Album – Doobie Brothers – Listen To The Music (The Very Best of) (1993)

Américains, ils viennent de San José (Californie). Leur musique est typique de celle des groupes West Coast de deuxième génération : influence folk dans le choix des thèmes, tempos Rock et Rythm and Blues, vocaux impeccablement mis en place, héritage des Beach Boys et du gospel.

Réconfortant et agréable comme une journée ensoleillée à Los Angeles, toutes harmonies cristallines et décontractées brandies en porte-étendard du rock FM, les Doobie Brothers étaient la quintessence du yacht-rock californien (Yacht Rock était une série de vidéo en ligne qui suivait les vies romancées et les carrières des stars U.S. du Soft Rock de la fin des années 1970 et du début des années 1980 (Doobie Brothers, Kenny Loggins, Eagles, Stevie Nicks, Toto , Christopher Croos, Hall & Oates…). La série a fait ses débuts sur la chaîne 101 lors de la diffusion du 26 juin 2005 : Voir la quatrième video YouTube ci-dessous). 

Prenant leur nom “doobie” du terme d’argot utilisé pour désigner un joint de marijuana, tout ce qu’ils ont demandé à leur fans était d’«Écouter la musique» (Listen to the Music…), et de sauter à bord du “Long train qui file” (Long Train Running…) pour une ballade jusqu’aux confins de la baie californienne. Dirigé par Tom Johnston, jusqu’à ce qu’il ne quitte le navire en 1975 pour poursuivre une brève carrière en solo, les joyeux “frères pétard” étaient déjà à cette époque des musiciens très doués. Mais lorsque le brillant Michael McDonald a pris en charge les tâches vocales jusqu’au début des années 80, une autre facette du groupe à commencé à percer.

Fondé à San José en Californie en mars 1970, les racines de Tom Johnston (guitare/chant) et de John Hartman (batterie) remontent à quelques années plus tôt alors qu’ils dirigeaient le groupe post-psychédélique/country-rock Pud Avec Gregg Murphy. Quand le duo a fait équipe pour des sessions avec le guitariste Patrick Simmons et le bassiste Dave Shogren, en jouant du boogie de bar-salon qui était populaire chez les Hell’s Angels locaux, les Doobie Brothers sont nés.
Presque immédiatement signés chez Warner Brothers, il y avait un arrière goût de country-rock de la côte ouest (à la Moby Grape ou à la Crosby, Stills & Nash) dans leur premier album éponyme. Bien que n’ayant engrangés que peu de ventes, The Doobie Brothers (1971) était quand même un test initiatique musical et un révélateur de talent pour le quartet de musiciens tandis que le titre «Nobody» frémissait au Top 100.

En 1972, le groupe change le bassiste Dave Shogren contre Tiran Porter, et ajoute un second batteur/percussionniste (Michael Hossack) au groupe. L’abum Toulouse Street (1972)  qui sort la même année est très bien reçu. Aidé en peu de temps par le single entré au Top 10 “Listen To The Music” et aussi par le succès suivant : « Jesus Is Just Alright » (une piste utilisée autrefois par The Byrds), les Doobies gagnent leur premier disque d’or qui fixera leur plan musical pour la première moitié de leur carrière. Le producteur Ted Templeman a maintenant pleinement permis d’expérimenter les harmonies impeccables et la musicalité du groupe.

The Captain and Me (1973) et l’entraînant  45 tours, “Long Train Runnin”, ont remporté des records de vente avec le fameux “China Grove” (qui a également atteint le Top 20). C’est un des albums les plus rock de leur discographie, avec de très belles harmonies vocales West Coast et des tempos martelés pour faire balancer le tout comme il convient ; à cette époque, les Doobies étaient une alternative dure aux Eagles, et même à des gens comme Steely Dan. Au départ, le titre “Long Train Running” a été écrit en tant qu’instrumental, jusqu’à ce que Templeman pousse Johnston à lui ajouter quelques paroles, ce qui est le témoignage de leur proche collaboration. Alors que la Grande-Bretagne s’ouvrait au tube «Listen to the Music» (qui a finalement dépassé le Top 30 au Royaume-Uni), les Doobie Brothers ont tenté une incursion dans le monde du country-rock pour le quatrième album.

