Album – Hubert-Félix Thiéfaine – Soleil Cherche Futur (1982)

Hubert-Félix Thiéfaine est un auteur-compositeur-interprète français né à Dole dans le Juras, le 21 juillet 1948. Il fait sa scolarité dans plusieurs établissements publics et privés de Dole puis des études de droit et de psychologie à la faculté de Besançon. Ensuite, il va à Paris tenter sa chance dans les cabarets rive gauche en 1971, notamment au Club des Poètes de Jean-Pierre Rosnay, au Pétrin et à la Maison pour tous de la rue Mouffetard. Il a déclaré savoir depuis l’âge de 10 ans qu’il voulait être chanteur.

En 1976 il fait ses débuts en scène, accompagné par le groupe folk-punk Machin, cofondé par Tony Carbonare qui devient son manager ; Thiéfaine est boudé par les maisons de disques. En 1977, Hervé Bergerat, directeur du label Sterne se laisse convaincre ; son premier album …Tout corps vivant branché sur le secteur étant appelé à s’émouvoir…  sur lequel figure « La fille du coupeur de joints » sort en 1978. C’est une période où, sur scène, Thiéfaine cultive la dérision, apparaît déguisé, ayant recours à des gags visuels tous plus fous les uns que les autres. Son deuxième album, Autorisation de délirer sort en 1979. En 1980, Théfaine passe pendant une semaine à la Gaîté-Montparnasse de Paris et sort, le 1er avril, l’album De l’amour, de l’art ou du cochon? S’en suit une tournée de six mois ; HFT proclame dans un de ses textes : « Si j’ étais Dieu, je ne croirais pas en moi… si j’étais moi, je me méfierais… ». En 1981 Thiéfaine passe durant trois semaines à la Gaîté‑Montparnasse (mars) ; son 4e album sort : Dernières balises (avant mutation) ; sur scène, Thiéfaine a abandonné les accessoires ; il entame une tournée d’automne et fait une soirée à l’Olympia le 3 novembre.

Le succès : 

Soleil cherche futur (1982) : est le cinquième album d’Hubert-Félix Thiéfaine, et le deuxième résolument rock, où Tony Carbonare s’éclipse à la réalisation pour laisser plus de place à Claude Mairet à la composition avec un son plus rock et moins folk. L’album Soleil cherche futur, a connu un certain succès avec les chansons « Lorelei Sebasto cha », « Exit to Chatagoune-Goune », « Soleil Cherche Futur » et  « Rock Joyeux » en 1982. L’album est devenu disque d’or.

En 1988, il rompt avec Claude Mairet et sa maison de disques Sterne, et enregistre deux albums aux États-Unis : Chroniques bluesymentales en 1990 et Fragments d’hébétude en 1993. Depuis les albums-miroirs La Tentation du bonheur (1996) et Le Bonheur de la tentation (1998), sa musique, volontiers mélancolique, s’ouvre aux synthétiseurs. En 1998, il remplit la salle de Bercy sans aucun appui des médias. Le concert fait l’objet d’un album et d’un DVD.

En 2000, Thiéfaine signe le texte de deux chansons de l’album de Paul Personne, Patchwork électrique : « Exit of Eden » et « La Beauté du blues ».

Son album Scandale mélancolique, sorti en 2005, fait volontiers référence à un passé tantôt heureux, tantôt difficile, à un avenir incertain, ou encore à son inspiration personnelle (le Jeu de la folie). Sur cet album, Thiéfaine a choisi de collaborer avec de nouveaux musiciens, dont Matthieu Rabaté (batteur) et Philippe Paradis (guitariste), tous deux musiciens de Zazie. Il est l’auteur de tous les textes sauf un (« That Angry Man on the Pier »), et a laissé le soin à la jeune génération d’auteurs-compositeurs français, au nombre desquels on peut citer Cali ou encore Mickey 3D, de composer les musiques. Un album live (accompagné d’un DVD), enregistré lors du concert au Zénith de Paris, le 17 novembre 2006, intitulé Scandale mélancolique tour, est également mis en vente.

Thiéfaine est sollicité en 2007 pour composer des chansons pour un nouvel album de Johnny Hallyday, de même que Paul Personne pour les musiques, mais rien n’est finalement retenu. Ce matériel sera la base de l’album Amicalement Blues, enregistré au Studio ICP à Bruxelles, qui sort le 12 novembre 2007. Une mini-tournée, qui passe entre autres par l’Olympia, suit en 2008. La fin de la tournée est annulée, Thiéfaine se faisant hospitaliser après un burn-out le 30 août, suite à dix ans de scène sans interruptions. Il en parle à l’émission « On est pas couchés » avec Laurent Ruquier le 19 mars 2011. L’album en gestation, Itinéraire d’un naufragé est alors abandonné.

