Youngtimer – BMW M5 (1985-88) & M535i (1984-88)

La BMW M5 [E28] :

Sommet de la gamme BMW de série 5 en 1985, la M5 s’ajoutait à la 535i (berline de série équipée d’un moteur emprunté à la 735i), et à la M535i (berline sportive pour laquelle la lettre M signifie « Motor Sport », soit sport automobile). Pour la M5, authentique voiture de sport équipée du moteur de la M635CSi et de la fameuse M, le sens du mot M est différent : il se traduit par Motorsport en un seul mot, la filiale sportive de BMW.

La M5, une vraie sportive en habit de ville : 

La M5 était discrète : les jantes chaussées en larges Michelins TRX, la garde au sol réduite et le spoiler intégré à la jupe avant sont les seuls moyens de la reconnaître en dehors de deux monogrammes M5… qu’on a largement vu fleurir sur des modèles qui ne les méritent pas!

Une mécanique vraiment noble : 

C’est en fait seulement à l’ouverture du capot que la M5 annonce ses ambitions : il abrite tout simplement le 6 cylindres à 2 arbres à cames en tête et 24 soupapes développant 286 ch conçu pour le coupé M1. Sur la route (ou sur circuit, car elle y est tout à fait à l’aise), la M5 fait entrer dans le monde des vraies bêtes de course, car le freinage renforcé et les suspensions durcies permettent d’exploiter à plein les immenses ressources du moteur.

La BMW M535i [E28] :

La M535i elle aussi jouait dans la discrétion : seule ses jantes plus larges et deux monogrammes « M » la signalaient (le déflecteur avant comme le becquet arrière n’étaient prévus qu’en option). Pourtant, les améliorations par rapport à la 528i étaient nombreuses ; elles visaient évidemment à faire face à une puissance très augmentée et concernaient les organes de suspension, les freins et les roues. Le Montage d’une boîte sport à cinquième en prise directe et d’un différentiel autobloquant achevait l’évolution.

Souplesse et vitesse : 

À cette discrétion d’allure, la M535i ajoutait une discrétion de comportement : le gros six cylindres de 218 ch dans la caisse moyenne offrait tout à la fois des accélérations très énergiques (28,4 secondes sur le kilomètre départ arrêté) et une souplesse exceptionnelle. De quoi faire la voiture idéale de PDG détestant l’ostentation.

Caractéristiques Techniques : Salon Auto 86-87 ci-dessous.

Prix du modèle neuf en 1987 : M5 : 388.000 F soit 100.284 € avec l’inflation (69,5%). M535i : 250.500 F soit 64745 € avec l’inflation.

Prix d’occasion : à partir de 30.000 € pour une M5 [E28] et 10.000 € pour une M535i [E28].

Album – The Pretenders – Best of (1987)

Les Pretenders n’auraient jamais vu le jour si Chrissie Hynde n’avait pas traversé l’Atlantique depuis son Ohio natal pour déménager à Londres en 1973. Initialement, elle était critique musicale au New Musical Express, et en 1976, elle observait de près l’explosion britannique du punk rock. L’envie de passer de l’autre côté de la scène l’incita à faire des maquettes de ses compositions musicales mais cela ne donna rien jusqu’à ce qu’elle rencontre son manager Dave Hill en 1978, qui lui présenta le bassiste anglais Pete Farndon originaire de Hereford ; celui-ci l’aida à finaliser la composition originale du groupe en recrutant deux connaissances de Hereford, le guitariste James Honeyman-Scott et le batteur Martin Chambers. Bien que le reste du groupe n’ait pas partagé les tendances punk de Hynde, Pretenders a forgé son identité musicale à cette époque.

En moins de quatre ans passé à jouer ensemble, le quatuor original a été salué comme l’un des rares groupe rénovateur du pop rock pendant la période chaotique post-punk. Honeyman-Scott est encore largement considéré comme l’un des meilleurs guitaristes de rock de tous les temps, capable de rythmes et de textures sonores incroyablement créatifs et ingénieux. Farndon et Chambers, entre-temps, ont formé une section de rythmique de haut niveau qui a permis une cohésion du groupe rarement observée jusqu’alors dans la musique rock.

