Spécial Ferrari vintage (1957-1992) – Dix modèles prestigieux

Un peu d’histoire :

Dans la vaste perspective de l’industrie automobile mondiale, le nom de Ferrari, bien que relativement récent, n’en jouit pas moins d’un prestige très enviable. Ceci n’est d’ailleurs guère surprenant quand on sait que depuis ses origines et durant tout son développement, cette histoire fourmille d’évènements et d’hommes, qui, tous, ont contribué à ce résultat. Il est hors de doute que le développement de Ferrari en tant que marque autonome coïncida avec une période historiquement favorable : celle de l’expansion économique des années 50. Cependant, malgré la croissance rapide du marché, les conditions économiques et sociales de l’Italie posaient encore de nombreux problèmes, et tandis que Ferrari naissait et croissait, de nombreuses marques illustres disparaissaient dans l’ombre.

Au centre de cette aventure sportive et industrielle se détache la forte personnalité d’Enzo Ferrari, avec sa longue expérience à laquelle il doit des capacités techniques et des qualités de chef indiscutées. De son propre aveu, l’enfance de Ferrari avait été dominé par trois ambitions : devenir chanteur d’opérette, chroniqueur sportif ou pilote de course. Volontairement, ou poussé par la nécessité, il embrassa la carrière automobile et le fit avec une passion telle que celle-ci allait dominer toute sa vie.

En 1919, Ferrari est pilote d’essais chez un particulier puis chez CNM. En 1920, Il rentre chez Alfa Romeo à qui il resta lié, directement ou indirectement jusqu’en 1939. En 1929, il fonde la “Scuderia Ferrari S.p.A.” dont le siège est à Modène et qui sert pendant huit ans de support aux activités sportives d’Alfa Romeo. En 1939, Enzo Ferrari retourne à Modène et fonde “Auto Axio Costruzioni” pour la production de machines outils et en particulier de rectifieuse à huile. Alfa Romeo, réalisant les capacités de son ex-employé, avait posé une condition suivant laquelle il ne pourrait se servir de son nom pour aucune voiture, durant une période de quatre ans.

Mais Ferrari n’attend pas et se lance dans la construction automobile. Il charge l’ingénieur Alberto Massimino de dessiner la 815 pour les Mile Miles de 1940. Les voitures se comportent bien, mais la précarité de leur préparation les empêche de gagner. La guerre met un terme brutal à cet enthousiasme. En 1943, l’usine est transférée à Maranello, à 16 kms de Modène. Elle est bombardée deux fois puis reconstruite. En 1945, l’ancienne société fait place aux “Automobiles Ferrari”. C’est le début de l’aventure Ferrari.

Liste chronologique des modèles de la marque de 1947 à 1999 : 

1947 : Sortie de la Ferrari 125 S qui gagne sa première victoire sur le circuit de Carcalla, à Rome ; 159 S.
1948 : 166 Inter GT ; 166 S ; 166 Inter Sport ; 166 MM.

1950 : 195 Inter ; 195 S ; 275 S équipée du premier V12 de 3322 cm3 ; 340 America.
1951 : 212 Inter (2562 cm3) ; 342 America ; 212 Export.
1952 : 250 S ; 225 S ; 340 Mexico.
1953 : 250 Europa ; 375 America ; 250 MM ; 340 MM ; 375 MM; 625 TF ; 735 S ; 500 Mondial.
1954 : 250 GT Coupé ; 750 Monza ; 250 Monza ; 375 Plus.
1955 : 376 S ; 735 LM ; 857 S.
1956 : 500 Testa Rossa; 250 GT ; 410 Superamerica ; 625 LM ; 410 S ; 290 MM ; 860 Monza.
1957 : 250 GT Cabriolet ; 250 California ; 550 TRC ; 290 S ; 315 S ; 335 S ; 250 Testa Rossa.
1958 : Dino 196 Sport moteur V6 ; Dino 296 S ; 412 S.
1959 : 250 GT Berlinetta.

1960 : 400 Superamerica ; 250 GT 2+2; Dino 246 S.
1961 : 246 SP.
1962 : 250 GTO ; 250 GT Lusso ; 196 SP ; 286 SP ; 248 SP ; 268 SP ; 330 LM ; 330 TR.
1963 : 250 P ; 330 P ; 250 LM.
1964 : 330 GT 2+2 ; 500 Superfast ; 275 GTB ; 275 GTS ; 275 P.
1965 : 275 GTB Competizione ; 275 P2 ; 330 P2 ; 365 P ; Dino 166 P ; Dino 206 SP.
1966 : 330 GTC ; 365 California ; 275 GTB 4 ; 330 GTS ; Dino 206 S ; 330 P3.
1967 : Dino 206 GT ; 365 GT 2+2 ; 330 P4 ; 412 P ; 350 CanAm.
1968 : 365 GTC ; 365 GTB4 (Daytona coupé) ; 612 CanAm.
1969 : Dino 246 GT ; 212 P ; 365 GTS ; 365 GTS4 (Daytona cabriolet) ; 212 E.

