Hifi Vintage – McIntosh C26 & MC2505 (1968-78)

L’histoire de McIntosh :

Au milieu des années 1940, à Binghamton dans l’état de New York, Frank McIntosh dirige une petite entreprise spécialisée dans la conception et le développement de stations de radiodiffusion. Étant à l’avant-garde de cette industrie florissante, il constatait les nombreuses lacunes de l’équipement professionnel de l’époque, la plus importante étant l’absence d’un amplificateur basse fréquence de haute puissance et de faible distorsion dans les studios. Avec l’ingénieur Gordon Gow, il développa un amplificateur historique. L’amplificateur était bien supérieur à la concurrence dans ses spécifications de puissance de sortie et de distorsion. Il fut d’abord accueilli avec incrédulité. Mais la preuve de ses qualités fut faite par l’écoute. Le bouche à oreille fonctionna et la demande de l’amplificateur augmenta, de sorte que Frank McIntosh et Gordon Gow durent créer le Laboratoire McIntosh. La société nouvellement créée introduisit une nouvelle ère d’excellence audio professionnelle et McIntosh fut parmi les premiers à commercialiser des équipements professionnels destinés aux consommateurs exigeants.

Pendant plus de six décennies, McIntosh a maintenu sa domination sur l’industrie audio haut de gamme et la prestigieuse entreprise continue à fabriquer son matériel de haute fidélité à Binghamton, à New York, avec une ingénierie et une méthode de fabrication identique à elle de ses fondateurs. La permanence de McIntosh sur le marché est due à sa fidélité aux composants haut de gamme, tous adhérant au critère de conception exposé par Frank McIntosh et Gordon Gow : performance sonore supérieure et fiabilité inégalée. Chaque élément a été créé avec une marge d’utilisation suffisante pour qu’il ne soit jamais exploité à proximité de son point de stress. Une raison pour laquelle environ 80% des éléments audio McIntosh produits depuis 1949 sont toujours en état de fonctionnement aujourd’hui et ce qui est plus étonnant est qu’ils restent supérieurs aux équivalents modernes. La marque bénéficie d’une forte notoriété auprès des audiophiles et des passionnés de musique et de design les plus exigeants. Les légendaires vu-mètres bleu turquoise des produits McIntosh sont devenus le symbole du luxe et de l’excellence. Depuis 2001, McIntosh est dirigé par Charlie Randall.

Le Préamplificateur C26 :

La conception du préampli C26 a commencé en 1967. Il remplaçait le C24. C’était le premier préamplificateur à avoir un panneau avant tout en verre, qui correspondait au nouvel amplificateur de puissance MC 2505. Les exigences avaient déjà été déterminées par Gordon Gow, en fonction de sa recherche en marketing.

Deux fonctions uniques dans le C26 étaient le commutateur de phase et la sortie de canal central. Ces commutateurs étaient situés dans un évidement en haut de du C26 à l’avant. Le commutateur de phase servait a inverser la phase d’un canal. Il devenait ainsi facile et rapide de vérifier si les connexions des haut-parleurs étaient correctement mises en phase. La sortie du canal central se trouvait à l’arrière du préampli et le contrôle de niveau était en haut. À l’époque, il était recommandé que le canal central sorte un signal de 6 dB au-dessous de la sortie des canaux droit ou gauche. Le canal central était un circuit de mélange simple dérivé des canaux gauche et droit. À l’époque, Paul Klipsch utilisait systématiquement un canal central pour le renforcement sonore. En outre, les enregistrements de Mercury Living Presence étaient réalisés à l’aide d’un microphone de canal central supplémentaire.

La commande des tonalités disposait d’un loudness (appelé aussi contour) permettant un supplément de basses fréquences pour être en adéquation avec le comportement physiologique de l’oreille humaine à des niveaux d’écoute faibles. La plupart des loudness commercialisés sont constants et ne varient pas en fonction du réglage de volume. Le C 26 avait un bien meilleur système : un contour variable en continu. Lorsque le volume est baissé, le contour augmente automatiquement la quantité requise d’amplitude et de bande passante en fonction du nouveau niveau d’écoute. Cette action fournissait une gamme complète de fréquences en écoutant même à des niveaux d’écoute très bas.