Pretenders (1979) : est leur premier album studio , publié le 7 janvier 1980 chez Real Records (Sire Records aux États-Unis). Grâce à une excellente combinaison de rock, de punk et de pop, cet album a rendu le groupe célèbre. L’album propose les singles « Stop Your Sobbing », « Kid » et « Brass in Pocket ». Nick Lowe a produit le premier single des Pretenders, « Stop Your Sobbing », mais a décidé de ne pas travailler avec eux, car il pensait que le groupe n’arriverait à rien. Chris Thomas a repris les sessions d’enregistrement suivantes. Pretenders est entré à la première place des « UK Albums Chart » dans la semaine de sa sortie et y est resté pendant quatre semaines consécutives. Il a également été dans le top 10 sur le Billboard 200 et a été certifié Platinum en 1982 par la RIAA. Pretenders a été nommé comme l’un des meilleurs albums de tous les temps par la chaîne VH1. En 2003, le magazine Rolling Stone a classé l’album numéro 155 sur sa liste des 500 meilleurs albums de tous les temps et, en 1989, l’a classé 20ème meilleur album des années 1980. En 2012, Slant Magazine a répertorié l’album au numéro 64 sur sa liste, « Les meilleurs albums des années 1980 ».

Pretenders 2 (1981) : Le succès de leur premier album de 1980 a créé une forte demande de la part de leur public et de leur maison de disque ; cependant, il manquait des chansons pour une sortie rapide d’un nouvel album. Au Royaume-Uni, le groupe publia deux singles à succès en 1980 et au début de 1981: « Talk of the Town » et « Message of Love ». Aux États-Unis, où les singles étaient moins populaires que les LP, ces pistes furent combinées avec trois autres titres. Leur deuxième album, Pretenders II, sortit deux mois plus tard et reçut une critique mitigée, en partie parce que deux des meilleures chansons de l’album avaient déjà été publiées, mais aussi parce que beaucoup de chansons étaient considérées comme trop similaires et pas aussi innovantes que celles des débuts du groupe. Néanmoins, plusieurs des chansons de l’album devinrent des hits. L’album est remarquable pour l’inclusion d’une reprise de « I Go to Sleep » des Kinks (d’ailleurs, ils avaient déjà repris le fameux «Stop Your Sobbing» de ce groupe sur leur premier album, ainsi que les morceaux « Bad Boys Get Spanked » et « The Adultress ».

Peu de temps après, l’abus de drogue prendra la vie du guitariste James Honeyman-Scott (en juin 1982) et du bassiste Pete Farndon (en avril 1983), entraînant une longue période sans enregistrement.

Learning to Crawl (1984) : Quand cet album paraît deux ans et demi après Pretenders II, le groupe est en reconstruction. Chrissie Hynde et Martin Chambers recrutent dans un premier temps Billy Bremner, ex-guitariste de Rockpile, et Tony Butler, le bassiste de Big Country. Ensemble, ils enregistrent les titres « Back on the Chain Gang » et « My City Was Gone » qui sortent sur un single en octobre 1982. Ces deux morceaux sont ensuite inclus dans l’album. En 1983, alors que le groupe entre en studio, Andrew Bodnar, musicien accompagnant Graham Parker, remplace Tony Butler tandis que Paul Carrack s’installe au piano, le temps d’enregistrer la chanson « Thin Line Between Love and Hate », une reprise de The Persuaders. Mais c’est finalement, Robbie McIntosh (guitare) et Malcolm Foster (basse) qui intègrent officiellement les Pretenders et terminent l’album avec Hynde et Chanbers.

Get Close (1986) : est le quatrième album du groupe de rock The Pretenders, L’album contient de grands succès du groupe, «Don’t Get Me Wrong» et «My Baby», qui ont tous deux atteint la première place. Get Close a été enregistrée pendant une période particulièrement transitoire de la carrière du groupe car Chrissie Hynde a décidé de se séparer de Martin Chambers, restant le seul membre fondateur du groupe. Avec le départ de Foster peu de temps après, cela laissa le groupe sans section rythmique. Avec Jimmy Iovine et Bob Clearmountain à la production, environ la moitié de l’album a été enregistré par Hynde et McIntosh avec des joueurs de session de haut niveau. La guitare basse a été interprétée par Bruce Thomas (de The Attractions), Chucho Merchán et John McKenzie, la batterie par Simon Phillips, Steve Jordan et Mel Gaynor de Simple Minds, et les claviers et synthétiseurs assortis par Tommy Mandel, Patrick Seymour, Bernie Worrell de Funkadelic, Bruce Brody (ex-Patti Smith Band) et Paul Wickens.