En 1974, Keith Knudsen remplace Hossack en tant que deuxième batteur du groupe sur What Were Once Vices Are Now Habits, qui a lancé leur premier numéro un, «Black Water», et sur lequel l’ancien membre de Steely Dan Jeff “Skunk” Baxter officie bien que Baxter ait officiellement rejoint les Doobie Brothers pour le Stampede de 1975. Avant la sortie de l’album, Johnston est hospitalisé suite à un ulcère à l’estomac et se fait remplacer pour la tournée par le claviériste-chanteur Michael McDonald, qui avait également travaillé avec Steely Dan. Même si l’album a culminé à la quatrième place du Top, Stampede n’a pas été aussi commercialement réussi que ses trois prédécesseurs, et le groupe a décidé de laisser McDonald et Baxter, qui étaient maintenant des membres officiels de Doobie Brothers, remanier le Country Rock teinté de Boogie Light du groupe.

Le nouveau son de Takin’ It to the Streets a été présenté en 1976 avec le single éponyme, ainsi qu’une collection de titres funk et pop jazzy qui a abouti à un album de platine. Plus tard cette année, le groupe a publié la compilation de hits The Best of the Doobies. En 1977, ils ont sortent Livin’ on the Fault Line (1977), qui a été un succès sans produire de gros hits. Johnston a quitté le groupe après la sortie de l’album pour poursuivre une carrière solo sans succès. Après son départ, les Doobies ont sorti leur album le plus réussi, Minute by Minute (1978), qui a passé cinq semaines au sommet du Top 10 grâce au single numéro un «What a Fool Believes». Hartman et Baxter quitteront le groupe après la tournée de soutien de l’album, laissant le groupe au mains de Michael McDonald’s.

One Step Closer (1980) :  Après une année d’auditions, les Doobies ont embauché John McFee, (guitariste de Clover, batteur de session de Chet McCracken et ancien saxophoniste de Moby Grape, Cornelius Bumpus) et publient l’album One Step Closer (1980), qui deviendra album de platine et duquel sera tiré le Top Ten “Real Love.” Pendant la tournée pour One Step Closer, McCracken sera remplacé par Andy Newmark.

Au début de 1982, les Doobie Brothers annoncent leur rupture après une tournée d’adieu, (le 1983 Farewell Tour). Après la scission du groupe, McDonald poursuit une carrière solo réussie, tandis que Simmons sort un enregistrement solo infructueux. En 1987, les Doobies se réunissent pour un concert au Hollywood Bowl, qui se transforme en une brève tournée à laquelle Michael McDonald ne participera pas.

En 1989, la formation de Johnston, Simmons, Hartman, Porter et Hossack du début des années 70, complétée par le percussionniste Bobby LaKind, signe un contrat avec Capitol Records. Leur album Cycles, est classé disque d’or dès sa sortie à l’été 1989, grâce au hit du Top 10 “The Doctor”.

Brotherhood (1991) suit deux ans plus tard, mais il n’a pas suscité beaucoup d’intérêt.

Jusqu’à la sortie du Greatest Hits 2001 de chez Rhino records, l’album Import Listen To The Music – The Very Best of the Doobie Brothers (1993) a été la compilation la plus complète des Doobie Brothers disponible sur le marché. Contenant 19 chansons, elle contient tous les grands succès, avec notamment “Long Train Runnin” et “Listen to the Music” dans une version remixée, en plus des versions album des deux chansons. C’est une bonne collection, contenant tout ce que la plupart des auditeurs pourraient souhaiter écouter de ce groupe mythique.

