Youngtimer – Renault 5 Turbo (1980-82)

La R5 Turbo est représentative de ces automobiles sportives typiques des années 80 : “l’homologation spéciale”. Ces modèles permirent à quelques fanatiques de réaliser leur rêve : conduire sur route ouverte une voiture de course à peine déguisée. La R5 Turbo fut construite à 400 exemplaires pour obtenir l’homologation en Groupe 4 du modèle de compétition proprement dit.

Une caisse de Renault 5 : 

La R5 Turbo était construite à Dieppe en 1980, après préparation de la carrosserie par Heuliez. Le capot et les portières étaient construits en alliage léger mais la caisse était bien celle de la R5 originale modifiée pour recevoir le moteur en position centrale arrière. Ce moteur était le 1397 cm3 de la Renault 5 Alpine à arbre à came latéral alimenté par une injection Bosh. Il était équipé d’un turbo Garett T3 (pression maxi de 0,84 bar) qui lui permettait de délivrer 160 ch, associé à une boîte de vitesse de R30 TX. La cylindrée de 1,4 litre multipliée par le coefficient de 1,4 appliqué aux moteurs suralimentés lui donnait une cylindrée corrigée inférieure à 2 litres, qui est la limite du groupe 4. Son châssis faisait appel à des triangles superposés et elle disposait des 4 freins à disques ventilés.

Un look agressif :

Les ailes larges de la R5 Turbo, qui n’étaient pas là que pour la frime, lui donnaient un look agressif. Le design de son habitacle, et en particulier celui du tableau de bord et des sièges baquets étaient spécifiques. Le turbocompresseur évoquait lui les efforts de la régie en Formule 1. Sa présence était soulignée par des jantes spécifiques en alliage léger en forme de turbine de compresseur. Cependant, après une présentation tapageuse, la Renault 5 Turbo fit une carrière commerciale très discrète, ce qui peut s’expliquer par le fait que sa conduite qui demandait une certaine maîtrise ne la destinait qu’à des pilotes aguerris. Sa fabrication se ralentit dès que les 400 exemplaires imposés furent construits, mais elle dépassa quand même les 1500 exemplaires. En 1982, elle céda la place à la Turbo 2. La R5 Turbo est très recherchée par les collectionneurs et son prix flambe depuis quelques années.

Caractéristiques Techniques : 

Production : 1690 exemplaires
Moteur : 1397 cm3 Turbo ; Position du moteur : Central arrière ; Puissance maximale : 160 ch (116 kW) ; Couple maximal : 206 Nm
Transmission : Propulsion ; Boîte de vitesses : 5 rapports
Poids et performances : Poids à vide : 970 kg ; Vitesse maximale : + 200 km/h
Accélération : 0 à 100 km/h en 6,41 s
Châssis – Carrosserie : Carrosserie Bicorps ; Châssis Monocoque
Suspensions : Double triangles superposés (inférieur porteur) avec amortisseur et barre de torsion ; Double triangles superposés (supérieur porteur) avec amortisseur et ressort hélicoïdal
Freins : Freins à disques ventilés
Dimensions : Longueur : 3,67 m ; Largeur : 1,75 m ; Hauteur : 1,32 m

Prix du modèle neuf en 1980 : 115.000 Francs (soit 54.625 € avec 211% d’inflation).

Cote actuelle : à partir de 80.000 €

Youngtimer – Peugeot 504 Coupé & Cabriolet (1969-83)

La Peugeot 504 est née à la fin de 1968 ; une année plus tard , elle avait déjà été produite à 525.201 unités. Ce chiffre suffirait à illustrer le succès que connut ce nouveau modèle de la marque à l’emblème du Lion. Car les chiffres de production continuèrent à grimper, pour atteindre les 2 millions en mars 1978 et presque 4 millions en fin de carrière, dont seulement 31.000 coupés et cabriolets.

Des records de vente : 

Avant la 205, toutes les versions confondues, la Peugeot 504 a donc été le modèle Peugeot le plus vendu en France et dans le monde entier. Elles est apparue immédiatement en version berline, coupé et cabriolet, ces deux dernières dessinées par Pininfarina.

Familiale mais aussi performante dans les rallyes : 

Elle s’est également illustrée en sport automobile, dans le rallye le plus difficile du monde, l’Est African Safari. Les succès qu’elle y remportera furent d’autant plus méritoires que cette voiture très familiale n’était pas une bête de course. La version de base – Modèle GL – à moteur 2 litres ne développait que 93 ch, alors que la TI à injection dépassait à peine les 100 ch. C’est donc la robustesse de la 504 qui fut son atout numéro un, dans le grand public et au cours de sa carrière sportive. A noter qu’en 1973, la gamme 504, sans parler des diesels, fut complétée par un modèle économique.