Prix de vente en 1973 : 449 $ soit 2548 € avec 476% d’inflation.

L’amplificateur de puissance MC2505 :

Lorsqu’il fut introduit en 1967, le McIntosh MC-2505 était un amplificateur révolutionnaire à bien des égards et il servit de modèle à tous les futurs amplis McIntosh à venir. Non seulement il s’agissait du premier amplificateur à semi-conducteurs de McIntosh, mais il s’agissait également du premier à avoir une plaque frontale en verre massif, des compteurs de niveau de sortie calibrés de précision, un système de montage panloc, et il incorporait aussi le célèbre Unity Coupleformer Autoformer de McIntosh permettant une impédance de sortie nominale de 4, 8 et jusqu’à 16 Ohm. L’aspect le plus déterminant du MC2505 est qu’il s’agissait d’un des premiers amplificateurs à semi-conducteurs réellement bien construit, établissant ainsi un nouveau niveau d’excellence.

Aujourd’hui, le MC2505 est encore aimé pour les mêmes raisons qu’il y a 45 ans. Il a une signature sonore intemporelle qui rend l’écoute de la musique fluide et agréable. Du haut jusqu’au bas du spectre sonore, l’ampli a une douceur libre qui contraste avec la dureté et l’agressivité de tant d’amplis de son époque et actuels.

La configuration est unique :

Trois sections d’alimentation séparées : Une alimentation à courant élevé positive et une négative sont utilisées pour les étages de sortie. L’autre alimentation positive est utilisée pour les étages du driver. Tous les composants électroniques sont surdimentionnés, notamment les redresseurs au silicium. Les condensateurs de filtrage de l’étage de sortie de puissance ont une capacité très élevée, ce qui donne une réserve d’énergie importantes dans les fréquences basses du spectre inférieures à 20 Hz. Le transformateur de puissance est de dimension très généreuse, et garde toujours son punch, même s’il est très sollicité.

Sections de préamplification à deux étages : Chaque étage est surdimentionné afin de fournir une puissance importante avec la moindre distorsion. La marge de puissance est si grande que l’électronique n’atteindra jamais de niveaux de stress si élevés, épargnant ainsi l’usure des composants.

Section puissance : La section de sortie est un amplificateur push-pull en série. Les transistors de puissance utilisés dans la section de sortie sont sélectionnés à la main pour leur capacité de dissipation de puissance élevée, une large réponse en fréquence et une optimisation de leurs paramètres d’utilisation.

Radiateurs anodisés surdimensionnés : Les transistors de puissance sont montés sur de grands dissipateurs de chaleur pour s’assurer qu’ils continueront à fonctionner à basse température quelque soit la puissance.

McIntosh Autoformer : Contrairement à n’importe quel autre amplificateur, l’Autoformer permet au 2505 de fournir une alimentation adaptée à toutes les impédances d’enceintes, ainsi vous n’êtes pas pénalisés pour votre choix de haut-parleurs. Il n’y a aucun risque de dépassement des limites de sécurité ou de surchauffe. L’Autoformer protège également les haut-parleurs des dommages en cas de défaillance de l’amplificateur. Si une composante à courant continu apparaît à la sortie de l’amplificateur, elle est stoppée par l’Autoformer, au lieu de passer à travers la bobine du haut-parleur, ce qui pourrait endommager l’enceinte acoustique.

Circuit de surveillance Sentry : Ce circuit protège les transistors de puissance en cas de surcharge de la sortie. Lorsque le 2505 fonctionne normalement, le circuit de surveillance Sentry n’a aucun effet sur le signal passant par l’amplificateur de puissance. Si la dissipation de puissance augmente au-dessus du fonctionnement normal, le circuit de surveillance Sentry limite la puissance des transistors de sortie. Le circuit de surveillance Sentry agit instantanément pour tout signal d’entrée ou combinaison de charge.

