Grande-Bretagne avec la Gordon Keeble GT et la Jensen Interceptor.

Le Suisse Peter Monteverdi, agent BMW à Bâle, suivit leur exemple. Il créa d’abord une berlinette à moteur Chevrolet en position centrale dû au projet de Pietro Frua, très inspirée de la Maserati Ghibli, la High Speed 375S équipée d’un moteur Chrysler. Ensuite vint la 375 L, un classique coupé 2+2, avec un V8 Chrysler en position avant, présenté en 1967 au Salon de Francfort. Entre 1967, année de création de sa société et 1984, année de sa faillite, Monteverdi lancera 8 modèles. Certains auront plusieurs variantes et améliorations selon les remarques des clients. Il présentera aussi quelques études et prototypes qui resteront sans suite.

Des rivales italiennes plus prestigieuses :

La Monteverdi 375 L utilisait un V8 7.3L de 375 ch fourni par Chrysler. Comme la Gordon Keeble ou l’Iso Grifo, la Monteverdi 375 L avait un châssis en tubes de gros diamètre et un essieu arrière type De Dion. La carrosserie dessinée par Fissore était construite chez Frua. La 375 L avait des lignes tendues et des angles vifs, selon la mode lancée par les carrossiers italiens de l’époque. Au cours des années de production, on note quelques changements mineurs dans la finition. Le plus important fut la refonte complète du tableau de bord sur les modèles 1972/73 avec l’apparition du bois et d’instruments classiques à la mode anglaise. La Monteverdi eut le même problème que ses rivales : ses débuts coïncidaient avec l’avènement d’une nouvelle génération d’automobiles italiennes à haute performances, généralement plus séduisantes et prestigieuses.

Un taux de change défavorable : 

Au cours de sa commercialisation, la Monteverdi eut un autre handicap : le taux de change du Franc Suisse était très défavorable à l’exportation. Les 50 exemplaires prévus furent longs à écouler malgré plusieurs cures de rajeunissement.

Caractéristiques Techniques :

Moteur : V8 à 90° à soupape en tête (Chrysler) ; Disposition Longitudinal avant ; Alimentation par carburateur quadruple corps ; Distribution Arbre à cames central ; Cylindrée : 7386 cm3 ; Puissance 375 chevaux à 4800 tr/min.
Transmission : Boite de vitesse à 5 rapports ; Puissance fiscale 41 chevaux ; Type : Propulsion.
Freins : Avant et arrière Disques.
Dimensions : Longueur 480 cm ; Largeur 179 cm ; Hauteur 127 cm ; Poids 1350 kg.
Performances : Vitesse maximale : 260 km/h.

Côte actuelle : 100.000 €.

Rétroactu 1967 – Émission TV : Les dossiers de l’écran (1967-91)

Quelques évènements de l’année 1967 :

