Album – Blue Oyster Cult – Agents Of Fortune (1976)

Dans les années 60, en pleine période « psychédélique », ils s’appelaient Soft White Underbelly. Le goût pour les noms compliqués leur est resté avec Blue Oyster Cult (ce qui signifie en français : la secte de l’huître bleue). Originaires de Long Island, New York, leur style musical oscille entre le hard rock et le rock psychédélique. Leur popularité commence le jour où ils rencontrent d’anciens journalistes du rock qui deviennent leurs managers-producteurs : Murray Krugman et Sandy Pearlman. Ceux-ci confèrent à leurs protégés une image vaguement inquiétante de société secrète avide de pouvoir, et lorgnant dangereusement vers certains thèmes nietszchéens à la mode dans les années 30-40. L’originalité de la formation consiste en la présence de quatre guitaristes (dont un bassiste) chacun prenant des solos à tour de rôle. Il s’agit du guitariste Buck Dharma, du batteur Albert Bouchard, du claviériste guitariste Allen Lanier, du chanteur guitariste Eric Bloom et du bassiste Andrew Winters.

Leur premier album Blue Öyster Cult sort en janvier 1972 et se vend bien ; sa couverture en noir et blanc est réalisée par Bill Gawlik. L’album contient les chansons « Cities on Flame with Rock and Roll », « Stairway to the Stars », et « Then Came the Last Days of May ».

Leur album suivant, Tyranny and Mutation, publié en 1973, est écrit par le groupe pendant la tournée promotionnelle du premier LP. Il contient les chansons « The Red and the Black » et une réédition de « I’m On The Lamb But I Ain’t No Sheep », « Hot Rails to Hell », et « Baby Ice Dog », la première collaboration du groupe avec Patti Smith.

Le troisième album du groupe, Secret Treaties (1974), est bien accueilli et le groupe est inspiré. L’idéologie qui marque les thèmes est transparente (Subhuman, Dominance and Submission, et un hommage au bombardier allemand à réaction de la dernière guerre, ME 262). Accusé de véhiculer, dans certaines de ses chansons, et plus largement dans toute l’imagerie développée autour de lui par Pearlman et Krugman, des références à certaines idéologies considérées comme extrêmes et à des courants philosophiques polémiques, le groupe doit se justifier dans la presse, et rappeler à tout le monde que cette accusation est ridicule, la plupart d’entre eux étant juifs, et que tout cela n’est que du rock’n’roll. Leur texte n’est donc que de la littérature, et leur musique est soutenue par une musique plutôt bien ficelée (un hard rock sophistiqué), deux idées pas toujours incompatibles.

On your Feet or On Your Knees (1975) : Un des meilleurs albums « live » de hard rock. L’énergie dévastatrice déployée par les guitaristes (cinq lorsque le batteur empoigne un manche pour se joindre à la fête) atteint son paroxysme dans leurs classiques : « Cities of Flames », « Hot Rails to Hell », « Maserati GT ». Mais leur talent pour chauffer une salle n’est jamais aussi évident que lorsqu’ils reprennent les hymnes de la génération rock, tels le fameux « Born to be Wild » de Steppenwolf.

Agents Of Fortune (1976) : L’un des titres de l’album, (Don’t Fear) The Reaper est sans doute la chanson la plus connue du groupe. Ce single se classera 12ème aux États-Unis. Une compilation du groupe sortie en 2000 porte également le nom « (Don’t Fear) the Reaper ». Ce disque contient la chanson « The Revenge Of Vera Gemini », où chante Patti Smith.

Some Enchanted Evening (1979) : Un autre album live. Pour profiter de pétulantes versions de classiques comme « Kick Out The Jams » des MC5 ou « We Gotta Get Out of This Place » des Animals. Comme quoi le rock’n’roll vit toujours sur les trésors de son âge d’or, sans cesse remodelés au goût du temps.

Mirror (1979) : C’est le premier disque du Blue Öyster Cult qui ne soit pas produit par leur manager (et producteur habituel) Sandy Pearlman. La chanson « The Great Sun Jester » marque la première collaboration entre le groupe et l’écrivain anglais Michael Moorcock (le morceau est basé sur son roman The Fireclown). À réécouter les excellents « Dr Music », « In Thee » et « You’re Not The One (I Was Looking For) » véritables chef d’œuvres du rock.