1970 : 512 S ; 512 M.
1971 : 365 GTC4 ; 365 GT4 BB ; 312 P ; 712 Can Am ; 365 GTB4 Competizione.
1972 : Dino 246 GTS ; 365 GT4 2+2.
1973 : Dino 308 GT4.
1975 : Dino 208 GT4 ; 308 GTB.
1976 : 400 Automatic ; 400 GT ; 512 BB.
1977 : 308 GTS.
1978 : 512 BB LM.
1979 : 400 Automatic i ; 400 GTi

1980 : Mondial 8 ; 208 GTB ; 208 GTS ; 308 GTBi ; 308 GTSi.
1981 : 512 BBi.
1982 : 208 GTB Turbo ; Mondial Quattrovalvole ; 308 GTB Quattrovalvole ; 308 GTS Quattrovalvole.
1983 : 208 GTS Turbo ; Mondial Cabriolet.
1984 : 288 GTO ; Testarossa.
1985 : 412; 328 GTB ; 328 GTS ; 3.2 Mondial ; 3.2 Mondial Cabriolet.
1986 : GTB Turbo ; GTS Turbo.
1987 : F40 ; 408 4RM.
1989 : Mondial T ; Mondial T Cabriolet ; 348 TB ; 348 TS ; F40 Competizione.

1992 : 512 TR ; 456 GT.
1993 : 348 GTB ; 348 GTS ; 348 Spider ; 348 GT Competizione ; 348 Challenge.
1994 : F355 Berlinetta ; F355 GTS ; F512 M ; F333 SP.
1995 : F50 ; F355 Spider ; F355 Challenge
1996 : 456 GTA ; 550 Maranello ; F50 GT.
1997 : 355 F1 Berlinetta ; 355 F1 GTS ; 355 F1 Spider.
1998 : 456M GT ; 456M GTA.
1999 : 360 Modena.

Les Oldtimers :

Ferrari 250 GT Cabriolet (1957-1962)

Ferrari 250 GT Cabriolet Série 2 (1959-1962)

A la fin des années 50, Ferrari commença à faire des efforts sérieux pour se constituer un catalogue digne de ce nom, avec une gamme complète de modèles de tourisme. Après le coupé 250 GT présenté en 1958, un cabriolet 250 GT fit ses débuts au Salon de Paris de 1959.

Moins d’élégance et plus de coffre : 

Il y avait déjà eu un premier cabriolet Ferrari 250 GT présenté en 1955, mais il n’avait trouvé que 40 clients en quatre ans. Malgré son prix de vente très élevé, il se montrait très peu rentable pour le constructeur. Le nouveau cabriolet 250 GT avait comme le précédent une carrosserie dessinée et fabriquée par Pininfarina. Ses lignes étaient plus simples et plus anonymes que celles du modèle précédent. Avec son pare-brise davantage relevé et son coffre plus volumineux, il se montrait moins élégant, mais ses occupants étaient mieux protégés des courants d’air et pouvaient emporter plus de bagages.

Un modèle alimentaire : 

On le devine, ce cabriolet était destiné à alimenter les caisses de la firme bien plus que sa mythologie. Il était particulièrement destiné au marché américain, au point que des critiques malveillants lui reprochèrent une ressemblance avec le coupé convertible Lincoln Continental… Ferrari pur-sang, avec sous le capot le piaffant V12 dans sa version 128F avec les bougies à l’extérieur du V, le cabriolet 250 GT deuxième série trouva 200 acheteurs en trois ans.

Caractéristiques : 

Moteur et transmission : Moteur : V12 « Colombo » 60° ; Position du moteur : Longitudinale avant ; Cylindrée : 2 953 cm3 ; Puissance maximale ; 240 ch (179 kW) ; Couple maximal : 245 Nm
Transmission : Propulsion
Boîte de vitesses : Manuelle 4 rapports + overdrive
Poids et performances : Poids à vide : 1400 kg
Vitesse maximale : 240 km/h
Accélération : 0 à 100 km/h en 7,1 s
Châssis – Carrosserie : Tubulaire en acier ; Cabriolet 2 places
Freins : Freins à disque
Dimensions : Longueur : 4 430 mm ; Largeur : 1 980 mm ; Hauteur : 1 130 mm ; Empattement : 2 600 mm ; Voies AV/AR : 1 354 mm / 1 349 mm

Côte actuelle : à partir de 800.000 €. Le coupé coûte la moitié environ…

Ferrari 275 GTB (1964-1966)

Ferrari 275 GTB (1964-1966)

Ferrari présenta au Salon de Paris de 1964 ses deux premiers modèles de tourisme à suspension quatre roues indépendantes : le cabriolet (spider) 275 GTS et la berlinette 275 GTB. Ces deux modèles, techniquement apparentés, étaient profondément différent d’aspect. Si la jolie GTS évoquait la promenade et les loisirs, l’agressive GTB ressemblait plutôt à une machine de course à peine civilisée.

Un retour aux sources : 

Avec sa surface vitrée réduite, son habitacle étriqué, son arrière fuyant, sa calandre projetée en avant, la GTB pouvait presque passer pour une “réplique” des fameuses berlinettes Ferrari Tour de France des années 50. C’était un retour aux sources de la mythologie ferrariste. Mais en ce début des années soixante, était en vogue, les formes anguleuses, les vastes surfaces vitrées, les lignes tendues et les arrêtes tranchantes. On ne fut pas loin de juger la nouvelle Ferrari démodée.

Un chassis hors du temps : 

Aujourd’hui, la GTB séduit par ses lignes simples et ses proportions justes, qui lui donnent un air de classicisme hors du temps. C’est l’archétype de la berlinette, exprimant parfaitement sa mission : emporter deux personnes à grande vitesse et en grand style.

