Hifi vintage – Enceintes JBL 4312 Mk2 (Réédition 95)

La 4312 – héritière de la 4310 née en 1968 – était une enceinte de monitoring destinée principalement aux professionnels des studios d’enregistrement. Ce n’est qu’en raison de son prestige qu’elle est arrivée chez les amateurs, du moins chez les plus fortunés en raison de son prix. La version rééditée en 95 reste globalement identique à l’original et il ne faut donc pas s’étonner d’un côté nettement rétro dans son esthétique.

La forme d’abord. La 4312 est un gros cube peu compatible avec les canons de l’esthétique des 90’s où les formes colonnes, ou au moins étroites, étaient favorisées, surtout dans cette gamme de volume.

La construction ensuite, puisque les faces avant et arrière sont en retrait et la couleur enfin avec une face avant bleu nuit lorsqu’on retire le cache en mousse acoustique noire. Si l’on ajoute la présence de deux potentiomètres pour régler le niveau du médium et de l’aigu, on aura un véritable objet venu tout droit du passé.

En revanche, les transducteurs eux sont bien des années 90. La 4312 est une enceinte 3 voies avec une disposition des haut-parleurs inhabituelle puisqu’ils ne sont pas alignés verticalement mais disposés au plus près les uns des autres. La caisse réalisée est massive et la chasse aux réflexions parasites a été très bien menée.

Pour le grave : la 4312 utilise le boomer 30 cm référencé 2213H de la gamme pro, doté d’une bobine à trois pouces, avec un superbe saladier en métal moulé. La membrane papier est pourvue de nombreuses corrugations et a été traité avec un enduit spécial blanchâtre. La suspension périphérique en petits plis remplace avantageusement le demi rouleau en mousse synthétique traitée qui a une tenue dans le temps très incertaine. Ce HP de grave est utilisé en charge bass-réflex : un évent coudé à l’intérieur et traité contre les vibrations trouve place au sommet de l’enceinte. Le volume interne est amorti par des plaques en laine de verre.

Le médium est confié à un haut-parleur à cône de 13 cm très performant (le 104 H3) pourvu d’un cache bobine plat et d’une petite suspension en tissu enduit. Sa sensibilité étant élevée (94 db/1w/1m), il ne faudra pas hésiter à atténuer cette gamme de fréquence avec le bouton de réglage pour le rendre un peu moins envahissant. La courbe de l’enceinte sera alors parfaitement linéaire.

Pour l’aigu : JBL a remplacé le tweeter à cône employé dans les anciennes versions des années 70 par le 035 TI équipé d’un dôme en titane pur et disposant d’une bobine ferrofluidée, solution généralisée aux autres modèles haut de gamme de la marque en 1990. Il développe un champ de 1,4 Tesla, ce qui est excellent pour un aigu. Le potentiomètre de l’aigu gagnera quant à lui à être avantagé pour compenser le léger retrait en sensibilité du transducteur.

Le filtre est très simple puisque seul le tweeter est filtré en passe-haut à 12 db/octave. C’est l’atténuation naturelle de la réponse des haut-parleurs qui limite leur montée en fréquence. Une conception efficace que l’on retrouve dans un certain nombre de réalisations prestigieuses.

Le son est excellent à condition de monter le potentiomètre d’aigu et de baisser celui des médium, le gave lui étant parfait pour ceux qui aiment le son made in U.S.A. La distorsion reste très faible quelque soit la puissance (100 w maximum) et la sensibilité est bonne.

Caractéristiques : Dimensions: 367 x 598 x 298 mm ; Poids : 21 kg ; Puissance : 100 w ; Sensibilité : 92 db/1w/1m ; Réponse en fréquence : 45 – 20000 hz à + ou – 3 db : Prix : 8000 Francs la paire en 1995 soit 1660 Euros avec 36% d’inflation. Prix d’occasion : à partir de 500 Euros la paire.

