L’équipement des Radios Locales dans les années 80

Les radios Locales FM ayant fait déjà l’objet d’un historique sur Echoretro, je vais succinctement aborder ici la partie technique de leurs installations. Dans une radio, il y a deux postes essentiels, le studio (la basse fréquence) et l’émetteur (la VHF pour le modulateur et l’amplificateur de puissance, et l’UHF voire la SHF pour le pont hertzien acheminant le signal jusqu’au point d’émission distant).

Le Studio : La table de mixage :

Dans les années 80, la FM française en était encore a ses balbutiements, et l’équipement BF d’un studio s’inspirait encore largement de celui d’une discothèque (établissement récréatif où l’on pouvait boire, fumer, draguer et occasionnellement danser). Les marques en vogue à cette époque ont largement été évoquées sur le blog (Freevox, AMIX, Power, 3XXX, Frank…) mais on vit apparaitre entre le milieu et la fin des années 80, des tables de mixage dédiées exclusivement à la radio, essentiellement chez Freevox avec l’Antenna et chez Power avec la PR1000 pour ne citer que les plus utilisées (Il y avait bien sûr du plus haut de gamme avec des tables modulaires comme l’AMIX CSL AV 20, ou 3M Broadcast avec la Harrison AIR 7, mais cela dépassait largement le budget des petites radios locales…)

La Freevox Antenna : 

Freevox Antenna (1986)

Je l’ai placée en premier, non parce-qu’elle était la plus performante, mais parce-que ce fut sûrement la plus pratique et la plus utilisée. Elle fut pour les petites radios ce que fut la DJ Club pour les discothèques. Elle avait une esthétique attrayante avec sa façade couleur champagne ambré, ses commutateurs type “Œil de chat” qui laissaient apparaitre une pastille rouge, bleue ou verte lors de la commutation ou de la mise en service des voies dédiées, ses 6 faders longue course (côté droit) équipés de capuchons blancs et ses 2 baregraphs stéréo à led avec mémoire de crête. Elle manquait un peu de “pêche” sur les voies Phono, mais le son qu’elle délivrait était bon, et sa fiabilité remarquable (on en trouve encore à vendre sur ebay ou le Bon Coin, et après une bonne révision, elles fonctionnent à nouveau plus de 30 ans plus tard). Prix du modèle neuf en 1986 : 32.800 Francs soit 8794 € actuels avec 76% d’inflation. Prix du modèle d’occasion : de 500 à 700 €. Vous pourrez consulter ses caractéristiques techniques sur les notices en bas de page.

La Power PR1000 :

Power PR1000 (1986)

La Power était l’alternative à la Freevox. Moins chère que sa grande sœur la PR1017, elle était superbe dans sa livrée en aluminium brossé, mais encore plus efficace que l’Antenna avec ses potentiomètres intégralement en longue course et ses vu-mètres à aiguilles bien plus pratiques que les leds. Elle aussi est des plus fiable, et il faut reconnaître qu’elle est plus facile d’entretient que la Freevox, puisque ses faders de haute qualité se démontent et se dépoussièrent sans problème. En 1986, le modèle neuf était vendu 19.800 F soit 5309 € actuels. Prix du modèle d’occasion : entre 500 et 600 €.

Voir sur YouTube : L’électronique d’une Power PR1000 par Eric

Le reste du studio : 

Les autres composants étaient essentiellement constitués par les platines disques à démarrage (presque) instantané, équipées d’autostart à partir du fader phono de la table de mixage, et sur lesquelles étaient montées les fameuses cellules Shure SC35C (tables Technics 1200 mk2, Dynacord IST 204, Barthe Rotofluid Disco 2 ou Amix Master DJ), les micros (AKG 330 ou Shure SM58), les magnétophones à bande (Revox B77 et PR99 ou Teac X1000 et X2000), les platines cassettes (Tascam 122 ou Nakamichi BX2) ou bien les cartoucheurs pour les plus fortunés (Aquarius, NAB Delta et Nab Scotchcart), les lecteurs laser (qui venaient juste de débarquer en 1984) avec l’excellent Technics SLP1200 auquel j’ai déjà rendu hommage sur Echoretro, le monitoring pour le retour du son (essentiellement du JBL ou du Bose) et les compresseurs limiteurs allant du DBX d’entré de gamme opérant sur l’intégralité de la bande audio, au très sophistiqué ORBAN Optimod FM qui travaillait sur plusieurs bandes audio et faisait par la même occasion office de codeur stéréo. Prix du matériel neuf en 1986 : Technics 1200 mk2 : 3900 F ; Dynacord IST 204 : 5600 F, Barthe Rotofluid Disco 2 : 4900 F  ; Amix Master DJ : 4960 F. Revox B77 : 13.000 F et PR99 : 23.400 F. Il faut noter que ces appareils se trouvent maintenant d’occasion à 300  € pour les platines et à 500  € pour un Revox B77 en bon état.

L’automatisation des radios en 1986 :

La première radio française entièrement automatique fut Hit Fm qui se dota du système REGIS. Mais le principe était déjà très utilisé ailleurs en Europe, notamment en Italie, pays qui avait eu droit à sa vague de radio libre un peu plus tôt dans les années 70. Le système de régie automatique italien CEPAR PT21 permettait de piloter de 8 à 32 sources différentes (Magnétophones à bande, platines cassettes autoreverse, lecteur CD) et d’insérer des jingles et de la publicité automatiquement aux heures programmées. Mais les rois dans ce domaine étaient les Américain, notamment avec la société Broadcast Electronics qui était rompu à cette pratique depuis l’apparition des premiers PC. Ces installations prenaient une place gargantuesque et coûtaient quasiment le prix de l’appartement qui les contenait. Il va sans dire que maintenant, alors qu’un vulgaire PC portable muni d’un logiciel d’automation peut programmer plus de 10.000 titres en qualité digitale pour moins de 500 €, la débauche d’appareils nécessaires pour automatiser une radio en 1986 fait quelque peu sourire. Mais à cette époque, émettre 24 heures sur 24 se méritait, et la musique ne se résumait pas à quelques lignes de code.

L’émetteur : 

La partie émission d’une radio FM, c’était aussi un pont UHF (400 Mhz) ou SHF (900 Mhz, parfois 1,2 Ghz) (de marque DB Elettronica, RVR,…) visant à amener le signal audio stéréo du studio jusqu’au point haut où se situe l’émetteur et le pylône supportant les antennes accordées sur la fréquence de la radio, entre 88 Mhz et 104 Mhz (en 1986, la portion de 104 à 108 Mhz n’était pas encore utilisée) grâce à une antenne très directive à haut gain (10 à 20 db). La partie traitement de son (compresseur, limiteur et codeur stéréo) ainsi que l’émetteur du pont hertzien, se situait au studio de la radio ; ce dernier alimentait via un câble coaxial, une antenne logarithmique à haut gain pointant en vue directe vers l’antenne du récepteur calé sur la même fréquence (souvent voisine de 900 Mhz, bien que non homologué par TDF) et située sur le point dominant le plus proche. Par la suite, TDF obligera les radios FM à utiliser des faisceaux hertziens homologués mais beaucoup plus onéreux sur des fréquences bien plus élevées, d’abord sur 22 Ghz, et actuellement entre 17 et 24 Ghz ; à ces fréquences, les antennes directives classiques sont remplacées par des paraboles.

