Série TV – Les Envahisseurs (1967-68)

Le thème de la série :

En rentrant d’un long et épuisant voyage d’affaires, David Vincent, architecte de profession, s’égare dans la campagne à la nuit tombée en cherchant un raccourci au volant de sa voiture. Soudain, au milieu de nulle part, il est témoin de l’atterrissage d’un engin spatial originaire d’une autre galaxie. Il sait désormais que les Envahisseurs sont parmi nous, qu’ils ont pris forme humaine et ont l’intention de conquérir la Terre en anéantissant l’humanité. Seul rempart contre ces êtres étranges d’origine inconnue, il entame une lutte solitaire et inégale au cours de laquelle il lui faudra surmonter l’incrédulité de ses semblables et les convaincre que le cauchemar a déjà commencé.

Étudiant le mode de vie des Terriens, les Envahisseurs s’insinuent dans toutes les strates de la société en occupant des postes à responsabilité. Ils éliminent les témoins ou les font passer pour fous grâce à des armes leur permettant de contrôler le cerveau humain. Parcourant le pays à l’énoncé du moindre incident étrange, David Vincent s’oppose aux opérations subversives de ses adversaires et tente de convaincre ses semblables de l’extrême gravité du  danger.

Grâce à l’industriel Edgar Scoville, David Vincent est parvenu à rallier à sa cause d’éminents scientifiques convaincus de la présence des Envahisseurs sur Terre. Dotés d’importants moyens logistiques, techniques et financiers, les « Défenseurs » s’opposent aux projets d’envergure des Envahisseurs et élaborent des armes et des systèmes capables de résister à leur technologie avancée. Une nouvelle ère débute pour David Vincent et ses alliés dont l’issue, la survie de la race humaine, demeure incertaine malgré la multiplication des preuves et des témoins et la prise de conscience des autorités.

La série :

C’est une série télévisée de science-fiction américaine en 43 épisodes de 48 minutes, créée par Larry Cohen et diffusée entre le 10 janvier 1967 et le 26 mars 1968 sur le réseau ABC. En France, la série a été diffusée à partir du 4 septembre 1969 sur la première chaîne de l’ORTF. La série comporte deux saisons. Jusqu’à la fin de la seconde saison, les producteurs et la chaîne de télévision ABC étaient dans l’incertitude sur le point de déterminer s’il convenait de réaliser une troisième saison ou non. En fin de compte, la décision a été prise de cesser la production et de ne pas continuer la série.

Les Envahisseurs :

Les Envahisseurs se reconnaissent grâce à une particularité physique qui les empêche de replier leur auriculaire. En mourant, ils se consument dans un halo rougeâtre et laissent quelques traces de cendres à base de cellulose. Leur véritable apparence n’est presque jamais montrée. Leur forme humaine est instable et ils doivent se régénérer régulièrement sans quoi ils meurent. Dans l’épisode 16, « Le Mur de cristal », il est dit par un envahisseur que c’est l’oxygène terrestre qui n’est pas adapté à leur physiologie et les oblige à se régénérer. Leur véritable apparence est toutefois suggérée dans l’épisode 5, « La Genèse », dans lequel est montrée la silhouette d’un envahisseur sous sa forme d’origine, puis à différents stades de sa régénération pour retrouver une apparence humaine, ainsi que dans l’épisode 22 où « L’ennemi » (titre de l’épisode) vient installer une base qui permettra aux extraterrestres de vivre sous leur forme originelle en présence d’oxygène, et où la fin de l’épisode voit le début de la régression du corps d’un envahisseur.

Oldtimer – Lamborghini Miura (1966-72)

Présentée au Salon de Genève en mars 1966, la Miura est le fruit de la collaboration entre le carrossier Bertone et le constructeur de Sant’Agata Bolognese, qui a commencé son activité automobile seulement trois ans auparavant. Au Salon de Turin 1965, Lamborghini avait annoncé la couleur en exposant un châssis prototype 400 TP avec le moteur V12 placé en position transversale postérieure. La conception mécanique est saisissante, l’habillage va l’être encore plus.