27 janvier : Accord international sur l’espace, entré en vigueur le 10 octobre de cette même année sous forme de traité.
18 février : Mort de Robert Oppenheimer (physicien américain).
18 mars : Naufrage du Torrey Canyon, premier grand accident pétrolier.
29 mars : Lancement à Cherbourg du premier sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) français : le Redoutable.
6 avril : Georges Pompidou se succède à lui-même comme Premier ministre.
7 avril : Premier vol de l’hélicoptère Aérospatiale Gazelle SA 340;
livraison du premier lingot d’uranium très enrichi (90 %) de l’usine de Pierrelatte.
8 avril : Nouveau gouvernement Pompidou. Jacques Chirac secrétaire d’État chargé de l’emploi.
19 avril : Mort de Konrad Adenauer (homme politique allemand).
12 mai : « Blow up » d’Antonioni, obtient la Palme d´Or au festival de Cannes.
15 mai : Décès d’Edward Hopper (peintre et graveur américain). Fin du Kennedy Round dans le cadre du GATT. Cinquante nations représentant 80% du commerce mondial parviennent à un accord dans la nuit. L’acte final est signé le 30 juin à Genève par 46 pays. Il décide la baisse des tarifs douaniers de 36 % à 39 % de certains produits industriels.
25-27 mai : Émeutes en Guadeloupe ; les affrontement entre gendarmes et manifestants auraient fait 87 morts.
5-10 juin : Guerre des Six Jours (troisième guerre israélo-arabe).
10 juin : Mort de Spencer Tracy (acteur américain).
26 juin : Décès de l’actrice Françoise Dorléac.
29 juin : Mort de l´actrice américaine Jayne Mansfield.
17 juin : Première bombe H chinoise.
6 juillet : Guerre du Biafra.
17 juillet : Mort de John Coltrane (saxophoniste et compositeur de jazz américain).
24 juillet : Discours de Charles de Gaulle en visite officielle à Montréal depuis le balcon de l’hôtel de ville : «Vive le Québec libre !».
15 août : Mort de René Magritte (peintre surréaliste belge).
1er octobre : Diffusion du premier programme en couleur à la TV française.
9 octobre : Mort de Che Guevara au hameau de La Higuera en Bolivie. Capturé la veille, il est abattu de deux rafales par un sergent de l’armée bolivienne. Ernesto « Che » Guevara avait installé quelques années auparavant un foyer (foco) de guérilla révolutionnaire dans la précordillère andine. Le lendemain, les soldats populariseront l’évènement en se faisant photographier par le reporter de l’agence UPI autour du cadavre à demi-dénudé étendu sur un brancard. Cette photo, où le Che porte cheveux longs et barbe, fera beaucoup pour sa légende ; la ressemblance avec le « Christ au tombeau » peint par Andrea Mantegna en 1490 est frappante de similitude.
Décès d’André Maurois (écrivain français).
14 octobre : Décès de Marcel Aymé (écrivain français).
21 octobre : Manifestation du Pentagone contre la guerre du Viêt Nam.
26 octobre : Couronnement du Shah d´Iran.
11 décembre : Concorde OO1 premier prototype dévoilé, et premier vol en 1969.
19 décembre : France : L’Assemblée vote la loi Neuwirth sur la contraception (qui sera signée sous Pompidou) : «Laissez la France à la bagatelle» (de Gaulle).

Émission TV : Les dossiers de l’écran (1967-91) :

Les Dossiers de l’écran est une émission de télévision française créée par Armand Jammot et dont le présentateur fétiche fut Alain Jérome. Elle fut diffusée sur la deuxième chaîne de l’O.R.T.F. puis sur Antenne 2 du 6 avril 1967 au 6 août 1991. Sa programmation est hebdomadaire jusqu’en 1981. En 1982, elle est programmée mensuellement (le premier mardi du mois) puis deux fois par mois à partir de la rentrée 1987.

Émission de débat de société faisant suite à la diffusion d’un film thématique, son générique, tiré de Spirituals for string choir and orchestra de Morton Gould, reste dans les mémoires.

L’émission comprenait, en première partie la diffusion d’un film (auparavant choisi par Guy Darbois) en rapport avec la thématique de la soirée, suivi d’un débat en direct avec divers invités. Les téléspectateurs avaient la possibilité de poser des questions par l’intermédiaire de SVP, c’est Guy Darbois qui collectait et triait ces questions avant de les proposer à l’animateur.

L’émission fit l’objet d’une parodie à la fin du film Papy fait de la résistance (1983), où Alain Jérôme joue son propre rôle de présentateur de l’émission, débordé par ses invités déchainés.

Lien

Voir sur Dailymotion et YouTube : « Les dossiers de l’écran Armand Jammot 1968 » ; « Culte: Les 1ères images de la télévision couleur en France le 01/10/1967 | Archive INA » par Ina Culte

Hifi Vintage – Quelques amplificateurs de puissance prestigieux (1974-80)

Je vais évoquer dans cet article, quatre amplificateurs de puissance haut de gamme commercialisés par de grandes marques de matériel Hifi, en l’occurrence, Marantz, Technics, Luxman et Pioneer, du milieu des années 70 jusqu’au tout début des années 80. En fin de chaque analyse, vous pourrez retrouver les photos de la ligne complète des appareils (préamplificateur, enceintes acoustiques, platine disque, platine cassette, tuner et magnétophone à bande le cas échéant) qui s’articulaient autour de l’amplificateur de la marque.

