1977, l’arrivée des Radios Libres :
En France, dès 1977, la presse parallèle issue de la tempête révolutionnaire de mai 68 s’essouffle. Elle a tenté, en vain, de donner la parole au public le plus large possible, celui qui n’avait jamais accès aux médias institutionnels. Pour de nombreux observateurs, l’échec de cette presse de quartier, résulte de la difficulté d’écrire : “On préfère parler qu’écrire”. Les Radios libres de lutte (Radio Quinquin, Radio Lorraine Cœur d’Acier, Radio Verte,…) ont amplement conforté cette hypothèse. En revanche, la population locale s’exprimait mieux à l’antenne.
1978, les radios libres se multiplient mais la répression se renforce :
La miniaturisation du matériel et l’abaissement de son coût favorisent l’expansion des radios libres. Leur éclosion se poursuit mais de son côté, le gouvernement tente d’y faire face sur un double plan. D’une part, il envisage une décentralisation de Radio France, d’autre part, le dispositif législatif en vigueur est renforcé et aggrave les sanctions encourues pour les violeurs du monopole.
1979, les radios de lutte avec des partis et des syndicats apparaissent:
Les radios d’expression et les radios d’animation se sont constituées sans l’appui des grandes organisations politiques et syndicales. En 1979, les radios de lutte sont au premier plan. D’une part, elles sont liées à des conflits sociaux, à des luttes locales, auxquelles elles donnent une amplification. D’autre part, ces radios de lutte ne s’insurgent pas contre le monopole mais contre une certaine utilisation de ce dernier. Elles veulent à cet égard compenser le déficit informatif.
1980, Radio France décentralise ses antennes contre les radios pirates :
Le lancement des premières stations décentralisées et thématiques de Radio-France ne parvient pas à juguler les radios libres. La répression (saisies, perquisitions et inculpations) se fait extrêmement vigoureuse. Les responsables des RLP adoptent des parades parfois rocambolesques. Radio-Ivre change de lieu d’émission tous les soirs. Pour éviter les saisies, elle va déménager, passant de toit en toit pendant deux ans. Sous l’égide de Patrick Van Troey et de Jean François Aubrac, cette radio formera une multitude d’animateurs et de futurs responsables de stations.
1981, Le régime des dérogations ne résout pas la question de financement :
L’accession de François Mitterrand à la présidence de la république bouleverse le paysage radiophonique. Deux mois après la nomination de Georges Fillioud à la tête du ministère de la communication, plus de 70 radios émettent sur la bande FM. Les poursuites et les saisies sont ininterrompues. Un projet de loi sur la communication audiovisuelle est mis en chantier. A l’automne, l’encombrement de la FM atteint des proportions inquiétantes qui conduisent le gouvernement à faire adopter un projet de loi d’urgence pour éviter “une anarchie à l’italienne”. Le monopole est maintenu. Un régime de dérogation confère aux radios libres un début de légalité. De leur côté, les radios libres se préoccupent essentiellement de leur financement. Loin de faire l’unanimité, la publicité sur ces ondes nouvelles déchire les fédérations de RLP, les partis politiques et la presse régionale. Le nouveau gouvernement la désapprouve d’emblée.
1982, la loi du 29 juillet et la liberté avec le monopole :
La loi du 29 juillet 1982 met fin à un cadre juridique devenu désuet face aux nouvelles techniques de la communication. En matière de radiodiffusion locale privée, les dispositions fixées par la loi ont pour but d’éviter la constitution de réseaux de radio locales, et la mainmise des régies publicitaires sur ces nouveaux médias. Enfin, le législateur a marqué la volonté de préserver les caractéristiques originelles du mouvement des RLP en préservant les autorisations aux seules associations à but non lucratif. La Haute Autorité instituée dans le cadre de la loi est la garante de la nouvelle liberté. Elle est investie d’une double mission tutélaire et arbitrale. Du côté des radios libres, le désordre atteint son paroxysme à Paris. Partout en France, la FM est l’objet de convoitises. Les résultats des mesures d’audience étonnent les quotidiens régionaux, les annonceurs, les publicitaires, les postes périphériques… Les organisations de défense des intérêts des RLP se diversifient. Le financement par la publicité et l’exigence de professionnalisme, tournent le dos au radios locales pionnières. Ces deux grands débats divisent les fédérations.