Côte actuelle : 2.200.000 €

Caractéristiques : 

Moteur : V12 “Colombo” à 60° 2 ACT; Position du moteur : Longitudinale centrale avant ; Cylindrée : 3 285 cm3 ; Puissance maximale : 280 ch à 7 600 tr/min ch (soit 206 kW)
Transmission : Propulsion ; Boîte de vitesses : Manuelle à 5 vitesses
Poids et performances : Poids à vide : 1 100 kg ; Vitesse maximale : 258 km/h
Freins : Disques
Dimensions : Longueur : 4325 mm ; Largeur : 1725 mm ; Hauteur : 1245 mm ; Empattement : 2400 mm ; Voies AV/AR : 1 377 mm / 1 393 mm

Ferrari 330 GT 2+2 (1964-1967)

Ferrari 330 GT 2+2 Série 2

Après le succès remporté par le modèle 250 GTE, Ferrari présenta une nouvelle voiture de même philosophie qui fut le clou du salon de Bruxelles en 1964, la 330 GT. Celle-ci succédait à la 330 America, très proche de la 250 GTE.

Une production de série : 

Pour produire cette nouvelle voiture, Ferrari avait fait construire une nouvelle usine et le pilote-ingénieur Mike Parkes fut chargé de diriger l’affaire. Une production journalière de trois unités avait été prévue. Il semble d’ailleurs, que cet objectif ait été un peu optimiste, mais les ventes de la 250 GTE semblaient montrer la voie à suivre.

Une grosse voiture rapide : 

La châssis allongé n’avait rien de nouveau si ce n’est que la rigidité des ressorts avait été jugée suffisante pour guider latéralement le pont, et le parallélogramme de Watt avait été supprimé. Le moteur était un quatre litres dont le bloc avait été allongé. La carrosserie dessinée par Pininfarina comprenait un avant à quatre phares, qui fut très critiqué avant d’être abandonné en faveur d’une façade classique. Construite dans les ateliers de Pininfarina, la voiture avait perdu cet aspect sportif qui existait encore sur le modèle précédent, la 250 GTE. Cette voiture, fut plus tard remplacée par un modèle encore plus puissant, la 365 GT. 1088 exemplaires virent le jour.

Caractéristiques : 

Moteur : V12 24s ; Position du moteur : Longitudinale avant ; Cylindrée : 3 967 cm3 ; Puissance maximale : 304 ch (224 kW) ; Couple maximal : 390 Nm
Transmission : Propulsion ; Boîte de vitesses : Boîte manuelle 4 rapports à overdrive puis 5 rapports synchronisés
Poids et performances : Poids à vide : 1 380 kg ; Vitesse maximale : 245 km/h ; Accélération : 0 à 100 km/h en 7,5 s
Consommation mixte : 26,5 L/100 km
Châssis – Carrosserie : Tubulaire ; Coupé 2+2
Suspensions : Ressorts à lames et hélicoïdaux avec amortisseurs
Freins : Freins à disque
Dimensions : Longueur : 4801 mm ; Largeur : 1753 mm ; Hauteur : 1321 mm ; Empattement : 2650 mm

Prix du modèle neuf en 1966 : 78.000 F soit 102.569 € avec 762% d’inflation sur la période.

Côte actuelle : Entre 275.000 € (1ère série) et 330.000 € (2ème série)

Ferrari 365 GT 2+2 (1967-1971)

Ferrari 365 GT 2+2 (1967-1971)

C’est au salon de l’automobile de Paris qu’a été présenté la 365 GT 2+2. Elle remplaçait la 330 GT 2+2. Avec ce nouveau modèle Grand Tourisme, la firme Ferrari démontrait sa parfaite maîtrise de ce type de voiture qu’elle avait abordé avec la 250 GTE de 1960. Voiture de rêve pour transporter quatre personnes à des vitesses élevée, le luxueux coupé 365 GT 2+2 offrait un niveau de confort encore jamais atteint sur une Ferrari, sans sacrifier, loin de là, les performances.

Une suspension moderne : 

Le châssis, classique chez Ferrari, était tubulaire, mais la suspension était maintenant à quatre roues indépendantes, retenues et guidées par des triangles inégaux superposés, la suspension étant assurée par des ressorts hélicoïdaux et des amortisseurs télescopiques. La grande nouveauté était la suspension hydropneumatique arrière qui assurait une assiette constante quelle que fût la charge à l’arrière. Une première sur une voiture GT, mais Citroën l’avait déjà installée depuis plus de 10 ans sur ses DS et ID. Le moteur était un 4,4 litres simple arbre et, comble d’embourgeoisement, elle bénéficiait de série de la direction assistée et de l’air conditionné comme une grosse américaine.

Une superbe Carrosserie : 

La carrosserie était due au crayon de Pininfarina qui avait réussi à affiner les formes du modèle précédent en reprenant le museau de la 500 Superfast allié à un arrière effilé et tronqué. Le superbe résultat se présentait sous les traits d’un coupé long à quatre places d’une finition exemplaire dont 800 modèles ont été fabriqué entre 1967 et 1971.

Caractéristiques : 

Moteur : V12 4,4 L, 24s ; Position du moteur : Longitudinale avant ; Cylindrée : 4390 cm3 ; Puissance maximale : 320 ch (235 kW)
Transmission : Propulsion ; Boîte de vitesses : Boîte manuelle 5 rapports
Poids et performances : Poids à vide : 1 480 kg ; Vitesse maximale : 245 km/h
Châssis – Carrosserie : Tubulaire ; Coupé 2+2
Freins : Disques
Dimensions : Longueur : 4974 mm ; Largeur : 1786 mm ; Hauteur : 1345 mm ; Empattement : 2650 mm

Prix du modèle neuf : 115.000 Francs en 1970 soit 130.000 € avec 640 % d’inflation sur la période.

Côte actuelle : 160.000 €

Ferrari 365 GTB 4 Spider Daytona (1969-1973)

Ferrari 365 GTB 4 Spider Daytona (1969-1973)

Si, traditionnellement, Ferrari désigne par les lettre GTB les berlinettes (fermées) et par GTS, les spiders (cabriolets), une voiture fait exception : la version découverte de la Daytona, née GTS 4 en septembre 1969, prendra vite la désignation GTB 4 Spider ou, plus couramment, l’appellation Spider Daytona.