Sono Vintage – Deux légendes des années 80 : Les Urei 1620 & Technics SL-1200 MK2

Au début des années 80, alors que la House music devenait populaire dans les clubs Américain de la côte Est des Etat Unis tels que les légendaires Paradise Garage et Club 54, la Urei 1620 était la meilleure table de mixage que les discothèques pouvaient s’offrir et les DJs hip-hop, inspirés par les premières expériences des DJ Kool Herc et Grandmaster Flash s’en équipèrent. Complément indispensable pour les DJs, les deux platines disques qui allaient avec, étaient les légendaires platines disque Technics 1200 SL-MK2. Aujourd’hui, vous pourriez penser que ces appareils sont des pièces de musée, mais c’est loin d’être le cas, puisque ces deux bijoux de la technologie audio n’ont cessé leur carrière que très récemment (en 2010 autant pour la Urei 1620 que pour la Technics 1200, puisqu’un clone de la table de mixage Urei fut réédité en édition limité par la société Soundcraft en 2005; quant à la Technics 1200, celle-ci fit allègrement ses 38 ans de carrière pratiquement sans aucune modification!).

La table de mixage Urei 1620 L.E. :

Urei 1620 LE (2005-2010)

Cette réédition à tirage restreint (L.E. signifie Limited Edition) épuisée dès 2010, resta fidèle à la conception originale autant pour la cosmétique que pour la qualité sonore. Après la disparition de la 1620, à la fin des années 80, le manque était tel que certains passionné l’ont fabriqué en dénichant l’ensemble des composants aux quatre coins du monde. Un modèle comparable a même été proposé par Bozak, un autre fabriquant US. Malgré son superbe look rétro, le mélangeur était conçu spécifiquement pour les installations modernes , et même s’il n’avait pas les gadgets modernes qu’utilisent les DJ d’aujourd’hui, elle était pourvue exactement des commandes nécessaire à l’animation. La plupart des consoles de DJ actuelles sont équipées de potentiomètres linéaires, mais une large tendance au retour du rotatif s’est fait sentir depuis l’avènement du rétro, procurant une plus grande précision de réglage à en croire les professionnels. En outre, ils occupent moins de surface en façade ce qui en fait des appareils compacts.

Caractéristiques : Soundcraft a repris le look d’origine, mais en version noir anodisé seulement. Les boutons de mixage, plus importants que les autres, ont un ergot indiquant leur position, même au toucher. Ceux de la balance reçoivent un petit rond bien marqué. Le mélangeur au format rack 19 pouces s’utilise aussi bien à plat que verticalement. Les deux premières voies se consacrent exclusivement au vinyle. Les quatre autres se commutent sur leurs entrées dédiées ou sur l’une des cinq entrées auxiliaires complémentaires. Seule la dernière reçoit un préampli micro mais les trois autres peuvent recevoir une tranche Phono ou micro commutable qui se déniche encore sur ebay à 100 € pièce tout de même. Enfin, l’étage de sortie est équipé de deux voies réglables (House et Booth), d’une péécoute complète (et commutable en écoute programme grâce à une bascule à Led bi-colore) et d’un double réglage de tonalité sur chaque voie.

La console Urei 1620 était vendu 3000 $ en 1980, et la 1620 L.E., 1690 € en 2005.

La platine disque Technics SL-1200 MK2 : 

Technics SL-1200 MK2 (1978-2010)

Dès son lancement, la Technics SL-1200MK2 devint la platine vinyle de référence des clubs et discothèques et même des radios FM. MK2 signifie “Mark 2”, qui désigne l’évolution de la première Technics SL-1200 fabriquée en octobre 1972. La MK2, conçue en 1978, reçut de nombreuses améliorations, notamment au niveau du moteur et du châssis. Depuis 1972, plus de 3 millions d’exemplaires ont été vendus. Elle est considérée comme étant la plus solide des platines jamais produites, à tel point que la plupart des unités fabriquées dans les années 1970 sont encore largement utilisées de nos jours. La qualité sonore non plus n’était pas en reste, puisque les platines actuelles n’ont pas un meilleur rapport signal sur bruit.