Circuit de détection de température : Si la température de l’amplificateur augmente en raison d’un court-circuit sur le Haut-parleur ou d’une ventilation restreinte, un dispositif automatique de détection de température éteint le 2505. L’appareil fonctionnera à nouveau automatiquement dès son retour à une température prédéfinie.

Compteurs de niveau de puissance double : Chaque canal est équipé d’un compteur de crête très précis. En raison de circuits uniques, ces compteurs peuvent rapporter les changements instantanés et précis du programme musical avec un taux d’exactitude supérieur à 98%. De plus, un commutateur de calibrage à quatre positions (Off, -20, -10, 0) permet d’ajuster le niveau du gain.

Prix de vente en 1973 : 899 $ soit 5102 € avec 476% d’inflation. On peut trouver l’ensemble d’occasion à partir de 2000 €.

Caractéristiques Techniques : Voir Brochure ci-dessous.

Feuilleton TV – L’Ile Mystérieuse (1973)

L’histoire : 

En mars 1865, à la fin de la guerre de Sécession, un groupe de cinq Yankees, prisonniers des Sudistes, s’évade à bord d’un ballon. Il s’agit de l’ingénieur Cyrus Smith (Gérard Tichy), de son fidèle domestique Nab (Ambroise Bia), du journaliste Gédéon Spilett (Philippe Nicaud), du quartier-maître Bonaventure Pencroff (Jess Hahn) et de son fils adoptif, le jeune Harbert Brown (joué par Rafael Bardem Jr.).

Franchissant les océans, l’engin se trouve pris par la tempête et échoue sur une île perdue au milieu du Pacifique. Semaines après semaines, les cinq naufragés s’organisent pour survivre, utilisant leurs talents et leur ingéniosité. Ils réussissent à mener une vie presque heureuse, troublée cependant par d’étranges manifestations qui semblent témoigner de la présence d’une puissance mystérieuse, celle qui a sauvé Smith du naufrage alors qu’il tombait du ballon dans une mer déchaînée à plusieurs miles de la côte, et celle qui les tient aussi à l’écart du sommet d’une falaise et déchaîne la foudre lorsqu’ils essaient d’en approcher.

Alertés par un message trouvé dans une bouteille, trois d’entre eux se rendent sur Tabor, une île proche, grâce à une pirogue qu’ils on construite, afin de porter secours à un naufragé, Tom Ayrton (Gabriele Tinti) qui s’avère être un bandit repenti abandonné sur place par Lord Glenarvan, le skipper du Duncan, en 1857. Quant au mystérieux inconnu qui tient à préserver sa tranquillité à l’écart du monde, c’est le Capitaine Nemo (Omar Sharif) qui a trouvé refuge dans une grotte volcanique de l’île à laquelle il a accès depuis la mer grâce à son sous marin le « Nautilus ». Une très belle série jouée par de bons acteurs, avec tous les ingrédients qu’il faut pour nous faire rêver : une île vierge au milieu du Pacifique, de vaillants naufragés, des pirates sans foi ni loi et l’étrange et mystérieux capitaine Nemo magistralement interprété par Omar Sharif…

La Série : 

L’Île mystérieuse est une mini-série coproduite par l’Italie, l’Espagne et la France tournée en six épisodes de 52 minutes, créée par Jacques Champreux et Juan Antonio Bardem et réalisée par Juan Antonio Bardem et Henri Colpi d’après le roman homonyme de Jules Verne. Elle fut diffusée à partir du 17 décembre 1973 sur la première chaîne de l’ORTF. Une version condensée de 96 minutes sortit en salle le 27 septembre 1973. Le générique, « L’Île bleue », est interprété par Monique Pianéa sur une musique de Christine Fontaine avec quelques interventions parlées de Philippe Nicaud.

