Album – The Beatles – White Album (1968)

John Lennon (09-10-40)_(†08-12-80), Paul McCartney (18-06-42), George Harrison (25-02-43)_(†29-11-01) et Ringo Starr (07-07-40), les quatre garçons de Liverpool, tous issus de familles ouvrières, découvrent le rock en 1955 avec le premier succès d’Elvis Presley (Heartbreak Hotel). Lennon forme un groupe avec ses camarades d’école, les Quarrymen (fin 56). McCartney se joint bientôt à lui au cours d’une fête paroissiale. Ce dernier présente un copain, Georges Harrison. Avec Stuart Sutcliffe et Pete Best, ils constituent les Beatles première mouture, appelés aussi Silver Beatles. Ils jouent quelques temps dans les petits clubs de Liverpool, avant d’être découverts par un premier manager qui leur décroche un contrat à Hambourg.  La formation est alors : Lennon, McCartney, Harrison, (tous trois à la guitare), Stucliffe (basse), Best (batterie). Les conditions de travail en Allemagne sont pénible, mais c’est là que naît leur sonorité. Fatigué, Sutcliffe quitte le groupe pour aller vivre avec la photographe Astrid Kirchner. Celle-ci « inventera » la fameuse coupe de cheveux Beatles. Paul McCartney se met à la basse. De retour en Angleterre, ils prennent Brian Epstein comme manager (en décembre 1961).

Premiers succès locaux : 

Les groupe fait des auditions chez Decca, PYE, CBS et EMI, mais il essuie un refus polis de ces maisons de disques. Après avoir honoré leurs derniers engagements pour des concerts au Star Club de Hambourg en avril 1962 qui feront l’objet d’un disque live controversé, ils signent en mai chez Parlophone, une sous-marque d’EMI. George Martin devient leur producteur. Août 1962, Ringo Starr remplace Peter Best à la batterie. Le quatuor est en place.

La Beatlemania en quelques dates : 

« Love Me Do », leur premier tube, sort le 5 octobre 1962. Puis « Please Please Me » en tête au hit-parade en février, suivi en avril de « From Me To You », en juin de « Twist And Shout » et en août de « She Loves You ». C’est le début des tournées internationale et des critiques allant du meilleur : « Ce sont les plus grands compositeurs depuis Beethoven », pour le Sunday Time, au pire : « La Beatlemania est comparable à l’hystérie des masses dans le IIIème Reich », pour le Daily Telegraph ou bien : « Ce sont de vieux zazous rénovés par le yé-yé », pour France-Soir. Ils font l’Olympia en janvier 1964 en première partie de Sylvie Vartan et Trini Lopez. Au printemps 1964, la Beatlemania franchit l’Atlantique. Le Top 5 du hit parade américain de l’époque est occupé par les Beatles. En Angleterre, Richard Lester leur fait tourner  » A Hard Day’s Night » (Quatre garçons dans le vent) et le premier ministre parle d’eux ainsi : « Vous êtes notre meilleure exportation ». En Août 1964, le groupe fait un concert au Hollywood Bowl, qui sera enregistré par Martin et fera l’objet d’un disque, puis viennent les tubes des années 65 (I Want To Hold Your Hand, I Feel Fine…) et le tournage d’un second film en février 1965 toujours avec Lester (Help). Le 16 juin, les Beatles sont décorés par la reine, ce qui engendre les protestations des anciens combattants. Le 15 septembre à lieu le fameux concert au Shea Stadium de New York devant 55.000 personnes. Le 31 juillet 1966, Lennon déclare : « Nous sommes aujourd’hui plus célèbre que Jésus-Christ ». Août 1966, c’est la dernière tournée de concerts. Dès la fin 66, les Beatles se retrouvent dans un studio pour enregistrer « Sgt Pepper ». Puis touchés par le mysticisme, ils vont méditer en Inde chez le Maharishi.