Caractéristiques : Ses spécificités l’ont rendue célèbre : Éclairage de stroboscope combiné à l’interrupteur général, large touche marche/arrêt, une touche pour chaque vitesse, éclairage de pointe télescopique et curseur de réglage de vitesse linéaire doux à manipuler permettant d’augmenter ou de diminuer la vitesse de rotation des disques de 8% .  Le verrou à Quartz se situe en position centrale, marqué par un cran et l’allumage d’une Led verte. La base est moulée dans un matériau synthétique à charge minérale et recouvert d’un épais rembourrage de caoutchouc fait pour absorber les vibrations parasites. La partie supérieure du châssis est structurée dans un alliage métallique très rigide argenté ou noir anodisé en option. Quatre pieds réglables en hauteur servent d’amortisseur. Les bras de lecture en S est un modèle du genre. Technics le complète d’un prolongateur arrière qui permet de compenser la masse des cellules de sonorisation professionnelles permettant la lecture avant et arrière (telles les Shure SC-35 C ou les Ortofon Concorde DJ PRO) qui réclament un contrepoids de plus de 3 grammes ; il ne faut pas oublier que cette platine était à l’origine destinée à la Hi-Fi avec un rapport signal/bruit exceptionnel de 79 db bien au delà du seul auditif. Par contre, la compensation antiskating n’est pas réglable au delà de 3 grammes; mais cella ne pose pas de problème. Le bras ne souffre d’aucun jeu et s’ajuste en hauteur via une couronne verrouillable et graduée. Le plateau très lourd comprend un aimant solidaire, l’entraînement étant direct. Des graduations rondes usinées dans la masse sont présentes sur la circonférence du plateau et permettent de contrôler la vitesse sélectionnée grâce au principe du stroboscope flashant ici à la fréquence du secteur (50 hz). On remarquera que la même graduation (la plus grosse) fait office de repère pour le réglage de la vitesse autant en 33 qu’en 45 tours, ce qui est une prouesse remarquable relevée par les ingénieurs de Technics. De plus, lorsque le quartz est vérouillé, le point repère reste centré dans le temps ce qui confirme l’extraordinaire régularité de cette platine. Enfin, le démarrage est très rapide (moins d’une seconde) ce qui permet de piloter le Start and Stop depuis le fader d’une table de mixage moyennant un petit bidouillage électronique (détail très utile autant pour les radios que pour les discothèques).

Ce matériel n’est plus produit depuis 2010 mais Technics n’a pas résisté aux sirènes du vintage et la réédité depuis quelques mois au prix de 2222 € (plus de trois fois plus cher qu’en 2010!) Il est vrai que quand on aime, on ne compte pas.

Photo haut de page : Rotary Dreams

Hifi Vintage – Enceintes Acoustiques Altec Model 19 (1976-81)

Histoire d’Altec Lansing

Années 1920 :

Tout a commencé dans les années 20 ; c’était la belle époque, les gens étaient occupés au travail et au jeu. L’invention et l’innovation touchaient de nombreuses industries et les américains en profitèrent ( arrivée de l’électricité, du téléphone, et bien sûr des progrès de l’industrie cinématographique). Dans ce domaine, l’absence de son créait un vide qui devait être comblé. Ce même vide devint une opportunité pour les Pères Fondateurs d’Altec dont la créativité et l’expertise scientifique conduisirent aux premières images parlantes pour le film : “Le Chanteur de jazz”.
1927 : marqua l’introduction du son dans les cinémas rendu possible par des ingénieurs de la Western Electric qui formeraient plus tard la compagnie Altec Lansing.
1928 : Western Electric forma Electric Research Products, Inc. (ERPI), pour fabriquer, installer et entretenir les systèmes d’image parlants dans les studios et les théâtres. Dans les années 1930 ERPI devint All Technical Products Company .

Années 1940 :

La All Technical Products Company décida d’étendre ses capacités de fabrication en achetant Lansing Manufacturing Company dirigée par James B. Lansing et forma Altec Lansing Corporation le 1er mai 1941. Le premier amplificateur de puissance Altec naquit cette même année. En 1942, Altec développa et produisit son premier aimant permanent dans un haut-parleur duplex de 15 ” dont la version reste encore aujourd’hui la référence mondiale.
Entre 1942 et 1945 : Altec se consacra à des produits militaires électroniques, y compris la production d’équipement de détection anti-sous-marine.
1945 : Altec entra sur le marché intérieur et inventa le terme “haute fidélité” en améliorant la qualité des produits qui vont avec : haut-parleurs, amplificateurs de puissance (pour les tuners d’autres fabricants) et télévision.

Années 1950 :

Les années d’après-guerre, l’Amérique entrait dans son âge d’or de la consommation.
1952 : La première console de radiodiffusion d’Altec Lansing, modèle 250, devient la norme de diffusion dans les forces armées; Peerless fut le premier à fabriquer des transformateurs de puissance hermétiquement fermés.
1953 : La «Voix du théâtre» d’Altec devint le seul système de haut-parleurs de cinéma approuvé par le Conseil de recherche de l’Académie des arts et des sciences cinématographiques. Les systèmes de haut-parleurs «Voix du théâtre» devinrent bientôt la norme mondiale.
1955 : Sortie des premiers haut-parleur “Voix du Théâtre”, modèle 820A ; Peerless produisit des transformateurs de communications pour le Cap Canaveral.
1958 : Premier système complet de musique domestique stéréophonique d’Altec.