Au début de la FM, de nombreuses radios locales implantèrent leur antenne sur l’immeuble où se situait le studio. Mais le champ électromagnétique était parfois tel pour les plus puissantes, que les récepteurs TV du coin (qui étaient analogiques à l’époque) ne captaient plus rien au plus grand désespoir des riverains. Parfois même, la puissance rayonnée était si élevée (10.000 Watts P.A.R.), que l’électronique des services publics les plus proches devenait inopérante. Cela engendra de nombreuses mise en demeure d’arrêt des émissions pour les radios ayant une puissance excessive (rappelez vous NRJ…) et finalement, une délocalisation des points d’émissions en dehors des villes. (On soulignera que parfois, les champs électromagnétiques excédaient les 50 volts par mètres dans une rayon de plusieurs centaines de mètres autour du pylône, et cela en pleine ville (ce qui est considérable quand on sait que la norme actuelle est à 0,7 V/m, et pourtant aucun électrosensible ne se manifesta à l’époque…) Pour ces cas extrêmes, on était très loin de la puissance apparente rayonnée maximum autorisée par le CSA en 1986, qui se limitait à 100 Watts en ville et à 500 Watts en périphérie, c’est à dire ce que délivre un émetteur de 120 Watts alimentant 4 dipôles…

L’émetteur était composé d’un modulateur (RVR PTX 20, DB Elettronica PE20, Ecreso EPLL 20…) qui récupérait le signal multiplexé reçu du studio, et d’un amplificateur de puissance VHF à transistor jusqu’à 500 watts (RVR PT500, DB Elettronica KN400, Ecreso PW450) ou à tubes pour des puissances allant de 500 et jusqu’à 6000 W (DB Elettronica KA500, KA6000). La chaîne de transmission se terminait par les antennes qui pouvaient être ominidirectionnelles (Dipoles SIRA à gain nul), semi directionnelles (Dipoles RVR à faible gain) ou directives (Panneaux Aldena à fort gain). Pour augmenter le gain d’émission, donc la puissance apparente rayonnée, les antennes étaient couplées entre elles par des bretelles appairées selon un nombre allant de 2 à 8, parfois plus pour les grosses structures. Les émetteurs de cette époque dont vous aurez un aperçu du prix neuf sur la notice DB Elettronica ci-dessous, deviennent de plus en plus rares. On trouve des modulateurs sur ebay à partir de 300  €, et des amplificateurs VHF à transistors entre 300 et 1000  € (le 500 watts) pour des modèles transistorisés, et entre 300 et 800  € (le 2500 watts) pour des modèles à tubes en état de marche. On notera qu’ils sont bien plus fiables que ceux d’aujourd’hui.

La radio de nos jours :

Il ne vous a sûrement pas échappé que la radio a bien changé depuis trente ans. En effet, les jours de la radio FM analogique sont comptés ; cette dernière a d’ailleurs déjà disparue en Norvège au profit de la RNT. La relève est assurée par la radio numérique terrestre, la radio par satellite, et le streaming internet des webradios sur smatphone et tablettes. Bien qu’en Allemagne, le DAB+ ait plutôt bien pris, il est fort probable que seuls ces deux derniers systèmes tireront leur épingle du jeux, et que la RNT s’essoufflera peu à peu. Entre temps, les petites radios associatives auront disparues, puisque les émetteurs radio numériques sont bien trop chers pour qu’une petite structure puisse se les payer (ou bien louer leur retransmission par TDF), et comme les subventions de l’état deviennent peau de chagrin…

La Radio Numérique Terrestre :

Elle existe depuis 2001 aux USA (sous le nom de HD Radio) , et elle doit débarquer dans quelques année dans toute la France (on parle de 2020). Ses avantages sont la qualité d’écoute puisqu’elle est moins vulnérable aux interférences et aux parasites et la possibilité d’émettre un signal multicasts, c’est-à-dire de diffuser simultanément plusieurs programmes sur une même fréquence radiophonique. Les récepteurs de radio DAB+ intégrés en option dans les automobiles allemande permettent aussi de suivre l’évolution du trafic en direct avec un système de géolocalisation et un écran intégré au poste. Les applications interactives sont de plus en plus nombreuses. L’auditeur a la possibilité de tagger une chanson et de la télécharger sur ses tablettes et smartphones ; il a aussi à disposition des indications géolocalisées, comme les prévisions météorologiques ou le prix de l’essence dans les stations-services environnantes. Les radios peuvent aussi afficher la pochette de l’album diffusé ou des logos publicitaires.

La radio par satellite :

Aux USA, depuis 2001, la compagnie XM Radio a lancé officiellement la radio par satellite. Ce lancement fut rapidement suivi par un autre, celui de la compagnie Sirius qui proposait un service similaire dès 2002. En juillet 2008, après quelques années comme compétiteurs, Sirius et XM radio ont fusionné pour devenir Sirius XM. Pour avoir accès aux services dans son auto, les américains doivent avoir un système audio avec un récepteur satellite intégré ou acheter un récepteur externe. Il faut également s’abonner au service, ce qui coûte entre 10 $ et 25 $ par mois. La radio satellite est intéressante par la diversité de son offre. Dépendant du forfait choisi, on a une sélection allant jusqu’à plus de 120 stations différentes. Mais cela n’existe pas encore en France.

Qui va gagner ?

Aujourd’hui aux USA, la HD Radio semble en stagnation voire en recul. En effet pour la première fois en 2012, les stations ayant abandonné la technologie HD radio sont plus nombreuses que celles qui l’ont adoptée. Parallèlement à cette stagnation depuis 2006 aux Etats-Unis, on note une progression des autres technologies de diffusion radiophonique. Ainsi, la radio satellite, lancée au même moment que la HD radio, a convaincu 19 millions d’américains fin 2008 et 24 millions en 2012. Les services en ligne progressent rapidement. En 2012, plus d’un tiers des Américains déclarent écouter en streaming les stations AM/FM, et/ou des radios diffusées uniquement sur Internet (webradios) et ces chiffres sont en progression constante. Enfin, il faut ajouter qu’en 3 ans, la proportion de personnes qui utilisent leur téléphone pour écouter la radio en ligne dans leur voiture a triplé (elle est passée de 6% à 17% entre 2010 et 2012). C’est donc la radio par satellite et le streaming des webradios sur portable qui semblent gagner la partie. Il faut noter que la 5G commence à être déployée aux USA, alors que la 4G n’a pas finie d’être installée en France (88% de couverture).

À propos de webradio, si vous appréciez la programmation musicale des radios pionnières du début des années 80, écoutez la webradio du blog, vous ne serez pas déçu.

François

Hifi Vintage – Altec Lansing Model 14 et JBL L250 (1981-1985)

Voici deux enceintes acoustiques haut de gamme qui ont marqué le début des années 80. Elles abordaient la reproduction sonore de façons différentes certes, mais avec le même perfectionnisme. D’un côté une deux voies à haut rendement (96,5 dB) encaissant 200 watts, équipée d’un boomer de 30 cm et d’une compression de 1 pouce couplée à un pavillon révolutionnaire ; il s’agit de la Model 14 de la firme Altec Lansing. De l’autre, une 4 voies à rendement moyen (90 dB) encaissant 400 watts, équipée d’un boomer de 36 cm, d’un bas médium de 20 cm, d’un haut médium de 13 cm et d’un tweeter de 1 pouce ; c’est la spectaculaire L250 de JBL.

Altec Lansing Model 14 (1981-85) :

Altec Lansing Model 14

À sa sortie en 1981, l’Altec Model 14 était une enceinte unique en son genre dont les performances étaient en avance sur tout ce qui existait sur le marché des enceintes haut de gamme de l’époque. Comme nous le verrons dans la suite de cet article, ce défit fut réalisable grâce au développement d’un nouveau pavillon médium-aigu mis au point par la firme californienne.

