Rétroactu 1976 – Série TV : Kojak (1973-78)

Quelques évènements de l’année 1976 :

7-8 janvier : Accords de la Jamaïque. Signature du deuxième amendement au FMI. Il sanctionne la démonétisation de l’or et le droit de tous les pays de laisser flotter leur monnaie : C’est la fin définitive du système adopté à Bretton Woods en 1944.
12 janvier : Décès d’Agatha Christie (romancière britannique).
4 février : Tremblement de terre au Guatemala et Honduras de magnitude 7.5, 23 700 morts, 76 000 blessés.
15 mars : Nouveau retrait du franc français du système monétaire européen (SME).
16 mars : Démission du Premier ministre du Royaume-Uni Harold Wilson après l’échec de son projet de Contrat social (associer les syndicats à la lutte contre l’inflation). Il est remplacé le 5 avril par James Callaghan dont le mandat est dominé par le problème des relations avec les syndicats et la limitation des hausses de salaires.
24 mars : Début de la dictature militaire en Argentine.
1er avril : Mort de Max Ernst (peintre et sculpteur allemand naturalisé français)
3 mai : Mise en liquidation de la fabrique d´horlogerie Lip à Besançon.
19 mai : Lancement du Loto national en France.
26 mai : Mort du philosophe allemand Martin Heidegger.
16 juin : Émeutes de Soweto.
2 juillet : Réunification du Viêt Nam.
3-4 juillet : Raid israélien sur l’aéroport d’Entebbe en Ouganda, pour libérer 103 otages israéliens détenus à bord d’un avion d’Air France.
10 juillet : Catastrophe de Seveso en Italie : un nuage de dioxine se répand sur cette région de Lombardie, évacuée dans l’urgence.
19 juillet : Découverte à Nice du cambriolage du siècle : 5 milliards anciens sont dérobés à la Société Générale par Spaggiari.
20 juillet : La sonde américaine Viking 1 est le premier engin spatial à se poser sur la planète Mars.
2 août : Décès de Fritz Lang (cinéaste autrichien naturalisé américain)
3 Août : Après Viking 1, la sonde américaine Viking 2 est le deuxième engin spatial qui se pose sur la planète Mars.
9 septembre : Mort de Mao Tsé Toung (homme politique chinois).
6-7 octobre : Arrestation de la bande des quatre. Fin de la révolution culturelle en Chine.
2 novembre : Élection de Jimmy Carter (démocrate) comme président des États-Unis.
11 novembre : Alexander Calder (sculpteur et peintre américain).
15 novembre : Décès de Jean Gabin (acteur français). L’armée syrienne entre dans Beyrouth et met fin à la « guerre de deux ans ».
18 novembre : Décès de Man Ray (peintre et photographe américain).
23 novembre : Mort d’André Malraux (écrivain et homme politique français).
24 décembre : Assassinat à Paris de Jean de Broglie.

Série TV : Kojak (1973-78) :

Kojak est une série télévisée américaine en 118 épisodes de 48 minutes et 7 épisodes de 90 minutes, créée par Abby Mann et diffusée du 24 octobre 1973 au 18 mars 1978 sur le réseau CBS. Puis une sixième saison fut diffusée dans le cadre du ABC Mystery Movie du 2 novembre 1989 au 7 avril 1990 sur le réseau ABC. En France, la série a été diffusée du 8 janvier 1975 au 10 décembre 1978.

Cette série met en scène les enquêtes du lieutenant Theo Kojak, élégant policier d’origine grecque au crâne rasé et grand amateur de cigares et de sucettes, dans le treizième district de New York.

Lien

Voir sur YouTube : « JA2 20H : EMISSION DU 1ER AVRIL 1976 » par Ina Actu

Disque – Nicolas Peyrac – Jumbo (1976)

Nicolas Peyrac est né le 6 octobre 1949. Il passe toute son enfance dans la région de Rennes entre le domicile de sa mère et de son père, qui sont séparés. Son père est médecin de campagne, sa mère est ingénieur des travaux publics et comme la médecine la passionne, elle reprend ses études et entame une carrière dans ce métier. Entre 1962 et 1963, étant donné que sa mère fait de la recherche dans un hôpital de New York, il est scolarisé au Lycée Français. Puis, après un bref passage à Paris, il revient à Renne jusqu’en 1966. Suite à son séjour à New York, il parle l’anglais couramment.