En mars 2009, pour ses « un peu plus que trente ans de carrière », sort une compilation en trois CD (que Thiéfaine nomme Best-hier), Séquelles, comportant un titre inédit, « Annihilation », qui aurait dû faire partie de l’album Itinéraire d’un naufragé.

Son seizième album studio, Suppléments de mensonge — un CD ou un double vinyle — sort le 28 février 2011, réalisé par Jean-Louis Piérot et Edith Fambuena (Les Valentins), et se compose de dix nouvelles chansons, augmentées de deux titres issus d’Itinéraire d’un naufragé. Il est suivi d’une tournée baptisée Homo plebis ultimae tour, avec un concert à Paris-Bercy le 22 octobre 20112. Le CD contient un DVD d’une capture complète d’un concert donnée au Zénith de Nantes le 9 décembre 2011. Quelques jours auparavant, une deuxième version de l’album est sortie, avec trois chansons supplémentaires (« Modèle dégriffé », « L’amour est une névrose » et « Casino / Sexe et Tendritude »).

Bien que peu présent dans les grands médias, Hubert-Félix Thiéfaine connaît un succès relativement important depuis le début de sa carrière : ses albums sont pratiquement tous consacrés disques d’or et ses concerts font régulièrement le plein, grâce à la fidélité et l’attachement de son public. Il reçoit d’ailleurs le grand prix de la chanson française de la SACEM le 14 novembre 2011, alors que Suppléments de mensonge obtient à l’automne 2011 un disque de platine (pour deux cent cinquante mille ventes). Cet album est récompensé aux Victoires de la musique 2012 dans la catégorie Album de chansons. Il obtient également la Victoire du meilleur interprète masculin de l’année 2012.

Son dix-septième album studio, Stratégie de l’inespoir, réalisé en collaboration avec son fils Lucas, est sorti le 24 novembre 2014. Il est suivi d’une tournée baptisée VIXI tour XVII. Le 16 octobre 2015 sort une réédition de l’album avec un CD live inédit enregistré à La Maison de la Poésie à Paris le 9 juin 2015, ainsi qu’un bandeau noir collector en dentelle, le classique live de la tournée étant publié le 22 avril 2016. Le 18 novembre 2015, l’album Stratégie de l’inespoir reçoit le grand prix 2015 de l’Académie Charles-Cros dans la catégorie « Chanson ». La même année, il se produira en clôture du festival électro pop rock Les Aventuriers.

Source 1 –  Source 2

Discographie : 

1978 : …tout corps vivant branché sur le secteur étant appelé à s’émouvoir…
1979 : Autorisation de délirer
1980 : De l’amour, de l’art ou du cochon
1981 : Dernières balises (avant mutation)
1982 : Soleil cherche futur
1984 : Alambic / Sortie Sud
1986 : Météo für nada
1988 : Eros über alles
1990 : Chroniques bluesymentales
1993 : Fragments d’hébétude
1996 : La Tentation du bonheur
1998 : Le Bonheur de la tentation
2001 : Défloration 13
2005 : Scandale mélancolique
2007 : Amicalement blues (en collaboration avec Paul Personne)
2011 : Suppléments de mensonge
2014 : Stratégie de l’inespoir

Voir sur YouTube : « THIEFAINE Exit To Chatagoune Goune Paris 85 » par alex ; Hubert Félix Thiéfaine – « La ruelle des morts » par thiefaineVEVO ; « Hubert-Felix Thiefaine – La Philosophie Du Chaos (Clip) »

Rétroactu 1982 – Émission TV : Les Enfants du Rock (1982-88)

Quelques évènements de l’année 1982 :