Années 1960 :

1961 : Introduction du premier amplificateur à compresseur transistorisé, ainsi qu’une nouvelle ligne de produits téléphoniques; Altec Lansing réalisa un système de téléconférence pour Disneyland.
1967 : Première pour l’industrie de la sono avec la console d’enregistrement et d’enregistrement modulaire à semi-conducteurs d’Altec, modèle # 9200A.
1968 : Altec lança sa ligne de produits Sound Musical pour les musiciens professionnel, y compris le nouveau microphone # 650A.

Années 1970 :

1973 : Le magazine Billboard rapporte que la plupart des studios d’enregistrement dans le monde utilisent des haut-parleurs Altec.
1976 : L’EIA décerne le prix d’excellence en conception et en ingénierie aux enceintes acoustiques de monitoring model 19. Ce système à deux haut-parleurs fut commercialisé en 1977 au prix de 3400 $ (un peu plus de 4200 Euros en tenant compte de l’inflation).

Altec Model 19 :

Les systèmes de haut-parleurs Altec Model 19 étaient conçus pour répondre aux spécifications rigoureuses d’une réponse en fréquence étendue, avec une faible distorsion et une large gamme dynamique requises pour les studios d’enregistrement et de diffusion. Le haut-parleur de graves produit une réponse à basse fréquence étendue même lorsqu’elle fonctionne à des niveaux de puissance exceptionnellement élevés.

Ces enceintes acoustique sont pourvues d’un réglage de grave et d’aigu pour adapter le son à l’espace d’écoute. Ces deux contrôles d’ajustement de fréquence sont utiles pour adapter les enceintes à un large éventail d’environnements acoustiques, y compris les auditoriums, les studios de contrôle et d’enregistrement, les théâtres, salles de conférence et autres applications professionnelles. La portée maximale des deux commandes de réglage est de 14 dB. Lors de l’inspection des courbes, une certaine interaction est observée entre les deux contrôles. Cette interaction empêche un déséquilibre entre le spectre médium et aigu et assure un décalage de phase minimal dans le travail du filtre passif.

L’ébénisterie montée à la main avait une finition chêne ou noyer. Le haut-parleur grave, le 416-8B est toujours considéré comme le meilleur 38 cm jamais réalisé, et ce à la fois pour la haute fidélité domestique et pour les systèmes de sonorisation professionnels, où la précision, le rendement et une excellente réponse dans le grave sont requis. Quand à la compression restituant les fréquences aigus et à son pavillon 811B, elle reste toujours une référence en 2016.

Caractéristiques techniques :

Système 2 voies, 1 grave 38 cm (416-8B) et une compression (33952) montée sur pavillon (811B)

Impédance : 8 ohms
Réponse en fréquence : 30Hz – 20000Hz
Niveau de pression acoustique de sortie : 101dB / W /m
Puissance d’entrée optimum : 65W donnant une pression acoustique de 117 db
Puissance conseillée pour l’amplification : entre 10 et 350W
Fréquence de croisement du filtre deux voies : 1200Hz
Dimensions : Largeur : 762 x hauteur : 991 x profondeur : 533mm
Poids : 64.9kg

Hifi Vintage – Platine cassette Nakamichi Dragon (1982-93)

La marque :

L’entreprise est fondée par Etsuro Nakamichi en 1948 à Tokyo au Japon. Nakamichi était initialement une société de recherche et de développement en électronique et en optique, mais est devenu plus tard connu comme fabricant de produits audio de qualité. Bien que ses platines cassettes soient particulièrement réputées, la société est également reconnue pour ses innovations en matière d’audio, telles que les enregistreurs portables, les enregistreurs DAT haut de gamme et les changeurs de CD ultra-compacts.

Dans les années 1950, Nakamichi développe l’un des premiers magnétophones à bande au Japon sous la marque Magic Tone. En 1957, il fabrique ses propres têtes de lecture et d’enregistrement pour bande magnétique et lance la platine à bande 3 têtes Fidela.