Pour le reste des années 90, le groupe parcourt les États-Unis, en faisant des concerts “revival” typés années 70. En 1995, McDonald rejoint le groupe à nouveau, et l’année suivante voit la sortie de Rockin’ Down the Highway. Mais la formation change à nouveau au tournant du nouveau millénaire. En 2000, le groupe composé d’Hossack, Johnston, Knudsen, McFee et Simmons – sort Sibling Rivalry, avec Guy Allison aux claviers, Marc Russo au saxophone et Skylark à la basse. La composition de la bande de la fin des années 1970 faite de Simmons, Johnston, McFee et Hossack (avec Michael McDonald invité sur une piste) est réunie une fois de plus pour sortir World Gone Crazy en 2010. Le documentaire Let the Music Play: L’histoire des Doobie Brothers suit en 2012 ; la même année Hossack meurt d’un cancer.
Au début de 2014, les Doobie Brothers – cette fois-ci avec McDonald, Johnston, Simmons et McFee – annoncent qu’ils rentraient au studio pour enregistrer un album rempli de versions Country de leurs plus grands succès, mettant en vedette des stars de Nashville comme Toby Keith, Brad Paisley, Zac Brown, Sara Evans et Chris Young. L’album s’appelle : Southbound.

Discographie :

1971 : The Doobie Brothers
1972 : Toulouse Street (US N°21)
1973 : The Captain and Me (US N°7)
1974 : What Were Once Vices Are Now Habits (US N°4)
1975 : Stampede (US N°4) avec Ry Cooder, Maria Muldaur, Curtis Mayfield
1976 : Takin’ It to the Streets (US N°8)
1977 : Livin’ on the Fault Line (US N°10)
1978 : Minute by Minute (US N°1)
1980 : One Step Closer (US N°3)
1983 : Farewell Tour [Live] (US N°79)
1989 : Cycles (US N°17)
1991 : Brotherhood (US N°82)
1993 : The Doobie Brothers ‎– Listen To The Music (Best Of)
1996 : Rockin’ Down the Highway: The Wildlife Concert [Live]
1999 : Best of the Doobie Brothers Live [Live]
2000 : Sibling Rivalry
2001 : On Our Way Up
2003 : Divided Highway
2004 : Live at Wolf Trap [Live]
2010 : World Gone Crazy
2014 : Southbound

Voir sur YouTube : The Doobie Brothers – “Long Train Running (1993 Remix)” [Official Music Video] par Rhino et “The Doobie Brothers – The Doctor” par emimusic


“Yacht Rock #1 – “What A Fool Believes” par tfalconz28

Film – Les Visiteurs (1993)

C’est sûrement l’une des meilleures comédies française des années 90! Grâce à un astucieux mélange d’anachronismes et de mots d’auteur, le tout enveloppé dans une mise en scène grand spectacle, le comique fonctionne à merveille. On trouve dans cette comédie populaire des acteurs taillés pour ces rôles, notamment Valérie Lemercier (en aristocrate faussement décoincée), Christian Clavier (dans le double rôle de l’écuyer Jacquouille La Fripouille et du nouveau riche Jacques Henri Jacquard), Jean Reno (en chevalier sans peur et sans reproche), Marie-Anne Chazel (en clocharde délurée), Christian Bujeau (en mari roturier dépassé par la situation) et Didier Bénureau (en psychiatre blasé plus vrai que nature)…

Après Papy Fait de la Résistance et Le Père Noël Est Une Ordure, Jean Marie Poiré livre une véritable perle cinématographique qui mêle habilement la Comédie et le Fantastique avec une touche moyenâgeuse. Avec un Scénario à la fois inventif et poilant, le film parvient à nous faire tenir les côtes à de nombreuses reprises grâce à des quiproquos hilarant et mémorables mais aussi grâce à ses dialogues savoureux devenues cultes  (“Okay ? “, “Qu’est-ce que c’est que ce binz ?'”, “Jour, nuit”, “Mais enfin, M. Ouille, pas avec votre poncho”…). Ajoutez à cela un savoureux choc des cultures en combinant le Moyen Age et l’époque moderne, une réalisation efficace, des effets spéciaux réussis, une BO superbe signée Era, et l’on obtient un succès d’anthologie. En effet, réalisé pour un budget de 50 millions de francs, le film attira près de 14 millions de spectateurs et fut en première place du box-office français en 1993. Le film est nommé huit fois à la 19e cérémonie des César, pour ne recevoir finalement qu’un César, celui de la Meilleure actrice dans un second rôle, décerné à Valérie Lemercier.