1er janvier : Création de l’impôt de solidarité sur la fortune.
2 janvier : Bagarre en direct sur le plateau de l’émission Droit de réponse entre Siné, Jean Bourdier, A. D. G. (Alain Dreux Gallou), Le Professeur Choron et des étudiants au sujet de la disparition provisoire du journal Charlie Hebdo. Le présentateur Michel Polac se voit contraint de s’excuser auprès des téléspectateurs au journal télévisé le lendemain.
16 janvier : Publication de l’ordonnance instituant la semaine de 39 heures et la cinquième semaine de congés payés. Première émission de Champs-Élysées présentée par Michel Drucker, avec comme invité vedette Michel Sardou.
Le Conseil constitutionnel censure la loi de nationalisation.
28 janvier : Adoption par le parlement de la loi sur la décentralisation.
2 février : Le massacre de Hama qui résulte de la répression, par le pouvoir syrien d’Hafez el-Assad, de la rébellion fomentée par les Frères musulmans dans la ville de Hama en 2 février 1982.
5 février : Un nouveau projet de loi de nationalisation est adopté par l’Assemblée et validé par le Conseil constitutionnel le 11 ; adoption du nouveau statut de la Corse.
23 février : Référendum sur le retrait du Groenland de la Communauté économique européenne, approuvé à 53,02 %.
24 février : Naissance d’Amandine, premier bébé éprouvette français.
22 mai-11 novembre : Offensives iraniennes dans la guerre Iran-Irak ; opération Victoire Indéniable, Beit ol-Moqaddas, Ramadan , Muslim Ibn Aqil, Muharram.
29 mai : Mort de Romy Schneider (actrice allemande naturalisée française).
2 avril : invasion des Malouines (Territoire britannique d’outre-mer) par l’Argentine ; début de la guerre des Malouines (fin le 14 juin). Les généraux argentins, incapables de reconstruire une économie saine, espèrent retrouver quelque crédit en jouant du nationalisme de la population. Invoquant des droits discutables sur les îles Malouines (Falkland), ils les occupent par la force en avril, comptant mettre le gouvernement de Margaret Thatcher devant le fait accompli. La population, d’origine britannique, veut conserver ses liens avec le Royaume-Uni. Une escadre britannique, appuyée par les Américains en matière de télécommunications, reconquiert l’archipel en juin, tandis que les généraux argentins doivent céder le pouvoir aux civils.
6 juin : intervention militaire israélienne au Liban.
10 juin : Mort de Rainer Werner Fassbinder (cinéaste allemand).
12 juin : Dévaluation du Franc de 5,75 %. Le lendemain, premier plan de rigueur, prix et salaires sont bloqués jusqu’au 31 octobre. Fin effective de l’échelle mobile de salaires, en place depuis 1952. De plus, la fuite massive des capitaux hors du pays oblige le gouvernement à décréter une forte hausse des taux d’intérêt (jusqu’à 12 %), ce qui limite la reprise économique.
18 juin : Henri Krasucki succède à Georges Séguy à la tête de la CGT. USA : Ronald Reagan étend l’embargo contre l’URSS aux exportations de technologie.
21 juin : Première édition de la Fête de la musique.
24 juin : Jean-Loup Chrétien est le premier occidental non américain à voler dans l’espace.
29 juin : remaniement consécutif à la dévaluation du franc. Pierre Bérégovoy entre au gouvernement.
1er juillet : France : 1er juillet : deux taux de TVA sont désormais en vigueur, un taux réduit à 5,5 % pour les produits alimentaires de base et un taux normal à 18,6 %. Les produits taxés au taux réduit sont bloqués hors TVA, ce qui signifie que leurs prix vont baisser, alors que les produits taxés au taux normal sont bloqués TVA comprise, ce qui signifie que les industriels et les commerçants vont devoir diminuer leurs prix de vente pour se conformer au blocage des prix, soit une baisse de marge de 1 %.
Espagne : la Communauté valencienne reçoit le statut d’autonomie.
16 juillet : Mort de Patrick Dewaere (acteur français).
22 juillet : La France, puis l’Italie (24 juillet) , le Royaume-Uni (3 août) et l’Allemagne, soutenus par la CEE (12 août), refusent de suivre l’embargo américain sur l’Union soviétique.
31 juillet : Catastrophe routière de Beaune, le plus grave accident de la route en France (53 morts) sur l’A684.
9 août : Attentat de la rue des Rosiers à Paris.
10 août : Statut d’autonomie de l’Aragon, de Castille-La Manche, de la Navarre et des Îles Canaries.
12 août : Mort d’Henry Fonda (acteur américain).
29 août : Décès d’Ingrid Bergman (actrice suédoise).
14 septembre : Décès de Grace Kelly (actrice américaine devenue princesse de Monaco).
16-17 septembre : Massacre de Sabra et Chatila.
1er octobre : Démission du chancelier Helmut Schmidt (social-démocrate) à la suite de la défection d’une partie des libéraux (FDP). Helmut Kohl (CDU) devient chancelier de l’Allemagne de l’Ouest.
4 octobre : Décès de Glenn Gould (pianiste canadien).
18 octobre : Décès de Pierre Mendès France (homme politique français).
4 novembre : Décès de Jacques Tati (cinéaste et acteur français).
10 novembre : Mort de Léonid Brejnev (homme politique soviétique).
30 novembre : Pop : sortie de l’album Thriller de Michael Jackson, qui devient en un an l’album le plus vendu au monde.
20 décembre : Mort d’Arthur Rubinstein (pianiste polonais naturalisé américain).
24 décembre : Mort de Louis Aragon (poète et romancier français).