Les tensions et la séparation :

Le 27 août 1967, Brian Epstein décède. Désormais seuls pour gérer leur empire, les Beatles accumulent les gaffes, surtout financières. Le moment de la séparation approche. Ils participent encore à la réalisation du dessin animé « Yellow Submarine », de Heinz Edelmann, en juillet 1968. Mais l’arrivée de femmes dans le groupe crée des dissensions (à moins qu’elles ne soient qu’un prétexte). Lennon enregistre avec Yoko Ono, tandis que McCartney voudrait intégrer Linda Eastman dans ses projets avec les Wings. Il y a aussi des disputes internes sur le choix du nouvel homme d’affaire (pour ou contre Allen Klein) ce qui entraine l’éclatement du groupe fin 69. Les Beatles ont vécu, mais leur influence dans la pop music n’en est qu’à ses débuts, notamment sur CSN, Flamin’ Groovies, Lovin’ Spoonful, Byrds, The Kinks, Genesis, Bee Gees, Pink Floyd, ELO, Alan Parsons Project dans un premier temps et par la suite : Tears for Fears, Oasis, U2, The Korgis, Radiohead, The Verve, Coldplay, Travis, Keane,…)

Quelques albums à réécouter :

A Hard Day’s Night (1964) : Paru en France sous le titre « Quatre garçons dans le vent », c’est la bande originale du film. Le travail sur les harmonies vocales est impressionnant (« A Hard Day’s Night », « Can’t Buy Me Love ») et chaque fois renouvelé. Tous les titres sont signés Lennon-McCartney, comme se sera désormais la règle, quelque soit celui des deux musiciens de qui viendra l’idée. Les qualités instrumentales vont de pair avec les voix. Le son Beatles est désormais en place.

Revolver (1966) : Ils font l’expérience du LSD et rencontrent l’Inde, sa musique et sa philosophie. Selon celui qui les compose, les chansons sont tantôt nostalgiques (« Eleonor Rigby, chanté par Paul), tantôt délibérément d’avant garde (« Tomorrow Never Know, de John), tantôt très orientales (« Love You To », de George). Les Beatles commencent à bien s’amuser avec les techniques de studio sur « Tomorrow ».

Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band ( 1967) : Une pierre angulaire dans toute la pop music. Ici on a affaire à leur premier concept album. Les chansons se suivent sans rupture, jusqu’à un point final dramatique. L’inspiration de l’ensemble est souvent attribué aux substances hallucinogènes comme en témoigne « Lucy In The Sky With Diamonds ». Les Beatles sont toujours proches de leur génération, et « She’s Living Home » est dédié à tous celles et ceux qui ont quitté leur famille pour les incertitudes de la route. « Sgt Pepper » ouvre la voie à toutes sortes d’expériences musicales hors des sentiers battus, et pouvant profiter de la longueur d’un album (Pink Floyd, Soft Machine, King Crimson…). C’est aussi à partir de là qu’on attachera une plus grande importance à la réalisation de la pochette.

The Beatles (« White Album ») ( 1968) : Connu aussi comme l’album blanc, à cause de sa pochette. Les Beatles sont arrivés à maturité. Mais les tiraillements, les désirs de s’individualiser, font que chaque morceau porte de manière plus évidente la signature de son auteur. John, influencé par Yoko Ono, se lance dans la musique d’avant-garde avec « Revolution N°9 ». George invite son ami Eric Clapton à jouer avec lui dans une de ses composition sur « While My Guitar Gently Weeps ». Et Paul hésite entre son goût pour les jolies ballades sur « Blackbird » et son admiration pour Little Richard avec « Halter Skelter ». C’est souvent chacun pour soi et l’on sent que la fin est proche. 

Dans leur quasi-totalité, les chansons qui figurent sur l’Album Blanc sont conçues durant le séjour du groupe à Rishikesh, dans l’ashram du Maharishi Mahesh Yogi, à la fin de l’hiver et au printemps 1968. Là, au nord de l’Inde, ils reçoivent quotidiennement son enseignement sur la Méditation transcendantale, dans ce qui est censé être une véritable retraite, ponctuée de longues périodes de méditation, perçue par les membres du groupe comme un répit spirituel loin de la folie qui, depuis 1963, les entoure dans le monde entier.