L’Histoire : 

En 1123, victime d’hallucinations à cause d’un sort jeté par une sorcière, le comte Godefroy de Montmirail tue le père de sa promise, Frénégonde. Afin de réparer son erreur, il demande à l’enchanteur Eusebius de remonter dans le temps, quelques minutes avant le drame. Mais ce dernier se trompe de formule. Godefroy de Montmirail et son écuyer Jacquouille la Fripouille se retrouvent projetés en 1992…

Voir sur YouTube : “Les Visiteurs – Bande annonce VF” par Bande annonce

Série TV – Les Deschiens – Série Classique (1993-96)

Le spectacle : 

Jérôme Deschamps est le neveu de Hubert Deschamps et le petit-cousin par alliance de Jacques Tati. Jérôme Deschamps travaille en collaboration avec Macha Makeieff depuis 1978. En 1979, il écrit une pièce, Les Deschiens, à la suite d’une commande d’Antoine Vitez pour le printemps d’Ivry. En 1981 il crée, avec Macha Makeieff, la compagnie Les Deschiens.

La série TV :

La série télé de Canal Plus s’inspira de ce spectacle et transposa à l’écran son univers décalé et cruel. Tout d’abord diffusé à raison d’un sketch chaque soir du lundi au vendredi de 1993 à 1996 (série classique) pendant l’émission phare de Canal + : « Nulle part ailleurs !», les Deschiens firent une pause de quatre ans avant de revenir à l’antenne de Canal pour deux nouvelles saisons de 2000 à 2002 dans un format plus long (série moderne) avec plusieurs sketchs d’affilé.

Dans un décor minimaliste, souvent un simple fond uni, des personnages archétypaux d’une certaine France profonde et rurale nous faisaient partager leur quotidien. Ils avaient tous une gueule, et une gouaille. Un look ringardo-kitch à l’extrême ! Très peu d’accessoires non plus ; un style donc à part entière, un ton unique, un univers gavé d’humour noir et absurde. Les dialogues, en langage courant voire relâché, font surgir l’absurde dans le quotidien de personnages incarnant un certain bon sens populaire, mais dont l’ignorance ou l’étroitesse d’esprit vire parfois à la folie.

Dans les sketches des Deschiens, on trouve un méli-mélo incroyablement varié : des  recettes de cuisine, des radio-crochets (Remplacer les chanteurs morts), des cours de langue, une télé-boutique (La Boutique du mercredi), des petites annonces (3615 Code Qui n’en veut, 3615 Code J’attaque, 3615 Code Nos Anciens), la promotion d’un produit miracle aux multiples usages, le « gibolin » … François Morel et Yolande Moreau y incarnent une famille de fromagers, la fromagerie Morel.

Les Deschiens font un usage comique des accents régionaux, chaque comédien représentant les stéréotypes d’une région. Ainsi, François Morel et Olivier Saladin représentent la Normandie (Orne pour François Morel et Seine-Maritime pour Olivier Saladin), Bruno Lochet la Sarthe, Philippe Duquesne le Nord-Pas-de-Calais, et Yolande Moreau la Belgique.

Les principaux intervenants : 

Monsieur Morel (François Morel ) : C’est le personnage principal de la série. Il est extrêmement rationnel, attaché à la vie quotidienne, et n’entend jamais utiliser la technologie moderne. C’est le stéréotype du Français « moyen » et il est hermétique à la culture (principalement aux livres).
Monsieur Saladin (Olivier Saladin) : C’est un ami de Mr Morel avec lequel il discute de toutes sortes de sujets. Il est la plupart du temps dans l’ombre de M. Morel et il cherche toujours à exprimer ses idées, bien qu’il ait du mal à les faire clairement comprendre. Les discussions qu’il entretient avec M. Morel sont souvent des quiproquos sur une expression à double sens (cyber-café, bibliothèque, souris, cd-“rhum”…).
Monsieur Duquesne (Philippe Duquesne ) : Ami et collègue de travail de M. Morel, parrain d’Olivier Morel. Imitateur de Raymond Barre et Serge Gainsbourg.
Bruno Lochet : Un client de Mr Morel qui a du mal à suivre ses explications.
Yolande (Yolande Moreau) : La femme de Mr Morel. Elle suit souvent les préceptes de son mari sur l’éducation de leurs enfants. Elle représente elle aussi un stéréotype : celui de la femme au foyer inculte.
Olivier (Olivier Broche) : Le fils de Mr Morel. Il essaye sans cesse de se cultiver en lisant des ouvrages de littérature classique (Gide, Yourcenar…) au grand dam de ses parents qui l’obligent à avoir des activités moins intellectuelles.
Atmen “Atemen” Kelif : C’est l’arabe de service qui se fait maltraiter verbalement et physiquement par Mr Morel et Mr Duquesne.