Les dernières sessions de l’album ont présenté les contributions de deux autres musiciens – l’ex-bassiste de James Brown T.M. Stevens et l’ex batteur de Haircut One hundred, Blair Cunningham. Vers la fin des séances, Stevens et Cunningham ont été recrutés dans le groupe à plein temps.

The Singles (1987) : présente tous les succès sortis en single au Royaume-Uni à cette date, incluant « I Got You Babe », que Chrissie Hynde avait interprété avec UB40 en 1985. L’album a atteint le 69ème place dans les charts américains et la 6ème au Royaume-Uni. Il contient les plus grands tubes du groupe à savoir : « Stop Your Sobbing », « Brass in Pocket », « I Go to Sleep », « Back on the Chain Gang », « Middle of the Road », « Don’t Get Me Wrong ».

Pretenders a été introduit au rock and roll Hall of Fame en 2005, dans la catégorie interprète.

Discographie : 

1979 : Pretenders
1981 : Pretenders II
1984 : Learning to Crawl
1986 : Get Close
1987 : The Singles
1990 : Packed!
1994 : Last of the Independents
1999 : Viva El Amor
2002 : Loose Screw
2008 : Break Up the Concrete
2016 : Alone

Voir sur YouTube : « UB40 Featuring Chrissie Hynde – I Got You Babe » par UB40VEVO ; « The Pretenders – Stop Your Sobbing – 1979 (Better Graphics & Audio) » par leechcup ; « Brass in Pocket » – **The Pretenders** » par Carlos Alberto ; « The Pretenders – Back On The Chain Gang HQ Music » par This Is Music! ; « The Pretenders – Middle Of The Road » par Erico G.Alves et « The Pretenders – My City Was Gone » par V Guimarães

 

Youngtimer – Jaguar XJ Série 3 (1979-92) & XJ40 (1986-94)

Lorsque Bill Heynes, bras droit de Sir William Lyons (le fondateur de Jaguar), présenta en septembre 1968 la première XJ, il déclara qu’elle avait été conçue avec le souci de demeurer au moins 7 ans à la pointe de l’actualité. Il ne prévoyait pas que la XJ ne subirait son premier « restyling » que 18 ans plus tard, ni qu’elle serait encore en production en 1992, si l’on ne tient compte que des 3 premières séries.

Un peu d’histoire : 

La gamme XJ naît avec la XJ 6 équipée du moteur 6 cylindres en ligne de 4,2 litres, une voiture en avance sur son temps : suspensions à 4 roues indépendantes, 4 freins à disque (situés à l’arrière du différentiel arrière), direction assistée et, en option, boîte automatique. La gamme s’élargit avec le modeste 2,8 litres ; puis en 1972, elle se complète avec la XJ 12 qui reçoit le V12 développant 276 ch à 5800 tr/mn déjà monté depuis quelque temps sur la légendaire type E. Des retouches furent apportées à l’habitacle et à la partie avant en 1973 (série 2). Tandis que les versions six-cylindres peuvent être livrées avec une boîte manuelle, la XJ12 n’est livrée qu’avec une boîte automatique Borg-Warner à 3 rapports, elle est toujours cataloguée mais elle devient XJ 12 HE en 1980, recevant de nouvelles culasses, qui portent la puissance à 295 ch.

La série 3 (1979-1992) : En mars 1979 apparaît la XJ « Série 3 » à la carrosserie restylée par Pininfarina qui parvient à moderniser sa ligne (calandre, pare-chocs épais, grands feux-arrières…) tout en conservant son équilibre et sa pureté ; elle ne reprend pratiquement aucun embouti de l’ancienne caisse même si l’aspect général reste semblable. Le 6 cylindres 4,2 l voit aussi ses carburateurs disparaître au profit d’une injection électronique multipoint. À l’automne 1982, la finition Sovereign, en 6 et 12 cylindres, est désormais distribuée sous la marque Jaguar et le label Daimler ne s’applique plus qu’à la très luxueuse Vanden Plas HE. La console centrale est remaniée avec un ordinateur de bord et un habillage différent. En 1981, les placages bois font leur réapparition sur les contre-portes de tous les modèles. Les versions 12 cylindres doivent se satisfaire de l’ancienne carrosserie (série 3) jusqu’en 1992.