Les Beatles quittent Rishikesh avant la fin du programme d’enseignement qu’ils devaient suivre, Ringo Starr et Paul McCartney étant les premiers à s’en aller, John Lennon et George Harrison désertant les lieux ensemble, un peu plus tard. John Lennon a raconté les circonstances de son départ : C’est en apprenant que le Maharishi aurait fait des avances sexuelles à l’actrice américaine Mia Farrow (présente avec sa sœur Prudence lors de ce séjour) qu’il se met en colère, considère dès lors que le « maître » est un imposteur et compose la chanson accusatrice « Sexy Sadie ». Prudence Farrow a aussi droit à une chanson, « Dear Prudence ».

Abbey Road ( 1969) : Le dernier album enregistré par les « Fab Four ». Et le plus vendu. Teinté d’une grande mélancolie, il commence par un appel à se retrouver avec « Come Together », et se termine par une constation : « The End ». Certain des plus beaux morceaux des Beatles s’y trouvent gravés (dont deux de George Harrison, magifiques :  « Something » et « Here Come The Sun ».

Discographie :

Please Please Me ( 1963)
With the Beatles ( 1963)
A Hard Day’s Night ( 1964)
Beatles for Sale ( 1964)
Help! ( 1965)
Rubber Soul ( 1965)
Revolver ( 1966)
Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band ( 1967)
The Beatles (« White Album ») ( 1968)
Yellow Submarine ( 1969)
Abbey Road ( 1969)
Let It Be ( 1970)

Voir sur YouTube : « The Beatles – While My Guitar Gently Weeps » ; « The Beatles – Revolution » ; « The Beatles – Penny Lane » ; « The Beatles – Eleanor Rigby (From « Yellow Submarine ») » ; « The Beatles – A Day In The Life » et « The Beatles – Free As A Bird » par TheBeatlesVEVO

Rétroactu 1968 – Série TV : Les Shadoks (1968-73)

Quelques évènements de l’année 1968 :

21 janvier : Accident de Thulé ; un bombardier B-52 de l’United States Air Force qui transporte quatre bombes à hydrogène s’écrase sur la banquise dans le baie North Star près de la base aérienne de Thulé sur le territoire danois du Groenland.
1er février : Ouverture de la conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) à New Delhi.
17 mars : Par l’accord de Washington, les banques centrales des principaux pays développés acceptent de ne plus demander de convertir leurs dollars en or (fin du système monétaire de Bretton Woods).
27 mars : Décès de Youri Gagarine (cosmonaute soviétique) dans un accident d’avion.
30 mars : La conférence du Groupe des dix à Stockholm adopte une réforme du Système monétaire international permet la création des Droits de tirage spéciaux (D.T.S.) qui sont constitués d’un panier de 5 devises (dollar, mark, yen, franc français + livre sterling) afin de tenter de mettre fin à la crise monétaire internationale provoquée par la fin de la convertibilité du dollar.
4 avril : Assassinat de Martin Luther King à Memphis.
29 avril : Première diffusion de la série télévisée « Les Shadoks », série TV humoristique commentée par Claude Pieplu.
Mai : Révoltes estudiantines en Amérique du Nord, au Japon et en Europe.
3 mai : France : Suite à un rassemblement de 400 manifestants, la police évacue la Sorbonne et arrête quelques étudiants. Cette action marque le point de départ des évènements du mois de mai 1968.
11 mai : Dans la nuit du 10 au 11 mai 1968, plus de 20 000 étudiants affrontent les forces de l’ordre au quartier latin à Paris : c’est la nuit des barricades.
13 mai : À la suite de la contestation étudiante et d’un mot d’ordre syndical de grève générale, une manifestation de la gauche rassemble à Paris 800.000 personnes selon les syndicats, 171.000 selon la police.
14 mai : L´agitation étudiante se poursuit, la Sorbonne est proclamée commune libre et Nanterre faculté autonome.
27 mai : Les accords de Grenelle aboutissent entre autres à une augmentation de 35 % du SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti).
5 juin : Assassinat du sénateur américain Robert Kennedy par Shiran Shira.
1er juillet : signature d’un traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (137 pays).
20 août : Entrée des chars soviétiques à Prague.
24 août : Explosion de la première bombe H française. Canopus, ou opération Canopus, est le nom de code pour le premier test par la France d’une arme à fusion nucléaire, dite bombe H. Ce trentième essai nucléaire français fut effectué au-dessus de l’atoll de Fangataufa, en Polynésie française.
20 – 21 août : Écrasement du « Printemps de Prague » et débuts de la Normalisation en Tchécoslovaquie.
11 septembre : Le vol Air France A1611 assurant la liaison Ajaccio Nice s’abime en mer, faisant 95 mort.
2 octobre : Mort de Marcel Duchamp, peintre et homme de lettres français naturalisé américain en 1955.
9 octobre : Le prix Nobel de la paix est attribué au Français René Cassin, Président de la Cour européenne des droits de l’homme.
5 novembre : Richard Nixon est élu Président des Etats-Unis.
8 novembre : Convention de Vienne sur la circulation routière.
20 décembre : Mort de John Steinbeck (écrivain américain).
21 décembre : Lancement d’Apollo 8, la seconde mission habitée du programme spatial Apollo. Elle est la première à avoir transporté des hommes au-delà de l’orbite terrestre, ainsi que la première mission habitée lancée par la fusée spatiale Saturn V.
Après s’être placé en orbite autour de la Terre, le vaisseau effectua un transfert pour l’orbite lunaire : c’était la première fois qu’un homme voyait directement la « face cachée » de la Lune.
Le décollage eut lieu le 21 décembre 1968 depuis le Kennedy Space Center en Floride. L’amerrissage se déroula sans problèmes le 27 décembre 1968.