Amplificateur de puissance Marantz Model 510 M (1976-78) :

Ampli Marantz Model 510 M

Le 510 M est une unité d’amplification bien conçue et relativement compacte, occupant le sommet de la gamme 1977 au catalogue du célèbre constructeur américain (aussi réputé pour ses ampli-tuner, notamment le Model 2600), et sûrement le plus puissant commercialisé à l’époque. Si l’on ouvre le boîtier, on trouve à gauche un énorme transformateur de puissance blindé, deux gros condensateurs électrochimiques de forte capacité et un tunnel de refroidissement occupant la moitié droite du châssis. À l’intérieur du tunnel, on retrouve 16 transistors de sortie montés chacun sur un petit radiateur à ailettes décalées, à travers lequel l’air de refroidissement est aspiré par un ventilateur à deux vitesses contrôlé en température. Les circuits imprimés d’amplification sont montés de chaque côté du tunnel, ce qui permet aux broches des transistors d’être soudées directement sur les circuits imprimés, et ainsi d’économiser à la fois de l’espace et un câblage considérable sur le châssis. Le couvercle supérieur est perforé et dispose d’un filtre à air en mousse monté sur sa face inférieure pour empêcher la poussière et d’autres débris de s’introduire dans la boîte. Toutes les connexions sont sur le panneau arrière. Les sorties haut-parleur sont des prises jack bien dimensionnées, et les entrées sont câblées en RCA.

Le sigle M signifie que l’appareil est équipé de splendides vu-mètres bleus à aiguille. Des voyants LED indiquent l’approche de l’écrêtage sur les pointe de transitoires plutôt qu’une situation de coupure réelle du signal. Ainsi, le système ne doit pas être considéré comme indiquant une situation d’overdrive, car les voyants s’allument avant l’écrêtage réel.

L’étage de sortie et ses pilotes sont directs, d’une conception similaire aux amplificateurs de haute qualité en production à cette époque. Huit transistors de sortie sont utilisés par canal, dans une disposition complémentaire série-parallèle. Une telle conception permet à l’étage composite une plage d’utilisation sûre (particulièrement importante avec des charges réactives telles que des haut-parleurs électrostatiques) et une bonne linéarité.

Le son du Marantz 510 M est vif, saisissant de réalisme et puissant, tout en préservant une chaleur du son typée tube ; cet ampli était souvent associé à une paire d’enceintes JBL 4343 ou 4350, qu’il arrivait à driver à merveille. Il est rare et quand on le trouve, son prix est d’environ 3000$ ; son préamplificateur est le 3800, et sa section phono a un son superbe. Il est encore plus rare, et quand on le trouve, son prix est identique.

Caractéristiques : Puissance de sortie : 256 watts par canal sous 8 ohms de 20 Hz à 20 kHz avec 0,05% de distorsion. 350 watts par canal sous 4 ohms, avec 0,10% de distorsion. Réponse en Fréquence à 1 watt : -3 dB at 2 Hz and 120 kHz. Sensibilité : 2,26V RMS pour 256 W sous 8 ohms. Impédance d’entrée : 25 kohms. Slew Rate : ±15 V/μS. Rapport S/B : -110 dB, 8 ohms. Damping : Meilleur que 100 at 1 kHz sous 8 ohm de charge. Dimensions : (L x H x P) : 390,4 x 155,5 x 355,6 mm. Poids : 20,7 kg.

Amplificateur de puissance Technics SE-9600 (1974-80) :

Ampli Technics SE-9600

Le SE-9600 a hérité et perfectionné la technologie incorporée dans la série 10.000. Il fournit une puissance de 110 W + 110 W (8 Ω) avec une distorsion harmonique totale inférieure à 0,02%. Ses circuits de base présentaient une structure totalement complémentaire avec un circuit d’amplification différentielle OCL à couplage direct en phase complète. L’étage d’amplification de tension a été muni d’un circuit à courant constant pour éviter une distorsion de croisement, ce qui permet une faible distorsion même à un niveau d’écoute extrêmement bas. Le gros transformateur de puissance et les condensateurs électrolytiques assurent une tension d’alimentation stable dans tous les étages pour permettre la reproduction des signaux d’entrés élevés sans aucune inertie. La façade avant est équipée d’un sélecteur à quatre niveau pour ajuster l’impédance de sortie. Le vu-mètre à aiguille peut-être commuté selon trois sensibilités. Les ailettes de refroidissement thermique sont équipées d’une étiquette thermique qui passe de la couleur jaune à orange pour prévenir l’utilisateur lorsque la température a dépassé un certain niveau.

Cet ampli, que l’on trouve encore d’occasion à un prix avoisinant les 1000 €, avait un punch extraordinaire et une finesse exemplaire, surtout associé au SU-9600 qui possède un excellent préampli phono. Contrairement à la série des modèles fonctionnant en classe « New AA » qui sera commercialisée par Technics à partir de 1981, seuls les SE-A1, SE-A3 (Voir notice ci-dessous), les 9600 et 9200 bénéficient d’un son vraiment audiophile.