Grâce à son expérience dans la fabrication de têtes magnétique pour platine à bande, en 1967, l’entreprise commence à fabriquer des magnétophones pour plusieurs fabricants étrangers, dont Harman Kardon, KLH, Advent, Fisher, ELAC, Sylvania, Concord, Ampex et Motorola.

À partir de 1973, Nakamichi commence à vendre des platines cassette stéréo de haute qualité qui bénéficient du passage la bande au format cassette dans le marché de masse. Le Nakamichi 1000, fabriqué au milieu des années 1970, avait trois têtes, un entraînement à double cabestan qui réduisait le pleurage et le scintillement, et le système réducteur de bruit Dolby-B pour améliorer le rapport signal / bruit. L’entraînement à double cabestan soulevait la garniture de pression de la cassette, ce qui permettait de réduire l’usure de la tête et de réduire le bruit de fond. Les caractéristiques haut de gamme de ces modèles incluaient l’azimutage de tête d’enregistrement réglable et le Dolby. Le prix de détail relativement élevé des 1000 et 700 incita Nakamichi à proposer des modèles à deux têtes moins chers comme le Nakamichi 500 et le 600.

À la fin des années 1970, Nakamichi élargit sa gamme de modèles, avec des produits tels que le Nakamichi 1000-II, le 700-II et le 600-II. Nakamichi s’étendit à d’autres composants audio (préamplificateurs, amplificateurs de puissance, tuners, et haut-parleurs).

Au début des années 1980, la plate-forme haut de gamme de Nakamichi était la 1000ZXL, vendue à 3800 $, et la 1000ZXL Limited à 6000 $. La 700ZXL était vendue à 3000 $, mais Nakamichi vendait également des platines cassettes d’entrée de gamme à 300 $. La marque Nakamichi a marqué un sommet dans le marché des magnétophones à cassettes, puis s’est faite distancer au début des années 90 par les supports d’enregistrement numérique tels que le CD.

L’appareil :

Avec une production de 11 ans qui a pris fin en 1993, le Nakamichi Dragon incarnait le summum technologique dans le domaine des platines cassettes audio, et pour de nombreux amateurs, il est considéré comme le Saint Graal de ce qui peut être accompli à la vitesse de défilement de 4,8 cm / s. Le Dragon était équipé d’un système à trois têtes (avec des têtes distinctes pour l’enregistrement, la lecture et l’effacement) et utilisait le système NAAC (Nakamichi Auto Azimut Correction) pour optimiser l’azimutage de lecture sur n’importe quelle cassette jouée. Cela a abouti à un système original qui pouvait optimiser la lecture des bandes enregistrées sur les machines d’autres fabricants et de faire un excellent travail avec les bandes pré-enregistrées commercialisées par les maisons de disque. En outre, les installations d’étalonnage manuel pour la sensibilité et le bias de l’enregistrement permettaient un réglage de haute précision pour répondre aux exigences de chaque bande.

Hélas, le Dragon a cessé d’être produit au terme de l’âge analogique, en 1993. L’ère du Compact Disc sonnera sa fin en devenant le format omniprésent de choix. Quoi qu’il en soit, avec un prix de 2499 $ en 1983, c’était vraiment une machine haut de gamme.

Caractéristiques :

Type : à inversion automatique, à 3 têtes, à cassette simple
Système de piste : 4 pistes, 2 canaux stéréo
Vitesse de la bande : 4,8 cm / s
Têtes : 1 x enregistrement, 1 x lecture, 1 x effacement
Moteurs : 2 x cabestan, 1 x moulinet, 1 x azimut automatique, 1 x mécanisme
Type de bande : type I, CrO2, Métal
Réduction du bruit : B, C
Réponse en fréquence : 20Hz à 22kHz (métal)
Rapport signal/bruit : 72dB (dolby C)
Pleurage et scintillement : 0,04%
Distorsion harmonique totale : 0,8%
Entrée : 50mV (ligne)
Sortie : 1V (ligne)
Dimensions : 450 x 135 x 300mm
Poids : 9.5kg

Histoire de la cassette audio :

La cassette audio ou minicassette ou encore musicassette (désignation officielle : Compact Cassette) — couramment abrégé, en français, par l’allographe K7 —, est un médium introduit en 1963 par Philips après plusieurs années de recherche et de développement. Elle contient deux bobines où est enroulée une bande magnétique. Elle permet d’enregistrer et d’écouter de la musique ou tout autre type de son. Elle s’utilise avec un magnétophone spécialement conçu appelé magnétocassette, magnétophone à cassette ou, par métonymie, simplement cassette. Cet élément peut être intégré dans un appareil plus complexe comme un radiocassette, un combiné autoradio, une chaîne haute fidélité, etc.