Série TV : Les Shadoks (1968-73) :

Les Shadoks est une série télévisée d’animation française en 208 épisodes de deux à trois minutes, créée par Jacques Rouxel, produite par la société aaa (animation art-graphique audiovisuel). La série a été diffusée entre le 29 avril 1968 et 1973 (trois premières saisons) et à partir de janvier 2000 (quatrième saison) sur Canal+. 

La série relate les différentes histoires et mésaventures des Shadoks, des êtres anthropomorphes à l’apparence d’oiseaux rondouillards, possédant de longues pattes et de petites ailes ridicules. Les commentaires, souvent hilarants, sont faits par Claude Piéplu. Les Shadoks ont pour antagonistes les Gibis, personnages intellectuellement supérieurs, qui par pitié, aident les Shadoks qui ne représentent pour eux aucune menace réelle. Les Gibis sont coiffés d’un chapeau melon qui leur permet de réfléchir aux problèmes en horde, de communiquer et de se moquer des inventions des Shadoks. Les Shadoks possèdent pour tout vocabulaire quatre mots monosyllabiques : «Ga, Bu, Zo, Meu». Ces mots servent aussi de chiffres pour compter (base 4). Les Shadoks sont extrêmement méchants et idiots. Ils construisent des machines improbables qui ne fonctionnent pas, le plus souvent sous l’impulsion du Professeur Shadoko.

Lien

(Photo de présentation : Les Shadoks » , 1978).

Voir sur YouTube : « Culte: Et voilà les Shadoks le 1er épisode – Archive INA » ; « Apollo 8 First men round the moon » par StuHowes ; 60’s, les années Révolution / 60’s Revolution years ; « Mai68: La contestation » par Ina.fr Officiel

https://www.youtube.com/watch?v=ct2HY9pcfrI

Youngtimer – BMW Série 7 [E23] (1977-86)

La BMW Série 7 constitue depuis 1977 le haut de gamme de la marque, représentant ce que BMW fait de mieux en matière de technologie, de mécanique et de confort. Six générations se succèderont depuis la première qui est sortie en 1977. Motorisée par des six-cylindres en ligne, elle fut conçue sous la direction de Paul Bracq, patron du style de la marque de 1970 à 1974.