Les différentes versions du coupé et du cabriolet :

Lors de leur lancement, les 504 Coupé et Cabriolet ne sont disponibles qu’avec une seule motorisation : le Peugeot 1,8 litres avec injection mécanique développant une puissance de 97 ch, la firme ayant décidé de réutiliser le même moteur que celui de la berline. La transmission est assurée par une boîte de vitesse manuelle à 4 rapports avec levier au plancher. En fin d’année 1970, le moteur de 1,8 l est remplacé par un moteur de 2,0 litres toujours à injection mécanique mais développant 104 ch, le même que sur la berline. Une boîte automatique à 3 rapports fait son apparition en option ; mais en 1973, cette option n’est plus disponible que sur la version Coupé.

Un nouveau moteur V6 en 1974 :

En septembre 1974, les 504 Coupé et Cabriolet bénéficient d’une léger changement au niveau des feux avant où les deux feux rectangulaires deviennent solidaires, et arrière également où ils sont regroupés en un seul élément allongé. Cette nouvelle série adopte le moteur V6 PRV de 2.7 litres à carburateurs, développant 136 ch. La motorisation 2 litres disparaît. La boîte de vitesses automatique reste une option réservée pour le seul Coupé. Les coûts d’achat et de fonctionnement élevés du modèle V6 ainsi que son manque de fiabilité font qu’en 1978, le constructeur propose à nouveau le 2 litres à injection de 106 ch. Peugeot en profite pour équiper le V6 d’une injection afin de diminuer la consommation tout en augmentant la puissance à 144 ch avec une boîte mécanique à 5 rapports sauf sur les versions 2 litres. Quelques retouches esthétiques minimes sont faites sur la calandre en 1980 et la boîte 5 vitesses équipe toutes les versions.

Caractéristiques techniques : 

Moteur et transmission : 1.8 104 ch ; 2.0 104 ch ; V6 2.7 144 ch ; Cylindrée : 1796, 1971, 2664 cm3 ; Transmission : Propulsion
Châssis – Carrosserie : Coupé, Cabriolet
Dimensions : Longueur : 4360 mm ; Largeur : 1690 mm ; Hauteur : 1460 mm
Performances : 168 à 185 km/h en fonction du modèle

Prix du modèle neuf : En 1983 les coupé et cabriolet 2 litres valent tous deux 89.900 F. Le coupé V6 vaut 106.000 F soit 34.967 € après une correction de 117% d’inflation  sur la période.

Cote : à partir de 13.000 € pour un cabriolet 2 litre et de 5000 € pour un coupé.

Ci-dessous Photos extraites des Brochures Peugeot 1973 et 1983

 

Youngtimer – Renault 15 & 17 (1971-79)

Le 19 juillet 1971, en rupture avec les précédents modèles qui n’existaient qu’en très peu de variantes, Renault dévoile sa nouvelle sportive 15/17. Avec ses deux nouveautés, la marque entend concurrencer l’Opel Manta et la Ford Capri en utilisant comme elles la multiplicité des versions, mais aussi en sortant trois carrosseries différentes alors que les rivales allemandes ne sont disponibles qu’en coupé.

Un coach et un coupé dérivés de la Renault 12 : 

L’architecture de tous les modèles dérive en droite ligne du châssis des R12. On retrouve la traction avant avec le moteur placé en porte-à-faux ; la suspension est à ressorts hélicoïdaux et essieu rigide et non à grand débattement avec les roues arrières indépendantes comme sur la R16. Le véhicule offre de bonnes performances, sa tenue de route est saine, la consommation peu élevée, l’habitabilité très correcte, les sièges bien conçus. Si le freinage fut jugé moyen, la création de véritables pare-chocs faisant partie de la caisse tout en la protégeant sur une grande hauteur fit l’unanimité.

La Renault 15 : 

Avec ce coach, Renault se lance dans une catégorie d’auto abandonnée depuis longtemps par la marque. Les R15 TL (60 ch DIN) et TS (90 ch DIN) empruntent respectivement les mécaniques de la R12 TS et de la R16 TS. La R15 TS se distingue de la TL par une proéminence sur le capot. Malgré le style sportif de la ligne, les mécaniques plutôt sages dont sont équipées les R15, ne permettront pas à cette auto de revendiquer une place de choix dans cette catégorie. L’habitabilité dont fait preuve la R15 grâce à ses 4 places la rendait polyvalente mais elle est maintenant un peu oubliée de tous. Par contre, la R15 TL fut la version le plus vendue des modèles R15/17.