La Model 14 utilise un transducteur basse fréquence Altec Lansing de 12 pouces pour reproduire la plage de fréquence comprise entre 35 Hz et 1,5 kHz. On pense parfois qu’il a été fabriqué à tort par RCA en raison du numéro de pièce du kit de cône.

Les fréquences moyennes et hautes entre 1,5 kHz et 20 kHz sont reproduites par la compression Altec Lansing 902-8B monté sur la corne Mantaray MR931-12 nouvellement conçue. La 902-8B utilise une pièce de phase à fentes radiales nommée Tangerine pour une réponse haute fréquence étendue. La Model 14 incorpore également un égaliseur à deux bandes pour corriger l’équilibre tonal des fréquences moyennes et hautes en fonction des préférences d’écoute.

Le Mantaray est un pavillon à directivité constante qui maintient une dispersion homogène des fréquences aigus. Il a été conçu par Clifford A. Henrickson et Mark S. Ureda d’Altec Lansing en utilisant les principes établis par Don Keele d’Electro-Voice (plus tard JBL).

Comme les hautes fréquences sont mieux répartis sur leur zone de couverture par le pavillon à directivité constante, elles semblent atténuées par rapport aux autres cornes. Le driver et sa corne nécessitent donc une augmentation d’égalisation d’environ 6 dB par octave avec un filtre centré entre 2 et 4 kHz (selon la conception de la corne) afin d’avoir un son neutre et équilibré.

En plus de ce système Lansing Tangerine Phase Plug, le filtre a également introduit un circuit sophistiqué de protection des haut-parleurs appelé Automatic Power Control. Altec a affirmé que ce circuit ajoutait “absolument zéro distorsion” et qu’il ne limitait en aucune façon la réponse en fréquence. Son but était de limiter la puissance d’entrée à 75 watts RMS continu tout en permettant des pics dynamiques jusqu’à 200 watts. En cas de surcharge, il réduit automatiquement la puissance délivrée aux drivers en introduisant une grande résistance dans le circuit via un relai. L’auditeur est averti par une Led clignotante sur le panneau de contrôle de l’équalisation.

En fait, l’Altec 14 donna un coup de vieux à un grand nombre de revendications publicitaires de l’époque et aux mythes qu’elles propageaient. Altec les évoquait ainsi dans une de ses publicités :

Mythe numéro 1 : Plus l’angle de dispersion d’un haut-parleur est large, mieux l’enceinte sonne.

Les publicités de haut-parleurs dans les magazines audio de l’époque revendiquaient l’utilisation de larges transducteurs pour améliorer la dispersion du son. Mais ce raisonnement n’est valable qu’à certaines fréquences. La vérité est que dans tous les modèles de haut-parleurs traditionnels, que ce soient des compressions à pavillon, des cônes, des dômes ou autres, le modèle de dispersion est étroitement lié à la fréquence reproduite. Lorsque la fréquence augmente, la dispersion se focalise. Il est possible que le transducteur ait en effet une très grande dispersion aux basses fréquences mais la dispersion se rétrécie aux fréquences plus élevées. Et puisque le rayonnement se produit à des fréquences différentes en fonction des différents types et tailles de transducteurs, plus le système utilise de composants complexes, plus le problème devient complexe.

Dans un système 3 voies typique par exemple, les basses fréquences sont reproduites par le woofer. Lorsque la fréquence augmente, le woofer commence à rétrécir son diagramme de dispersion jusqu’à ce que, à la fréquence de transition, il devienne extrêmement étroit. Au-dessus de la fréquence de croisement, un haut-parleur médium prend le relaie depuis sa fréquence limite inférieure, et le diagramme de dispersion s’élargit à nouveau puis se rétrécit vers son autre extrême. Ce phénomène se renouvelle également depuis ce point de croisement entre le haut médium et les aigus jusqu’aux extrêmes aigus. Le résultat de cette dispersion incohérente est une enceinte acoustique dont l’image stéréo est mal définie et semble instable.

Pour parer à ce phénomène, Altec Lansing a mis au point une famille de pavillons nommés Mantarays. Essentiellement, le nouveau design de ce pavillon produit un son continuellement équilibré sans tenir compte des changements de fréquence. La focalisation est pratiquement éliminée. Pour cette raison, l’image stéréo conserve sa qualité et garde une bonne définition acoustique que vous soyez assis dans la position d’écoute équidistante traditionnelle ou plus à l’écart, dans la pièce. La zone d’écoute optimum est donc beaucoup plus grande qu’avec des modèles d’enceintes classiques. En conservant une énergie maximale dans un angle horizontal de 90° selon une asymétrie de 30° dans la zone verticale supérieure et de 10° dans la verticale inférieure, le Mantaray permet à la zone d’écoute de garder un son homogène, tout en minimisant les réflexions. Et puisque ce pavillon délivre si peu de son énergie sonore aux murs et aux tapis, il ne nécessite pas de calcul particulier pour positionner le pavillon dans la pièce contrairement aux enceintes de type réfléchissant (Bose par exemple). Cela signifie pour vous que pour la première fois, vous pouvez entendre le spectre sonore complet, où que vous soyez dans la zone d’écoute et cela sans coloration sonore due aux réflexions de la pièce et avec l’image stéréo tridimensionnelle la plus impressionnante que vous ayez jamais perçu.

Mythe numéro 2 : Vous ne pouvez pas obtenir une réponse en fréquence étendue à partir d’une enceinte acoustique à deux voies.

Au fil des années, un certain nombre de types différents de haut-parleurs haute fréquence ont été utilisés dans les enceintes. Cependant, presque tous peinaient à reproduire les limites supérieures du spectre de fréquences audio. Pour cette raison, de nombreux fabricants ont décidé d’ajouter un troisième haut-parleur spécialisé ou super tweeter à leurs systèmes. Bien sûr, cela ajouta à la complexité des haut-parleurs et amena à d’autres compromis techniques.
Altec décida d’adopter une approche différente. Plutôt que d’ajouter plus de composants, il opta pour un dispositif à haute fréquence efficace, en l’occurrence, une compression.

Une chambre de compression : (dite aussi driver, compression ou moteur à compression), est constituée d’un transducteur électrodynamique fonctionnant comme un haut-parleur traditionnel mais dont la membrane émet dans un volume (la chambre) qui ne communique avec l’extérieur que par une ouverture de taille réduite, la gorge. Le couplage avec le pavillon se fait au travers d’une « pièce de phase », qui assure le bon fonctionnement de l’ensemble et, en particulier, une bonne restitution des fréquences les plus élevées. Elle est généralement munie de fentes concentriques et est située juste au-dessus de la membrane. Elle débouche sur la gorge du pavillon. Ce n’est pas, contrairement à un haut-parleur classique, le diamètre de la membrane qui définit la taille de la compression mais celui de la gorge. Cette taille est généralement exprimée en pouces, la plupart des compressions se répartissant dans des tailles comprises en un et deux pouces (soit environ 2,5 à 5 cm). 