Huit modèles différents :

Cette série 7 [E23] était constituée de huit modèles : les 728 carburateur, 728i, 728iS, 730 carburateur, 732i, 733i, 735i et 745i. Les sept premiers modèles étaient équipés de moteurs atmosphériques. Quant à la 745i, elle était équipée du même bloc de 3205 cm3 de cylindrée que la 732i/733i, auquel s’ajoutait un turbocompresseur, équivalant ainsi à une cylindrée théorique de 4,5 L.

La BMW 745i :

La 745 i  fut présentée en 1979 comme le couronnement de la nouvelle série 7 inaugurée deux ans plus tôt. Son moteur de 3,2 litres aurait dû lui donner la désignation 732i selon le système adopté par le constructeur mais la cylindrée était multipliée par le coefficient correcteur de 1,4 appliqué aux moteurs à turbocompresseur en compétition.

Une large place à l’électronique :

La 745i n’était pourtant pas une machine de course mais au contraire une routière suprêmement civilisée, capable de dépasser les 225 km/h en pointe et accélérer de 0 à 100 km/h en 8 secondes. Sa docilité fut encore améliorée deux ans plus tard quand sa cylindrée fut portée à 3,4 litres (sans changement de désignation) faisant apparaître la puissance maximale dès 4900 tr/mn au lieu de 5200 tr/mn. Comme les autres modèles de la série 7, la 745i accordait une large place à l’électronique, aussi bien pour l’information du conducteur que pour la gestion du moteur. Cette place fut encore agrandie en 1983 avec une transmission automatique ZF comportant deux programmes, « sport » ou « économie ». La 745i assura dignement le rôle de porte-drapeau de la gamme BMW jusqu’en 1986, avec l’arrivée de la 750iL à moteur V12 de 5 L, développant 300 ch, qui la surpassait sans la supplanter en aucune manière.

Caractéristiques Techniques : Voir brochure ci-dessous.

Prix du modèle neuf en 1983 : de 148.090 F (728i) à 223.530 F (745i) soit 49.051 € et 74.038 € avec 117,3% d’inflation.

Prix de l’occasion : à partir de 2500 € pour une 728i [E23].

Album – XTC – Drums and Wires (1979)

XTC est un groupe de rock anglais formé à Swindon en 1972 qui resta actif jusqu’en 2006. Créé par les auteurs-compositeurs Andy Partridge et Colin Milling, le groupe a émergé de l’explosion Punk et New Wave de la fin des années 1970, jouant plus tard une grande variété de styles allant des riffs de guitare appuyés à la pop élaborée. Le groupe n’a eu qu’un succès populaire passager au Royaume-Uni et aux États-Unis, en partie parce qu’il ne correspondait pas aux tendances musicales contemporaines. Il a néanmoins acquis de nombreux fans qui lui vouent un véritable culte.

Sous le nom de Star Park, le groupe a commencé comme un trio avec le batteur Terry Chambers, avant de denir le groupe Helium Kidz. Puis, alors que le mouvement punk décollait, ils se sont fait connaitre sous le nom XTC, et ont débarqué chez Virgin Records en 1977. En 1982, XTC arrête sa tournée de concerts pour devenir un groupe de studio centré sur Andy Partridge, Colin Milling, et le guitariste Dave Gregory accompagnés de divers musiciens de session. Un groupe dérivé, the Dukes of Stratosphear, a été inventé pour leur permettre quelques excursions dans la musique psychédélique des années 1960. Pendant la plus grande partie des années 1990, XTC a eu des difficultés avec ses différents labels de disque. Le groupe a cessé ses activités suite à la désintégration du partenariat créatif entre Partridge and Molding.

L’album le plus connu de XTC, Skylarking (1986), est généralement considéré comme le meilleur. Les seuls enregistrements qui ont été placés dans le Top 20 britannique ont été les singles « Making Plans for Nigel » (1979), « Sgt. Rock (Is going to Help Me) » (1980) et « Senses Working Overtime » (1982) ainsi que les albums Black Sea (1980) et English Settlement (1982). Aux États-Unis, ils sont également connus le succès pour les chansons « Dear God » (1986) et « The Ballad of Peter Pumpkinhead » (1992), tandis que « Mayor of Simpleton » (1989) fut le titre le mieux classé aux U.S.A.