Distribution :

Omar Sharif : le capitaine Nemo
Gérard Tichy : Cyrus Smith
Philippe Nicaud : Gédéon Spilett
Ambroise Bia : Nab
Jess Hahn : Bonaventure Pencroff
Rafael Bardem Jr. : Harbert Brown
Gabriele Tinti : Ayrton
Mariano Vidal Molina : Bob Harvey
Rik Battaglia : Finch

Voir sur Dailymotion : « L’ile Mysterieuse 01 L’Evasion » par Mathieu le Poultier

Rétroactu 1973 – Série TV : Les Mohicans de Paris (1973-75)

Quelques évènements de l’année 1973 :

1er janvier : Europe des Neuf en application du traité de Bruxelles : élargissement de la Communauté économique européenne. Le Royaume-Uni, l’Irlande et le Danemark entrent dans la CEE. La Norvège retire sa demande d’adhésion à la suite des résultats négatifs d’un référendum national.
22 janvier : Mort de Lyndon B. Johnson (homme politique américain).
27 janvier : Accords de paix de Paris, accords d’armistice dans la guerre du Viêt Nam, qui se poursuit jusqu’à la chute de Saïgon le 30 avril 1975.
16 octobre : Le prix Nobel de la paix est attribué à l’Américain Henry Kissinger et au Nord-Vietnamien Le Duc Tho, qui le refuse.
8 avril : Décès de Pablo Picasso (peintre,dessinateur et sculpteur espagnol).
14 mai : Lancement de la station spatiale Skylab. Grande-Bretagne : Le cours de l’or frôle les 100 dollars l’once à Londres.
12 juin : Helmut Kohl devient président de la CDU (Union chrétienne-démocrate d’Allemagne).
30 avril : Scandale du Watergate. Richard Nixon doit accepter la démission de deux de ses principaux conseillers : Bob Haldeman et John Ehrlichman.
20 juin : Juan Perón fait un retour triomphal en Argentine. Deux tendances péronistes s’affrontent le même jour près de l’aéroport Ezeiza où doit atterrir le leader.
1er juillet : Création de la Commission Trilatérale (États-Unis, Europe occidentale, Japon) par David Rockefeller et Zbigniew Brzezinski dans le but de sécuriser le partenariat entre ces trois groupes de nations et de promouvoir le capitalisme occidental.
13 juillet : Mise en liquidation judiciaire de Lip.
31 juillet : Naissance de l’Agence spatiale européenne.
2 août : Décès de Jean-Pierre Melville (cinéaste français).
31 août : Décès de John Ford (cinéaste américain).
2 septembre : Décès de John Ronald Reuel Tolkien (écrivain britannique).
23 septembre : Mort de Pablo Neruda (poète chilien).
28 septembre : Mort de Fernand Raynaud (humoriste français).
23 août : Sadate rencontre secrètement Fayçal à Riyad et lui fait part de sa décision d’entrer en guerre. Le roi d’Arabie saoudite lui promet un demi milliard de dollars et une utilisation de l’arme pétrolière.
11 septembre : Coup d’État militaire au Chili.
7 octobre : L’armée égyptienne traverse le canal de Suez.
6 octobre : Quatrième guerre israélo-arabe ou guerre du Kippour (fin le 22 octobre). La Syrie et l’Égypte attaquent Israël le jour du Grand Pardon à 14 heure.
16 – 17 octobre : Premier choc pétrolier résultant du conflit israélo-palestinien. Les pays arabes membres de l’OPEP (OPAEP) décident une augmentation de 70 % des prix et une réduction mensuelle de 5 % de la production pétrolière jusqu’à évacuation des territoires palestiniens occupés.
14 novembre : Révolte de l’École polytechnique d’Athènes contre le régime des colonels en Grèce, prise d’assaut par des chars dans la nuit du 16 au 17 ; la répression fait une centaine de mort.
25 novembre : Grèce : Yeóryos Papadópoulos est renversé et remplacé par le général Phaedon Gizikis qui se proclame chef de l’État. Loi martiale. Adamántios Androutsópoulos forme le gouvernement.
23 décembre : L’OPEP annonce à Téhéran le doublement des prix du pétrole.
28 décembre : Soljenitsyne fait paraître « l´Archipel du Goulag ».

Série TV : Les Mohicans de Paris (1973-75) : 

Les Mohicans de Paris est un feuilleton télévisé français en 26 épisodes de 13 minutes, créé par André Cerf d’après l’œuvre éponyme d’Alexandre Dumas, réalisé par Gilles Grangier et diffusé à partir du mardi 25 septembre 1973 sur la première chaîne de l’ORTF puis TF1. Salvator et les Mohicans de Paris, la deuxième saison, est réalisée par Bernard Borderie, et comprend 8 épisodes de 55 minutes diffusés à partir du 11 septembre 1975 sur TF1 tous les jeudis à 20 h 35.