Dans le passé, les chambres de compression canalisaient leur énergie à haute fréquence à travers deux fentes circulaires équidistantes. Mais à cause de la conception de ces fentes, certaines des fréquences supérieures étaient perdues. Le Tangerine inventé par Altec, est une pièce de phase qui utilise une conception de fente radiale unique permettant un flux sonore dont la réponse en haute fréquence s’étend au-delà de 20 kHz. Et comme beaucoup de gens aiment la flexibilité offerte par le réglage des médiums et des hautes fréquences équipant les systèmes à 3 voies, un égaliseur double bande unique qui permet ajustement séparé des médiums et des aigus a été ajouté. Le résultat est une synthèse prenant le meilleur des 2 et 3 voies dans un seul design.

Mythe numéro 3 : les meilleurs (et les seuls) circuits de protection d’enceintes sont les fusibles et les disjoncteurs.

Au cours des dernières années, il est devenu populaire d’installer des fusibles ou des disjoncteurs en ligne pour protéger les haut-parleurs contre les niveaux de puissance nuisibles. Mais en raison de la nature même de la musique, ces dispositifs offrent vraiment peu de protection, voire aucune. Si vous installez un fusible de faible valeur pour une protection maximale, il va probablement être déclenché pendant les pics musicaux. Installez un fusible de haute valeur pour permettre ces transitoires et le haut-parleur peut être endommagé par des niveaux de puissance élevés et continus. Et si votre haut-parleur a un disjoncteur intégré, vous êtes coincé par la valeur standard que le fabricant a sélectionnée. De toute évidence, il devait y avoir un meilleur moyen. Altec l’a appelé Automatic Power Control.
Ce dispositif de protection contre les surcharges de puissance détecte la puissance (les fusibles et les disjoncteurs ne sont sensibles qu’au courant) délivrés au système et corrige automatiquement les surcharges. Chaque fois que la puissance d’entrée dépasse les limites de sécurité, un voyant s’allume et l’alimentation est automatiquement réduite. Et contrairement à un fusible ou un disjoncteur qui éteint le haut-parleur lorsqu’il est activé, le fonctionnement des haut-parleurs continue mormalement, même lorsque la protection est en fonctionnement. Ainsi, ce système permet des pics musicaux tout en protégeant le haut-parleur. Mais la sophistication du circuit va bien au-delà de la simple protection de l’alimentation. Il est plus sensible aux signaux d’amplificateurs écrêtés qu’aux signaux propres, de sorte qu’il reconnaît la différence entre les vrais pics musicaux et la saturation de l’amplificateur.
De plus, le circuit n’injecte absolument aucune distorsion et ne limite en aucune façon la réponse en fréquence du système. Enfin, le circuit est auto-alimenté et toute la puissance de fonctionnement est dérivée du signal lui-même (et elle est pratiquement nulle par rapport au signal entrant).

Mythe numéro 4 : Vous ne pouvez pas combiner grande efficacité et puissance importante.
Si vous appréciez votre musique à des niveaux d’écoute modérés, vous ne pensez pas avoir besoin de haut-parleurs devant gérer une puissance élevée.
La vérité, cependant, est que même à des niveaux bas, les crêtes musicales peuvent imposer des exigences incroyables à un transducteur. Et si la capacité de puissance d’un haut-parleur ne peut pas répondre à ces exigences, une distorsion audible va apparaître.
Afin de répondre à ces exigences, de nombreux fabricants conçoivent leurs enceintes pour gérer une puissance élevée, mais cela se fait souvent au détriment de l’efficacité. Malheureusement, ces haut-parleurs à faible rendement ont tendance à éliminer l’avantage majeur de leur puissance de traitement, car il faut beaucoup de puissance juste obtenir un niveau d’écoute modéré. De plus, lorsque ces haut-parleurs fonctionnent aux niveaux de puissance élevés dont ils ont besoin, leur plage dynamique (la variation entre les niveaux de musique les plus forts et les plus faibles) est compressée. Le résultat est un son vague, lointain et qui manque de réalisme musical. Altec Lansing, est au fait des haut-parleurs qui associent haute efficacité et haute capacité de traitement et dans le cas du model 14, cette philosophie de conception est appliquée à l’extrême.
Le Model 14 est l’une des enceintes les plus efficaces qu’Altec n’ait jamais produits. En raison de cette efficacité, les 14 peuvent livrer de très haut niveaux d’écoute avec une très faible puissance d’entrée. Mais les 14 sont également très puissantes. Et comme il leur faut peu de puissance pour atteindre un niveau d’écoute réaliste, la marge de puissance supplémentaire pour gérer les pics musicaux sans effort est considérable.

L’écoute : la première chose qui attire immédiatement votre attention pendant l’écoute des Model 14 est la largeur et la profondeur de la scène sonore. C’est impressionnant. La réponse transitoire est non seulement excellente, mais presque parfaitement contrôlée. (Une qualité rare dans les anciens systèmes à pavillon). Les cornes à directivité constante Mantaray fonctionnent donc comme annoncé.

Un attribut plutôt unique des Altec est la façon dont elles sonnent bien autant au niveaux d’écoute normal qu’élevé. Les médiums ont aussi une chaleur exceptionnelle. Les seules faiblesses notables dans le système sont dues à la conception du filtre et de l’égalisation qui atténue légèrement les graves. À l’autre extrémité du spectre de fréquence, les aigus sont parfois atténués par le circuit de filtrage des fréquences, mais c’est peu perceptible. Ainsi, sur certains morceaux musicaux, les hautes fréquences semblent faiblir pendant des passages très subtils de la musique, mais lorsque l’amplitude augmente, elles s’équilibrent à nouveau. Mais ces deux problèmes sont mineurs comparés à la qualité des médiums et à l’agrément d’écoute exceptionnel quelque soit le niveau demandé.

Prix d’occasion : à partir de 1000 $.

Caractéristiques Techniques : Voir brochure ci-dessous.

JBL L250 : (1982-85)

JBL L250

En 1982, il était impossible de ne pas être impressionné par l’enceinte phare de la gamme JBL, et cela, avant même de l’avoir entendu, pour la bonne raison que, contrairement à la plupart des autres produits audio, la L-250 avait une présence visuelle affirmée. Dessinée comme une pyramide asymétrique tronquée, elle mesure plus de 130 cm de haut, et même avec la grille acoustique de protection, le tweeter reste exposé, ressemblant à un grand œil doré. La superstructure impeccablement montée est disponible en plusieurs finitions en bois, avec sa grille en tissu acoustique de couleur assortie à l’ébénisterie.

Mais l’apparence du L-250 ne se limite pas à l’œil : la forme suit définitivement la fonction. Par exemple, l’absence virtuelle de surfaces parallèles aide à prévenir les accumulations de résonance dans l’enceinte. Le déflecteur avant est légèrement incliné vers l’arrière, afin d’aligner les centres acoustiques et d’avoir ainsi une erreur de phase minimale, et se rétrécit de bas en haut pour minimiser la zone de déflexion autour de chaque conducteur. JBL arrondit également les bords de l’enceinte pour une diffraction minimale, et construit les haut-parleurs avec des paires d’images miroir, afin de délivrer une imagerie stéréo précise.

Chaque L-250 dispose de quatre haut-parleurs configurés dans un réseau quasi-vertical : un woofer de 14 pouces près du bas de l’enceinte, un bas-médium de 8 pouces, un haut-médium de 5 pouces et un tweeter soft-dome de 1 pouce au sommet. Tous sont moulés en acier, et les deux haut-parleurs du bas de spectre utilisent des structures d’aimants JBL SFG (Symmetrical Field Geometry) pour maintenir la distorsion à un niveau très bas. Le woofer est appuyé par un évent arrière ; les autres haut-parleurs sont isolés par leurs propres sous-matrices pour éviter les interactions acoustiques indésirables.