Nicolas Peyrac apprend la guitare en autodidacte. Fin 68, il passe au Jeu de la chance, genre de télé-crochet diffusé le dimanche pendant l’émission Télé Dimanche de Raymond Marcillac. En sont sortis, entre autres, Mireille Mathieu et Thierry Le Luron. Il contacte Jacques Poisson qui lui donne alors l’opportunité de faire des photos d’artistes pour la nouvelle maison d’éditions pour laquelle il travaille, les Éditions Essex : Nicolas Peyrac nous en parle sur son site : « Je rencontre Bécaud dont il est resté le directeur artistique, un Bécaud qui m’ouvre toutes grandes les portes des coulisses de l’Olympia où j’ai le privilège de le photographier pendant ses concerts de 1970… Je suis debout derrière sa mère qui dans la coulisse lui prépare des grogs et lui allume les cigarettes dont il vient tirer quelques bouffées entre deux chansons… Toujours à cette époque, je ferai des photos et des pochettes pour Les Troubadours, Alice Dona, Hervé Vilard… »

Les années 70 : 

Le bac en poche, Nicolas Peyrac entame des études de médecine. Fin 1971, il poursuit ses études à Abidjan, en Côte d’Ivoire, où sa mère vient d’obtenir un poste de chef de service à la Faculté de Médecine.

Il profite d’un séjour à Paris début 72 pour prendre un rendez-vous chez Carrère avec ses nouvelles maquettes enegistrées à Abidjan. Il rencontre Patrick Legrand et les lui laisse. Un an plus tard, il lui fait écouter d’autres maquettes et Patrick Legrand sélectionne le titre « Tant qu’il y aura des chevaux » pour Marie Laforêt qui devient un succès. Nicolas Peyrac partage sa vie entre ses études et la chanson. En 1974, il fait la première partie de Mouloudji.

D’où venez-vous ? (1975) : Malgré les avis contraires de Pathé Marconi, Philippe Constantin, prend sur lui de convaincre sa direction de sortir un album. Jean Musy s’occupe de l’arrangements des chansons. L’album sort le 10 mars 1975. Au départ il ne marche pas. Mais quand « So Far Away » commence à passer à la radio, Nicolas Peyrac est convoqué par Eddy Marouani, l’imprésario de Serge Lama, pour faire une tournée avec le chanteur. Puis Gérard Lenorman l’invite sur sa scène, à l’Olympia.

L’album Jumbo décrit par Nicolas Peyrac : « Fin 1975, sortie du 45 tours « Et mon père » et de l’album Jumbo, toujours réalisé avec la même équipe, album sur lequel on trouve une autre version de la chanson. J’avais refait la voix entre la sortie du 45 tours et celle de l’album! Je récupère un disque d’or pour des ventes dépassant 500 000 exemplaires. Au début 76, je découvre le restaurant Le Train Bleu à la gare de Lyon où Bruno Coquatrix et quelques personnalités me remettent le premier Oscar de la Chanson Française décerné par l’UNAC, l’Union Nationale des Auteurs et Compositeurs, pour Et Mon Père ».

En 1976, Nicolas Peyrac part deux fois en tournée avec Serge Lama, de fin février à avril et de fin juin à mi-septembre. Fin 76, enregistrement et sortie de Quand pleure la petite fille, suivi d’une tournée de promotion et de trois concerts à Tokyo. Entre 76 et 77, il passe deux fois à l’Olympia.

En 1977, enregistrement et sortie de Et la fête est finie, un disque dans lequel Nicolas Peyrac voulait mettre l’accent sur la chanson : « Les vocalises de Brel », mais la maison de disques et les radios préfèreront : « Le vin me saoûle ».

Peyrac se produit à l’Olympia en 1979, Bobino en 1981. La même année, il interprète le rôle d’un chanteur dans le film de Serge Pénard « Ils sont fous ces Normands ». Il apparaît également en 1985 dans le téléfilm de Franck Apprederis, « Le passage ».