1983, La Haute Autorité délivre des autorisations et inquiète les fraudeurs :
La Haute Autorité et la commission Galabert examinent durant toute l’année les demandes d’autorisation des RLP. Leur nombre ne cesse de croître : 1500 dossiers ont été soumis à la Haute Autorité. 620 d’entre eux ont obtenu le feu vert officiel. Mais la Haute Autorité s’est heurtée à des observations techniques dans les grandes villes et les départements frontaliers. L’encombrement dans ces zones géographiques entretient des turbulences sur la FM. La Haute Autorité a réussi non sans mal à défaire le nœud parisien. En revanche, elle n’a pas encore délivré d’autorisations aux stations situées en région frontalière. Pour la première fois sur l’ensemble du territoire, les RLP participent à la campagne des élections municipales. Les mesures d’audience réalisées tout au long de l’année confirment l’intérêt des auditeurs et attisent les convoitises des annonceurs, des publicitaires… Enfin, Il convient de souligner la présence de messages publicitaires, explicites ou clandestins sur la FM et cela en dépit des recommandations et des mesures proférées par la Haute Autorité et les pouvoirs publics. La publicité sur la FM obtient désormais le soutient de la plupart des RLP et même de la presse quotidienne régionale. Le nombre des demandes d’autorisations dépasse largement le nombre des fréquences disponible, notamment à Paris, dans les grandes agglomérations et dans les départements frontaliers. Cette pénurie conduit certaines radios libres à émettre illégalement. Face à cette situation, la Haute Autorité réagit vivement. Elle rappelle aux stations autorisées qu’elles doivent respecter les accords de regroupement, utiliser exclusivement leur fréquence attribuée, émettre d’un lieu convenu par TDF avec une puissance maximale de 500 watts.
1984, la publicité est autorisée sur les RLP :
Des campagnes multiples en faveur de la publicité dominent l’actualité dans le monde des radios libres. Les RLP souhaitent qu’une pratique de fait soit légalisée. Les pouvoirs publics, soucieux de moraliser cette pratique et de créer des emplois dans ce secteur se délient de leur hostilité initiale. François Mitterrand ravive le débat à deux reprises et amorce ainsi la procédure qui aboutira au texte législatif annexé à la loi du 29 juillet 1982. Faire de la publicité n’est plus un défi, ni un délit. Les radios locales associatives qui optent pour un régime sans publicité se voient financées par un montant fixe forfaitaire de 100.000 F et une subvention de fonctionnement annuelle proportionnelle à leurs dépenses.
La fin des petites radios et la naissance des réseaux de radio FM (l’exemple NRJ) :
NRJ est l’une des premières radios à se constituer un réseau de radios locales franchisées en France. En 1984, la diffusion par satellite est encore inexistante et chaque radio à son autonomie de programmation mais cette franchise permet de faire connaître la marque au reste du pays. Mais le 2 octobre 1985, sept stations franchisées NRJ (Nancy, Montpellier, Bordeaux, Carcassonne, Toulouse, et Grenoble) quittent soudainement le réseau pour créer le leur : le réseau Fun Radio. Cette sécession, dirigée par des cadres d’NRJ, fait prendre conscience à la direction qu’il lui faut protéger son réseau. Désormais, elle s’assurera plus efficacement de la fidélité de ses radios. De plus, elle s’intéresse de plus en plus à leur ligne éditoriale : des cadres d’NRJ parcourent le pays pour imposer petit à petit une couleur d’antenne. Vers 1986, la diffusion par satellite devient plus accessible. Les radios locales deviennent des relais du programme national, tout en conservant quelques heures de programme local chaque jour. La diffusion de la publicité à l’échelle nationale devient possible, et la qualité et l’uniformité des programmes au niveau national sont désormais assurées par le siège parisien.
Au fur et à mesure des années, l’ensemble des radios FM se professionnalise et les radios associatives pionnières disparaissent. La concurrence entre réseaux devient de plus en plus forte, et les plus gros phagocytent les plus faibles. NRJ devient elle aussi de plus en plus formatée. Le programme musical est de plus en plus dicté par les enquêtes marketing. Parallèlement à ça, NRJ connaît toujours un accroissement de son audience, à mettre en parallèle au développement spectaculaire de son réseau et à ses méthodes de communication.