Une forme parfaite : 

La 365 GTB 4 Daytona qui découlait sur le plan mécanique de la 275 GTB 4 dotée du premier V12 à 4 arbres à came en tête de Maranello, était apparue comme un chef d’œuvre d’équilibre et de fluidité signé Pininfarina. L’apparition de la version découverte fut un autre grand moment de plaisir esthétique. Sans toucher aux lignes principales de la berlinette, Pininfarina a traité l’arrière sobrement, donnant au coffre un léger galbe d’une rare élégance.

Un succès à retardement : 

Destinée au marché californien, le spider Daytona pouvait recevoir en option des roues à rayons chic “rétro”. Pardoxe : ce chef d’œuvre fut un peu boudé par les ferraristes purs et durs. Dix ans plus tard, la demande des collectionneurs fut telle que des transformateurs scalpèrent sans scrupules des coupés pour quelques spéculateurs forcenés. Attention aux faux! La production de Spiders Daytona authentiques est estimée à 80 exemplaires.

Caractéristiques : 

Moteur : V12 60° ; Position du moteur : Longitudinal avant ; Cylindrée : 4 390 cm3 ; Puissance maximale : 352 ch (259 kW) ; Couple maximal : 431 nm à 5500 trm Nm
Transmission : Propulsion ; Boîte de vitesses : Manuelle 5 vitesses
Poids et performances : Poids à vide : 1300 kg ; Vitesse maximale : 270 km/h
Accélération : 0 à 100 km/h en 5,72 s
Châssis – Carrosserie : Châssis tubulaire en acier ; Berlinette coupé et Cabriolet spider
Suspensions : Indépendante à double triangulation avec ressorts hélicoïdaux et amortisseurs
Freins : 2 disques ventilés avant et arrière
Dimensions : Longueur : 4425 mm ; Largeur : 1760 mm ; Hauteur : 1245 mm ; Empattement : 2400 mm

Prix du véhicule neuf : 101.000 Francs soit 121.185 € avec 687% d’inflation sur la période.

Côte : 3.000.000 € pour un modèle authentique.

Les Youngtimers :

Ferrari 412 (1979-1989)

Ferrari 412 (1977-1989)

La Ferrari 412 était en 1989 la dernière Ferrari à moteur avant. La firme la présentait comme un coupé, mais il serait plus juste de l’appeler une berline deux portes. C’est la déscendante de la 365 GTB 2+2 présentée en 1972. Elle devint en 1976 la 400 GT ou 400 Automatic (selon la transmission). C’était la première fois qu’une telle transmission était montée sur une Ferrari et l’on pouvait craindre, comme le titra à l’époque le magazine Sport-Auto, “le mariage de la carpe, du lapin et du cavallino”.

Un pedigree sans défaut : 

Son moteur V12 à deux arbres à came en tête par rangée de cylindre, fut inauguré par la 365 GTC 4, avec une cylindrée portée à 4823 cm3, pour devenir le type 400, puis à 4932 cm3 avec la dénomination 412. La boîte de vitesse était accolée au moteur. Les clients avaient le choix entre une boîte de vitesse manuelle à cinq rapports et une transmission automatique à trois rapports Turbo 400 fournie par General Motors.

Une GT efficace : 

Le châssis provenait en ligne droite de la 365 GTC/4 avec un empattement porté à 2,70 m. Il est construit en tubes d’acier, avec une suspension à 4 roues indépendantes et des freins à disques. La 412 était équipée en série d’une d’une direction assistée et d’un système d’air conditionné. Avec moins de panache que les berlinettes biplace, la 412 était une superbe GT, puissante et efficace, dans la grande tradition des Ferrari.

Caractéristiques : 

Moteur : V12 4,4 L, 24s ; Position du moteur : Longitudinale avant ; Cylindrée : 4 390 cm3 ; Puissance maximale : 340 ch (250 kW)
Transmission : Propulsion ; Boîte de vitesses : Boîte manuelle 5 rapports et Automatique 3 rapports à convertisseur hydraulique
Poids et performances : Poids à vide : 1 500 kg
Vitesse maximale : 245 km/h
Châssis – Carrosserie : Tubulaire ; Coupé 2+2
Freins : Disques
Dimensions : Longueur : 4810 mm ; Largeur : 1796 mm ; Hauteur : 1310 mm ; Empattement : 2700 mm

Prix du modèle neuf en 1989 : 741.000 Francs soit 180.400 € avec 60% d’inflation.

Côte actuelle : 60.000 €

Ferrari 512 BB (1976-1981)

Ferrari 512 BB (1976-1981)

La BB 512, fraîchement reçue lors de sa première présentation, est à ce jour considérée comme un des must de la marque. La 365 GT4 BB , dont la production démarrera réellement en 1973, dessinée par Pininfarina, possède d’entrée de jeu une ligne à la fois pure et ravageuse. Deux ingénieurs l’ont conçu : Angelo Bellei pour la structure et Giuliano De Angelis pour le moteur.

Du V12 au FLAT 12 : 

Tous deux ont conçu une voiture entièrement nouvelle, mais en reprenant tout ce qui a fait en partie le succès de Ferrari en course. Cellule centrale plus structure tubulaire avant arrière, moteur en position centrale arrière avec douze cylindres à plat, d’où l’appellation Boxer. Bref, tous les composants d’une vraie voiture de course, mais qui, à l’époque ont quelque peu révolutionné les habitudes des ferraristes, seule la Dino ayant eu droit au moteur central arrière.