Caractéristiques : Années de production : 1974-80 ; Puissance: 110 Watts ; Courbe de réponse: 5-60.000 Hz ; Distortion : 0.08% ; Classe de fonctionnement : AB ; prix à sa sortie : 800 $.

Amplificateur de puissance Luxman M-4000A (1975-78) :

Ampli Luxman M-6000

En 1975, en l’honneur de son 50e anniversaire, Luxman demanda à Tim de Paravinci de concevoir plusieurs appareils audiophiles notamment le M-6000 et son compagnon, le préampli C-1000. Il fit cela généreusement, avec grandeur et style, mais sans bluff, et deux versions moins puissantes furent conçues et lancées en 1975: les M-4000 et M-2000.

Le circuit du M-6000 est un amplificateur différentiel à courant constant à 2 étages se terminant par une sortie OCL pure complète à double push-pull avec un émetteur-suiveur entre l’étage du conducteur différentiel de la classe A et l’étage de sortie de la classe B.

La double alimentation qui est gigantesque, alimente les circuits avec deux transformateurs de 1kW et quatre capacités électrochimiques de 20.000μF/100V. Les systèmes de protection ont été particulièrement pris en compte : il y en a quatre! La détection de la dérive DC lorsque ± 3V sont détectés aux bornes des haut-parleurs, la détection de panne du transistor de puissance, la détection de température élevée lorsque la température du radiateur augmente au-dessus de 100 ° C et la détection de surintensité lorsque le courant continu apparaît avec le signal et est détecté par le comparateur.

Les vu-mètres à aiguille sont secondés par des crètemètres composés de sept LED rouges. Si vous voyez le +3dB s’allumer, vous saurez que vous venez d’atteindre 1 kW, mais vous serez devenu sourd… Ces LEDs de pointe peuvent être commutées à l’échelle x10 ou être complètement désactivées et cette addition optionnelle a été, visuellement, effectuée de manière très intelligente.

Des configurateurs de niveau d’entrée permettent d’équilibrer les niveaux respectifs du signal entre -20dB et 0dB par saut de 1dB entre le préamplificateur et l’amplificateur.

Un relais s’active et une LED clignote lorsque le bouton « power on » est enclenché et cinq secondes plus tard la musique peut s’exprimer dans toute sa splendeur. Un commutateur de sécurité est également placé dans la partie supérieure du boîtier : le M-6000 ne peut pas fonctionner sans lui car des courants aussi élevés que 69,3V peuvent être émis lorsque le M-6000 est poussé à sa puissance maximale.

Les deux radiateurs arrière sont proportionnels au reste de l’appareil et refroidissent efficacement les douze transistors de sortie. Dimension exceptionnelles, poids hors norme, son hyperdéfini et extrêmement dynamique, bref, un appareil exceptionnel. Au niveau de la qualité, son préampli, le C-1000, est du même tonneau…

Caractéristiques : 2 x 300 watts sous 8 ohms, 2 x 550 watts sous 4 ohms ; Distortion : 0,05% ; Réponse en fréquence : 5-50khz à +-1 db ; Dimensions : (LxPxH) 570x425x220 ; Poids : 52 kg. Prix d’occasion : 2000 $.

Amplificateur de puissance Pioneer SPEC 2 (1977-80) :

Ampli Pioneer SPEC 2

Lancé deux ans après le M3 Exclusive au Japon, le M-77 de 1975 est devenu pour les marchés d’exportation le célèbre SPEC-2 en 1977 associé au préamplificateur SPEC-1.

Si les circuits sont en partie similaires, l’exécution ne l’est pas et Pioneer a conservé une distance équitable entre le M-77 et le M3 exclusive. Le M-77 coûtait 180.000 ¥ et le M3 exclusive 315.000 ¥ donc par suite… le transformateur était plus petit, la disposition plus standardisée et le boîtier n’était pas ajouré de bois.

Au niveau du fonctionnement interne, des amplificateurs différentiels à 2 étages sont utilisés pour les fluctuations de température ; l’étage du pré-driver est un push-pull fonctionnant en classe A ; l’étage de sortie est un circuit Darlington à trois étages en triple push-pull OCL à couplage direct. Un circuit de protection est intégré pour empêcher la tension continue d’atteindre les haut-parleurs, agit comme circuit d’inhibition pendant le cycle de mise sous tension et protège  les transistors de sortie en contrôlant toute surintensité.