NRJ a tenté de développer un groupe radiophonique dès 1987 quand elle rachète la radio parisienne Gilda FM pour créer le programme Chérie FM. En 1989, c’est le réseau Pacific FM qui est racheté. Alors que le réseau de province est repris pour diffuser Chérie FM, la fréquence parisienne de Pacific FM sert à créer une troisième radio : Rire et Chansons. Cependant, ce réseau ne pourra être véritablement développé en province qu’à partir de 1996, le CSA ayant jusque-là freiné au maximum le développement des grands groupes radiophoniques. Enfin, NRJ rachète Radio Nostalgie en 1998 ; elle a tenté de prendre possession de RMC, mais elle en fut empêché par la loi anti-concentration des médias.
La normalisation de la programmation musicale est devenue caricaturale :
Aujourd’hui, la normalisation de la programmations des radios de réseau à créé une triste uniformité musicale sur la FM qui fait regretter ces années un peu folles où les chefs de programmes et leur règles marketing n’avaient pas encore infesté les studios de radio. Ils existe de très nombreux réseaux de radio, type NRJ, Fun, RFM, Chérie ou Skyrock, qui assurent à elles seules l’essentiel des rotations (un titre peut passer quinze fois par jour sur une même antenne). Les titres sont supposés être différents en fonction de la couleur de la radio : Pour NRJ, les hits ; Skyrock, le Rap ; Fun, la Dance ; Nostalgie, les Oldies ; RTL2, la Pop-Rock (Hum…), en respectant les quotas imposés par la loi (en théorie : un minimum de 40 % de chansons d’expression française). Mais dans la pratique, les programmateurs cherchent à se rassurer en se copiant les uns les autres. Ils construisent leurs playlists non plus à l’oreille, mais en fonction d’outils marketing devenu rois : les tests. Ce n’est pas nouveau, mais leur usage s’est généralisé : les radios musicales organisent très régulièrement des sondages sur la popularité des chansons qu’elles diffusent, en faisant écouter aux personnes interrogées… sept à dix secondes de chaque titre ! Le plus souvent, ces « tests » se déroulent par téléphone — plus rarement, dans des auditoriums — ; ils sont réalisés soit par des instituts spécialisés, soit par les radios elles-mêmes. Concrètement, au bout du fil, le cobaye doit écouter les extraits et répondre par un « connais » ou « connais pas » ; un « j’aime » ou « j’aime pas » (avec des gradations : un peu, beaucoup, passionnément…). Les titres les moins bien classés seront susceptibles de quitter la playlist la semaine suivante ; les mieux notés auront toutes les chances d’être surdiffusés, ce qui renforcera encore leur cote dans le prochain sondage…
Un traitement de son devenu lui aussi caricatural :
Le son FM lui aussi s’est normalisé jusqu’à en devenir caricatural puisque ce dernier est traité par une kyrielle de compresseurs multibandes et d’égaliseurs. Le son déjà remasterisé des disques (donc appauvri en dynamique), passe à la moulinette de ces appareils aux mains de “sorciers du son” qui se croient fins, et au bout du compte, il ne reste que de la bouillie auditive. (J’ai déjà vu des DJs qui ne reconnaissent plus le disque original tant le son est trafiqué sur la radio!) Au bout du compte, les radios privées FM actuelles n’ont plus que 5 à 10 dB de dynamique au lieu des 50 à 70 dB disponibles à l’origine dans le studio d’enregistrement!!! Les machines ORBAN ou OMNIA (15000€ en moyenne) arrivent à recréer une “impression” de dynamique. Les synoptiques de traitements font peur à voir pour n’importe quel ingénieurs du son! Leurs calculs pragmatiques sont simples. La majorité des gens écoutent la FM dans leur auto. En voiture, le bruit relevé sur une rocade est d’environ 70/80 dB SPL et le niveau d’écoute maximum de la musique pour ne pas devenir sourd avant terme est de 90/100 dB SPL. Il faut donc réduire la dynamique du son pour ne pas jouer du bouton de volume tout le temps. Le rapport bruit ambiant/signal radio étant de 20 dB SPL, il faut faire passer un message dans une dynamique restreinte, de l’ordre de 15 à 20 dB dans le meilleur des cas (France Culture, France Musiques, Radio Classique), 10 dB pour une radio dite “généraliste” (RTL, France Inter, France Bleu, RMC Info), 5 dB parfois moins pour le reste (NRJ, Fun, Skyrock…). On nivelle donc tout encore une fois par le bas!