Elle connaît un très grand succès et fut la norme d’enregistrement audio domestique jusqu’à l’apparition des disques compacts enregistrables. La cassette supplante le format américain cartouche à 4 ou 8 pistes qui commence à se développer en Amérique du Nord, tant dans les chaînes HiFi que les autoradios.

Les enregistrements commerciaux jusqu’à 1983 et l’apparition du disque compact audio, ont été diffusés sous forme de disques microsillon et de cassettes dites musicassettes. La musicassette a perduré bien au-delà de l’apparition du CD, en particulier aux États-Unis. À partir de 1983 les ventes de musicassettes ont largement dépassé celles des disques vinyles car la cassette conservait des domaines d’utilisation privilégiés avec les appareils portables et l’autoradio. La cassette fut aussi à la base du succès mondial du Walkman (baladeur), le lecteur de cassette ultra-portable commercialisé en 1979 par SONY.

Déjà en perte de vitesse depuis la commercialisation du CD audio, la grande popularité des baladeurs numériques depuis le début des années 2000, fait perdre à la cassette audio un des derniers marchés où elle conservait un avantage sur le CD : les appareils portatifs soumis à des chocs ou vibrations (sport tel que le jogging par exemple).

Vers le milieu des années 2000, à l’instar des VHS, on ne retrouve plus en vente que des cassettes audio vierges, entre autres pour les personnes ayant encore dans leur voiture des auto-radios avec lecteur de cassettes et également pour enregistrer des extraits radio, cela étant impossible avec un CD ou sans ordinateur (pour les podcast). Il reste aussi, tout comme pour le disque vinyle, des passionnés audiophiles utilisant encore ce support du fait qu’il est analogique. Des appareils haut de gamme sont capables de délivrer une restitution sonore d’excellente qualité.

Fin 2010, reviennent à nouveau à la vente des lecteurs de cassettes sur matériel audio grand public (exemple : postes radio CD MP3 cassettes portables, nouvelles platines K7…)

Fait surprenant, de plus en plus de gens utilisent de nouveau ce support afin d’y enregistrer leurs albums, comme cela se faisait dans les années 1970 et 80. Il s’agit toutefois d’un phénomène assez marginal.

Bien que le CD ait supplanté la cassette audio, on peut encore en trouver des exemplaires vierges à un coût très raisonnable dans beaucoup d’enseignes. Début 2013, certains artistes comme les groupes Archive et Daft Punk souhaitent ressortir leurs albums dans ce format. Le groupe français Daft Punk a édité son dernier album “Random Access Memories” en cassette mais seulement pour la promotion de l’album.

De plus, pour de nombreux artistes qui sortirent des albums originaux avant 1992, souvent, les albums ne se trouvent que sous format LP 33 tours ou 45 tours, ou cassettes, car les albums ne sont pas sortis en formats CD, ce qui est le cas d’un grand nombre d’albums originaux d’artistes, des années 1960 aux années 1990.

En 2016, la National Audio Company est la seule entreprise a encore produire des cassettes audio vierges.

Source

Hifi Vintage – Amplificateur Technics SE-A1/SU-A2 (1977-79)

Un peu d’histoire :

Technics, né en 1965 est une marque de la Panasonic Corporation, grande firme japonaise qui existe depuis 1955.  Elle est spécialisée dans la productions de matériel Hi-Fi, tels que platines disques, amplificateurs, tuners, magnétophones, lecteurs CD et enceintes acoustiques.  Dans les années 70-80, Technics concurrençait des marques haut de gamme telles que Nakamichi (lecteurs enregistreurs hi end)  ou Revox (platines à bande). À partir de 2002, les produits sont labellisés Panasonic excepté au Japon et en ex-Union soviétique, où la marque reste en haute estime. En Europe et aux USA, la marque continue d’être utilisé pour l’équipement DJ, les pianos électroniques et les micro-systèmes Hi-Fi.

Technics au départ était présenté comme une marque d’enceintes acoustiques haut de gamme commercialisées par Matsushita en 1965. Le nom est devenu célèbre grâce aux ventes internationales de platines disque à entraînement direct.