L’action du feuilleton commence en 1827, sous la Restauration. Roland de Valgeneuse (Robert Etcheverry), dit Salvator, aristocrate qui a été officier dans les armées de Napoléon, est demeuré bonapartiste. Il ambitionne d’abattre le régime ultra de Charles X, but qu’il partage avec la société secrète d’opposants qu’il a rejointe, la Charbonnerie. Afin de rétablir un régime impérial où règnerait l’Aiglon, il obtient de celui-ci, réfugié à Schönbrunn, un engagement écrit qui doit permettre à Salvator de mobiliser ses amis et de ramener en France le fils de Napoléon. Le chef de la police, Jackal (Guy Kerner), soutien actif et intelligent du régime, s’oppose par tous les moyens aux desseins des conspirateurs, et s’appuie sur le sombre Gibassier (André Valmy) et ses sbires. Pourchassé par ceux-ci, Salvator peut compter sur Hortense Fréval (Danielle Volle), la belle actrice du théâtre de la Porte-Saint-Martin, qui l’aide dans ses périlleuses aventures.

Voir sur YouTube : « INF 2 : émission du 2 mai 1973 » par Ina Actu

Youngtimer – Matra-Simca Bagheera (1973-80)

C’est en avril 1973 que la Matra-Simca Bagheera fut appelée à prendre la succession de la série « 530 ». Si le moteur, la suspension avant, les freins et la direction étaient empruntés à la Simca 1100 Ti (aux termes d’un nouvel accord de coopération industrielle conclu entre Chrysler-France et Matra), la nouvelle venue restait néanmoins fidèle aux principes techniques chers à la firme de Vélizy, à commencer par le moteur central disposé transversalement derrière l’habitacle.

Une tenue de route exceptionnelle : 

Originale et bien proportionnée, la carrosserie en fibre de verre tranche radicalement sur le style torturé et controversé de la défunte « 530 ». Le polyester armé de fibres de verre est soit riveté, soit collé sur un châssis acier autoportant. La répartition des masses (42 % avant / 58 % arrière) et son système de freinage à quatre freins à disque lui confèrent un excellent comportement routier : dynamique et joueur. Mais la Bagheera innove surtout par l’agencement de son habitacle, conçue pour accueillir confortablement trois passagers adultes de front, le moteur central rendant quasiment impossible l’implantation d’une banquette même symbolique à l’arrière. Philippe Guédon, responsable de l’étude de la Bagheera, utilisa cette caractéristique à son avantage en suggérant qu’au quotidien, il est rare de se trouver à plus de trois passagers dans une automobile.

Produite à 47.796 exemplaires : 

Introduite en 1976, la Bagheera S, est nantie du moteur de la Simca 1308 GT, un 1442 cm3 porté à 90 ch et équipé de deux carburateurs double corps verticaux Weber, offrant une vitesse de 190 km/h en pointe. L’année suivante, toute la série profitera d’un restyling circonscrit au dessin de la proue (plus allongée) et de la poupe, tandis que l’équipement sera très nettement amélioré sur la version S. La Matra-Simca Bagheera a laissé le souvenir d’une petite voiture de sport originale et bien conçue.

Caractéristiques Techniques : 

Moteur : 1294 cm3 puis 1442 cm3 ; Position du moteur : Transversal central ; Puissance maximale : 84 puis 90 ch.
Transmission : Propulsion ; Boîte de vitesses : Manuelle 4 rapport.
Poids et performances : Poids à vide : 960/1015 kg ; Vitesse Max : 190 km/h. 1000 D.A. en 32,5 secondes.
Châssis – Carrosserie : Châssis acier autoportant – Coupé.
Freins : 4 freins à disque.
Dimensions : Longueur : 3970/4010 ; Largeur : 1730 mm ; Hauteur : 1198/1220 mm.