En 1981 sort l’album Fire of Unknown, produit par Martin Birch, par la suite certifié disque de platine. S’ensuit ensuite une tournée avec Black Sabbath intitulée Black and Blue Tour.

En 1983, Blue Öyster Cult entre en studio pour l’enregistrement d’un nouvel album avec le producteur Bruce Fairbairn, intitulé The Revölution by Night. Le single Shooting Shark, coécrit par Patti Smith, atteint la 83e place des classements américains. Shooting Shark fait aussi participer Randy Jackson à la basse. Après Revölution, Rick Downey quitte le groupe, laissant Blue Öyster Cult dépourvu de batteur. En 1980 le groupe sort Cultösaurus Erectus.

Le groupe se réunit avec Albert Bouchard pour une tournée californienne en février 1985, connu sous le surnom de Albert Returns Tour. Cet événement n’est que temporaire, et cause des tensions entre le groupe et Bouchard, ce dernier pensant qu’il redeviendrait un membre permanent, ce qui n’est pas le cas. Allen Lanier quitte le groupe peu après, laissant le groupe sans claviériste.

Blue Öyster Cult engage le batteur Jimmy Wilcox et le claviériste Tommy Zvoncheck pour terminer l’album Club Ninja (1985). Le single « Perfect Water » est un succès.

Blue Öyster Cult se reforme après une tournée en Grèce en début d’été 1987. La nouvelle formation se compose des membres fondateurs Eric Bloom, Buck Dharma et Allen Lanier, et de Jon Rogers à la basse, et Ron Riddle à la batterie. Columbia Records publie l’album Imaginos en 1988 mais l’album ne se vend pas bien.

Blue Öyster Cult passe onze ans sans publier d’album, seulement occupé à faire des tournées. En 1998, le groupe produit l’album Heaven Forbid, plus orienté heavy metal. En 2001 sort le treizième album du groupe, Curse of the Hidden Mirror.

Discographie : 

1972 : Blue Öyster Cult
1973 : Tyranny & Mutation
1974 : Secret Treaties
1976 : Agents of Fortune
1977 : Spectres
1979 : Mirrors
1980 : Cultösaurus Erectus
1981 : Fire Of Unknown Origin
1983 : The Revölution by Night
1985 : Club Ninja
1988 : Imaginos
1998 : Heaven Forbid
2001 : Curse of the Hidden Mirror

Voir sur YouTube : « Blue Öyster Cult – (Don’t Fear) The Reaper (Live) 10/9/1981 [Digitally Restored] » par metalnrocknroll4eva2  ; « Blue Oyster Cult – In Thee (Live at UC Berkeley) » et « Blue Oyster Cult – Dr. Music (Live at UC Berkeley) » par BlueOysterCultVEVO ;  « Blue Öyster Cult – Veteran of the Psychic Wars (Live) 10/9/1981 [Digitally Restored] » par metalnrocknroll4eva2

Film & Livre – L’Âge de Cristal (1976)

Le film de Michael Anderson : 

Nous sommes en 2274 et en apparence, la société semble devenue idyllique. Les gens vivent dans une ville préservée par un dôme fermé, le travail à été aboli et les habitants sont libres de profiter de tous les plaisirs de la vie sous tous ses aspects. Tous les besoins vitaux sont fournis par des automatismes et des robots. Il y a cependant un gros problème : la durée de vie des gens est limitée à 30 années, et l’échéance atteinte, elle se termine par une cérémonie quasi religieuse appelée Carrousel. Pour détecter cette phase, une horloge de vie ressemblant à un cristal est implantée dans la paume de chaque humain, et change de couleur à l’approche du dernier jour. Certains, connus sous le nom de fugitifs, tentent d’échapper à leur sort (la désintégration) quand le moment est venu et c’est le boulot des limiers de les traquer et les tuer. Logan 5 (Michael York) est un de ces limiers, avec son ami Francis 7 (Richard Jordan) .