Le filtrage est réalisé selon des pentes relativement douces de 6 dB par octave pour une erreur de phase faible et des transitions les plus lisses possibles entre les haut-parleurs. JBL indique qu’il a sélectionné les points de croisement réels (400 Hz, 1,5 kHz et 5 kHz) pour assurer une faible distorsion, une capacité de gestion de puissance élevée, une large dispersion à toutes les fréquences et une réponse en fréquence douce sur et hors axe. La manufacture a également pris l’initiative inhabituelle d’ajouter des condensateurs de dérivation en polypropylène de haute qualité en parallèle avec les électrolytiques à forte capacité dans les circuits de filtrage. Le but, selon JBL, est d’améliorer les caractéristiques du filtre.

Les connexions de l’amplificateur sont réalisées avec une paire de bornes de raccordement codées par couleur près du bas d’un grand renfoncement dans le panneau arrière. Le reste de l’insert est occupé par des atténuateurs à trois positions pour chacun des deux médiums et un atténuateur à quatre positions pour le tweeter. Pour assurer un transfert de courant sans entrave, JBL a choisi d’utiliser des barres vissées au lieu de commutateurs ou de potentiomètres pour sélectionner le degré d’atténuation. Cela tend à décourager les réajustements fréquents, car la modification du réglage sur un seul haut-parleur nécessite le retrait et le replacement de six vis.

Les chiffres :

La sensibilité de l’enceinte est modérément élevée (90 dB/ 1w/1m), et sa capacité à encaisser la puissance est excellente (400 w). La distorsion harmonique totale (DHT) est exceptionnellement faible, même à des niveaux très élevés. À un niveau de pression acoustique (SPL) de 100 dB, la DHT est en moyenne inférieur à 1% entre 30 Hz à 10 kHz et ne dépasse jamais 5% à n’importe quelle fréquence.

L’impédance varie régulièrement avec la fréquence, atteignant un maximum de 21,5 ohms à 20 Hz et un minimum de 6,1 ohms à environ 110 Hz. Étant donné que l’impédance moyenne est de 9,6 ohms, n’importe quel ampli décent peut driver une paire de L-250 en parallèle.

La réponse varie de ± 4 dB entre environ 30 Hz et 20 kHz dans l’axe et 16 kHz en dehors de l’axe. Cependant, ces chiffres reflètent mal la douceur globale des courbes. Par exemple, de 30 Hz à 10 kHz, la réponse est d’environ ± 2,5 dB sur l’axe et de ± 3,5 dB hors de l’axe. Et l’extension des basses est clairement extraordinaire, surtout à la lumière de l’absence d’un effet de mur à proximité.

L’écoute :

Cet aspect particulier des performances de la L250 souligne que sa portée, son impact et sa clarté en bas de spectre sont tout simplement stupéfiants. Dans l’ensemble, le son est très doux, avec un léger pincement occasionnel sur les instruments tels que les triangles. Le L-250 parvient en quelque sorte à abriter confortablement sous un même toit une qualité audacieuse et originale et une délicatesse sensible de la reproduction rarement réunies sur une même enceinte.

La scène sonore est généralement excellente, avec une bonne précision, une bonne répartition latérale et un bon sens de la profondeur et de l’ouverture. Il y a une certaine tendance à la stratification verticale en fonction de la fréquence, ce qui fait parfois que les sons aigus sont localisés quelque peu au-dessus des sons graves. Mais ceci est assez commun parmi les haut-parleurs ayant plusieurs transducteurs distribués verticalement sur une grande façade et est rarement intrusif.

Prix d’occasion : à partir de 1500 €.

Caractéristiques Techniques : Voir notice ci-dessous.

Hifi Vintage – Amplificateur à Tubes Cayin 500 (1999-2005)

Le constructeur du Cayin 500, un amplificateur intégré à tubes de 2×70 watts, se nomme Spark. Cette marque chinoise était à l’époque la filiale d’un grand groupe spécialisé dans l’aéronautique, un domaine où le tube était encore utilisé à la fin des années 90, ce qui explique sûrement la particularité de cet intégré de forte puissance qui est d’utiliser des doubles tétrodes GU29 à faisceaux dirigés, inusités habituellement en audio. En effet, ces lampes insolites comportant deux électrodes émergeant de leur partie supérieure, sont habituellement utilisées dans les émetteurs VHF comme tube final d’émission en classe C ou bien comme oscillateur, et plus rarement pour de l’amplification basse fréquence en classe AB1, comme ici. (Voir les caractéristiques du tube en bas de page). (N.B. Il faut noter que, contrairement à nombre de marques chinoises audio qui n’ont pas bonne réputation chez les audiophiles, Cayin s’est fait une belle notoriété qualitative qui ne s’est jamais démentie dans un cercle de plus en plus large d’amateurs avertis, et il est reconnu maintenant que la marque chinoise rivalise sans problème avec de nombreuses manufactures japonaises, américaines ou européennes qui ont fait leur preuve depuis des lustres dans l’amplification Hifi à tubes).

Esthétique et présentation :

L’autre particularité du Cayin 500 était d’être doté de 4 énormes transfos qui participent pour beaucoup à son poids élevé (34 kg). Il ne faudra donc pas changer trop souvent cet ampli de place sous peine de lumbago… Nous avons ici deux transfos de sortie, un d’alimentation et une self de filtrage. Tous les transfos sont bobinés à la main, ce qui est un gage de production soignée.

Le châssis tout en profondeur (51,9 cm!) est réalisé dans une épaisse tôle d’acier pliée et soudée, et recouverte, comme les transformateurs, d’une belle laque noire. La face avant est pour sa part faite dans un aluminium brossé anodisé de forte épaisseur. Elle ne comporte qu’un interrupteur de mise en service, un potentiomètre de volume et un sélecteur d’entrées haut niveau à quatre positions. Pour réduire le trajet du signal audio au plus court, les 8 prises d’entrée en RCA sont disposées sur le côté droit par rapport à la façade, à proximité du sélecteur. Enfin, les borniers de sortie haut-parleur sont sur la face arrière. Ils acceptent du câble nu ou des prises bananes, et sont multiples, afin de permettre une bonne adaptation d’impédance, que l’on dispose d’enceintes 4 ou 8 ohms.

La technique :

La partie supérieure de l’amplificateur exhibe 12 tubes. Quatre 12AU7, deux 12AX7, deux 6N6 (des doubles triodes moins répandues mais adaptées ici pour leur capacité en courant supérieure) et quatre tubes de puissance GU29 (deux par canal) dont les connections supérieures sont réalisées par des fils isolés à l’aide d’un gainage de perles en céramique (du moins pour les premières séries). Les deux éléments sont câblés en parallèle pour obtenir un courant plus important tout en abaissant l’impédance de sortie. Le schéma dévoile une parfaite symétrie et ne comporte que peu de condensateurs sur le trajet sur signal, ces derniers étant de haute qualité au polypropylène. Le câblage interne est superbe cependant, même si l’essentiel des liaisons s’effectue par fil, nous trouvons tout de même quelques petits circuits imprimés dédiés aux alimentations. Les composants utilisés sont largement dimensionnés et on appréciera les nombreux potentiomètres de réglage, signe d’une mise au point soignée.

L’écoute :

Le registre grave est net et ferme. La réserve de puissance est exceptionnelle. Dans les percussions, la frappe est sèche et précise, très typée transistor. Le médium est par contre typé tube, avec une présence et une émotion de tous les instants, une abondance de détails et une hyperdéfinition assez surprenantes. Quant aux aigus, ils sont fins, ciselés et réalistes. Bref à l’écoute, cet ampli réunit la tension, la rapidité et la puissance du transistor avec la richesse de timbres, l’espace et la magie du tube.