En 1990, il écrit et compose la chanson « Au cas où » pour Caroline Verdi. En 1991, il signe avec son ami Christian Reyes un documentaire « Capital mental ou les chemins de la performance pour FRANCE 2 ». Après une période de dépression (à la suite de la disparition de sa mère) et de difficultés personnelles, il s’éloigne de Paris en 1993, tout d’abord pour s’installer en Californie, puis à Montréal, où il résidera jusqu’en 2008.

En 1994, Nicolas Peyrac publie un premier roman, Qu’importe le boulevard où tu m’attends et poursuit sa carrière au Québec, se partageant entre composition de nouveaux albums et concerts. De retour sur les scènes parisiennes en 1996, il se produit au Casino de Paris, puis à Bobino en 1997. Il sort plusieurs albums et effectue des tournées de concerts à la suite.

En 2005, grâce à François Troller, Nicolas Peyrac sort un Best Of chez EMI intitulé Toujours une route dans lequel il rassemble ses titres préférés du moment et auquel il ajoute une chanson inédite « Ne me parlez pas de couleurs ».

Début 2006, Le 9 mai, sort son 16ème album Vice Versa chez Warner Music France, qui reçoit de la part de la presse d’excellentes critique. Il marque également son «retour» sur la scène parisienne avec un spectacle à l’Européen le 29 mai. 2006 est aussi l’année de parution de son second roman : J’ai su dès le premier jour que je la tuerais.

2009 sort Case Départ, l’album du retour aux sources, musicales bien sûr mais aussi retour à la Bretagne natale. Une tournée s’organise autour de l’album, avec un passage remarqué à L’Alhambra le 5 juin. Son troisième roman, Elsa, sort en librairie cette même année.

En 2013, Nicolas Peyrac revient sur le devant de la scène, avec la publication d’un album de duos Et nous voilà !, où il reprend quelques chansons en compagnie de Carmen Maria Vega, Sofia Essaidi, Anais, Julie Zenatti, Serge Lama, Sanseverino, François Morel ou encore Bénabar.

En 2015, l’artiste entreprend une série de concerts acoustiques, seul avec sa guitare. Un CD Les acoustiques improvisées, sorti en nombre limité et sans promotion, témoigne de la richesse de ces concerts durant lesquels Nicolas Peyrac est en communion profonde avec son public, que ce soit à travers des chansons connues ou moins connues.

Discographie : 

1975 : D’où venez-vous ?
1976 : Jumbo
1976 : Quand pleure la petite fille
1977 : Et la fête est finie…
1978 : Je t’aimais, je n’ai pas changé
1980 : Fait beau chez toi
1982 : Elle sortait d’un drôle de café
1983 : Flash-back
1984 : Neuvième
1986 : Laissez-moi rêver
1989 : J’t’aimais trop, j’t’aimerai tellement
1993 : Tempête sur Ouessant
1995 : J’avance
1996 : Puzzle (En public, au Casino de Paris)
1999 : Autrement
2003 : Seulement l’amour
2006 : Vice-versa
2009 : Case départ
2011 : Du Golden Gate à Monterey
2013 : Et nous voilà, album de duos
2015 : Les acoustiques improvisées

Voir sur YouTube : « Nicolas Peyrac – Et mon père » par Lise D ; « Nicolas Peyrac – Je Pars » et « Nicolas Peyrac – SO far away from L.A » par Sorgeras

https://www.youtube.com/watch?v=If9_rZkK3Ys

https://www.youtube.com/watch?v=stGUsmBboM4

https://www.youtube.com/watch?v=ipt3ekGv0Mo

Album – Barclay James Harvest – Best of (1991)

En 1966, deux groupes locaux de Rythm’n’blues situés à Oldham, en Angleterre, fusionnent pour former The Blues Keepers. Grâce au parrainage d’un homme d’affaires local (qui est aussi leur producteur) ils louent une ferme du XVIIIe siècle dans le Lancashire où ils répètent intensivement, et évoluent vers le rock progressif, surfant sur le phénomène musical du moment. En devenant professionnel, le nom Barclay James Harvest (BJH) est  adopté ; le groupe comprend : John Lees (guitares, voix), Les Holroyd (basse, guitare rythmique, voix), Stuart « Woolly » Wolstenholme (claviers, chant) et Mel Pritchard (batterie).