La XJ40 (1986-1994) : En octobre 1986, la XJ6 « Série 3 » est remplacée par la nouvelle génération XJ40. Sur ce modèle, la coque est plus anguleuse et les phares sont rectangulaires sur les finitions haut de gamme. La version XJ40 reçoit un moteur entièrement nouveau, un 6 cylindres en ligne à double arbre à cames en tête et 24 soupapes, géré entièrement par électronique. La XJ40 poursuit sa carrière jusqu’en 1994. En 1990, le six cylindres passe de 3.6 l à 4.0 l. Le 2.9 l disparaît au profit du 3.2 l qui offre sensiblement le même couple et la même puissance que l’ancien 3.6 l. En 1993, la XJ40 subit une refonte assez importante, bien que peu perceptible de l’extérieur (le modèle devient plus fiable suite au rachat de Jaguar par Ford). C’est en 1993 que le V12 peut enfin être installé dans la XJ40, dont le compartiment moteur a été largement modifié à cet effet.

Caractéristique Techniques : voir brochure ci-dessous.

Prix de la XJ 12 en 1987 : 309.950 F soit 80.111 € avec 69,5% d’inflation.

Prix actuel d’une série 3 d’occasion : à partir de 2500 €.

Numérisé à partir de la brochure d’époque. Caractéristiques Techniques numérisées à partir du Salon de l’auto 1986-87.

Album – U2 – The Joshua Tree (1987)

À l’automne 1976, le batteur Larry Mullen épinglait une annonce sur le panneau d’affichage de la « Mount Temple Comprehensive School » à Dublin, à la recherche de personnes pour former un groupe. Il venait d’acheter son premier kit de batterie et voulait pratiquer dans un groupe. Paul Hewson (Bono), Dave Evans (The Edge), Dik Evans, Ivan McCormick et Adam Clayton répondirent à l’annonce. (« Bono » le diminutif de Paul Hewson est inspiré de « Bonavox », un magasin qui vendait des appareils auditifs, et « The Edge » fut surnommé ainsi par Bono car il pensait que c’était une description précise de la forme de son menton). Les premières séances d’entraînement du Larry Mullen’s Band ont lieu dans la cuisine de Larry, où il apparait que malgré leur nom, Bono était vraiment le leader du groupe. Le nom Feedback est choisi pour le nouveau groupe, Ivan part pour rejoindre son frère Neil chez The McCormick Brothers, puis Dik part en 1978 pour rejoindre les Virgin Prunes. Dans l’intervalle, leur nom est devenu « The Hype » avant que le groupe ne s’accorde sur U2, choisi parce qu’ils le considérait comme un peu vague et qu’ils aimaient le fait qu’il puisse être interprété de différente manières.

Leur réputation pour leurs performances en live a permis à U2 de se créer rapidement une base de fans dédiée dans toute l’Irlande. Bill Graham, un journaliste du magazine ‘Hot Press’, les présenta à leur futur manager, Paul McGuinness. Plus tard, U2 traitera toujours Paul en tant que 5ème membre du groupe et tous ses contrats divisent leurs revenus en 5 parts égales. Un contrat de trois ans avec CBS Ireland a rapidement suivi, et avec lui la sortie de leur premier disque en septembre 1979 – un EP de trois titres intitulé «U2-3» comprenant «Out of Control», «Boy / Girl» et «Stories for Boys’. Le groupe parcourt le Royaume-Uni mais n’a pas de succès. Ils jouent devant un public de seulement 9 personnes dans le pub Hope and Anchor à Islington, à Londres, en décembre 1979, où ils furent facturés comme The U2s. La nuit suivante, les choses se sont certes améliorées mais le public ne dépassa pas les deux chiffres! Un deuxième single (Another Day) fut ensuite publié en Irlande, avant que le groupe ne signe un contrat mondial avec Island Record.

Après avoir signé ce contrat, le reste de l’année 1980 fut consacré à de nombreuses tournées au Royaume-Uni, en Europe et en Amérique du Nord, souvent comme support pour des groupes déjà célèbres comme J. Geils Band, Echo et The Bunnymen et Altered Images. En dépit de cela, le groupe trouva le temps d’enregistrer son premier LP, Boy, qui reçut de nombreux succès critiques lors de sa sortie en octobre. Un an plus tard, après d’autres dates aux États-Unis, est sorti October un disque beaucoup plus doux et spirituel qui reflétait les croyances chrétiennes de Bono, Edge et Larry. Adam déclarera que c’était un moment stressant pour lui en particulier, car lui et Paul n’étaient pas satisfaits par la nouvelle direction spirituelle prise par le reste du groupe. Bono, Edge et Larry étaient tous des membres de la communauté chrétienne « Shalom » de Dublin à cette époque et craignaient que continuer à être dans U2 compromettrait leur foi. Heureusement, ils ont eu du bon sens.