Voir sur YouTube : “Les Deschiens – “Le Gibolin a changé ma vie” par Les Deschiens ; “3615 code “Qui n’en veut” – Militaire” ; “Mange ton sandwich !” et “Atmen Banania” par God Save Da Deschiens

https://www.youtube.com/watch?v=-RXhj0cqZgo

https://www.youtube.com/watch?v=_jmyt8HnwxA

https://www.youtube.com/watch?v=Dg3k_uze4J0

https://www.youtube.com/watch?v=Fodic2odNnM

 

Album – Bryan Adams – So Far So Good – Best of (1993)

L’auteur-compositeur-interprète Bryan Adams (né le 5 novembre 1959 à Kingston, Ontario, Canada) signe son premier contrat avec le label A&M à l’âge de 17 ans suite à l’envoi d’une démo, mais il ne deviendra populaire que sept ans plus tard avec la sortie de son troisième album, “Cuts Like a Knife” (1983).

L’arrivée du succès avec l’album Reckless :

Cependant, ce fut son quatrième album Reckless, désigné comme l’un des meilleurs albums des années 80 qui fit de lui une superstar internationale et lui donna sa première nomination aux Grammy Awards. Il en a vendu quatre millions d’exemplaires à l’époque grâce notamment aux 6 superhits :  “Run to You”, “Somebody”, “Heaven”, “Summer of’69”; “One Night Love Affair” ; “Kids Wanna Rock” et “It’s Only Love” interprété avec Tina Turner.

En 1987, il sort “Into the Fire”, un album plus engagé socialement. Le titre  “Heat of the Night” est entré au Top 10, a reçu une autre nomination aux Grammy et lui a fait gagner un autre album de platine. En 1991, il sort l’album “Waking Up the Neighbours” qui comprenait le single “(Everything I Do) I Do It For You”. La chanson se vend à plus de trois millions d’exemplaires aux États-Unis, devenant ainsi le deuxième meilleur single le plus vendu, après “We Are The World”. C’est aussi la première nomination du chanteur aux Academy Awards et une nomination aux Golden Globes en tant que chanson écrite pour le film “Robin des bois : Prince des voleurs” (1991). «Waking Up the Neighbours» s’est vendu quatre millions d’exemplaires aux États-Unis et lui a valu six nominations aux Grammy (un record pour un Canadien). Il a remporté un prix pour la meilleure chanson écrite spécifiquement pour un film ou pour la télévision.

En 1993, il sort l’album compilant ses plus grands succès, intitulé «So Far So Good», qui engendre un numéro 1 au Hit Parade, «Please Forgive Me». En 1995, Adams sort le single «Have Don Juan DeMarco (1994), qui devient son quatrième numéro 1 et lui donne une deuxième nomination aux Academy Awards. Il est l’un des deux chanteurs non-américain à avoir quatre succès numéro un ce qui en fait l’artiste canadien le plus primé de tous les temps. En 1996, il sort l’album “18 Til I Die”, qui lui vaut deux autres nominations aux Grammy. Plus tard cette année-là, il chantera et écrira le single “I Finally Found Someone”, un duo avec Barbra Streisand pour son film, Leçons de séduction (1996).  “I Finally Found Someone” devient un hit du Top 10 ce qui permettra à Brian Adams de remporter sa troisième nomination aux Academy Awards. Il a sorti trois autres albums depuis, “MTV Unplugged” en 1997,” On a Day Like Today ” en 1998, et plus tard, il écrira toutes les chansons pour le film d’animation de Dreamworks : “Spirit: L’étalon des plaines” (2002) pour lequel il obtiendra sa deuxième nomination aux Golden Globes pour la meilleure chanson.