Quelques radios parisiennes disparues de la bande FM :
Hit FM : Radio privée parisienne du groupe UGC créée à Paris en 1985 par Jacques SEGUELA sur l’ancienne fréquence de Radio Mégalo, la radio de Gonzague St Bris. Elle développe rapidement un réseau dans les grandes villes de province. Ses programmes sont essentiellement musicaux, entrecoupés de rubriques sur le cinéma. La radio dispose d’un système automatisé de diffusion, et ne compte que peu d’animateurs sur son antenne, notamment: Laurent WEIL (Canal +), Christine MASSON (France Inter) et Valérie ABECASSIS (Europe 2), alors jeunes débutants dans le journalisme. Malgré plusieurs campagnes de publicités (“Elle a le tympan tube”), la radio ne rencontre pas un grand succès. Europe 2, qui a perdu sa fréquence à Paris début 1987 et qui cherche à tout prix un partenaire dans cette ville stratégique, rachète le réseau à UGC, après avoir tenté de reprendre Ouï FM. En février 1988, la CNCL autorise Hit FM Paris à diffuser Europe 2 (“Hit FM programme Europe 2”). Le réseau de province est quant à lui démantelé. Hit FM conserve 20% de programme propre à Paris, toujours tourné vers le cinéma. En 1990, Hit FM / Europe 2 reprend le nom d’une ancienne station privée, “le Poste Parisien” (“le Poste Parisien programme Europe 2”), dont elle occupe les anciens studios aux Champs-Elysées. Europe 2 abandonne ce nom à Paris à partir de 1997. Ecoutez un extrait d’émission de Hit FM (Août 1986).
La voix du Lézard : Radio locale privée de Paris créée en janvier 1983. Après Radio Paris 80, Cité 96 et Cité Future, Pierre C. Bellanger crée à Paris en 1983 “La Voix du Lézard” sur 94.2. La station passe ensuite sur le 103.9, 96.1 puis 96 MHz sa fréquence parisienne actuelle. Parmi les fondateurs de La Voix du Lézard, on retrouve Jean-Pierre BARBE. Souhaitant créer un réseau d’envergure nationale, Pierre Bellanger transforme La Voix du Lézard en Skyrock en 1986 et ouvre rapidement des stations en province. L’une des premières émissions de Skyrock a porté le nom “La Voix du Lézard”, en hommage à l’ancienne radio.
Pacific FM : Réseau national de 52 radios, créé en juillet 1986 par Claude VILLERS. Après avoir créée une Banque de programmes, Pacific FM démarre en juillet 1986 à Saint Malo, Bordeaux et Nice. Elle se développe rapidement en province mais n’obtient une fréquence à Paris qu’en 1987. Elle compte alors 15 fréquences en France. Le programme est essentiellement musical, ponctué de rubriques sur le voyage. Les radios, associées mais indépendantes, diffusent des programmes propres qu’elles échangent entre elles. La diffusion par satellite facilite ensuite ces relations. La radio ne trouve pas son public, et après un premier rachat et le départ de Claude Villers, le réseau est vendu au groupe NRJ en 1989. Elle cesse ses programmes le 31 octobre 1989. Certaines radios de province diffusent alors Chérie FM, la fréquence de Paris servant à la création de Rire et Chansons (Chérie FM était déjà présente sur le 99.9, ancienne fréquence de Gildas).
Chic FM : Réseau musical français fondé par le groupe Hersant en janvier 1986 par le rachat de Digitale FM. Elle commence par prendre le nom de la fréquence 88.5 puis FM Laser. Elle prendra le nom de Chic FM en se développant en réseau avec les radios abonnées à l’AFC, l’agence de presse sonore du groupe Hersant. Chic FM compte une cinquantaine de stations en 1987. Ses studios sont situés à Neuilly-sur-Seine, dans les anciens studios d’Eddy Barclay. Chic FM avait pour cible les jeunes adultes avec un format Music and News. La programmation musicale était composé à 30% de chansons françaises d’hier et d’aujourd’hui et à 70% de golds internationaux. A l’antenne, on retrouve Yolaine de la BIGNE (ex 95.2 et futur France Info). En septembre 1987, Hersant rachète FUN et décide de faire fusionner les deux réseaux sous le nom Fun Radio. Les studios de Chic FM sont repris pour la nouvelle station.