Prix du modèle neuf en 1973 : 24.450 F soit 23.348 € avec 527% d’inflation.

Cote actuelle : à partir de 6000 €

Film – Tykho Moon (1996)

L’histoire :

Dans le futur, quelque part sur la Lune, existe une colonie de deux millions d’humains, confinés dans une cité qui est la réplique d’un Paris délabré et poussiéreux protégé du vide par un dôme. Le Dictateur Mac Bee (Michel Piccoli) règne d’une main de fer sur la ville. Un étrange mal le ronge, lui et sa descendance, les condamnant à une mort certaine. Leur seul espoir, retrouver Anikst Vsoloko alias Tyko Moon (Johan Leysen), le mystérieux donneur potentiel dont les cellules cérébrales peuvent enrayer cette maladie. Malgré les efforts de son chirurgien personnel pour le guérir, cette affection grave qui se manifeste par des tâches cutanées bleues fait peu à peu basculer MacBee de la paranoïa à la schizophrénie. Le Dictateur lance ses troupes à la recherche de Tykho Moon, mais c’est sans compter sur les tueurs implacables qui veulent décimer les MacBee…

Le film :

Le deuxième film d’Enki Bilal après Bunker palace hotel, réalisé sept ans plus tôt, reflète avec talent son univers paradoxalement onirique et kafkaïen. Les prises de vue sont superbes et les décors collent parfaitement à ses BD. Il nous dévoile d’ailleurs ici autant ses talents de cinéaste que de plasticien. Avec bonheur, il pallie à l’absence d’effets spéciaux par la suggestion d’ambiances et réussit à rendre la Lune omniprésente sans la montrer, d’ailleurs cela fonctionne bien puisque pas une fois on ne se sent sur notre planète. Le film est bercé par la mélodie de « Mister Sun » interprété sensuellement par Brigitte Bardot. Les acteurs ont du talent et leur jeu se combine à merveille : Michel Piccoli en dictateur dégénéré, Jean-Louis Trintignan en chirurgien psychopathe, Johan Leysen en artiste amnésique amoureux de la belle et pâle July Delpy qui a un rôle de tueuse, et avec qui il échange des dialogues parfois étonnants (« la sculpture, ça fait mal aux mains, mais ça soulage la tête », ou bien, « je n’ai gardé qu’une toile, un auto-portrait que j’ai donné à un ami. C’est très ressemblant, ça ne ressemble à rien » ou bien encore « j’aime bien comme vous êtes, vous dites n’importe quoi »). Il y a aussi Richard Bohringer, en tueur philosophe qui règle leur compte aux MacBee et Marie Laforêt, en femme de dictateur qui se révèle avoir aidé le héros à échapper à la mort 20 ans plus tôt, alors que son mari voulait l’utiliser comme réservoir de cellules et banque d’organes pour sa survie.

Extrait du scénario du film tiré du livre d’Enki Bilal : Scénario d’un film (Chistian Desbois Edition, 1996) : La scène de début.

« Un homme, Anikst Vsoloko, frappe sur une sculpture. Il est torse nu et couvert de poussière. Le bas de son visage est enroulé dans un foulard. On découvre le lieu dans lequel il se trouve ; une catacombe de pierres grises, grande, fruste, dépourvue de meubles à l’exception d’un fauteuil et d’un grand lit. Des livres traînent un peu partout. Une grosse bombonne d’oxygène repose sur le sol. Anikst continue de frapper. Mais la pierre est trop dure. Il reçoit un éclat sur la joue et porte la main sur son visage. Un mince filet de sang coule sur sa peau. Il abandonne ses outils et s’assied sur le bord de son lit. Il prend un coton, de l’alcool et nettoie la plaie sur sa joue. Il colle dessus un bout de sparadrap. Il se relève et appuie machinalement sur son magnétoscope relié à un antique poste TV. Les paysages du générique se remettent à défiler.  Anikst sort du champs. Les coups reprennent, faisant trembler le téléviseur ».

Voir sur Dailymotion : « Tykho Moon » par bande annonce film

https://www.dailymotion.com/video/x2js9ff_tykho-moon_shortfilms

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