Quatre carburateurs triple corps : 

Lancée avec un 4,4 litres, la BB devra évoluer en 1976 vers les 5 litres de cylindrée, pour faire face aux nouvelles mesures anti-pollution. Ce surcroit de cylindrée n’engendrera pas plus de puissance, au contraire: la 365 faisait 365 ch, la 512 n’en fait plus que 340, mais elle se rattrape sur le couple, la finition et la fiabilité. Pour la petite histoire, l’injection apparaitra sur la BB en 1981, en conservant la même puissance. A ce jour, la plus aimé des 512 reste la 512 carburateurs. Le Flat 12 en alliage léger d’une cylindrée de 4942 cm3 développait une puissance de 340 chevaux à 6200 tr/mn avec un couple de 46 mkg à 4600 tr/mn. Il était distribué par 4 arbres à cames en tête et alimenté par quatre carburateurs Weber triple corps.

Caractéristiques : 

Moteur : Type: 12 cylindres à plat, 24 soupapes, 2 arbres à cames en tête ; Position: longitudinal central AR ; Alimentation: 4 carbus Weber triple corps ; Cylindrée : 4 942 cm3 ; Alésage x course : 82 x 78 ; Puissance : 340 ch à 6 000 tr/mn
Transmission : AR + pont autobloquant en option ; Boîte de vitesses : mécanique 5 rapports
Freins : 4 disques ventilés AV
Dimensions : Longueur 440 cm ; Largeur 183 cm ; Hauteur 112 cm
Poids : Données constructeur : 1400 kg
Performances : Vitesse maxi : 280 km/h ; 400 m DA : 14,2 s ; 1 000 m DA : 25,1s ; 0 à 100 km/h : 6,5 s

Prix du modèle neuf : 330.000 Francs en 1981 soit 138042 € avec 174 % d’inflation.

Côte actuelle : à partir de 290.000 €

Ferrari 288 GTO (1984-1986)

Ferrari 288 GTO Profil Avant

En 1982, Ferrari décide de construire un véhicule destiné à la compétition sur route, catégorie groupe B. Le cahier des charges indique que celui-ci doit-être ultra-performant, à l’aise sur route et ayant des ressources pour vaincre en compétition. Ainsi, deux ans plus tard, la GTO voit le jour et est présentée au Salon de Genève en mars 1984. Cette “Gran Turismo Omologato” devait être construite en deux cents exemplaires pour être homologuée en groupe B.

Une 308 avec une différence : 

Sa dénomination 288 dénotait selon le système adopté par l’usine pour ses moteurs V8, une cylindrée de 2,8 litres. En multipliant cette valeur par le coefficient de 1,4 appliqué aux moteurs à turbocompresseur, on obtenait une cylindrée “corrigée” de 3920 cm3, ce qui permettait à la voiture d’intégrer la catégorie des moins de 4 litres.

Une accélération foudroyante : 

Le V8 à 32 soupapes de la GTO était apparenté à celui de la GTB mais il était installé en long, et non pas en travers, avec une boîte de vitesses différente et un empattement allongé de 10 cm. Grâce à l’appoint de deux turbocompresseurs japonais IHI, la puissance atteignait 400 ch. L’usine promettait une vitesse de pointe de 305 km/h, avec des accélérations qui, selon un journaliste “laissait croire que la Ferrari était emboutie par le derrière par un Boeing au décollage”. Le groupe B fut supprimé avant que la GTO ait pu faire ses preuves. Ceci n’empêcha pas les clients de se disputer les exemplaires disponibles. Ceux à qui elle écahappa se consolèrent avec la F40. 272 exemplaires furent produits.

Caractéristiques : 

Moteur : 2,9 L V8, 32 soupapes ; Position du moteur : Central arrière longitudinal ; Cylindrée : 2 855 cm3 ; Puissance maximale : à 7 000 tr/min : 400 ch (294 kW) ; Couple maximal : à 3 800 tr/min : 496 Nm
Transmission : Propulsion ; Boîte de vitesses : Manuelle 5 vitesses
Poids : Poids à vide : 1224 kg
Performances : Vitesse maximale : 304 km/h ; Accélération : 0 à 100 km/h en 4,8 s
Châssis – Carrosserie : Coupé 2 portes
Freins : Freins à disques ventilés
Dimensions : Longueur : 4290 mm ; Largeur : 1910 mm ; Hauteur : 1120 mm ; Empattement : 2450 mm ; Voies AV/AR : 1559 mm / 1562 mm

Côte actuelle : 2.500.000 €

Ferrari F 40 (1987-1992)

Ferrari F 40 (1987-1992)

En 1947, la première Ferrari, la 125 S, sort des ateliers de Maranello. Quarante ans plus tard, la Scuderia jette toutes ses forces dans un projet exceptionnel pour célébrer cet anniversaire.

Pure et dure : 

La F 40 doit être la Ferrari absolue, celle qui succèdera à la GTO dans la légende. Il s’agit en fait d’une véritable voiture de compétition, à peine civilisée pour l’usage sur routes. Pas de grands assauts technologiques ou électroniques comme sur la Porsche 959 par exemple, mais une définition de sportive pure et dure pour inconditionnels : habitacle dépouillé à l’extrême, panneaux de fibres de carbone apparents, pas de moquette, pas plus que de vitres remplacées par de simples glissières en plexiglas.