Après avoir sorti leur premier single en avril 1968, le groupe rejoint le légendaire label progressif Harvest, filiale d’EMI, élargissant rapidement leurs horizons musicaux, principalement en expérimentant des structures de chansons et des orchestrations plus évolutives. Au début, il s’agissait de l’utilisation de bois, de cordes et de cuivres avant d’acquérir un Mellotron (instrument de musique polyphonique à clavier fonctionnant comme un échantillonneur, chaque note du clavier contrôlant directement la lecture d’une petite bande magnétique contenant l’enregistrement à restituer. Il a été largement utilisé dans les années 1960 et 1970, notamment par les formations de rock progressif), mais au moment de la sortie de leur premier album «Barclay James Harvest» en 1970, ils employaient un orchestre, le grandiose Orchestre Barclay James Harvest Symphony dirigé par Robert Godfray.

Bien que produisant une partie de leur meilleur travail mélodique à cette époque, l’orchestre s’avère trop coûteux et malheureusement les ventes ne sont pas au rendez-vous. La tournée de promotion est un fiasco de même que les 3 albums qui vont suivre Once Again, Short Stories et Baby James Harvest, aussi EMI lâche le groupe. Mais en 1973, ils signent chez Polydor et le succès arrive enfin au Royaume-Uni avec des albums comme Everyone Is Everybody Else, Octoberon et Gone to Earth, qui permettent au groupe d’être connu en Allemagne avec des ventes dépassant le million d’exemplaires et aussi en Belgique.

Le succès commercial des années 80 : 

Avec le succès commercial croissant, les structures de leurs chansons se simplifièrent avec des arrangements plus forts. En 1979, Woolstenholme quitta le groupe parce qu’il était devenu désabusé de s’être éloigné des racines du rock Progressif. BJH continue dans les années 1980 avec ses trois autres membres fondateur auxquels viennent se joindre des musiciens de session. À cette époque, BJH fait une percée commerciale en Europe, en particulier en Allemagne où ils font plusieurs concerts historiques en plein air, notamment un gratuit sur les marches du Reichstag le 30 août 1980 à l’occasion de la chute du mur de Berlin devant plusieurs centaines de milliers de fans. Les années 1980 permettent à BJH de devenir superstar en Allemagne, Suisse et France avec une série d’albums d’or et de platine et des tournées affichant complet : Eyes of the Universe, Turn of the Tide, A Concert for the People (Berlin), Ring of Changes et Victims of Circumstance.

Années 90, la scission : 

À la fin des années 80, la popularité du groupe commença à diminuer. Dans les années 90, un procès traumatique et l’élargissement des différences musicales entre les membres du groupe crée une scission. En 1998, les deux auteurs-compositeurs Holroyd et Lees se séparent tout en continuant à travailler sous le parapluie de l’ancien nom du groupe. Ainsi sont nées les deux groupes qui restent aujourd’hui: Barclay James Harvest avec Les Holroys persévère dans le style AOR (Album Oriented Rock) de leur travail ultérieur ; tandis que Barclay James Harvest (JLBJH), de John Lees, est retourné au travail plus orienté Rock Progressif des années 1970, y compris en jouant de nouveau avec Woolly Wolstenholme. Le batteur Mel Pritchard décède en 2004 à l’âge de 56 ans.

Discographie : 

1970 : Barclay James Harvest
1971 : Once Again
1971 : Barclay James Harvest & Other Short Stories
1972 : Early Morning Onwards
1972 : Baby James Harvest
1974 : Everyone Is Everybody Else
1974 : Barclay James Harvest Live
1975 : Time Honoured Ghosts
1976 : Octoberon
1977 : Gone to Earth
1978 : Live Tapes
1978 : XII
1979 : Eyes of the Universe
1981 : Turn of the Tide
1982 : A Concert for the People (Berlin)
1983 : Ring of Changes
1984 : Victims of Circumstance
1987 : Face to Face
1988 : Glasnost
1990 : Welcome to the Show
1991 : Best of BJH
1993 : Caught in the Light
1997 : River of Dreams

Voir sur YouTube : « Barclay James Harvest – Victims of circumstances – Thommys Popshow – 1984 » par PetersPopShow ; « Barclay James Harvest – The Ultimate Anthology (2004) » par john chen

https://www.youtube.com/watch?v=8HAXoxcI3VA

Youngtimer – Alpine A610 (1991-1995)