Après le succès modéré de leurs 2 premiers albums, U2 frappa un grand coup avec le LP War, qui sortit en mars 1983. Fort de la réussite du single « New Year’s Day », le disque entra dans les charts britanniques à la première place (détrônant « Thriller » de Michael Jackson) et améliora considérablement le statut du groupe. D’autres tournées américaines et européennes suivirent, et les chansons pour le mini Live LP «Under A Blood Red Sky» furent enregistrées dans plusieurs endroits, dont Redrocks, au Colorado. Cette performance particulière fut filmée et diffusée en tant que vidéo de concert. Elle arriva au moment où MTV devenait de plus en plus populaire aux États-Unis ; leur vidéo reçut beaucoup d’audience et le groupe gagna de nombreux nouveaux fans. Ce disque marqua la fin d’une époque, car c’était le dernier disque avant que Brian Eno et Daniel Lanois ne soient engagés pour travailler sur leurs futurs albums.

The Unforgettable Fire (1984) : Après le succès de l’album et de la tournée War, U2 veut se remettre en question et explorer d’autres horizons musicaux. Il cherche alors un nouveau producteur pour remplacer Steve Lillywhite, l’architecte des trois premiers opus du groupe. Après avoir songé à Conny Plank qui a réalisé les disques de Can et de Kraftwerk, U2 veut travailler avec l’Anglais Brian Eno, ancien membre de Roxy Music. Malgré les réticences initiales du producteur, suivies de celle de la maison de disques Island, cette première collaboration entre le duo Eno-Lanois et U2 va s’avérer payante. Le nom de l’album tire son origine d’une exposition de peintures et de dessins au musée pour la paix de Chicago, réalisés par des survivants de la bombe atomique à Hiroshima et Nagasaki. Les deux 45 tours du disque sont Pride (In the Name of Love) et la chanson-titre sortis respectivement le 4 septembre 1984 et le 1er avril 1985.

The Joshua Tree (1987) : est le cinquième album studio du groupe de rock irlandais U2. Il a été produit par Daniel Lanois et Brian Eno, et est sorti le 9 mars 1987 chez Island Records. Contrairement à leur album précédant The Unforgettable Fire, sur The Joshua Tree, le groupe visait un son plus dur dans la limite structurelle de chansons classiques. L’album a des racines musicales américaines et irlandaises, et les paroles sont sociopolitiquement consciencieuses et teintés de spiritualité ; elles jouent aussi sur le contraste entre l’antipathie du groupe pour l’Amérique actuelle et leur fascination pour l’Amérique mythique.

Le titre du disque fait référence à un grand yucca qui pousse dans la Vallée de la Mort en Californie, mais aussi au nom d’un parc national de cette région. L’enregistrement a débuté en janvier 1986 en Irlande et pour favoriser une atmosphère détendue et créative, le groupe a enregistré principalement dans deux studios dublinois ou lieux irlandais entre janvier 1986 et janvier 1987 : aux STS Studios, à Danesmoate House, à Melbeach et aux Windmill Lane Studios. Plusieurs événements lors des sessions ont contribué à façonner le ton de l’album, y compris la participation du groupe aux concerts au bénéfice de « Conspiracy of Hope » pour Amnesty International, la mort du roadie Greg Carroll, qui a perdu la vie lors d’un accident de moto le 3 juillet 1986 et les voyages du chanteur Bono en Amérique centrale. L’enregistrement s’est achevé en novembre 1986 mais le mixage s’est poursuivi jusqu’en janvier 1987. 

Le Joshua Tree fut acclamé par la critique et classé dans les charts de plus de 20 pays ; il devint ainsi l’album le plus vendu de l’histoire britannique. Selon le magazine Rolling Stone, l’album a fait passer le groupe du statut de héros à celui de superstar. Il a produit les trois singles cultes « With or Without You », « I Still Haven’t Found What I’m Looking For », et « Where the Streets Have No Name », qui sont devenus les seuls numéros un du groupe aux Etats-Unis. L’album a remporté deux Grammy Awards, un pour l’album de l’année et l’autre pour le meilleur album d’un groupe de rock en 1988. Le groupe a fait une tournée de soutient, le Joshua Tree Tour en 1987.