Émission : Les Enfants du Rock (1982-88) : 

Les Enfants du rock est un magazine de télévision français sur la pop culture (musique, bande dessinée, cinéma et art moderne en général) à l’esprit rock, créée par Pierre Lescure et diffusée sur Antenne 2 à partir du 7 janvier 1982 jusqu’en juin 1988, d’abord le jeudi soir aux environs de 22 heures jusqu’à la mi-septembre 1983, date à partir de laquelle l’émission sera diffusée le samedi aux environs de 22h30 après l’émission Champs-Élysées, puis parfois après une série courte de suspense comme Alfred Hitchcock présente, ou encore Le Voyageur.

La soirée était conçue comme un agrégat d’émissions indépendantes, où ont travaillé de futures pointures du milieu musical et audiovisuel. Elles avaient à peu près toutes une structure similaire : un générique ultra accrocheur à la musique imparable, et un mélange de clips et animations.

On peut aussi citer parmi les programmes-clés de l’émission, Rockline animé par Bernard Lenoir, et consacré à la pop et à la new wave anglaise. Débutant sur un générique très stylisé de vues de Londres sur la musique de New Order (Confusion), on y voyait des clips vidéos et des tournages de plateau se succéder, sur la voix de l’animateur, qu’on ne voyait d’ailleurs jamais à l’écran.

Il y avait aussi Houba Houba, proposée par Antoine de Caunes, et consacrée principalement au rock. De Caunes y fit découvrir par exemple des groupes célèbres de rock australien comme INXS (avec le single « Original Sin »), ou des artistes plus anecdotiques comme Bonk (avec le single « The Smile & the Kiss »).

Voir sur YouTube : « ZZ top – Houba Houba – 1983 – 1/3 » par Thiemon76  ; « 20h Antenne 2 du 29 mai 1982 – Mort de Romy Schneider | Archive INA » par Ina Actu

Oldtimer – Opel GT (1968-73)

Dans les années 60, l’image de marque d’Opel n’avait strictement rien d’alléchant pour un conducteur un tant soit peu sportif : ce fut le coupé GT qui amena un premier rajeunissement à Rüsselsheim. Présenté d’abord sous forme de prototype au Salon de Francfort de 1965, il n’entra en production qu’en 1968.

Une technique conventionnelle mais soignée:

Avec son moteur avant, ses roues arrière motrices, son essieu arrière rigide et son ressort à lame à l’avant, la GT n’innovait certes pas. Pourtant, à l’examen, le moteur reculé en arrière des roues apportait une excellente répartition des masses ; l’essieu arrière rigide était très bien maintenu (jambe de force, barre Panhard, barre stabilisatrice et excellents amortisseurs à gaz) ; enfin des triangles superposés et une barre anti-roulis assuraient aussi un bon guidage à l’avant. La technique était donc conventionnelle mais soignée. Elle était équipée d’un système de freinage assisté, à disques à l’avant et à tambours à l’arrière. La direction était sans assistance. Les phares étaient rétractables. L’Opel GT n’avait pas de coffre, mais un espace de rangement uniquement accessible par l’intérieur derrière les sièges et séparé de l’habitacle par une toile tendue. C’est également par là qu’on accédait à la roue de secours et à la trousse à outils. Son habitacle était quand même assez grand pour une voiture de cette taille.

Une bonne GT :

La carrosserie de la GT était construite en France : emboutissage et montage chez Chausson, finitions chez Brissonneau & Lotz avant d’être expédiée à Bochum en Allemagne pour l’assemblage final. Sur bon revêtement (car sur routes déformées l’essieu arrière trouvait vite ses limites), elle était fort agréable à conduire car très équilibrée et neutre, stable en ligne droite comme en courbe rapide : de très bonnes prestations donc pour un prix dépassant à peine 20.000 Francs en 1970. Opel construisit 103.463 GT, dont 3573 à moteur 1100 cm3, non vendus en France.

Caractéristiques Techniques : 

Moteurs : 1 078 cm3, 59 ch et 1 897 cm3, 88 ch ; Position du moteur : Avant longitudinal ; Cylindrée : de 1 078 cm3 à 1 897 cm3 ; Puissance maximale : De 59 à 88 ch DIN (de 44 à 65,6 kW).
Transmission : Propulsion ; Boîte de vitesses : manuelle, 4 vitesses.
Poids et performances : Poids à vide : De 870 à 970 kg ; Vitesse maximale : De 157 à 187 km/h ; Accélération : 0 à 100 km/h en 17,70s (1 100 cm3) ou 11s (1 900 cm3).
Châssis – Carrosserie : Coupé à toit rigide
Suspensions : AV : Indépendante à lames transversales et à bras triangulaires ; AR : Essieu avec ressort hélicoïdal.
Direction : À crémaillère.
Freins : AV : Disques ; AR : Tambours.
Dimensions : Longueur : 4113 mm ; Largeur : 1580 mm ; Hauteur : 1225 mm ; Empattement : 2431 mm ; Voies AV/AR : 1254 mm / 1278 mm.