Le Cayin 500 est une très belle réalisation qui se vendait 17.700 Francs en 2000 soit 3471 € avec 28,6 % d’inflation sur 17 ans (c’est environ deux à trois fois moins cher que l’équivalent chez la concurrence). On en trouve actuellement à 1600 € d’occasion et c’est un bon investissement pour peu que l’ancien propriétaire n’ai pas joué à l’apprenti sorcier en changeant les tubes d’origine appairés par des neufs non appairés, ou en essayant de régler le bias lui-même, sans aucune connaissance technique.

Caractéristiques techniques :

• Réponse en fréquence : 18 – 50.000 ± 0,5 dB
• Distorsion harmonique (THD) 0,6 % ( 1 kHz)
• Rapport signal/bruit > 90 dB
• Impédance d´entrée : 100 k ohm
• Sensibilité d´entrée : 620 mV
• Impédance de sortie : 4 Ω, 8 Ω
• Puissance de sortie (RMS) 2 x 70 W à 1 % THD

Connectivité : 

• Entrées : Tape, CD, AUX, Tuner
• Sorties : Tape out

Dimensions : 

• Dimensions (L x H x P) : 374 x 232 x 519 mm
• Poids : 34 kg

Hifi Vintage – Quelques amplificateurs de puissance prestigieux (1974-80)

Je vais évoquer dans cet article, quatre amplificateurs de puissance haut de gamme commercialisés par de grandes marques de matériel Hifi, en l’occurrence, Marantz, Technics, Luxman et Pioneer, du milieu des années 70 jusqu’au tout début des années 80. En fin de chaque analyse, vous pourrez retrouver les photos de la ligne complète des appareils (préamplificateur, enceintes acoustiques, platine disque, platine cassette, tuner et magnétophone à bande le cas échéant) qui s’articulaient autour de l’amplificateur de la marque.

Amplificateur de puissance Marantz Model 510 M (1976-78) :

Ampli Marantz Model 510 M

Le 510 M est une unité d’amplification bien conçue et relativement compacte, occupant le sommet de la gamme 1977 au catalogue du célèbre constructeur américain (aussi réputé pour ses ampli-tuner, notamment le Model 2600), et sûrement le plus puissant commercialisé à l’époque. Si l’on ouvre le boîtier, on trouve à gauche un énorme transformateur de puissance blindé, deux gros condensateurs électrochimiques de forte capacité et un tunnel de refroidissement occupant la moitié droite du châssis. À l’intérieur du tunnel, on retrouve 16 transistors de sortie montés chacun sur un petit radiateur à ailettes décalées, à travers lequel l’air de refroidissement est aspiré par un ventilateur à deux vitesses contrôlé en température. Les circuits imprimés d’amplification sont montés de chaque côté du tunnel, ce qui permet aux broches des transistors d’être soudées directement sur les circuits imprimés, et ainsi d’économiser à la fois de l’espace et un câblage considérable sur le châssis. Le couvercle supérieur est perforé et dispose d’un filtre à air en mousse monté sur sa face inférieure pour empêcher la poussière et d’autres débris de s’introduire dans la boîte. Toutes les connexions sont sur le panneau arrière. Les sorties haut-parleur sont des prises jack bien dimensionnées, et les entrées sont câblées en RCA.

Le sigle M signifie que l’appareil est équipé de splendides vu-mètres bleus à aiguille. Des voyants LED indiquent l’approche de l’écrêtage sur les pointe de transitoires plutôt qu’une situation de coupure réelle du signal. Ainsi, le système ne doit pas être considéré comme indiquant une situation d’overdrive, car les voyants s’allument avant l’écrêtage réel.

L’étage de sortie et ses pilotes sont directs, d’une conception similaire aux amplificateurs de haute qualité en production à cette époque. Huit transistors de sortie sont utilisés par canal, dans une disposition complémentaire série-parallèle. Une telle conception permet à l’étage composite une plage d’utilisation sûre (particulièrement importante avec des charges réactives telles que des haut-parleurs électrostatiques) et une bonne linéarité.

Le son du Marantz 510 M est vif, saisissant de réalisme et puissant, tout en préservant une chaleur du son typée tube ; cet ampli était souvent associé à une paire d’enceintes JBL 4343 ou 4350, qu’il arrivait à driver à merveille. Il est rare et quand on le trouve, son prix est d’environ 3000$ ; son préamplificateur est le 3800, et sa section phono a un son superbe. Il est encore plus rare, et quand on le trouve, son prix est identique.

Caractéristiques : Puissance de sortie : 256 watts par canal sous 8 ohms de 20 Hz à 20 kHz avec 0,05% de distorsion. 350 watts par canal sous 4 ohms, avec 0,10% de distorsion. Réponse en Fréquence à 1 watt : -3 dB at 2 Hz and 120 kHz. Sensibilité : 2,26V RMS pour 256 W sous 8 ohms. Impédance d’entrée : 25 kohms. Slew Rate : ±15 V/μS. Rapport S/B : -110 dB, 8 ohms. Damping : Meilleur que 100 at 1 kHz sous 8 ohm de charge. Dimensions : (L x H x P) : 390,4 x 155,5 x 355,6 mm. Poids : 20,7 kg.

Amplificateur de puissance Technics SE-9600 (1974-80) :

Ampli Technics SE-9600

Le SE-9600 a hérité et perfectionné la technologie incorporée dans la série 10.000. Il fournit une puissance de 110 W + 110 W (8 Ω) avec une distorsion harmonique totale inférieure à 0,02%. Ses circuits de base présentaient une structure totalement complémentaire avec un circuit d’amplification différentielle OCL à couplage direct en phase complète. L’étage d’amplification de tension a été muni d’un circuit à courant constant pour éviter une distorsion de croisement, ce qui permet une faible distorsion même à un niveau d’écoute extrêmement bas. Le gros transformateur de puissance et les condensateurs électrolytiques assurent une tension d’alimentation stable dans tous les étages pour permettre la reproduction des signaux d’entrés élevés sans aucune inertie. La façade avant est équipée d’un sélecteur à quatre niveau pour ajuster l’impédance de sortie. Le vu-mètre à aiguille peut-être commuté selon trois sensibilités. Les ailettes de refroidissement thermique sont équipées d’une étiquette thermique qui passe de la couleur jaune à orange pour prévenir l’utilisateur lorsque la température a dépassé un certain niveau.

Cet ampli, que l’on trouve encore d’occasion à un prix avoisinant les 1000 €, avait un punch extraordinaire et une finesse exemplaire, surtout associé au SU-9600 qui possède un excellent préampli phono. Contrairement à la série des modèles fonctionnant en classe “New AA” qui sera commercialisée par Technics à partir de 1981, seuls les SE-A1, SE-A3 (Voir notice ci-dessous), les 9600 et 9200 bénéficient d’un son vraiment audiophile.

Caractéristiques : Années de production : 1974-80 ; Puissance: 110 Watts ; Courbe de réponse: 5-60.000 Hz ; Distortion : 0.08% ; Classe de fonctionnement : AB ; prix à sa sortie : 800 $.

Amplificateur de puissance Luxman M-4000A (1975-78) :

Ampli Luxman M-6000

En 1975, en l’honneur de son 50e anniversaire, Luxman demanda à Tim de Paravinci de concevoir plusieurs appareils audiophiles notamment le M-6000 et son compagnon, le préampli C-1000. Il fit cela généreusement, avec grandeur et style, mais sans bluff, et deux versions moins puissantes furent conçues et lancées en 1975: les M-4000 et M-2000.