En 1969, Technics lance la SP-10, le premier modèle à entraînement direct pour le marché professionnel, suivi en 1971 par le SL-1100 pour le marché de la consommation. La SL-1100 était utilisé par l’influent DJ Kool Herc pour le premier système sonore qu’il a mis en place après avoir émigré de la Jamaïque à New York City. Ce dernier modèle était le prédécesseur de la SL-1200 qui, comme la SL-1200 MK2 mis à niveau, est devenu un platine largement utilisé par les DJs.

Une machine robuste :

La SL-1200 MK2 (commercialisée en octobre 1972), incorporait un mécanisme de contrôle de vitesse de la rotation du plateau par potentiomètre et une stabilisation par quartz qui maintenait une vitesse constante, ce qui la rendit très populaire dans le monde de la discothèque. Le modèle SL-1200, souvent considéré comme la plate-forme standard des DJ, continua à évoluer avec la série M3D, suivie par la série MK5 en 2003. Bien qu’orienté vers les clients de la hi-fi haut de gamme, au début des années 1980 Technics offrait aussi une gamme complète d’équipements de niveau plus modeste.

En 1972, Technics introduisit un système autoreverse dans une platine cassette (la Technics RS-277US) et en 1973, ce fut le premier système d’enregistrement à trois têtes dans une platine cassette (Technics RS-279US). En 1976, Technics commercialisa deux platines disque pour le marché de masse, le SL-20 et le SL-23. La différence principale entre les deux modèles était l’ajout, dans le SL-23, d’un fonctionnement semi-automatique et d’un contrôle de vitesse réglable avec une lumière stroboscopique intégrée. Ils offraient des spécifications techniques et des caractéristiques rivalisant avec des platines plus coûteuses, des bras en forme de S bien conçus avec des réglage de compensation de poids et des ajustements anti-patinage.

Les amplificateurs de puissance haut de gamme :

Dans la longue série des modèles haut de gamme SE-A, [Les  amplificateurs de puissance SE-A1 (350 w en classe A), SE-A3 (200 w en classe A), SE-A3MKII (300 w en classe New AA) et SE-A100 (170 w en Classe New AA)] produits dans les années 80, nous parlerons bien sûr ici du plus déraisonnable, le SE-A1, et du préamplificateur qui lui est affecté, le SU-A2 produits tous deux de 1977 à 1980.

L’ amplificateur de puissance SE-A1 :

Ampli SE-A1

Cet amplificateur stéréo de puissance fonctionne en classe A et développe une puissance de 350 w en stéréo sous 8 ohms. En théorie, la classe A ne génère pas de distorsion de commutation ou de distorsion de croisement. D’autre part, elle est peu efficace, il est donc difficile de produire un ampli de classe A de haute puissance. La Classe A + employée dans le SE-A1 était semblable à la Classe A, qui nécessite constamment un courant électrique, mais avec un potentiel de masse flottant. Ce système fournit une tension élevée synchronisée avec l’amplitude du signal audio. Cela a permis d’obtenir une puissance de sortie élevée sans utiliser un ventilateur à air forcé, et autorise un boîtier plus compact.

L’alimentation est confiée à deux transformateurs toroïdaux et le filtrage à une impressionnante batterie de condensateurs électrolytiques de haute capacité. Le SE-A1 est structuré en 2 étages monophoniques de quatre sources d’alimentation soit un total de huit sources d’alimentation. Bref, une réserve d’énergie incroyable qui le rend apte à restituer tout style de musique à un niveau réaliste et à alimenter les enceintes acoustiques les moins sensibles de l’époque (à partir de 87 db/1w/1m).

Caractéristiques : La distorsion est quasiment nulle (0,003%). La bande passante est de 0-200 Khz à + ou – 1 dB. Il pèse 51 kg.  Ses dimensions sont 450 x 249 x 550 mm (LPH). Les SE-A1 et SU-A2 étaient fabriqués sur commande, et une seule unité était produite par jour. L’ampli seul valait 1.000.000 yens en 1977 soit 10.600 euros avec l’inflation.