Prix de vente en 1970 : 20.805 F soit 23.481 € avec 640% d’inflation.

Cote actuelle : à partir de 10.000 €

Album – The Carpenters – Now And Then (1973)

Les Carpenters étaient un duo vocal et instrumental américain composé de Richard et Karen Carpenter, qui sont frère et sœur. Avec leur style musical agréable et doux, ils sont devenus l’un des groupe musical les plus vendus de tous les temps. Au cours de leur carrière de 14 ans, les Carpenters ont enregistré 11 albums, 31 singles, cinq émissions télévisées et une série télévisée de courte durée. Leur carrière s’est terminée en 1983 par la mort de Karen des suites d’une insuffisance cardiaque provoquée par des complications de l’anorexie. Une vaste couverture médiatique entourant les circonstances de son décès a permis de sensibiliser le public aux troubles de l’alimentation.

Le duo de pop mélodique a produit une série d’enregistrements à succès sur les charts américains classés au Top 40, et ils sont devenus le groupe Soft Rock le plus célèbre aux U.S.A. Les Carpenters ont obtenu trois singles n° 1 et cinq n° 2 sur le Billboard Hot 100 ainsi que quinze hits n° 1 sur dans les charts Americains. De plus, ils ont eu douze top 10 singles classés. À ce jour, les ventes individuelles cumulées d’albums et de singles des Carpenters dépassent les 100.000.000 d’exemplaires.

Richard Carpenter était la force créatrice derrière le son des Carpenters. Dans une période où la musique était dominée par le rock, ses harmonies n’étaient pas en phase avec les tendances du moment. Le son des Carpenters était riche et mélodique, dans la même veine que les harmonies de leurs contemporains The Beach Boys et The Mamas & the Papas, mais avec une plus grande plénitude et une belle orchestration. La plupart des arrangements de Richard étaient de style classique, avec l’utilisation fréquente d’instruments à cordes et occasionnellement des cuivres et des bois. Le travail de Richard avec Karen a été fortement influencé par la musique de Les Paul, qui mettait au premier plan la voix de son épouse et partenaire musicale Mary Ford. En utilisant des enregistrements multi-pistes, Richard a pu faire de même et c’était la voix de Karen qui rendait leurs chansons si reconnaissables.

La tessiture grave de la voix de Karen était chaleureuse et unique. Richard a organisé leur musique pour profiter des qualités de ce registre inférieur, même si la gamme vocale complète de Karen s’étendait sur trois octaves. Richard quant à lui est surtout connu pour avoir utilisé le piano électrique Wurlitzer, qu’il qualifiait de «chaleureux» et «magnifique». Il a également joué au piano à queue, à l’orgue Hammond, au synthétiseur et même au clavecin avec le groupe.

Karen initialement jouait de la batterie seulement, mais peu à peu, elle ne fit plus que chanter pour le groupe. La voix de Karen devint rapidement la pièce maîtresse des représentations du groupe, et l’exécution derrière son équipement de batterie ne permettant pas au public de la voir, il devint bientôt évident pour Richard et son manager qu’au fur et à mesure que la popularité du groupe augmentait, elle devait chanter à l’avant de la scène et cesser la batterie.

1946-1964 : L’enfance : 

Les Carpenters sont natifs de New Haven, dans le Connecticut. Richard était un enfant tranquille qui passait la plupart de son temps dans la maison à écouter des disques et à jouer du piano. Karen, aimait faire du sport, y compris du softball avec les enfants du quartier, mais elle passait aussi beaucoup de temps à écouter de la musique.

En juin 1963, la famille Carpenter déménagea dans la banlieue de Los Angeles à Downey, en Californie. À l’automne 1964, Richard s’inscrivit au California State College à Long Beach et Karen à la Downey High School, où elle découvrit qu’elle avait du talent pour jouer de la batterie.

1965-1967 : The Richard Carpenter Trio :

En 1965, Karen pratiqua la batterie pendant un an, et Richard affina ses techniques de piano avec Pooler comme professeur. À la fin de 1965, Richard s’associa avec son camarade de classe et son ami Wes Jacobs, qui jouait au tuba. Avec sa sœur jouant de la batterie, les trois formèrent un trio de jazz.