Les condensateurs sont de 10.000 μF chacun, pour un total de 40.000 μF et furent portés à 15.000 μF sur certains modèles équipés quant à eux d’un transformateur toroïdal en lieu et place du transfo ordinaire blindé plus économique. Un commutateur arrière permet de sélectionner l’impédance sur 4 ohms ou 8 ohms en fonction de l’impédance de l’enceinte.

Il y a peu ou prou de différence entre le M77 et la version d’exportation SPEC-2. Le M-77 ne s’est pas très bien vendu au Japon et a disparu rapidement, Par contre le SPEC-2 a fait une belle carrière ailleurs dans le monde, restant disponible à la vente en Allemagne jusqu’en 1980 avec des stocks qui durèrent probablement plus longtemps encore. Cet ampli était de bonne facture et d’une robustesse à toute épreuve. Le préampli SPEC-1 à gardé lui aussi une très bonne réputation et se négocie au même prix que l’ampli.

Caractéristiques : 2 x 250 watts sous 8 ohms ; Rapport signal/bruit : 110 db ; Réponse en fréquence : 5-80khz à +-1 db ; Dimensions : (LxPxH) 445×186.5×220 ; Poids : 24.3 kg. Prix d’occasion : 1000 €.

Youngtimer – Talbot Tagora (1980-84)

La firme Simca est née en 1936 grâce à H.T. Piggozi qui était distributeur Fiat pour la France depuis 1926. Pendant longtemps, les Simca dérivèrent étroitement des Fiat, mais à partir de 1951, elle acquirent plus de personnalité avec la naissance de l’Aronde. En août 1958, Simca se rapproche de Chrysler avant de prendre le contrôle de la célèbre marque franco-britannique de voitures de sport Talbot. Simca tenta alors de sauver Talbot en lui adaptant un moteur de Vedette à soupapes latérales… Talbot mourut dès l’année suivante, mais le nom resta la propriété de Simca.

Le 10 août 1978, les filiales européennes du groupe Chrysler (qui possédait notamment le groupe britannique Rootes et la firme française Simca) passèrent sous le contrôle du consortium PSA. Pour symboliser ce changement de propriétaire, l’état-major de Peugeot choisira de donner à ses nouvelles filiales un patronyme unique, connu en France comme en Grande-Bretagne : Talbot.

Étudiée par Chrysler : 

Relancé durant l’été 1979 dans le cadre d’une grande campagne publicitaire, le label Talbot allait désormais être accolé à celui de Simca sur tous les modèles de l’ancienne gamme Simca-Chrysler, à compter du millésime 1980. Mais il fallut attendre un an pour assister à la naissance de la première vraie nouveauté commercialisée sous la marque Talbot. Il s’agissait de la Tagora, mise à l’étude pour Chrysler-France au milieu des années 70. La voiture de conception classique était en l’occurrence une spacieuse berline tricorps à propulsion.

La dernière Talbot :

Rival direct de la Citroën CX et de la Peugeot 604, ce nouveau modèle de haut de gamme allait être proposé en différentes variantes de motorisation y compris un V6 de 165 ch, configuration dans laquelle elle devient la voiture française de série la plus puissante de l’époque depuis la Citroën SM.

Apparue en mai 1981, elle emprunte à la 604 le moteur V6 PRV de 2664 cm³, mais l’alimentation d’origine a été remplacée par 2 carburateurs triple-corps. L’allumeur, les culasses, les arbres à cames et les pistons sont spécifiques. Sur cette Tagora, le train arrière de la 505 est remplacé par celui de la 604. Talbot propose en série un ordinateur de bord. En option, on trouve la sellerie cuir, la climatisation et un pack regroupant les vitres arrière électriques, les lave-vitres/essuie-vitres de phares ainsi que deux haut-parleurs arrière avec une commande de balance AV/AR sur la console centrale.

La gamme s’enrichira encore d’un modèle turbo-diesel à moteur 2,3 litres (la Tagora DT). Les problèmes de restructuration rencontrés par le groupe PSA et la mévente chronique des modèles Talbot allait entraîner un retrait prématuré de la série Tagora, en 1984. Produite à moins de 17.000 exemplaires en trois ans, cette berline symbolise malheureusement l’échec de la renaissance de Talbot.

Caractéristiques Techniques : Voir brochure ci-dessous.

Prix de la Tagora SX 2.6 en 1984 : 91.600 F soit 27.702 € avec 98,4 % d’inflation.

Prix d’occasion : à partir de 1000 €.

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