La Renault 17 : 

La R17 est une extrapolation de la R15. Sa ligne est quasi identique hormis les grilles de custode latérales accolées aux vitres arrières qui sont plus petites et descendantes là où sur la R15, elles s’entrebâillent, et la calandre équipée de 4 phares à iode. Au niveau moteur, si la R17 TL reprend le moteur de la R15 TS (1565 cm3 pour 90 ch DIN) ainsi que les freins à disques ventilés de cette dernière, la R17 TS tout en gardant le 1565 cm3, adopte une injection électronique qui donne à ce moteur une puissance respectable de 108 ch DIN. En 1972, les 2 versions de la R17 sont proposées en découvrable avec un toit amovible en plastique pour l’hiver et un toit en toile repliable électriquement pour l’été. L’air conditionné et la direction assistée sont en option. En 1975, la R17 TS prend l’appellation Gordini sans aucune modification. Ses motorisations plus puissantes et sa production plus limitée font que la R17 est plus appréciée que la R15 par les collectionneurs de youngtimers.

Caractéristiques Techniques : 

Production : Renault 15 : 209.887 exemplaires ; Renault 17 : 94.969 exemplaires
Moteur et transmission : Moteur(s) : Moteur Cléon-Fonte : 1 289 cm3 ; moteur Cléon-Alu : 1 565 cm3 ; 1 605 cm3 ; 1 647 cm3 ; Transmission : traction avant
Boîte de vitesses : manuelle 4 ou 5 vit. ou auto. 3 vitesses
Poids et performances : Poids à vide : 965 à 1080 kg ; vitesse : R17 TS : 180 km/h
Châssis – Carrosserie : coach (R15), coupé (R17) et découvrable (R17)
Dimensions : Longueur : 4255 mm ; Largeur : 1630 mm ; Hauteur : 1320 mm ; Empattement : 2440 mm

Prix d’une R17 TS neuve en 1973 : 27.400 Francs soit une somme actualisée de 26.165 € avec 526% d’inflation sur la période.

Cote actuelle : à partir de 4000 € pour une R15 TL et de 8000 € pour une R17 TS.

Ci-dessous Photos extraites des Brochures Renault 1971 et 1975.

Youngtimer – Jaguar XK8 (1996-2006)

« XK » fait référence au nom du bloc moteur victorieux aux 24 Heures du Mans équipant la Type-D, qui était un 6 cylindres en ligne (que l’on retrouvait sur la Type-E). Ici, on retrouve un gros V8 4.0 tout alu de 293 ch (poussé à 304 ch sur la version 4.2 en 2002, puis 406 ch sur la XKR). C’est un moteur 100% Jaguar doté d’une distribution par chaîne réputé fiable. Sa première version est la Jaguar XK8 dérivée également en version R plus sportive et remplacée ensuite par une seconde génération. Cette Jaguar est un coupé quatre place haut de gamme de catégorie grand tourisme.

La même plate-forme que la DB7 :

La Jaguar XK8 est un Coupé GT sorti en 1996, existant également en version cabriolet, ainsi qu’avec une motorisation équipée d’un compresseur Eaton (XKR). La première génération de Jaguar XK8 partage sa plate-forme, partiellement dérivée de celle des Jaguar XJS, avec l’Aston Martin DB7. Le design originel est de Geoff Lawson, auquel a succédé Ian Callum. La silhouette féline des XK, en dépit de deux évolution majeures en 2002 et 2006, demeure inchangée. Bois précieux et cuir sont très présents, bien que quelques plastiques désagréables aient fait leur apparition, et qu’il existe des versions privilégiant l’aluminium et le carbone. La Jaguar XKR est la version suralimentée de la XK8, produite à partir de 1998.

Un excellent moteur : 

La cylindrée de ce V8 passa de 3996 cm3 à 4196 cm3 en 2002. Le moteur de la XK8 été élu comme l’un des 10 meilleurs moteurs du monde en 2000. La XK est équipée en série d’une boîte automatique électronique ZF à 6 rapports depuis l’année-modèle 2003. La seule faiblesse chronique de cette voiture reste cette boîte automatique (et le pont), parfois à remettre en état vers les 100 000 km.