Au milieu de 1966, le Richard Carpenter Trio s’inscrivit aux compétitions annuelle du Hollywood Bowl. Ils jouèrent une version instrumentale de « The Girl from Ipanema » et leur propre titre intitulé « Iced Tea ». Le trio remporta le concours le 24 juin 1966 et fut recruté par RCA Records. Ils enregistrèrent des chansons telles que « The Little Kning » des Beatles et « Strangers in the Night » de Frank Sinatra pour RCA. Un comité de RCA examina leurs enregistrements mais choisit de ne pas les produire, et le Richard Carpenter Trio quitta RCA. En 1991, vingt-cinq ans plus tard, deux de ces enregistrements ont été publiés dans le cadre d’un compilation de titres des Carpenters « From The Top ».

1967-1968 : Spectrum :

En 1967, Richard et Karen s’associent avec quatre autres musiciens étudiants de Long Beach State pour former un groupe appelé « Spectrum ». Le groupe jouait souvent au Whisky a Go Go. Le membre de Spectrum, John Bettis, travaillera avec les Carpenters jusqu’à la mort de Karen en 1983, et composera de nombreuses chansons avec Richard.

En 1968, Spectrum se dissout et Wes Jacobs du Richard Carpenter Trio rejoint l’Orchestre symphonique de Detroit. Richard et Karen reçoivent une offre de passage sur le programme de télévision Your All American College Show à la mi-1968. Leur performance du 22 juin 1968 était la première apparition télévisuelle de Richard et Karen, avec le contrebassiste Bill Sissoyev recruté pour cette occasion et leurs autres apparitions sur le spectacle en 1968. Pendant ce temps, Richard et Karen continuent à affiner leur métier et produisent des bandes de démonstration dans le garage de Joe Osborn, un bassiste qu’il connaissent. L’une d’eux est entendue par Herb Alpert, de A & M Records, qui est intrigué par la voix unique de Karen. Le copropriétaire A & M leur fait signer un contrat de production de disque.

Offering (1969) : Leur premier album, intitulé Offering, sort en octobre 1969 et présente un certain nombre de chansons que Richard a écrit ou coécrit pendant leur période Spectrum. « Ticket to Ride » a été publié en tant que single et est entré au hit parade, atteignant le 54ème rang sur le Billboard Hot 100. Cependant, après la percée subséquente des Carpenters, l’album a été reconditionnée et réédité internationalement sous le nom de Ticket to Ride et s’est mieux vendu.

Close to You (1970) : en dépit de la mauvaise réception de l’album initial des Carpenters, A & M les garde et leur a demandé d’écrire des chansons pour un deuxième album. Herb Alpert demande à Richard de reprendre une chanson Burt Bacharach / Hal David intitulée « (They Long to Be) Close to You ». La version des Carpenters sort en 45 tours. Le single fait ses débuts à la 56ème place. Au cours des cinq prochaines semaines, il devient N°1. « Close to You » et « We’ve Only Just Begun » deviendront des disques certifiés or par la RIAA et Close To You atteint la 175 place sur la liste des 500 meilleurs albums de tous les temps de Rolling Stone en 2003.

Une série de singles et d’albums à succès ont permis aux Carpenters de rester dans les charts au début des années 1970. Leur succès de 1971 « For All We Know » a été enregistré à l’origine en 1970 par Larry Meredith pour une scène de mariage dans le film Lovers and Other Strangers. En l’entendant au cinéma, Richard a vu son potentiel et l’a ensuite enregistré à l’automne 1970. La piste est devenue le troisième single certifié or des Carpenters. Le quatrième single d’or du duo, «Rainy Days and Mondays», est devenu le deuxième top single de Williams et Nichols avec les Carpenters, qui culmina au n ° 2 sur le Billboard Hot 100 concurrençant le « Too Late » de Carole King. « Superstar », écrit par Bonnie Bramlett et Leon Russell, est devenu le troisième numéro 2 du duo sur le Billboard Hot 100.

Carpenters (1971) : est sorti en 1971. Il est devenu l’un de leurs best-sellers, gagnant par quatre fois la certification platine, atteignant la 2ème place du Billboard’s album chart pendant deux semaines et restant sur le top 40 pendant 39 semaines. Il a permis aux Carpenters de remporter un Grammy Award, ainsi que trois nominations.

A Song for You (1972) : était le quatrième album, sorti le 13 juin 1972. Il contenait « Goodbye to Love », un original de Carpenter / Bettis avec un solo de guitare de Tony Peluso qui le distinguait de la plupart des chansons des Carpenters, devenant leur troisième single de 1972, culminant à la septième place. Peluso continua à travailler avec les Carpenters jusqu’à la fin du groupe en 1983. Une autre composition de Carpenter / Bettis, « Top of the World », était à l’origine destinée à être strictement un morceau de l’album, mais lorsque Lynn Anderson eut du succès avec la chanson au début de 1973, les Carpenters choisirent d’enregistrer leur propre version en 45 tours qui devint N°1 en 1973.