Le circuit du M-6000 est un amplificateur différentiel à courant constant à 2 étages se terminant par une sortie OCL pure complète à double push-pull avec un émetteur-suiveur entre l’étage du conducteur différentiel de la classe A et l’étage de sortie de la classe B.

La double alimentation qui est gigantesque, alimente les circuits avec deux transformateurs de 1kW et quatre capacités électrochimiques de 20.000μF/100V. Les systèmes de protection ont été particulièrement pris en compte : il y en a quatre! La détection de la dérive DC lorsque ± 3V sont détectés aux bornes des haut-parleurs, la détection de panne du transistor de puissance, la détection de température élevée lorsque la température du radiateur augmente au-dessus de 100 ° C et la détection de surintensité lorsque le courant continu apparaît avec le signal et est détecté par le comparateur.

Les vu-mètres à aiguille sont secondés par des crètemètres composés de sept LED rouges. Si vous voyez le +3dB s’allumer, vous saurez que vous venez d’atteindre 1 kW, mais vous serez devenu sourd… Ces LEDs de pointe peuvent être commutées à l’échelle x10 ou être complètement désactivées et cette addition optionnelle a été, visuellement, effectuée de manière très intelligente.

Des configurateurs de niveau d’entrée permettent d’équilibrer les niveaux respectifs du signal entre -20dB et 0dB par saut de 1dB entre le préamplificateur et l’amplificateur.

Un relais s’active et une LED clignote lorsque le bouton “power on” est enclenché et cinq secondes plus tard la musique peut s’exprimer dans toute sa splendeur. Un commutateur de sécurité est également placé dans la partie supérieure du boîtier : le M-6000 ne peut pas fonctionner sans lui car des courants aussi élevés que 69,3V peuvent être émis lorsque le M-6000 est poussé à sa puissance maximale.

Les deux radiateurs arrière sont proportionnels au reste de l’appareil et refroidissent efficacement les douze transistors de sortie. Dimension exceptionnelles, poids hors norme, son hyperdéfini et extrêmement dynamique, bref, un appareil exceptionnel. Au niveau de la qualité, son préampli, le C-1000, est du même tonneau…

Caractéristiques : 2 x 300 watts sous 8 ohms, 2 x 550 watts sous 4 ohms ; Distortion : 0,05% ; Réponse en fréquence : 5-50khz à +-1 db ; Dimensions : (LxPxH) 570x425x220 ; Poids : 52 kg. Prix d’occasion : 2000 $.

Amplificateur de puissance Pioneer SPEC 2 (1977-80) :

Ampli Pioneer SPEC 2

Lancé deux ans après le M3 Exclusive au Japon, le M-77 de 1975 est devenu pour les marchés d’exportation le célèbre SPEC-2 en 1977 associé au préamplificateur SPEC-1.

Si les circuits sont en partie similaires, l’exécution ne l’est pas et Pioneer a conservé une distance équitable entre le M-77 et le M3 exclusive. Le M-77 coûtait 180.000 ¥ et le M3 exclusive 315.000 ¥ donc par suite… le transformateur était plus petit, la disposition plus standardisée et le boîtier n’était pas ajouré de bois.

Au niveau du fonctionnement interne, des amplificateurs différentiels à 2 étages sont utilisés pour les fluctuations de température ; l’étage du pré-driver est un push-pull fonctionnant en classe A ; l’étage de sortie est un circuit Darlington à trois étages en triple push-pull OCL à couplage direct. Un circuit de protection est intégré pour empêcher la tension continue d’atteindre les haut-parleurs, agit comme circuit d’inhibition pendant le cycle de mise sous tension et protège  les transistors de sortie en contrôlant toute surintensité.

Les condensateurs sont de 10.000 μF chacun, pour un total de 40.000 μF et furent portés à 15.000 μF sur certains modèles équipés quant à eux d’un transformateur toroïdal en lieu et place du transfo ordinaire blindé plus économique. Un commutateur arrière permet de sélectionner l’impédance sur 4 ohms ou 8 ohms en fonction de l’impédance de l’enceinte.

Il y a peu ou prou de différence entre le M77 et la version d’exportation SPEC-2. Le M-77 ne s’est pas très bien vendu au Japon et a disparu rapidement, Par contre le SPEC-2 a fait une belle carrière ailleurs dans le monde, restant disponible à la vente en Allemagne jusqu’en 1980 avec des stocks qui durèrent probablement plus longtemps encore. Cet ampli était de bonne facture et d’une robustesse à toute épreuve. Le préampli SPEC-1 à gardé lui aussi une très bonne réputation et se négocie au même prix que l’ampli.

Caractéristiques : 2 x 250 watts sous 8 ohms ; Rapport signal/bruit : 110 db ; Réponse en fréquence : 5-80khz à +-1 db ; Dimensions : (LxPxH) 445×186.5×220 ; Poids : 24.3 kg. Prix d’occasion : 1000 €.

Hifi Vintage – Enceintes colonne prestigieuses : Cabasse Brigantin V (1984) & JM Lab Alcor (1991)

Voici deux réalisations exceptionnelles dans le domaine des colonnes passives à haut rendement des années 80-90, élaborées par deux prestigieuses marques hexagonales : Cabasse, avec sa Brigantin V, une enceinte close 4 voies sortie en 1984, et JMLab, avec son Alcor, une enceinte bass reflex 3 voies sortie en 1991.

Histoire de la marque Cabasse :

Georges Cabasse, physicien et musicien, descendant de plusieurs générations d’artisans luthiers français, créa son entreprise en 1950. Il commença à accroître sa notoriété en 1952 en réalisant la sonorisation du cinéma le Grand Rex à Paris, la première salle de France équipée en Cinémascope, pour laquelle il fabriqua le Diphone, un haut parleur coaxial de 36 cm de diamètre et de 12 cm pour l’aigu. Puis il créa La Maison du haut-parleur, qui réalisait des réparations et des échanges de haut-parleurs. Avec l’arrivée des premières chaînes haute-fidélité domestiques dans les années 60, l’industrie du haut-parleur fut littéralement dopée et la famille Cabasse décida alors de construire sa première usine de production, à Brest. Cela permit ainsi l’édification de la plus grande chambre sourde d’Europe (2000 m3 bardés d’une couche de 2,50 m d’isolant phonique sur le plafond, les murs et le sol) dédiée à la Hi-fi et pour réaliser les tests nécessaires à la mise au point des enceintes, jusqu’au bas du spectre sonore, dans le registre de l’extrême grave (16 Hz).

L’entreprise suivit alors la ligne conductrice inspirée de son créateur Georges Cabasse : la fabrication d’enceintes privilégiant le rendement, la linéarité acoustique et le réalisme de reproduction. Les innovations se succédèrent avec plusieurs séries d’enceintes et le travail avec les professionnels dans le cadre de productions spéciales : En 1980, la structure « nid d’abeille » permet à Cabasse d’appliquer leurs dômes rigides aux haut-parleurs bas médium et basse fréquence pour des diamètres allant de 17 à 55 cm. En 1986, la mousse alvéolaire est développée, peu de temps après la Duocell, une structure de membrane en mousse thermoformée. En 1992, le principe SCS (Source à cohérence spatiale) est mis au point. Selon le SCS, tous les haut-parleurs de l’enceinte sont sur un même axe, formant une portion de sphère pulsante lors de la reproduction de sons.