Après avoir pourchassé et tué un fugitif, Logan trouve un symbole ayant la forme d’une croix ansée dans les effets de sa victime. Plus tard, il rencontre Jessica 6 (Jenny Agutter), une jeune femme qui porte aussi le même pendentif. Logan apporte les effets du fugitif à l’ordinateur, qui lui révèle que cette croix est le symbole d’un groupe de personnes qui aide les fugitifs à trouver le «Sanctuaire», un lieu dont l’existence est hypothétique et qui échapperait au pouvoir de la ville. L’ordinateur ordonne à Logan de se faire passer pour un fugitif, de trouver le Sanctuaire et de le détruire. Pour ce faire, il accélère le changement de couleur de son cristal, qui commence à clignoter en rouge quatre ans avant la date normale. Pour échapper au Carrousel, Logan doit maintenant devenir un fugitif. Il retrouve Jessica qui lui apprend que dans la Cité tout n’est que mensonge et qu’il est possible de vivre à l’extérieur dans un lieu appelé « le Sanctuaire ». Logan accompagné de Jessica essaient de s’échapper du dôme, avec Francis et les limiers qui leur collent aux basques…

Les différences entre le roman et son adaptation : 

L’Âge de Cristal est un roman de William F. Nolan et George C. Johnson : Né en 1928, ancien pilote de course, éditeur, anthologiste de science-fiction, William F. Nolan est l’auteur de nombreux romans et de biographies. George C. Johnson a commencé sa carrière d’écrivain en 1963.

Dans le film et la série TV, l’âge de la cérémonie du Carrousel diffère : elle se passe à 30 ans, alors qu’ils n’ont seulement que 21 ans dans le livre ; le carrousel n’existe pas, il s’agit en fait de maisons du sommeil : « La Terre, un jour, décida d’être jeune. Irrémédiablement. Chaque bébé, à la naissance, se voyait greffer dans la paume un cristal coloré rythmant le passage du temps. Jaune la petite enfance, vert, bleu, rouge la maturité, et enfin noir, la fin du voyage : le moment pour chacun, à vingt et un ans, de se livrer au « Profond Sommeil », à la mort dans les maisons de sommeil… »

Francis est un personnage qui a une double personnalité, « Ballard », qui n’est pas exploitée ni dans le film, ni dans la série.

Enfin dans le roman, le Sanctuaire existe vraiment, et Logan et Jessica le trouvent.

Saul David qui réalisa Logan’s Run 1976, pensait dès le départ à une Trilogie des romans de William F. Nolan qu’il adapterait un à un. Alors que William F. Nolan et Saul David commençaient à plancher sur le scénario du second film en 1977, CBS décida de racheter les droits de diffusion de Logan’s Run pour 8 millions de dollars à la MGM pour en faire une série TV. Saul David est viré et Nolan qui sent que le concept ne marchera pas dans un feuilleton, décide à son tour de quitter l’aventure et d’éditer son script sous forme de livre qui sortira aux USA en décembre 1977 (Retour à l’âge de cristal). Le troisième volume, Logan’s Seach, est sorti quant à lui en 1980, mais n’a jamais été édité en français.

Le volume II : Retour à l’âge de Cristal : 

Quatrième de couverture : Logan, l’ex-Limier, a déserté lorsque son cristal s’est obscurci. Il a refusé l’euthanasie obligatoire et, réfugié avec Jessica sur le satellite Argos, il a connu quelques années de paix.

Logan devra cependant retourner à Washington pour trouver le médicament qui peut sauver son fils, gravement malade. Il se lance dans une course effrénée, tout en cherchant à échapper aux Charognards qui hantent la cité fantôme.

De retour sur Argos, Logan découvre que Jessica a été enlevée par Gant, le nouveau Limier, leur plus dangereux ennemi.