Now & Then (1973) : Le nom de cet album a été trouvé par Agnes Carpenter. Il contenait la chanson populaire « Sing » de Sesame Street et l’ambitieux « Yesterday Once More », ainsi qu’un hommage aux anciens tubes radio avec huit chansons à succès des décennies précédentes dans une imitation de programme radio des oldies. Tony Peluso, le guitariste des Carpenters qui a fait ses débuts sur l’album de 1972, A Song For You, imite un DJ de radio tout au long du Medley de la face B, qui comprend des chansons comme « The End of the World », « Dead Man’s Curve »,  » Johnny Angel « et » One Fine Day « .  La version single est devenue le plus grand succès du groupe au Royaume-Uni, gardant la seconde place pendant deux semaines.

En 1974, les Charpentiers ont atteint un succès international important avec un remake de « Jambalaya (On the Bayou) » de Hank Williams. Elle a atteint le top 30 au Japon, et la 12ème place au Royaume-Uni.

La pochette de l’album LP présente une couverture cartonnée pliable en trois parties, montrant une vue panoramique de Karen et Richard Carpenter conduisant leur Ferrari Daytona devant la maison familiale sur Newville Avenue à Downey, en Californie. Richard vendit plus tard cette Ferrari rouge, mais en achètera une autre en 1995.)

En février 2008, les fans ont créé une campagne mondiale de sensibilisation à la démolition imminente de la maison « Now & Then » des Carpenters qui a été rendue célèbre grâce à la couverture de l’album et est devenu par la suite une destination touristique. Les propriétaires de la maison, les Parras, qui l’avaient acheté en 1997 à Richard Carpenter après le décès de sa mère en 1996, en avaient eu assez des fans qui se rendaient chez eux. La maison de cinq chambres avait été achetée par Karen et Richard pour leurs parents en 1970. C’était une annexe à la maison maintenant détruite dans laquelle Karen s’est effondrée de la crise cardiaque qui l’a emportée en 1983.

The Singles : 1969-1973 (1974) : Les Carpenters n’ont pas enregistré de nouvel album en 1974. Le groupe avait beaucoup voyagé et les directeurs étaient épuisés. Au cours de cette période, le duo a publié un seul Hot 100 single, une composition de Paul Williams / Roger Nichols intitulée « I Won’t Last a Day Without You » tiré de leur LP de 1972 A Song for You. En mars 1974, ce single est devenue la cinquième et dernière sélection d’un nouveau projet d’album. Mais à la place de ce nouvel album pour 1974, leur première compilation a été lancée, mettant en vedette de nouveaux remix de leurs singles à succès précédents, certains avec une ligne musicale nouvellement enregistrée. Cette compilation est intitulée The Singles: 1969-1973. Elle est devenue l’une des meilleures vente de la décennie, avec plus de 7 millions d’exemplaires écoulés rien qu’aux États-Unis.

Horizon (1975) : Les Carpenters ont eu beaucoup de succès avec un remake des Marvelettes de chez Motown datant de 1961, « Please Mr. Postman ». Sorti à la fin de 1974, la chanson a atteint le n ° 1 sur le Billboard Hot 100 en janvier 1975, devenant le troisième et dernier numéro 1 en single du duo. La composition de Carpenter / Bettis « Only Yesterday » a suivi, atteignant la 4ème place.

Les deux singles sont apparus dans leur 1975 LP Horizon, qui comprenait également « Desperado » de Eagles et « Solitaire » de Neil Sedaka, qui est devenu un succès modéré pour le duo cette année. Horizon a été certifié platine. Les Carpenters ont été parmi les premiers américains à produire des vidéos musicales pour promouvoir leurs disques. Au début de 1975, ils ont filmé un clip de « Please Mr. Postman » à Disneyland ainsi que « Only Yesterday » aux Huntington Gardens.

A Kind of Hush (1976) : sorti le 11 juin 1976, est devenu disque d’or. Le plus grand pop single du duo cette année là était une reprise de Herman’s Hermits « There’s a Kind of Hush (All Over the World) », qui atteignit la 15ème place sur le Billboard Hot 100. « I Need to Be in Love », (la chanson préférée de Karen) atteindra elle, la 25ème place sur le Billboard Hot 100.