En 2001, la marque Cabasse est rachetée et devient la SA Cabasse Industrie. Elle est mise en redressement judiciaire en avril 2003 et liquidée judiciairement en juillet de cette même année. En septembre 2006, le groupe japonais Canon rachète Cabasse. En septembre 2014, AwoX, société basée à Montpellier spécialisée dans l’audio et la musique dématérialisée devient le nouveau propriétaire de la marque.

Cabasse Brigantin V (1984-89) :

Cabasse Brigantin V

C’est le haut de gamme Cabasse de l’époque : un poids de 75 kg, 1,45 mètre de hauteur, une puissance efficace admise de 150 watts et de 850 watts en crête pour un rendement de 94 db/1w/1m (ce qui est excellent pour de la hifi), un grave de 36 cm de diamètre pesant 10,3 kg, un filtre passif 4 voies, bref, nous sommes ici dans le haut du panier des réalisations de prestige et il vaut mieux habiter un pavillon de plain-pied équipé d’un très grand salon ou carrément un loft pour en profiter.

Les haut-parleurs : Les analyses spectrales d’un signal complexe montrent que la puissance maximale est en général délivrée au alentours de 400 Hz, c’est à dire dans le bas médium. Cette gamme de fréquence nécessitant une surface de rayonnement importante, Cabasse apporte comme solution le HP bas médium 17NDM, dont la membrane est réalisée avec un sandwich à âme en nid d’abeilles, moulé en forme de dôme, entre deux parements très rigides, ceci aboutissant à une membrane très légère et très rigide permettant des transitoires exceptionnelles.

Les hauts-médiums pour leur part, sont reproduits par un haut-parleur à dôme de 5,5 cm de diamètre, le DOM 11, et les aigus par un modèle à dôme de 2,5 cm, le DOM 4. Leur très faible surface de rayonnement, en fonction des fréquences reproduites, leur permet de s’approcher de la conception idéale selon laquelle un haut-parleur ne devrait pas avoir de masse et posséder en même temps une rigidité absolue. Enfin, les graves sont reproduits par un haut-parleur à cône de très grande dimension (36 cm), le 36 EY dont le poids est supérieur à 10 kg.

L’écoute : La dynamique de ces enceintes est formidable et elles restituent une foultitude de détails qui restent intelligibles même à volume élevé ; les basses descendent très bas jusque dans l’infra-grave. Seuls petits défauts : Il y a sur certains morceaux un sentiment de creux dans les graves utiles, qui peut être dû au placement des enceintes dans la pièce par rapport au mur où à leur fonctionnement en charge close ; le haut médium est un peu trop optimiste et mériterait d’être légèrement mis en retrait. L’enceinte est équipée de roulettes, ce qui n’est pas du luxe pour la déplacer vu son poids. La finition de l’ébénisterie est remarquable.

Prix d’occasion : à partir de 2500 € la paire.

Histoire de la marque Focal-JM Lab : 

Focal-JMlab fut d’abord un bureau d’études dédié à l’acoustique créée fin 1979 à Paris par Jacques Mahul. Cet ingénieur passionné de Hifi et journaliste technique met au point ses premiers haut-parleurs et lance sa propre gamme d’enceintes acoustiques sous la marque JMlab. Sa première enceinte, la DB13, est une enceinte de bibliothèque qui a la particularité d’offrir un volume sonore comparable à des enceintes plus imposantes, notamment dans le grave. Au cours des années 1980, les deux marques se structurent : Focal innove avec des spécialités comme la membrane Polyglass en « V » ou le Polykevlar. Ainsi le tweeter passe de la fibre de verre au Kevlar, lui donnant une courbe de réponse en fréquence plus linéaire et des aigus plus doux, moins stridents. Ces créations successives permettent à l’entreprise JMlab d’introduire ses premiers modèles haut de gamme. L’histoire s’accélère en 1990 avec l’arrivée de Gérard Chrétien, autre passionné de hi-fi, rédacteur en chef de la revue L’Audiophile depuis 1977 et directeur général et marketing de Focal-JMlab jusqu’en 2010. En adaptant ses produits aux exigences des consommateurs, la marque devient leader sur le marché français de l’enceinte acoustique. La notoriété de la marque à l’international s’appuie sur de nombreuses récompenses : le modèle JMlab Vega élu « Enceinte de l’année 1992 » au Japon, pays des audiophiles, et en 1996, le prestigieux modèle Grande Utopia est salué par la presse spécialisée internationale.

JM Lab Alcor (1991) :

JM Lab Alcor

Commercialisée au début des années 90, elle est l’héritière des technologies les plus innovantes issues des laboratoires de la société sœur de JMLab : Focal. Focal était déjà à la pointe, avec ses célèbres kits commercialisés depuis le début des années 80. Il y avait eu entre autres les fameux kit haut de gamme 500 & 600 Focal, composés du caisson mini Onken équipé d’un boomer de 10 pouces (25,4 cm), le 10C01, surmonté d’un coffret ovoïde en plâtre armé de fibre de verre (pour mieux éliminer toutes les arêtes et ainsi assurer le meilleure dispersion spatiale), équipé de l’excellent tweeter T120 FC avec son dôme inversé en fibre de verre, et du médium à ogive centrale 7 MC2 (Kit 500) ou 7N 303 (kit 600). Cette enceinte acoustique avait un excellent rendement et une grande neutralité sonore, surtout dans le haut du spectre. Mais la JMLab Alcor, était une enceinte manufacturée équipée de transducteurs encore plus sophistiqués. Elle pesait 85 kg, faisait 1,20 mètre de hauteur, acceptait une puissance efficace de 200 watts et de 300 watts en crête pour un rendement de 92,5 db/1w/1m.

Les haut-parleurs : Dans l’Alcor, le woofer est un HP de 312 mm à cône Polykevlar, équipé d’un puissant circuit magnétique constitué de 12 petits aimants circulaires répartis en périphérie. Cette originalité Focal autorise une énergie très élevée et procure une ventilation naturelle. Le polykévlar est un sandwich de deux feuilles de kévlar enserrant un mélange résine/microsphères creuses ; on élimine ensuite un maximum de résine pour ne conserver que les éléments de base. La rigidité est telle qu’un homme debout sur le cône ne le fait pas fléchir!

Deux médiums à ogive et cône Polykevlar, sont relayés par le tweeter à 2,5 khz afin d’éviter les interférences mutuelles situées au delà de leur zone idéale de fonctionnement.

Le tweeter Tioxid se charge de la bande 2,5/25 khz. Son dôme concave Tioxid à pièce de phase, sa suspention plane et son énorme aimant lui permettent de couvrir une très grande étendue du spectre aigu en gardant une linéarité remarquable. Le Tioxid consiste en une base de titane recouverte d’une couche de 7µm d’Oxyde de titane. Les ondes se répartissent ici de manière concentrique.

L’écoute : Un son limpide et chaleureux, très équilibré du bas jusqu’au sommet du spectre sonore sans que le médium ne soit trop mis en avant malgré la présence de deux haut-parleurs dans ce registre. La scène sonore est splendide et réaliste. Si l’on a la chance d’en trouver un paire d’occasion (elles sont très rares…), on a beau les écouter souvent, on reste bluffé par le résultat, et on peut passer des heures à redécouvrir sa discothèque (surtout lorsqu’elles sont branchées sur un ampli à tube, même de faible puissance, leur rendement étant relativement élevé).

Prix d’occasion : à partir de 2500 € la paire.

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