Pour Logan, l’heure du combat final a sonné…

Voir sur YouTube : « Logan’s Run – L’âge de Cristal – Film 1976 » par FX Vestiges

Album – J.-J. Cale – Troubadour (1976)

On pourrait croire que l’expression « Laid back » a été inventée à son intention. Son style décontracté, sa voix nonchalante et la rareté de ses productions et de ses tournées justifient évidemment une telle appellation. Ce qui n’exclue pas le talent et le sien était immense. Il possédait à fond la science du thème amoureusement ciselé autour d’une partie de guitare sophistiquée. Sa musique est en partie du country rock teinté de blues empruntant parfois au jazz et à la soul, mais c’est aussi un art consommé et unique pour faire passer à son auditeur les sentiments et les émotions présentes en lui.

Clapton, un de plus ses grands admirateurs : 

Eric Clapton a proclamé que JJ Cale est l’une des figures les plus importantes de l’histoire du rock. L’influence de Cale sur Clapton a été profonde et, après des années d’admiration du travail de Cale et la reprise de plusieurs de ses chansons telles que « After Midnight » et « Cocaine », les deux géants de la guitare ont finalement collaboré pour la première fois de leur carrière sur l’album original de 2006, The Road To Escondido. Ce projet a valu à Cale son premier Grammy Award pour le meilleur album de blues contemporain et sa première distinction de la RIAA certifié or. À l’époque, Clapton a déclaré: « C’est la réalisation de ce qui a été ma dernière ambition, de travailler avec l’homme dont la musique m’a inspiré depuis aussi longtemps que je me souvienne ».

Les débuts de JJ Cale : 

Né à Oklahoma City, mais élevé à Tulsa, dans l’Oklahoma, Cale a joué dans plusieurs groupes de rock’n’roll et de country alors qu’il était adolescent. En 1959, à l’âge de 21 ans, il déménagea à Nashville, où il fut embauché par la compagnie Grand Ole Opry. Après quelques années, il est retourné à Tulsa, où il s’est joint à Leon Russell et a commencé à jouer dans des clubs locaux. En 1964, Cale et Russell déménageaient à Los Angeles avec un autre musicien local de l’Oklahoma, Carl Radle. À cette époque, le nom de JJ Cale lui est donné par un des propriétaires du club « Whisky a Go Go » (situé à Hollywood) pour le différencier de son homonyme John Cale du Velvet Underground. Il gardera ce nom de scène pour la suite de sa carrière. Peu de temps après son arrivée à Los Angeles, Cale commence à jouer avec Delaney et Bonnie. Il joue avec ce duo pendant un bref moment, et commence une carrière solo en 1965. Cette année là, il écrit la première version d’ « After Midnight », qui deviendra sa chanson la plus célèbre. Vers 1966, Cale formait le groupe Leathercoated Minds avec l’auteur-compositeur Roger Tillison. La même année, le groupe sort un album psychédélique appelé A Trip Down.

Tulsa et le succès : 

Décidant qu’il ne pourrait pas forger sa carrière à Los Angeles, Cale retourne à Tulsa en 1967. Dès son retour, il a commence à jouer dans les clubs locaux. En un an, il avait enregistré une série de démos. Carl Dean Radle (un ami bassiste de rock) se procure une copie des démos et la transmet à Denny Cordell, qui a fondé un label appelé Shelter avec Leon Russell. JJ Cale signe avec Shelter en 1969. L’année suivante, Eric Clapton enregistre « After Midnight » et rentre dans le Top 20 américain fournissant ainsi à Cale une  forte exposition médiatique. En décembre 1971, Cale sort son premier album, Natureally, chez Shelter Records ; « Crazy Mama » rentre au Top 40, ainsi qu’une version ré-enregistrée d’ « After Midnight », qui atteint presque le Top 40 et « Call Me the Breeze », que Lynyrd Skynyrd reprendra plus tard. Cale sort ensuite Really, dont est extrait le single « Lies », un peu plus tard cette même année.

Suite à la sortie de Really, J.J. Cale adopte un rythme de travail lent, sortant un album tous les deux ans environ. Okie, son troisième album, sort en 1974.

Okie (1974) : À cette époque, JJ Cale vit dans l’Oklahoma (d’où le nom de l’album) et enregistre à Nashville, dans le Tennessee. Son regard porte sur des collines douces qui ont vu passer les émigrants des années 30, chantés par Woody Guthrie. De son aîné, il a la voix trainante, marquée de quelques inflexions sudistes. Mais au contact de Nashville, il a mis du country dans son blues. Toujours avec ce petit côté semi-détaché, cette absence qui le rend paradoxalement si présent, si vivant, cette pudeur dans l’émotion qui la fait nous toucher encore plus profondément. Cet album contient deux morceau fameux : « Rock’n’roll records » et « Cajun Moon » qui seront reprises sur son best of.