95.2 : Radio locale privée créée en février 1983 et dirigée par Benoit CLAIR et Robert NAMIAS, venus d’Europe 1. La première émission a lieu le 21 février 1983. La chanteuse Catherine RIBEIRO est la présidente de l’association “les amis de la Tour Montparnasse” gérante de la radio. Elle est née du regroupement des projets de radio: Médico Social, France lecture, Sport et et Musique et de la radio Paris FM. Alexandre MARCELLIN est le directeur des programmes. José FREJEAN est directeur technique. Europe 1 est actionnaire de Paris Fréquence Montparnasse, dont locaux et matériel ont été prêtés par la société “Fréquence Services S.A.”, filiale d’Europe 1 via Société N°1 et Société Top N°1. Elle se distingue rapidement par son professionnalisme et touche beaucoup de monde, notamment grâce à son émetteur qui, situé en haut de la Tour Montparnasse, arrose tout Paris ainsi que la proche banlieue. Fin 1983, Paris Fréquence Montparnasse est rebaptisée “95.2”. En 1987, elle est reprise par Georges POLINSKI (responsable de Radio Nantes) et elle devient Kiss 95.2 puis Kiss FM, qui développe par ailleurs un réseau sur toute la France.
Carbone 14 : Une trentaine d’années sont passées et, pour bon nombre d’anciens auditeurs, cette radio irrespectueuse, devenue mythique, continue d’incarner et de dater le meilleur de l’après-Mai 81 : une sorte de folie et de gratuité qui fait aujourd’hui cruellement défaut. Carbone 14, le film fut présenté à Cannes en mai 1983, dans la sélection « Perspectives du cinéma français », et provoqua un tollé. C’est aujourd’hui un des très rares témoignages en image sur le mouvement des radios libres.
Une radio Toulousaine disparue :
TSF 102 : fut créée en octobre 1981 à Toulouse. Parmi les animateurs, on retrouve : Jean-François MAURY, Bernard JOURDAN et Patrick GIVANOVITCH. A cette époque, l’émetteur de 100 W (et beaucoup plus ensuite…) est implanté sur les hauteurs de Jolimont, un des quartiers de Toulouse. Elle émet sur 102 MHz jusqu’en 1985 puis sur 100 MHz jusqu’en 1988, date à laquelle elle prend une franchise NRJ. Au début des années 80, sa programmation pop-rock l’a rendue très célèbre sur la ville, surtout dans le milieu étudiant.
Une radio Tarnaise disparue :
Mod’FM : Fut créée fin 1984 par deux radioamateurs passionnés de technique : François PECH et Eric GUILABERT. Parmi les animateurs on retrouve : Serge ADAMS, Stéphane CARIVENC, Olivier LASCAZE, Christophe DOUMERGUE, Thierry DEMEYER, Pascal LANCEREAU, Joël REY, Hervé HURRIAUX, Ray BANANA, Alain ANDREO, Xavier BOULANGER, LAURA, BAMBOU, Eric DAVID… Autorisée sur la fréquence 98.9 Mhz sous le nom de Castres Sud Fréquence, elle deviendra Mod’FM en 1986. Son émetteur de 500 W se situait sur un point haut proche de Castres (Peyrous Petit), ce qui lui permettait de couvrir le sud du Tarn. Elle était connue sur Castres pour sa programmation pop-rock. Comme beaucoup de radios de cette époque, elle sera reprise par un réseau national : NRJ de 1989 à 1991 puis RTL.
Photo Haut de page : Studio Mod’FM 98.9 en 1986
Voir sur YouTube : “Les radios libres à Paris en 1981 | Archive INA” ; “L’histoire des radios libres en France | Archive INA” et “Les radios libres et la publicité en 1984 | Archive INA” par Ina Société ; reconstitution d’un studio radio FM de la fin des années 80 mis en ligne par Eric.