Trois albums à écouter :

Drums and Wires (1979) : est le troisième album de XTC, sorti sur le label Virgin. L’album a marqué les débuts de Dave Gregory, qui a rejoint le groupe en tant que guitariste principal après le départ du claviériste Barry Andrews au début de 1979. Gregory a continué avec le groupe jusqu’en 1998, lors de l’enregistrement de Apple Venus Volume 1. Dans cet album, Partridge se taille la part du lion en signant la plupart des compositions. Drums and Wire a atteint la 34ème place sur le British Albums Chart et 176ème sur le Billboard des États-Unis. Un single, « Making Plans for Nigel », a été extrait de l’album le 14 septembre 1979 et a atteint la 17ème place sur le UK Singles Chart. 

Skylarking (1986) : Ce neuvième album du groupe XTC, fut produit par le musicien américain Todd Rundgren. Skylarking est un album concept axé sur les différents cycles de la vie, comme les saisons, les jours et les années. Le titre a été choisi en double sens, se référant à un type d’oiseau (skylark), ainsi qu’au terme de la marine britannique «skylarking», qui signifie «traîner». Skylarking est devenu l’album le plus connu de XTC et est généralement considéré comme son meilleur travail. Les deux singles «Grass»  et «The Meeting Place» ont atteint le 100e rang au Royaume-Uni.

Le style de musique de l’album reflète, au-delà du son new wave / post-punk auquel XTC a été associé pendant plusieurs années, leur album précédent 25 O’Clock (1985), influencé par des éléments de l’ère psychédélique des années 1960. La plupart de l’enregistrement fut réalisé à l’Utopia Sound Studio de Rundgren à Woodstock, à New York. Rundgren a joué un rôle important dans la teinte sonore et la programmation des percussions de l’album, en fournissant au groupe des arrangements soignés de cordes et de cuivres, ainsi qu’un assortiment de divers équipement audios. Cependant, les séances étaient tendues, en particulier entre Rundgren et  Andy Partridge, et de nombreux désaccords surgissaient sur les programmations de la batterie, les sélections de morceaux et d’autres détails. Rundgren ou ses agents ont été accusés d’avoir accidentellement inversé la polarité sonore de l’enregistrement, ce qui a entraîné un mixage peu dynamique. Le problème n’a été abordé qu’en 2010, lorsque Partridge a publié de manière indépendante une version remasterisée de l’album avec une polarité corrigée dont la qualité était effectivement bien meilleure.

Nonsuch (1992) : est le douzième album studio du groupe XTC. Dans une interview de 1992 diffusée sur MTV, Andy Partridge a déclaré qu’il avait sélectionné ce nom pour l’album après avoir vu un dessin du palis de Nonsuch et, en pensant que le mot archaïque «Nonsuch» signifiait «n’existe pas» plutôt que, comme il l’a appris plus tard, «unique». L’album a été nominé au Grammy Award pour le meilleur album de musique alternative. « The Disappointed » a aussi été nominé pour un prix Ivor Novello. L’album a atteint la 97ème sur la liste des albums classés au Billboard aux États-Unis.

Nonsuch a produit deux singles: « The Disappointed », classé 33ème sur le Hit singles du Royaume-Uni, et « The Ballad of Peter Pumpkinhead », qui a atteint la 71ème place. Deux vidéos promotionnelles ont été faites. Une vidéo destinée au Royaume-Uni pour « The Disappointed » et « The Ballad of Peter Pumpkinhead », qui fut intensément programmé sur MTV.

La couverture de l’album est une image du Palis de Nonsuch dans le Surrey, tirée du livre « A Short History of Ewell et Nonsuch », de Cloudesley S. Willis. Le palais n’existe plus, mais son ancien terrain comprenait le parc Nonsuch actuel entre Ewell et Cheam.