Troubadour (1976) : Il contient « Hey Baby », mais aussi « Cocaïne » ainsi que « Travelin’ Light » reprises toutes deux par Eric Clapton, la première en 1977 sur l’abum Slowhand, la seconde en 2001 sur l’album Reptile. C’est le disque qui a fait connaître JJ Cale au grand public. À ce stade, Cale s’est installé dans une carrière confortable en tant qu’artiste reconnu dont de nombreux chanteurs vont s’arracher les compositions (voir la liste non exhaustive plus bas).

Un album de plus sur Shelter Records, Number 5, est sorti en 1979, puis JJ Cale change de Label et signe chez MCA en 1981. MCA ne publiera qu’un album (Shades en 1981) et Cale part alors chez Mercury Records l’année suivante, avec la sortie de l’album Grasshopper (1982).

En 1983, Cale sort son huitième album, Number 8. Cet album est son premier à ne pas être classé dans les Charts. Après sa sortie, Cale quitte Mercury et entre dans une longue période d’isolement, réapparaissant à la fin de 1990 avec Travel Log, qui est publié sur le Label britannique indépendant Silvertone. L’album sort en Amérique l’année suivante. Number 10 sort en 1992. L’album ne marche pas non plus, mais JJ Cale garde son aura d’artiste de culte. Il signe enfin chez Virgin en 1994, et lance Closer to You la même année suivi de Guitar Man en 1996.

Cale revient à l’enregistrement en 2003, et sort To Tulsa and Back en 2004 sur le label Sanctuary et The Road to Escondido, un disque collaboratif avec Clapton, en 2006 chez Reprise. Roll On est paru en 2009 chez Rounder Records.

Neil Young, Eric Clapton, Lynyrd Skynyrd, John Mayer, Johnny Cash, Santana, The Allman Brothers, The Band, Beck, George Thorogood and The Destroyers, Tom Petty and The Heartbreakers, Deep Purple, John Mayall et beaucoup d’autres ont repris sa musique intemporelle. Malgré cela, JJ Cale a réussi à rester en dehors du courant dominant et du système du show business.

En Juillet 2013, JJ Cale meurt d’une crise cardiaque dans un hôpital du quartier de La Jolla à San Diego, Californie, à l’âge de 74 ans.

Discographie :

1972 : Naturally
1972 : Really
1974 : Okie
1976 : Troubadour
1979 : N°5
1980 : Shades
1982 : Grasshopper
1983 : N°8
1990 : Travel-Log
1992 : N°10
1994 : Closer to You
1996 : Guitar Man
2004 : To Tulsa and Back
2006 : The Road to Escondido (avec Eric Clapton)
2007 : Rewind: The Unreleased Recordings
2009 : Roll On

Voir sur YouTube : « JJ Cale & Leon Russell at the Paradise Studios, LA 1979 » par austinpickers et « Eric Clapton & JJ Cale – Call Me Breeze HD » par Fabio Mucke

Série TV – Chapeau melon & Bottes de cuir – Seconde série : « The New Avengers » (1976-77)

The New Avengers est une série franco-britannique de deux saisons de treize épisodes, produite en 1976 et 1977, mettant en scène les aventures de trois agents secrets britanniques. C’est une suite de la série des années 1960, The Avengers (créée par Sydney Newman) qui a été développée par les producteurs originaux de la série Albert Fennell et Brian Clemens.