Près de 500 chevaux : 

En revanche, la ligne signée Pinifarina, basse, racée et agressive, trahit le ramage de l’engin : le V8 de 2,9 litres, gavé par deux turbo-compresseurs japonais IHI délivre la puissance phénoménale de 478 ch réels pour un couple de 58,8 mkg, ce qui représente la bagatelle de 168 ch au litre! Sa production est initialement prévue à 450 exemplaires pour la seule année 1987, mais la F 40 fut immédiatement l’objet d’une folle spéculation financière et 1300 exemplaires furent finalement assemblés jusqu’au printemps 1990. Il est vrai qu’elle restera la dernière Ferrari conçue du vivant d’enzo Ferrari et sa réalisation ultime. La F40 est une voiture de sport sauvage, brutale, sans aucune assistance ou élément de confort et dont l’effet turbo est très marqué.

Entretient : 

C’est sans conteste, une des Ferrari les plus coûteuses à entretenir. Surveiller l’état des train roulants, surtout en cas d’utilisation sur piste. Ils encaissent alors des contraintes considérables. Portez attention à son résevoir d’essence. Issue de la compétition, il est rempli d’une mousse qui se désagrège avec le temps. A contrôler tous les 5 ans et à remplacer tous les dix ans. Coût de l’opération : 15.000 Euros.

Caractéristiques techniques : 

Production : 1311 exemplaires
Moteur et transmission : Moteur : F120D de Ferrari 288 Evoluzione, V8 à 90°, 2,9 L, biturbo IHI, 2ACT, 32 soupapes ; Position du moteur : Central arrière, longitudinal ; Cylindrée : 2 936 cm3 ; Puissance maximale à 7 000 tr/min : 478 ch (352 kW) ; Couple maximal : à 4 000 tr/min : 569 Nm ; Transmission : Propulsion ; Boîte de vitesses : Manuelle à 5 rapports
Châssis – Carrosserie : Pininfarina Grand tourisme ; Coefficient de traînée : 0,34
Suspensions : Triangles superposés AV et AR
Direction : Crémaillère
Freins : Disques Brembo ventilés AV et AR
Poids et performances : Poids à vide : 1 088 kg ; Vitesse maximale : 321 km/h ; Accélération : 0 à 100 km/h en 4,1 s
Dimensions : Longueur : 4480 mm ; Largeur : 1970 mm ; Hauteur : 1130 mm ; Empattement : 2451 mm

Prix du modèle neuf en 1989 : 1.700.000 F soit 413.899 € actualisé avec 60% d’inflation.

Côte : 250.000 € en 2007 ; 350.000 € en 2011 ; 800.000 € en 2015 ; 1.000.000 € en 2017…

Ferrari 512 TR (1992-1994)

Ferrari 512 TR (1992-1994)

Même chez Ferrari, il arrive que l’on soit obligé de faire évoluer un modèle pour riposter à une concurrence de plus en plus agressive. Tel à été le cas pour la Testarossa, contrée par les Lamborghini Diablo, Jaguar XJ 220 et autres. Pour répondre à armes égales, elle est devenue la 512 TR.

Bien plus modifiée qu’il n’y paraît : 

Par rapport à 512 BBi, sa devancière, la Testarossa s’était un peu embourgeoisée : gabarit et poids plus important, suspensions plus souples. Comme l’avènement de quatre soupapes par cylindre n’avait que peu augmenté la puissance, la Testarossa s’est trouvée peu à peu dépassée tant en performances qu’en comportement routier. Avec le retour à l’appellation 512 (5 litres/12 cylindres), sont arrivés maints progrès :  suppression du berceau-moteur amovible rendant le châssis à la fois plus rigide et plus léger, abaissement du moteur de 30 mm, immenses jantes 18 pouces permettant de chausser des pneus très performants et de loger des disques de freins plus grands.

Dans le clan des plus de 300 km/h : 

Avec la dernière née des gestions électroniques Bosh, le moteur de la 512 TR gagna près de 50 chevaux soit près de 13 % : cela permit à la 512 TR de gagner 12 km/h et donc de dépasser la barre fatidique des 300 km/h.

Caractéristiques :

Moteur : Type: 12 cylindres à plat, 48 soupapes ; Position: AR centrale longitudinale ; Alimentation: Gestion électronique Bosch Motronic 2.7 ; Cylindrée : 4 943 cm3 ; Puissance maxi : 428 ch à 6 750 tr/mn ; Couple maxi : 491 Nm à 5 500 tr/mm ; Couple spécifique : 80,04 Nm/l
Transmission : AR + différentiel autobloquant à 45% ; Boîte de vitesses : manuelle 5 rapports
Poids : Données constructeur: 1517 kg
Freins Av-Ar : Disques ventilés
Performances : Vitesse maxi : 313 km/h ; 400 m DA: 12″8 s ; 1 000 m DA: 22″9 s ; 0 à 100 km/h: 4″8 s
Dimensions : Longueur : 4480 mm ; Largeur : 1976 mm ; Hauteur : 1135 mm

Prix du modèle neuf en 1992 : 1.197.000 Francs soit 263.661 € actualisés avec 44,5% d’inflation.

Côte actuelle : à partir de 80.000 €

François

Youngtimer – Chrysler Le Baron Cabriolet GTC (1987-95)

Dans les années 70, le groupe Chrysler (avec Dodge et Plymouth) connut des moments difficiles, accentués encore par la crise pétrolière de 1974. Début 1975, chrysler avait 300.000 voitures en stock et une nouvelle orientation vers des modèles plus petits et moins gourmands devait s’amorcer. Pour 1977, Chrysler réanima l’appellation “Le Baron” (nom d’un ancien carrossier américain) pour désigner la nouvelle gamme à caisse type M. Cette gamme Le Baron s’amplifia jusqu’à l’apparition des tractions avant pour 1982, dotées d’un quatre cylindres de 2,2 litres avec ou sans turbo.