Caractéristiques techniques : 

Moteur : 4.0 L et 4.2 L ; Cylindrée : 4 196 cm3 ; Puissance maximale : 258 à 416 ch (190 à 306 kW) ; Couple maximal : 335 à 460 Nm
Transmission : Propulsion : BVA 5 puis 6 (ZF)
Poids et performances : Poids à vide : 1 685 à 1 775 kg ; Vitesse maximale : 250 km/h
Châssis – Carrosserie : Coupé 2+2 et Cabriolet 2+2
Suspensions : Bilstein (pilotage électronique CATS en option)
Dimensions : Longueur : 4760 mm ; Largeur : 2020 mm ; Hauteur : 1300 mm ; Empattement : 2752 mm

Prix d’une XK8 neuve en 1998 : 495.000 Francs soit 95.700 € avec 30% d’inflation.

Cote actuelle : à partir de 10.000 € pour un modèle de 1996.

Youngtimer – Peugeot 406 Coupé V6 (1997-2004)

Carrossé par Pininfarina auquel on doit les plus belles Ferrari, le Coupé 406 avait une ligne intemporelle qui surclassait tous ses rivaux. A partir de la plate-forme de la berline, les concepteurs du Coupé 406 réussirent à créer une merveille d’élégance et de pureté, des lignes tendues avec un équilibre parfait des volumes et un capot plongeant jusqu’à une calandre agressivement fendue. Dès sa sortie, la presse spécialisée est enthousiasmée par son design et le coupé obtient plusieurs prix : Coupé “più Bello del Mondo 1997” à la Triennale de Milan, “Car Design Award 1997” au Salon Automobile de Turin et “Plus Belle Voiture de l’Année 1998” au Festival automobile international.

Du volume et de nombreux équipements de série : 

Mais cette voiture comprend aussi quatre vraies places, ce qui la plaçait en tête de sa catégorie dans le domaine de l’habitabilité. Si la planche de bord reprenait celle de la berline, les cadrants cerclés par un jonc chromé étaient du plus bel effet. La sellerie cuir fabriqué par Recaro équipée d’un réglage électrique des sièges était fournie en série, ainsi que les lave-phares, les rétroviseurs électriques chauffants et une installation hi-fi de qualité remarquable. La gamme des coupés comprenant le 2 litres et le V6 était équipée au choix d’une boîte cinq rapports ou automatique.

Un nouveau moteur V6 pour une voiture sûre : 

Pour connaître la motorisation, tous les coupés étant d’apparence identique, il faut regarder les jantes qui sont de 16 pouces pour le V6. Le six cylindres en aluminium fut conçu par Peugeot, et financé conjointement avec Renault. Contrairement à l’ancien « Peugeot-Renault-Volvo », ce 6 cylindres comporte 24 soupapes à poussoirs hydrauliques avec un vilebrequin en acier forgé et se distingue par une conception moderne et une architecture classique. Au confort de conduite, irréprochable à toutes les vitesses, s’ajoutait le fait de posséder une voiture absolument sûre, au freinage exceptionnellement puissant. Des airbags latéraux étaient disponibles en option.

Caractéristiques techniques : 

Moteur : Essence : 2.0i 135/138 ; 2.2i 160 ch ; 3.0 V6 194/210 ; Diesel : 2.2 HDi 136 ; Cylindrée : 1997 à 2946 cm3 ; Puissance maximale : 135 à 210 ch ; Couple maximal : 180 à 314 Nm
Transmission : Traction avant ; Boîte de vitesses : Manuelle 5 rapports ou Automatique 4 rapports
Poids et performances : Poids à vide : de 1460 à 15851 kg ; Vitesse maximale : 203 à 240 km/h ; Accélération : 0 à 100 km/h en 7.8 à 12.3 s
Châssis – Carrosserie : Coupé 4 places
Suspensions : Pseudo MacPherson / Multibras
Direction : Crémaillère, assistée
Freins : Avant : Disques ventilés ; Arrière : Disques
Dimensions : Longueur : 4615 mm ; Largeur : 1780 mm ; Hauteur : 1354 mm ; Empattement : 2700 mm : Voies AV/AR : 1512 mm/1524 mm ; Volume du coffre : 390 dm3

Prix du modèle neuf en 1997 : 235.800 Francs pour le V6 soit 46.847 € avec 30% d’inflation sur la période.

Cote actuelle :  à partir de 2000 €.

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