La série qui a été produite pour le réseau ITV aux Pinewood Studios, coûtait 125,000 £ par épisode et a été vu dans 120 pays. En France, elle a été diffusée à partir de 1977 sur TF1, rediffusée en 1987, puis en septembre 1989 dans l’émission « La Une est à vous » sur TF1. Dans cette coproduction tournée dans plusieurs pays (Royaume-Uni-France-Canada), la série reprend les aventures de John Steed (toujours joué par Patrick Macnee) alors que lui et son équipe de « Vengeurs » luttent contre les complots maléfiques et la domination mondiale. Alors que dans la série originale, Steed avait presque toujours été associé à une femme, – les plus célèbres étant Emma Peel (Diana Rigg) et Tara King (Linda Thorson) – dans la nouvelle série, il avait deux partenaires : Mike Gambit (Gareth Hunt), un agent de premier plan, tireur chevronné formé aux arts martiaux, et Purdey (Joanna Lumley) une ancienne danseuse du Ballet royal de l’Opéra de Covent Garden (d’où la souplesse du coup de pied et sa hauteur portée pour neutraliser les adversaires auxquels elle est confrontée), qui représentaient à eux deux un amalgame des nombreux talents de ses anciennes partenaires.

Comme c’était le cas dans la série originale, Steed agit sans supérieur direct – à bien des égards, son personnage assume les devoirs de «Mère grand» à l’époque de son tendem avec Tara King dans la série des années 1960. Steed est considéré comme le mentor de Gambit et Purdey, assumant un rôle paternel envers eux (en particulier dans l’épisode «Otage»). Gambit mène les prouesses athlétiques, tandis que Purdey intègre l’esprit et les compétences de combat de ses prédécesseures.

Une des raisons de l’ajout de Gambit était la question de savoir si Macnee, qui avait 53 ans, lorsque la série a commencé à être produite, pourrait gérer les scènes d’action potentielles. Mais Macnee a pu augmenter la visibilité de son rôle à mesure que la série a progressé, perdre du poids pour améliorer ses capacités physiques et arriver à «suivre» ses nouveaux partenaires.

Patrick Macnee est mort le 25 juin 2015, à l’âge de 93 ans, chez lui à Rancho Mirage en Californie.

Quelques épisodes sur le thème du « fantastique » : 

La première série comportait plusieurs épisodes utilisant des thèmes de science-fiction semblables à ceux de l’ère classique des Avengers de la période Emma Peel. Le nouveau trio a dû faire face à la cryogénisation dans « Le repaire de l’aigle », à la guerre biologique dans « Le baiser de Midas », aux robots tueurs inventés par le maléfique Dr Armstrong dans « Le dernier des Cybernautes », au transfert mental dans « Jeu à trois mains » et même à un rat géant dans « Le Monstre des égouts « . Les épisodes de la deuxième série contiennent également des éléments de science-fiction, tels que le super-ordinateur artificiellement intelligent de « Complexe X41 », un commando de l’armée soviétique qui est réanimé après une hibernation de 30 ans dans « Le Long Sommeil » (un épisode en deux partie) et des agents humains surpuissants dans « Les Gladiateurs ».

Plus réaliste que la première version :

Mais pour le reste, la série est plus réaliste que la première version et mise plus sur l’action, même si on retrouve l’humour britannique de Steed et des joutes verbales d’anthologie avec Gambit et Purdey. Le scénariste Dennis Spooner a déclaré qu’à la fin de la série, Chapeau melon et bottes de cuir était allé aussi loin que possible en termes de parodie. C’est pour cette raison que pour The New Avengers, Brian Clemens a visé intentionnellement des histoires réalistes d’espionnage, dans le style de Len Deighton. Spooner a déclaré : « On ne peut pas dire : « Je n’aime pas vraiment The New Avengers, parce que ça ne ressemble pas à l’ancienne série » car ça n’aurait jamais pu y ressembler. On a tout bazardé ! Et il n’y avait aucun moyen de revenir en arrière ». Lorsqu’on lui a rappelé le scénario de l’épisode « Le Monstre des égouts », Spooner a admis que « Eh bien, oui, vers la fin on s’est un peu relâchés!». Certains des scénarios utilisés dans la série ont été recyclés à partir de scénarios antérieurs écrits par Clemens ou Spooner pour d’autres séries. « Steed et la voyante » était basé sur l’épisode « Meurtre en tête » de la série Angoisse et « Le Monstre des égouts » était basé sur « L’Attaque des alligators » de la série Les Sentinelles de l’air.