Présentée au Salon de Genève 1991, la nouvelle Alpine A610 s’éloignait encore du concept sportif initié par la berlinette et repris par l’A310 au moins dans ses premières versions à quatre ou six cylindres. Devenue Coupé Grand Tourisme à part entière, L’alpine A610 remplaçait les V6 Turbo et les Le Mans, elles-mêmes lointaines descendantes de l’A310 via la GTA. La conception des A 610 reprend celle des Alpine GTA. Le châssis-poutre supporte une carrosserie en matériaux synthétiques. Le moteur est installé en porte-à-faux arrière comme sur les Porsche 911. Les moteurs sont des V6. Il y a 4 places dans l’habitacle.

Le changement dans la continuité : 

En tentant d’exploiter l’image d’Alpine, encore très forte même sur les marchés d’exportation, Renault se trouve partagé entre la tradition et la recherche d’un nouveau concept favorisant les notions de luxe et de confort sans renier les performances. D’où une certaine continuité dans les lignes et les volumes qui s’accompagne pourtant d’un remaniement fondamental du châssis et de la mécanique. Le châssis est à poutre centrale à section rectangulaire avec à l’avant une structure en tôles embouties qui est fixée par l’intermédiaire d’un caisson transversal rigidificateur et à l’arrière une structure évasée qui prolonge la poutre et reçoit la boîte de vitesses et les chapelles des suspensions.

Plus rigide et mieux finie : 

Le châssis provient directement de l’étude faite pour les GTA USA. Ce châssis renforcé et plus lourd sur l’avant contribuera à stabiliser la voiture à très haute vitesse (défaut des GTA) ; l’implantation mécanique privilégie la motricité et répartit plus efficacement les masses. Le V6 Turbo est plus raffiné, donnant davantage de souplesse. Quant aux finitions, elles atteignent désormais un niveau de qualité d’une vraie GT européenne puisque la voiture est équipée de série de l’ABS, de la direction assistée et de l’air conditionné. La sellerie est en velours de qualité. Mais l’agile berlinette des débuts est désormais bien loin.

Caractéristiques Techniques : 

Moteur : V6 PRV à 1 ACT par banc de cylindre ;  Turbo Garett T3 ; Cylindrée : 2975 cm3 ; 250 ch DIN à 5750 tr/mn.
Transmission : propulsion, boîte manuelle 5 rapports.
Poids et performances : 1420 kg ; Vitesse maximale : 265 km/h.
Châssis – Carrosserie : Coupé.
Dimensions : Longueur : 4415 mm ; Largeur : 1762 mm ; Hauteur : 1188 mm ; Empattement : 2340 mm.

Prix du modèle neuf en  1991 : 395.900 Francs soit 90.000 € avec 49,1% d’inflation.

Cote actuelle : à partir de 30.000 €

Film – Jusqu’au bout du monde (1991)

Wim Wenders a tourné « Jusqu’au bout du monde » en cinq mois dans 15 villes de huit pays différents et cela sur quatre continents, filmant Claire Tourneur (Solveig Dommartin) parcourant le monde à la poursuite de Trevor McPhee alias Sam (William Hurt) dont elle est amoureuse. « Jusqu’au bout du monde est un film d’amour aventureux futuriste sous forme d’enquête sur les routes du monde, ou inversement » comme le dit son réalisateur. Il y a deux versions disponible de ce film. Une de 3 heures, telle qu’elle est sortie en salle, éditée en VHS et que l’on peut encore trouver en DVD import US, et une autre, de 4h40 « Director’s cut », éditée en coffret DVD en V.O. sous-titrée.

L’histoire a lieu en 1999, un monde futur seulement un peu plus usé, violent et technologiquement avancé que celui de la date du tournage, au tout début des années 90. Il vit sous l’ombre de la mort, après qu’un satellite nucléaire indien soit sorti de son orbite et chute en spirale vers la surface de la Terre, menaçant ses zones peuplées. Les masses de population qui essaient de fuir les sites à impact potentiel provoquent une panique mondiale. Les gens ont mis leur vie entre parenthèse, y compris une jeune femme qui a laissé son ami britannique ennuyeux, Eugene (Sam Neill), pour une aventure à Venise. En quittant la ville au volant de son auto, elle a un accrochage avec deux gangsters qui la chargent de convoyer à Paris le butin d’un hold-up. En cours de route, elle prend en auto-stop Trevor, un Américain énigmatique qui semble lui aussi compromis avec des personnages dangereux et dont elle tombe finalement amoureuse.