Le retour des années 2000 :

En 2008, Bryan Adams fait une tournée et sort le 23 mars 2008 un nouvel album, Eleven. Le 21 mars 2011, il reçoit une étoile à son nom sur le fameux Walk of Fame à Hollywood. Après un concert au Zénith, puis un autre à l’Olympia en septembre 2013, il se produit dans l’Hexagone fin 2016. Cette tournée européenne lui permet de promouvoir son dernier album, Get Up. Les prochaines dates : 04/02/2017  Erfurt, Germany ; 05/02/2017 Hannover, Germany ; 07/02/2017 Aarhus, Denmark ; 08/02/2017 Copenhagen, Denmark ; 09/02/2017 Oslo, Norway … La suite ici.

Discographie : 

1977 : If Wishes were horses (Sweeney Todd)

1980 : Bryan Adams
1981 : You Want It You Got It
1983 : Cuts Like A Knife
1984 : Reckless
1987 : Into The Fire
1989 : Live!Live!Live!
1991 : Waking Up the Neighbours
1993 : So Far So Good (Best Of)
1996 : 18 til I Die
1997 : MTV Unplugged
1998 : On a Day Like Today
1999 : The Best Of Me
2002 : Spirit, l’étalon des plaines
2004 : Room Service
2005 : Anthology
2008 : 11
2010 : Bare Bones (Live)
2014 : Tracks of My Years
2015 : Get Up

Voir sur YouTube : “Bryan Adams – Run To You” par Bryan Adams ; “Bryan Adams – Can’t Stop This Thing We Started” et “Bryan Adams – Summer Of ’69” par BryanAdamsVEVO

Sono Vintage – Console discothèque Freevox DJ-Club (1993-2003)

Les débuts de la marque :

C’est en 1968 que Gérard Poncet, ingénieur en électronique et saxophoniste réputé, lance la marque Freevox. Il débute en fabriquant des consoles pour orchestres et concerts, puis des tables de mixage pour discothèques et radios. Grâce à son oreille de musicien de Jazz et à sa grande compétence dans le domaine de l’électronique audio, le matériel sera conçu avec un souci d’excellence du son.

Les modèles les plus célèbres de Freevox : 

DJ SIX : Une table de mixage 6 voies, dont 2 voies mono, micro/line côté gauche et 4 voies stéréo côté droit. Les 4 voies stéréo on un égaliseur trois voie, toutes les voies ont un sélecteur, line/micro pour les 2 voies mono et riaa/line pour les 3 premières voies stéréo et la dernière en line/line. Les vumêtres à leds sont verticaux, ce qui deviendra la règle chez Freevox.
CLUB : Toujours en 1974, sortie de la série d’entrée de gamme série CLUB, avec la série CLUB 6 en 6 voies et la série CLUB 10 en 10 voies,
DJ CLUB : Ce haut de gamme de la marque apparu au début des années 80 deviendra peu à peu la référence des DJs ; c’est une console a 10 voies : 3 voies mono micro/line dont la voie DJ, 6 voies stéréo, dont 3 phono/line et 3 line/line, et une voie spéciale dédiée aux Jingles.
ANTENNA : En 1980 sort l’Antenna version 1, suivie bientôt d’autres séries plus complètes sur les voies stéréo, équipées d’un voice-over plus performant. Cette console est dédiée aux Radios et grosses Discothèques. Equipée dans sa partie gauche de 6 voies micro/line mono avec des faders de 60 mns d’origine ALPS, et d’une voie DJ avec un grand fader comme les voies stéréo. Les voies stéréo sont au nombre de 6 équipées de faders longue course (MCB ou P/G). 3 des voies sont des phono/line et les 3 autres des line/line. Ce modèle est équipée d’une alimentation externe.