Passage (1977) : La folie des discothèques était en plein essor en 1977, et les artistes comme les Carpenters n’avaient que peu de passage à l’antenne des radios et des télévisions. Leur album expérimental, Passage, publié en 1977, a tenté d’élargir leur audience en s’aventurant dans d’autres genres musicaux. L’album présentait un mélange improbable de Jazz fusion (« B’wana She No Home »), de calypso (« Man Smart, Woman Smarter ») et de Ballades orchestrées (« I Just Fall in Love Again », « Two Sides »). Ils contenait les hits, « All You Get from Love Is a Love Song », « Sweet, Sweet Smile », et « Calling Occupants of Interplanetary Craft ».

The Singles: 1974-1978 (1978) : Au lieu d’un nouvel album pour 1978, une deuxième compilation, The Singles: 1974-1978, fut diffusée au Royaume-Uni. Aux États-Unis, leur premier album de Noël, Christmas Portrait, devint un favori saisonnier, propulsant Karen et Richard au statut platine. Il fut bientôt suivi par The Carpenters: A Christmas Portrait, une émission télévisée diffusée le 19 décembre 1978.

Le 4 février 1983, Karen décède à l’âge de 33 ans. Le 12 octobre 1983, les Carpenters reçoivent une étoile sur le Hollywood Walk of Fame, à quelques mètres du Dolby Theatre. Richard et ses parents, Harold et Agnes Carpenter assistent à l’inauguration, ainsi que de nombreux fans.

Discographie : 

Offering (1969) réédité sous le nom Ticket to Ride
Close to You (1970)
Carpenters (1971)
A Song for You (1972)
Now & Then (1973)
Horizon (1975)
A Kind of Hush (1976)
Passage (1977)
Christmas Portrait (1978)
Made in America (1981)
Voice of the Heart (1983)
An Old-Fashioned Christmas (1984)
Lovelines (1989)
As Time Goes By (2003)

Voir sur YouTube : « Carpenters – Yesterday Once More( ORIGINAL VIDEO).mp4 » par DAT HG ; « The Carpenters- Top Of The World(HD/HQ) » par XcmNear ; « Carpenters – Only Yesterday » par CarpentersVEVO ; « The Carpenters – Please Mr Postman [1978] » par Yrrah0015 ; « Carpenters There’s A Kind Of Hush » par Emerson Carlos

https://www.youtube.com/watch?v=z-UFpETHrXM

Oldtimer – Triumph Stag (1970-77)

La Triumph Stag est le reflet des dernières années de la production anglaise dans un secteur qui jusque là, fut sa spécialité : les voitures de luxe et les voitures de sport. C’est une sportive découvrable, disponible avec hard top en option (version présentée ci-dessus), construite par British Leyland. Dotée d’un arceau de sécurité fixe, elle est parfois nommée la «Targa anglaise». La carrosserie de la Stag est l’œuvre du carrossier turinois Giovanni Michelotti. La voiture n’a que peu évolué durant ses 8 années de production. Elle a été produite à 25.939 exemplaires entre 1970 et 1977.

Un modèle manquant d’image : 

Lors de sa sortie en 1970, bien que sa ligne soit plutôt réussie, la Stag n’étonna personne puisque c’était un ancien projet des années soixante étudié par Michelotti sur la base d’une berline 2000 qu’il avait emprunté à Triumph afin de l’exposer pour faire la promotion de ses ateliers. Lorsqu’il vit le prototype, Harry Webster, directeur de l’ingénierie chez Triumph, fut emballé et le fit accepter par la direction de British Leyland. Si la ligne fit l’hunanimité, son nouveau moteur V8 qui faisait apparemment double emploi avec celui de Rover (appartenant également au groupe British Layland) fut étudié trop rapidement. Autre problème, au niveau de son image : ce cabriolet quatre places ne semblait rentrer dans aucune définition précise : ni sport, ni luxe, ni tourisme, mais un peu tout à la fois.

Des clients perplexes :

On comprend qu’un modèle à la vocation aussi mal définie ait laissé le client perplexe. D’autant plus que si le châssis était moderne pour l’époque avec sa caisse autoporteuse et ses 4 roues indépendantes, le moteur quant à lui, avait une mauvaise fiabilité qui s’avèrera problématique au point que certains utilisateurs, fatigués par des pannes chroniques, (problèmes de refroidissement, de distribution et d’allumage) finiront par le remplacer par le V8 Rover. Suite à tous ces avatars, le succès ne fut pas au rendez-vous et la production s’arrêta en 1977, sans grand regret de la clientèle. Mais depuis un certain temps, la Stag a commencé une seconde carrière dans la collection ; en effet, lorsque son moteur est fiabilisé (installation d’une pompe à eau électrique sur le bas moteur, d’un radiateur renforcé, et d’un nouvel allumage électronique), la Stag peut se transformer en une belle acquisition.

Caractéristiques Techniques : Voir la brochure ci-dessous.

Cote actuelle : À partir de 8000 €

 

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