Les voitures de la série : Une Jaguar XJC12 verte ou une Rover 3500 pour Steed, une Jaguar XJS rouge ou une Range Rover verte pour Gambit et une Triumph TR7 jaune pour Purdey.

Voir sur Dailymotion : « Chapeau melon et bottes de cuir – Générique » par Genco22000

Youngtimer – Alfa Romeo Spider 2000 Veloce (1971-93)

Ce spider qui est une véritable institution chez Alfa est issu du Duetto de Pininfarina à la poupe fuselée dit « Coda longa » sorti en 1966. Ce modèle a pu survivre jusqu’en 1993 dans un environnement qui était de plus en plus hostile à ce type de voiture (cabriolet deux places à moteur deux carburateurs double corps plutôt gourmand en essence). Reconnu comme un classique, ce modèle n’a subi que très peu de modifications esthétiques ou mécaniques durant ses 27 ans de production, en prenant en compte le Duetto.

Du Duetto au Veloce (1971) : 

Né avec la mécanique de la Giulia (groupe motopropulseur et suspensions), il évolue en 1970 avec l’apparition de la berline 1750 dont il reprend le moteur. Sur le plan du style, cette version Veloce (dite « coda tronca » qui signifie « arrière tronqué ») perd son arrière profilé en « os de seiche » au profit d’un coffre tronqué soi-disant plus efficace sur le plan aérodynamique. En juin 1970, le spider reçoit le moteur 2 litres de la Giulia 2000 GT. En 1972, le moteur de 1,6 litre est de nouveau disponible ainsi que le petit moteur 1,3 litre, dans une série Spider Junior, comme pour la version Coupé Sprint GT Junior. À partir de 1977, la version 1.3 n’est plus disponible, seules les motorisations 1,6 et 2,0 Spider Veloce figureront au catalogue jusqu’en 1982.

Restyling pour la troisième série (1983) : 

La mise en conformité avec les règlements de sécurité se traduisit par des changements esthétiques qui ne firent pas l’unanimité. Pare-chocs et appendices aérodynamiques changent ses lignes en 1983 et 1986 : les modifications concernent de nouveaux pare-chocs plus enveloppants et la coupe du coffre accentuée par un spoiler arrière sur le coffre en matériau synthétique noir. Ces retouches seront très critiquées par les puristes. En 1986, Alfa Romeo rajoute des profilés sous les flancs et lance la version haut de gamme Quadrifoglio Verde. La planche de bord sera revue et restera inchangée jusqu’à l’arrêt de fabrication de la 4e série.

La quatrième série (1990) :

En 1990, Pininfarina opère un retour aux sources et épure la ligne du spider Alfa. Les pare-chocs sont désormais intégrés à la carrosserie et de la même teinte, les jupes latérales sont remplacées par des couvre-longerons plus fins et les feux arrière sont redessinés. La sellerie est de couleur beige ou noire avec des insertions de daim et la direction assistée est livrée en série. Elle sera commercialisée avec trois moteurs : 1,6 litre à carburateurs, 2,0 litres i.e. et 2,0 litres i.e. avec catalyseur. En 1994, ce modèle est remplacé par la GTV Spider.

Caractéristiques Techniques : 

Moteur et transmission : 1,3l – 1,6l – 1,75l – 2,0l 4 cylindres en ligne à 2 ACT ; 2 carburateurs double corps Dell’Orto ou Weber puis injection sur le 2l ; puissance : de 90 à 128 ch ; Transmission : Propulsion.
Poids et performances : Poids à vide : 1040 kg.
Châssis – Carrosserie : Spider Pininfarina.
Dimensions : Longueur : 4120 mm ; Largeur : 1630 mm ; Hauteur : 1290 mm
Performances : Vitesse maximale : 195 km/h.

Prix du modèle neuf en 1982 : 67.924 F pour le 2000 Spider Veloce soit 25.054 € avec 142% d’inflation.

Cote actuelle : à partir de 6000 € pour un modèle de 2ème ou 3ème série; 10.000 € pour un modèle de 4ème série.

Photos ci-dessous extraites de la brochure Alfa Romeo d’époque.

error: Content is protected !!