Trop de succès : 

Les Le Baron à traction se déclinèrent en un grand nombre de versions avec plusieurs motorisations : berlines, Executive Sedan allongées et un vrai cabriolet quatre places pour 1982, proposé aussi en décor faux-bois sous le nom de town and country.

Un look nouveau : 

Pour désorienter encore sa clientèle, Chrysler proposa deux nouvelles Le Baron en 1987, un coupé et un cabriolet à caisse J aux lignes plus fluides. Le traitement de l’avant, dû au styliste Tom Gale de Chrysler, était très original avec une calandre affleurante et des phares dissimulés qui ne firent pas l’unanimité. C’est avec ces modèles et le Voyager que Chrysler ré-attaqua le marché européen avec succès.

Caractéristiques : 

Moteur : 4 cylindres en ligne ; Disposition Transversal avant ; Alimentation Gestion intégrale : Suralimentation Turbocompresseur + intercooler ; Distribution Arbre à cames en tête ; cylindrée 2213 cc ; Puissance 177 chevaux à 5200 tr/min ; Couple 27.7 mkg à 2400 tr/min
Transmission : Boite de vitesse 5 rapports ; Puissance fiscale 9 chevaux ; Type Traction
Châssis : Direction Crémaillère, assistée ; Suspensions Avant Mc Pherson ; Suspensions Arrière Essieu rigide, ressorts hélicoïdaux
Freins : avant Disques ventilés ; arrière Tambours
Dimensions : Longueur 470 cm ; Largeur 174 cm ; Hauteur 132 cm : Coffre 396 litres ; Poids 1363 kg
Performances : Poids/Puissance 7.70 kg/cv ; Vitesse max 207 km/h ; 0 à 100 km/h – sec ; 0 à 160 km/h – sec ; 0 à 200 km/h – sec ; 400 mètres DA 17.0 sec ; 1000 mètres DA 30.5 sec

Prix du modèle neuf en 1988 : Coupé GTC: 169.300 Francs. Cabriolet GTC : 190.700 Francs soit 47.600 € (somme actualisée avec 64% d’inflation).

Prix actuel : à partir de 2000 €

Youngtimer – Ferrari 328 GTB & GTS (1985-89)

La Dino à moteur V6 fut remplacée en 1974 par la 308 GT4 à moteur V8. Ce fut aussitôt un concert de lamentation chez les amateurs de Ferrari : le nouveau modèle avait quatre places et perdait cet “individualisme” inséparable d’une voiture de sport. De plus, sa carrosserie fut jugée anguleuse et sommaire comparée à la voluptueuse Dino. Pour répondre à ses critiques, Ferrari présenta la 308 GTB, construite sur le même chassis, mais avec deux places et une carrosserie Pininfarina.

La Ferrari de base : 

Modèle de base de la gamme Ferrari pendant quinze ans, le 308 GTB fut proposée en version Spyder 308 GTS avec un pavillon amovible et un arceau fixe dans le style de la Porsche Targa. En 1980, le V8 fut doté de l’injection électronique Bosch. En 1982, il reçut des culasses à quatre soupapes par cylindre, surtout pour lui permettre de satisfaire aux normes américaines. En 1985, la 308 devint la 328 avec une cylindrée de 3,2 litres. L’accroissement de cylindrée ayant été obtenu par augmentation de l’alésage et de la course, on dut adopter de nouvelles culasses quatrovalvole, un nouveau vilebrequin et de nouveaux arbres de distribution permettant une plus grande levée des soupapes d’admission. Le moteur devient ainsi plus souple. En même temps la carrosserie subit quelques retouches tout en conservant son air de jeunesse inaltérable. Dans sa version découvrable, le pavillon amovible se range derrière les sièges. Côté puissance, on passe de 240 ch pour la 308 à 270 ch pour la 328.

La version GTS, les chevaux cheveux aux vents : 

A en croire les experts, le spyder GTS fait payer les joies du grand air de quelques inconvénients :  la carrosserie découverte est moins rigide que celle de la GTB au point d’affecter la tenue de route dans les situations extrêmes. Mais ces nuances ne sont perceptibles que pour des pilotes très exercés.

Entretien : 

Le V8 étant encore transversal, le remplacement de la courroie de distribution qui fait peur à beaucoup ne nécessite pas la dépose du moteur et donc ne coûte pas un bras. Le moteur n’étant pas spécialement capricieux, et de nombreuses pièces d’usures étant disponibles en dehors du réseau Ferrari, l’entretien reste relativement abordable.

Prix du modèle neuf : 462.000 Francs soit 115.500 € avec 64% d’inflation sur la période.

Cote actuelle : à partir de 50.000 €

Caractéristiques :

Moteur : Type : V8 à 90°, 32 s, central AR transversal ; Alimentation : Injection Bosch K-Jetronic ; Position : transversal central AR ; Cylindrée : 3185 cm3 ; Puissance : 270 ch à 7000 tr/mn ; Couple maxi : 31 Mkg à 5500 tr/mn
Transmission : AR : Boîte de vitesses : 5 vitesses manuelles
Freins : Disques ventilés
Dimensions : Longueur : 4290 mm ; Largeur : 1730 mm ; Hauteur : 1130 mm ; Poids : 1263 kg
Performances : Vitesse maxi : 263 km/h ; 1 000 m DA : 25″6

Youngtimer – Maserati Kyalami (1976-1983)

Toutes les anciennes Maserati portent un nom de vent, à l’exception de l’Indy et de la Kyalami : dans ce cas, l’appellation rappelle le dernier succès obtenu par un moteur Maserati de formule 1, en l’occurrence un V12 monté sur une Cooper victorieuse au GP d’afrique du Sud en 1962.