Fréquemment présentée sur les listes critiques des plus grands albums, The Joshua Tree est l’un des albums les plus vendus au monde, avec plus de 25 millions d’exemplaires écoulés. En 2014, il a été jugé «culturellement, historiquement ou esthétiquement significatif» par la Bibliothèque du Congrès des États-Unis et sélectionné pour la conservation dans le Registre national d’enregistrement.

All That You Can’t Leave Behind (2000) : La presse parle de ce disque comme d’un retour aux sourcesToute la musique est composée par U2 et les chansons écrites par Bono. L’album est produit principalement par Brian Eno et Daniel Lanois auxquels on peut associer sur deux titres Steve Lillywhite, de retour en studio avec U2 depuis Achtung Baby. Quatre singles à succès ont servi de promotion à ce disque : Beautiful Day (N°1 au Royaume-Uni et N°21 aux USA), Stuck in a Moment You Can’t Get Out Of (N°2 au Royaume-Uni et N°52 aux USA), Elevation (N°3 au Royaume-Uni) et Walk On (N°5 au Royaume-Uni).

Le groupe U2 a été introduit au Rock and Roll Hall of Fame le 14 mars 2005.

U2 est en tourné pour le « Joshua Tree Tour » du 12 mai 2017 au 19 octobre 2017. Il produira deux concerts à Paris, les 25 et 26 juillet, au Stade de France.

Discographie :

1980 : Boy
1981 : October
1983 : War
1984 : The Unforgettable Fire
1987 : The Joshua Tree
1988 : Rattle And Hum
1991 : Achtung Baby
1993 : Zooropa
1997 : Pop
2000 : All That You Can’t Leave Behind
2004 : How To Dismantle An Atomic Bomb
2009 : No Line On The Horizon
2014 : Songs Of Innocence
2017 : Songs Of Experience

Voir sur YouTube : « U2 – I Still Haven’t Found What I’m Looking For » ; « U2 – Where The Streets Have No Name » ; « U2 – Walk On » ; « U2 – Pride (In The Name Of Love) » par U2VEVO et « New Year’s Day – U2 » par doesitfeelgoodtoyou

Sono Vintage – Tables de Mixage des années 80 – Partie 2

Voici la suite et fin de l’article : Sono Vintage – Tables de Mixage des années 80 – Partie 1 paru sur Echoretro le 12/06/2017. Ce mois-ci nous allons parler de tables de mixage populaires dans la seconde moitié des années 80 (les 3XXX 6003, AMIX BCC65 et Power 415).

3XXX 6003 (1987-1996) : 

3XXX 6003

La 6003 restait fidèle à la présentation traditionnelle des appareils de la marque 3XXX : finition de la façade en aluminium couleur champagne rosé. Cette table était prévue pour être encastrée et les connecteurs se trouvaient sur la face arrière.

Fonctions et réalisation :

C’est un modèle stéréophonique à 6 voies d’entrée et deux de sortie. Toutes les voies d’entrée sont pratiquement identiques. Elles ne diffèrent seulement que par le type de sources auxquelles elle peuvent être reliées : il existe trois voies micro/ligne et trois phono/lignes. Dans tous les cas, un bouton poussoir sur le fond de la console permet de choisir entre les deux types de sources. Les prises d’entrée sont des Cinch pour phono et ligne et des jacks monophoniques 6,35 mm pour les micros.

Chaque voie comporte un réglage de niveau par potentiomètre linéaire ALPS de haute qualité, et cinq potentiomètres rotatifs pour le réglage de la balance, l’envoi de la modulation sur un circuit auxiliaire, le réglage de grave et d’aigus et celui de la sensibilité qui varie en fonction du niveau des sources. Le signal est disponible sur trois sorties, deux stéréos sur Cinch, la première gérée par potentiomètre linéaire, la seconde par potentiomètres rotatifs, la troisième est disponible en signal asymétrique et symétrique sur jack 6,35 mm, destinée au light-shows. Une sortie casque avec réglage de niveau permet le contrôle de la modulation, avec contrôle de chaque voie sélectionné par le poussoir Cue de chaque voie ou bien la sortie générale sur deux prises en face avant et une en face inférieure. Il existe un circuit d’ordre avec embase XLR pour micro sur flexible avec réglage de niveau et sélection possible vers deux circuits. Enfin, il existe un circuit auxiliaire monophonique et deux circuits d’extension permettant de connecter à travers un commutateur une console spécialisée directement sur le BUS sans réglage pour l’une et sur le circuit auxiliaire avec un réglage pour l’autre.