Le préamplificateur SU-A2 :

Préampli SU-A2

Afin d’éliminer complètement la distorsion de commutation et la distorsion de croisement, chaque étage de préamplification fonctionne en classe A.
Cela permet d’avoir une distorsion de 0,003% sur la voie Phono sur une fréquence de 20Hz – 20kHz, pour 1V de sortie. Grâce à son fonctionnement en classe A sur tous les étages, le SU-A2 était totalement exempt de problèmes de commutation et de distorsion de croisement, et disposait d’une faible distorsion et d’un rapport S/N élevé. Avec la structure d’amplificateur DC, le SU-A2 n’utilisait aucun condensateur et reproduisait ainsi une forme d’onde fidèle. De l’entrée Phono MM aux bornes de sortie, le facteur de distorsion nominale était de 0,003% dans la plage de 20 Hz à 20 kHz (à la sortie 1-V). Le SU-A2 était équipé d’un double FET à faible bruit et d’un transistor à faible bruit nouvellement développé pour la section préampli MC. L’utilisation du servo-amplificateur actif minimise la dérive DC. Malgré la multifonctionnalité, le câblage et les commutateurs simplifiés dans chaque section offrent une diaphonie minimale.

Ce préampli est équipé d’un équaliseur de fréquence universel (UFE) de quatre voies à droite et à gauche. Deux éléments à l’intérieur de cet égaliseur peuvent être utilisés en les modifiant également comme un contrôle de tonalité flottant.
En outre, une correction de champ sonore peut être effectuée en utilisant pleinement un oscillateur (signal sinusoïdal intégrée, signal carré, un bruit rose, bruit blanc, un micro de contrôle).

Caractéristiques : Rapport S/B Phono: 95 dB. Distorsion: 0,003% en voie auxiliaire et 0,005% en Phono. Bande Passante: 20HZ-20Khz + ou – 0,2 dB. Il pèse 38,5 kg.  Ses dimension sont : 450 x 205 x 574 mm (LPH). Il valait 1.600.000 yens en 1977 soit 17.000 € avec l’inflation.

Technique audio : La classe A

Les principales techniques les plus utilisées dans le domaine des amplificateurs à transistors sont l’amplification en classe A, l’amplification en classe B, l’amplification en classe AB et l’amplification en classe D. La plupart des amplificateurs moyenne gamme fonctionnent en classe AB et les résultats sont tout à fait honorables. Depuis quelques années, les amplificateurs classe A ont refait leur apparition chez les revendeurs à la demande des audiophiles. Enfin, depuis le milieu des années 2000, l’amplification en classe D devient de plus en plus courante. Il faut dire qu’elle a de quoi séduire en terme de rendement. Pour autant, elle a aussi ses inconvénients propres et ses détracteurs.

Voici les différentes classes d’amplification :

Les dénominations A, B, AB, G, etc. concernent les étages de sorties des amplificateurs, c’est-à-dire, la partie où des transistors (ou des tubes) vont transformer le signal électrique de faible amplitude du pré amplificateur en signal de forte amplitude capable de délivrer beaucoup de courant.

La Classe A : Pour rester simple: Un amplificateur Classe A reproduit de façon très fidèle le son, possède la meilleure linéarité, la distorsion la plus basse mais à pour inconvénient de dégager une chaleur énorme. Ainsi les amplificateurs classe A sont généralement peu puissants (30 à 50W max.), énormes, chauffent, consomment beaucoup de courant et sont très cher. Ils sont rares sur le marché. L’étage de sortie classe A est néanmoins utilisé systématiquement sur les étages de sortie bas niveau, telle la sortie d’un préamplificateur ou la sortie d’un CD, car sa mise en place est simple pour des signaux faibles. Chaque transistors de sortie va reproduire la partie positive et négative du signal. Pour cela, on applique au signal une tension, dite de polarisation, qui va rendre le signal à amplifier positif.

Le problème dans un amplificateur est que le transistor va dissiper en permanence beaucoup de courant, en pure perte (chaleur). Il dissipera en moyenne la tension de polarisation, même lorsque le signal est un silence. Si on augmente la puissance de l’ampli, les pertes augmentent au carré ! Il y a eu des variations de cette technique pour réduire les pertes, comme un courant de polarisation variable, ou commuté, suivant l’intensité du signal…Ce qui fait qu’on a pu voir des amplis classe A de 100W par exemple, ou des ampli classe A “abordable” coté prix, puis un retour aux valeurs avec des amplis de 20W appelé « vrai Classe A ». La classe A utilisée sur le Technics SE-A1 fonctionnait plutôt bien, en tout cas bien mieux que la classe New AA mise au points dès 1981 par la firme.

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