La rude épopée de la marque au trident : 

A l’instar de tant d’autres marques spécialisées dans la voiture de prestige, de sport ou de course, Maserati n’a cessé de connaître de grandes difficultés : dès 1937, les frères Maserati, piètres gestionnaires, durent céder leur entreprise à Adolfo Orsi, lequel à son tout, dut s’allier en 1968 avec Citroën pour survivre. Le rachat de la marque aux chevrons par Peugeot rompit cette alliance et Maserati ferma alors brièvement ses portes avant d’être sauvé par l’état italien et Alessandro de Tomaso.

L’ultime Maserati de grande lignée : 

Si l’on considère que la royale n’est qu’une évolution de la Quatroporte, la Kyalami est la dernière Maserati à être équipée du V8 créé en 1964. Dessiné par Frua carrossier de De Domaso, sa carrosserie est identique à celle de la Longchamp. Présentée au Salon de Genève en mars 1976, ce très conventionnel coupé 2+2 à moteur avant n’eut qu’une brève existence ;  cependant, sa sobre élégance et sa rareté en font une voiture désirable. Après lui arriveront les “Biturbo”, des voitures assurément moins prestigieuses.

Caractéristiques : 

Moteur : V8 4,2 L puis V8 4,9 ; Position du moteur : Longitudinale avant ; Cylindrée : 4 136 puis 4 930 cm3 ; Puissance maximale : 265 et 280 ch ; Couple maximal : 43 mkg à 3 800 tr/min ; 4 carburateurs double corps Weber
Transmission : Propulsion ; Boîte de vitesses : Manuelle 5 rapports puis automatique 3 rapports
Poids et performances : Poids à vide : 1620 kg : Vitesse maximale : 245 km/h ; Accélération : 0 à 100 km/h en 7,6 s ; Consommation mixte : 25 L/100 km
Châssis – Carrosserie : tôle d’acier / caissoné à structure portante ; Coupé 2 portes , 4 places Frua Design
Direction : Assisté à crémaillère et pignon
Freins : à disques ventilés, indépendants, double circuit
Dimensions : Longueur : 4580 mm ; Largeur : 1850 mm ; Hauteur : 1270 mm ; Empattement : 2600 mm

Prix du modèle neuf : 328.440 Francs en 1983 soit 108.345 € avec 116% d’inflation.

Cote actuelle : 80.000 €

Youngtimer – Mercedes 450 SEL 6.9 (1975-79)

Le meilleur possible en automobile, sans concessions aucune, n’a été l’apanage que de très rares modèles. La 450 SEL 6.9 compte, sans aucun doute de ceux-là. L’extrême sophistication des solutions techniques retenues pour ce monstre, réussit à en faire une voiture parfaitement domestiquée.

Un record de sophistication :

Née il y a 40 ans, la 450 SEL 6.9 possédait déjà beaucoup d’équipements avant-gardistes pour l’époque : citons sur le plan technique les poussoirs hydrauliques de soupapes à rattrapage de jeu automatique, le correcteur hydropneumatique d’assiette et le train avant antiplongée, les 4 freins à disques ventilés. Au niveau des équipements de confort, la liste n’était pas moins complète, telle la temporisation de plafonnier, le cruise control, la climatisation automatique réglable, les lave-phares, etc…

Autobahn kurier : 

Le “coureur d’autoroute” fut un surnom déjà donné à Mercedes dans les années trente. Mais ce surnom prend tout son sens avec la 450 SEL 6.9, qui est capable de croiser et d’enrouler les courbes à 200 km/h dans un silence total, d’accélérer avec vivacité depuis pareille vitesse de croisière, et même d’arrêter ses deux tonnes sur une distance très sécurisante.

Caractéristiques : 

Moteur : V8 à 90° ; 6 834 cm³ ; injection mécaniqure Bosh ; allumage transistorisé ; 268 ch à 4250 tr/mn ; couple : 56 m/kg à 3000 tr/mn
Transmission : propulsion ; Boîte automatque 3 rapports et convertisseur de couple ; différentiel autobloquant à 40%
Carrosserie : berline
Dimensions : Longueur : 5060 mm ; Largeur : 1 870 mm ; Poids : 1980 Kg
Performances : Vitesse maximale : 225 km/h
Production : 7380 exemplaires

Prix du modèle neuf : 180.000 Francs en 1975 soit 138.389 € avec 404 % d’inflation sur la période.

Prix d’occasion : Entre 30.000 et 40.000 €

C’était un Rendez-vous :

“En 1976, Claude Lelouch se lance un défi pas banal : réaliser un court-métrage d’une séquence, sans montage. Jusque-là, tout va bien. Mais quand cette séquence se révèle être une traversée de Paris très tôt le matin, au volant d’un bolide, le tout sans jamais s’arrêter, ça coupe le souffle ! Provocant immédiatement la polémique, “C’était un rendez-vous” est bien plus qu’un film, c’est toute une époque. Si toute la bande sonore a été enregistrée à bord d’une Ferrari 275 GTB, les images du film, elles, ont été tournées à bord de la… Mercedes 450 SEL 6.9 de Claude Lelouch ! Tous les détails du tournage seront révélés lors d’une interview du réalisateur en 2006. On y apprend que la suspension de la Mercedes permettait d’avoir une image qui ne tremble pas trop, ce qui aurait été impossible à bord d’une voiture de sport comme une Ferrari de l’époque.” Source : l’automobile Sportive

Voir sur Dailymotion : “Un Rendez-Vous – Claude Lelouch”

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