La construction de cette console est de type professionnelle par tranche. Le BUS fait appel à une nappe souple fixée sur chaque tranche par un connecteur. Le démontage et la maintenance s’en trouvent facilités. Les circuits intégrés sont tous montés sur support. Le bruit de fond est inaudible (80 dB de rapport S/B) et la saturation apparait à partir de 10 volts en sortie, sachant que le 0 dB est à 0,775 volts, on a de la marge…

Prix du modèle neuf en 1987 : 14.490 F soit 3745 € avec 69,5% d’inflation. Valeur actuelle : 300 €.

AMIX BCC 65 (1987-1994) : 

AMIX BCC 65

Sacrifiant à la modularité  de la console CSL-AV, la BBC 65 en conservait néanmoins toutes les qualités et toutes les performances même par certains côtés améliorés puisque dotée d’une correction médium sur les voies stéréophoniques. Le sacrifice de cette modularité permettait d’obtenir un mélangeur d’un prix très attractif adapté aux petites et moyenne radios. La table permettait aussi aux grandes discothèques de sonoriser des formations musicales.

Fonctions :

La BBC 65 était pourvue de 6 voies stéréophoniques avec électrostart et de 5 voies monophoniques adaptées au micro, dont une voie DJ  et une voie micro/téléphone. Trois des 6 voies stéréophoniques sont commutables Phono/ligne, 3 des 5 voies monophoniques sont commutables en micro/ligne mono. La BBC 65 dispose de 6 sorties, 3 sortie stéréo, une sortie écho, une sortie mono, une sortie enregistrement après voice over. La connectique d’entrée sortie est XLR Cinch et Jack 6,35 mm.

Prix du modèle neuf en 1987 : 18.900 F soit 4885 € avec 69,5% d’inflation. Valeur actuelle : 400 €.

Power PMP 415 (1985-1996) : 

Power PMP 415

Conçue pour un usage polyvalent notamment en radio, discothèque et production audiovisuelle, la console PMP 415 offrait une grande capacité de voies d’entrée associée à un large ensemble de fonctions d’exploitation.

Fonctions :

Ainsi pour un usage radio, on note la présence d’un circuit de monitoring par sélection clavier, un circuit aller/retour pour insert téléphonique, un groupe pour machines à jingles, un circuit d’ordres. Pour une utilisation en discothèque, on note la présence d’un filtre actif 3 voies stéréo intégré qui autorise une multiamplification directe du système de diffusion sonore (HP aigu, médium et grave). En production audiovisuelle, la PMP 415 permet une grande souplesse d’emploi du fait de la polyvalence de ses voies d’entrée (RIAA/Ligne/Micro).

Pour les entrées : La 415 comprend 3 voies d’entrées stéréo commutables phono/ligne, 4 voies d’entré ligne stéréo commutables en voie mono, 2 entrées stéréo pour machines à jingles, 1 voie d’entrée spéciale pour le micro du DJ.

Pour les sorties : 2 sorties stéréo principales, une sortie mono symétrique sur transfo pour light-show, une sortie enregistrement stéréo et des circuits auxiliaires.

Pour les circuits auxiliaires : Au nombre de six, ils comportent : un circuit compresseur autofade réglable en efficacité et en temps de relâche, commandé par la voie micro DJ et les entrées machines à Jingles ; un monitoring stéréo sortie ligne et casque avec clavier sélecteur pour contrôler le circuit de préécoute, la sortie stéréo master, le retour téléphone et deux retours extérieurs (ordres/intercom) ; un réseau d’ordres vers 2 directions : prise XLR pour micro en face avant et possibilité de relier ce micro à l’entrée DJ ; un circuit aller/retour pour relier un insert téléphonique ; une entrée BUSS-IN pour relier une console d’extension ; un filtre actif 3 voies en aval de la sortie master avec fréquences de recoupements commutables (500-1000 hz entre voies grave/médium et 1200/5000 hz entre voies médium/aigu) ; enfin, un banc de VU-Mètres avec sélection sortie Master/préécoute calibrage.

Prix du modèle neuf en 1987 : 12.982 F soit 3355 € avec 69,5% d’inflation. Valeur actuelle : 500 €.

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