Discographie : 

White Music (1978)
Go 2 (1978)
Drums and Wires (1979)
Black Sea (1980)
English Settlement (1982)
Mummer (1983)
The Big Express (1984)
25 O’Clock (1985, Dukes of Stratosphear)
Skylarking (1986)
Psonic Psunspot (1987, Dukes of Stratosphear)
Oranges & Lemons (1989)
Nonsuch (1992)
Apple Venus Volume 1 (1999)
Wasp Star (Apple Venus Volume 2) (2000)

Voir sur YouTube : « XTC – Making Plans For Nigel (Remastered) » par roofman1969  ; « XTC-The Disappointed -Official Promo Video » par egidio sabbadini ; « XTC – Mayor of Simpleton » par pservin69 ; « XTC – The Ballad Of Peter Pumpkinhead » par stereohysteria ; « XTC – King For A Day » par satorudeath ; « XTC – Dear God » par Anth Mund et « XTC – Senses Working Overtime (1982) (HQ) » par MadFranko008

https://www.youtube.com/watch?v=mfsYSPCNWCw

Youngtimer – Alfa Romeo Alfa 6 [Type 119] (1979-86)

En 1961, l’Alfa Romeo 2000 fut remplacée par la 2600 qui fit carrière jusqu’en 1968. Cette dernière était dotée d’un 6 cylindres en ligne. Ce fut un peu pareil avec l’Alfa 6 qui prit sa relève une dizaine d’années plus tard, à la différence près que cette berline spacieuse conçue à partir du châssis et des suspensions de l’Alfetta fut équipée du nouveau V6 Busso. Malheureusement, la type 119 avait été étudiée et mise au point pour une commercialisation en 1973, et le premier choc pétrolier (guerre du Kippour) retarda son lancement de 6 ans, date à laquelle celle-ci fut confrontée au second choc pétrolier (révolution iranienne et guerre Iran-Irak), ce qui est ballot pour un V6 trop gourmand en essence gavé par 6 carburateurs. Ces années de retard affectèrent aussi sa ligne (qui restait cependant séduisante par son classicisme), ce qui en fit un modèle dépassé avant de commencer sa carrière. Sa largeur insuffisante (1,67 mètre) ne correspondait plus au goût de la clientèle aisée, habituée depuis quelques années aux voitures larges.

Motorisation :

Il s’agit ici du V6 conçu par Giuseppe Busso. Cet excellent moteur équipera les hauts de gamme de la marque jusqu’en 2005. Mais son alimentation par 6 carburateurs Dell’Orto simple corps, la rendait assez gloutonne, (un minimum de 15 litres de super aux 100 km). Cette forte consommation était aussi imputable au poids du véhicule qui dépassait 1,4 tonne. La finition, qui n’avait jamais été le point de référence du constructeur, s’avérait par contre de bonne facture.

Les versions :

Entre 1976 et 1982, V6 de 2492 cm3, 6 carburateurs Dell’orto, 158 ch à 4000 tr/min.

En 1983, l’Alfa 6 Quadrifoglio Oro passe à l’injection et reçoit une face avant redessinée (les 4 phares ronds sont remplacés par 2 rectangulaires) ; cependant, un 2.0 V6 de 135 ch, toujours alimenté par 6 carburateurs Dell’orto, est commercialisé. L’Alfa 6 fut aussi dotée d’un 5 cylindres turbo diesel 2494 cm3 de 105 ch. Ce modèle diesel pesait 1580 kg…

En 1986 la fabrication est arrêtée après environ 12.000 exemplaires produits (6000 de la série 1 jusque fin 1982, 6000 de la série 2 de 1983 à 1986). Sa descendante, l’Alfa Romeo 164, ne sera lancée que fin 1987.

En collection, la première version est la plus recherchée. Mais elle consomme plus que la seconde, et les spécialistes sachant régler ses 6 carbus ne sont pas légion. Comme sur toutes les vieilles Alfa, il faut surveiller la corrosion et prendre en compte le fait que les pièces de rechange ne seront trouvable que dans une casse auto (parfois en Italie pour certaines, le modèle étant rare).

Caractéristiques techniques : Voir ci-dessous.

Prix du modèle neuf en 1983 : 92.744 F soit 30.719 € avec 117% d’inflation.

Prix du modèle d’occasion : à partir de 4000 €.

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