La Freevox DJ CLUB :

En 1993, Collyns reprend la marque Freevox qui bénéficie depuis longtemps d’une excellente image de marque de mélangeurs haut de gamme (forgée dans les années 80). Il garde le même objectif qualitatif que son précédent propriétaire comme en témoigne la nouvelle mouture 1993 de la DJ Club, une table devenue légendaire dans le milieu de la nuit que certaines discothèques possèdent encore 20 ans plus tard! Sa production perdurera jusqu’en 2003.

Analyse des commandes de la table :

Fidèle à l’esprit Freevox, Collyns reprend la couleur “lie de vin” caractéristique de la marque pour la façade de la DJ Club. Bien que nettement plus large que le rack 19 pouce standardisé, elle se borde d’oreilles de fixation après encastrement dans le meuble de régie. L’alimentation passe par un bloc séparé ce qui améliore nettement le rapport signal/bruit. La façade est en aluminium photo-anodisé, technique qui permet de décorer la console en y inscrivant un dessin sans relief, quasiment indélébile et qui résiste à tous les solvants.

La DJ 10 reçoit deux voies micro DJ (micro/line), dotées chacune d’une entrée XLR symétrique, la symétrie ayant la propriété d’éliminer les signaux parasites. Un potentiomètre ajuste le gain de voie pour éviter l’effet larsen. Le correcteur de timbre est un modèle à trois potentiomètres (grave, médium, aigu). Ces voies sont équipée d’un départ d’effets, d’une préécoute et d’un talk over débrayable (atténuation automatique  de la musique donnant priorité à la voix). Les voies d’animations sont monophoniques mais sans panoramique (réglage droite, gauche). Toutes les autres voies  stéréophoniques reprennent la configuration : réglage de gain, correcteur de timbre à trois boutons, départ d’effet à commutation avant/après, et touche d’écoute avant mélange. Elles sont de trois types :  une voie Micro/Ligne, trois voies phono ou CD/Micro et quatre voies Ligne/Ligne. Toutes sont équipées de commande de départ à distance associé à une touche mettant en service ou non ce départ.

Le constructeur a prévu deux sorties stéréo, chacune avec sortie symétrique et réglage de balance, ce qui permet de  sonoriser deux zones, ce qui est fréquent en discothèque. Freevox reprend aussi son correcteur Disco Sound, une sorte de loudness spécifique à la marque centré sur 70 hz qui améliore les basses les plus percutantes. Trois indicateurs à diodes électroluminescentes affichent le niveau du signal audio, deux sont connectés aux sorties droite et gauche, le dernier au circuit de contrôle des voies. Des sortie annexes délivrent un signal musical pris en amont de l’atténuateur automatique, ce qui sera utile pour un enregistrement, ou une sonorisation d’ambiance. Une autre sortie délivre le signal complet. La prise casque se double d’une sortie RCA sur laquelle on pourra brancher un amplificateur cabine équipé de volume.

Réalisation Technique:

Compte tenu des dimensions de sa table, Collins adopte une technique de fabrication par tranche et utilise pratiquement les même circuits imprimés pour toutes ses tranches (les voies Ligne/Ligne étant allégées des préampli RIAA). Les circuits intégrés sont des TL072, tous montés sur support ; deux d’entre eux, connectés à la masse, serviront de pièce de rechange en cas de problème (une bonne idée pour la maintenance que la standardisation du type de circuit intégré favorise). Les potentiomètres de mixage, des ALPS professionnels, coulissent en douceur. Ils sont soudés sur la plaque époxy et reliés aux cartes par un câble plat, ce qui évite toute erreur de câblage et permet un changement rapide. Par contre, le potentiomètre de fondu enchaîné est relié à la console par des câbles soudés, ce qui est moins pratique.

Conclusion :

Beaucoup de voies d’entrée, pas mal de sorties, une commande de démarrage : la DJ Club offrait un équipement confortable. Ses potentiomètres de mélanges avaient une course longue, précise et agréable. La fabrication professionnelle se traduisait certes par un prix de vente élevée, mais on en avait pour son argent…

Tarif en 1993 : 20.000 Francs soit 4300 € avec 41% d’inflation sur la période. Prix d’occasion : à partir de 500 €.
Photo de présentation : Oudinlemagicien35.
Galerie Photo : freevoxleretour et Doc. Freevox.

 

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