Wenders est le maître des road movies, comme «Kings of the Road» ou «Paris, Texas», et des films aux thèmes mystérieux, comme celui-ci. Ses scénarios ont tendance à commencer par des figures énigmatiques apparaissant de nulle part, et à continuer avec une série d’événements aléatoires qui finissent par en révéler le thème.

Le personnage de William Hurt poursuit sa mission personnelle secrète, qui l’emmène des grandes métropoles du continent européen (Venise, Paris, Moscou…) à San Francisco puis au Japon avant de le conduire finalement vers sa destination finale, dans l’Outback Australien, les territoires du nord, berceau de la culture aborigène. Claire ainsi que Eugène qui aime toujours Claire et un détective privé, Phillip Vinter, le traquent d’une destination à l’autre, tandis que les méchants leur collent au basques, mais sans jamais vraiment réussir à les intercepter.

Lorsque le satellite nucléaire indien est abattu par le gouvernement américain, l’effet résultant de l’impulsion électromagnétique nucléaire détruit toute l’électronique non blindée dans le monde. Au bout de leur voyage, alors que leur avion est tombé en panne dans l’Outback Australien, Sam (accompagné de Claire) retrouve son père Henry et sa mère Edith qui habitent dans un mystérieux laboratoire souterrain, et nous comprenons les raisons du long périple de Trevor alias Sam Farber…

Wenders a rassemblé autour de lui ses acteurs et une équipe de base de 17 techniciens, se déplaçant d’une ville à l’autre, recrutant des équipes locales, tournant souvent pendant les déplacements. Son directeur de la photographie, Robby Muller, a parlé d’essayer de maintenir une certaine cohérence visuelle dans l’éclairage et les cadrages, mais Wenders était à la merci des conditions locales de tournage, et beaucoup de scènes ont été tributaires de circonstances imprévisibles.

Dans ce très beau film, Wim Wenders est très critique quant à la boulimie technologique de notre société consumériste et aux pièges tendus par les mondes virtuels. L’Outback, évoque un lieu où les traditions orales ont survécu pendant des siècles grâce aux peuples aborigènes. C’est dans ce lieu précis que Henry Farber a établi son laboratoire protégé des impulsions électromagnétiques, se transformant peu à peu en scientifique fou obsédé par ses recherches. Mais juste quand il met au point son invention révolutionnaire (une machine permettant d’enregistrer les rêves humains), un satellite nucléaire fait des siennes et flashe la plupart des puces électroniques. À la fin du film, Sam et Claire deviennent accros à regarder leurs rêves enregistrés et il sont sauvés de la folie par les aborigènes. Toute la morale du film est résumée ici : nous, les humains, ne devrions pas oublier l’art de la narration, qui parle de nos racines, de nos contes et nos légendes ; il devient salutaire d’empêcher la technologie de nous dicter notre façon de communiquer et de rêver, sinon, nous y perdrons notre âme.

Réalisateur : Wim Wenders
Scénario : Michael Almereyda, Peter Carey, Solveig Dommartin, Wim Wenders
Directeur de la photographie : Robby Müller
Musique : REM, U2, Peter Gabriel, Elvis Costello, Patti Smith, K.D.Lang, Elvis Presley, Lou Reed, Nick Cave, Depeche mode, Talking Heads, Neneh Cherry.
Producteurs : Ulrich Felsberg, Jonathan T. Taplin

Distribution :
Solveig Dommartin : Claire Tourneur
William Hurt : Sam Farber, alias Trevor McPhee
Sam Neill : Eugene Fitzpatrick
Rüdiger Vogler : Phillip Vinter
Pietro Falcone : Mario
Chick Ortega : Chico Remy
Eddy Mitchell : Raymond Monnet
Max Von Sydow : Henry Farber
Jeanne Moreau : Edith Farber
Ernie Dingo : Burt

Voir sur Dailymotion : « Jusqu’au bout du monde (1991 – bande annonce VO) » par Aline Bretsine

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