Entrée dans l’arène :

L’agressivité est dans son nom même, Miura étant une race de taureaux de combat… et dès l’annonce de sa commercialisation à l’automne 1966, les commandes dépassent les prévisions de l’usine. Beaucoup rêvent d’une version course qui ne verra jamais le jour, d’autres d’un roadster, dont l’unique exemplaire sera exposé à Bruxelles en janvier 1968.

Moteur central arrière : 

L’architecture de la Miura est articulée autour d’un moteur central transversal arrière. Cette caractéristique est alors l’apanage des voitures de compétition, et même Enzo Ferrari ne veut pas en entendre parler sur ses modèles de grand tourisme. Outre son architecture novatrice, la Miura se distingue également par ses performances. Le 12 cylindres en V de 3,9 litres de cylindrée qui développe 370 chevaux à 7700 tr/mn (une puissance très importante pour l’époque) est alimenté par 4 carburateurs triple-corps. De fait, la vitesse maximale de 280 km/h et les accélérations devancent nettement la concurrence. La version SV (avec ses 385 chevaux) sera par la suite chronométrée à 290 km/h.

Plus puissante, plus raffinée : 

Si le comportement routier de la Miura ne recueille que des éloges, sa finition est souvent critiquée. La Miura S, apparue en novembre 1968 gagne quelques chromes, des vitres électriques, une sellerie en cuir, un climatiseur (en option)… et 20 ch supplémentaires. Au salon de genève 1971 paraît l’ultime évolution, la Miura SV : la puissance passe à 385 ch et la suspension arrière est modifiée. Avec la Ferrari Daytona et la Maserati Ghibli, la Miura fit partie des GT italiennes les plus marquantes de l’époque ; elle fut produite à 765 exemplaires.

Caractéristiques Techniques : Voir brochure ci-dessous.

Prix du modèle neuf en 1970 : 112.000 Francs soit 126.867 € avec 643% d’inflation.

Côte actuelle : à partir de 900.000 €.

Film – Le Baiser Papillon (1968)

Le baiser Papillon (« I Love You, Alice B. Toklas! ») est une comédie américaine sorti en 1968, avec Peter Sellers dans le rôle principal, réalisée par Hy Averback sur une musique des Harpers Bizarre. Le film s’inscrit dans la contre-culture des années 1960. Le casting comprend David Arkin, Jo Van Fleet, Leigh Taylor-Young (qui fait ses débuts au cinéma) et Paul Mazursky, le co-scénariste qui obtient ici un petit rôle de Hippie. Le titre américain se réfère à l’écrivaine Alice B. Toklas, qui en 1954, publia un livre mêlant souvenirs et recettes de cuisine sous le titre The Alice B. Toklas Cookbook. La recette la plus connue (qui lui a été soufflée par son ami l’écrivain Brion Gysin) s’appelle haschisch fudge, un mélange de fruits secs, d’épices et de cannabis, dont provient l’appellation de certaines préparations à base de cannabis et de chocolat : Alice B. Toklas brownies.

L’histoire :

L’avocat Harold Fine (Peter Sellers) envisage de se marier avec sa petite amie Joyce (Joyce Van Patten). À l’occasion des funérailles d’un vieil ami de sa mère, un certain Mr Foley, il retrouve son frère, Herbie, un hippie vivant à Venice Beach (Los Angeles). La petite amie de Herbie, une très jolie hippie adepte du Flower Power nommée Nancy, (Leigh Taylor-Young), apprécie Harold et lui cuisine des brownies hallucinogènes. Harold considère cette expérience comme une révélation et commence à renoncer au confort matérialiste de la société conservatrice dans laquelle il évolue habituellement pour explorer ce monde qui est nouveau pour lui. Il renonce à son mariage au dernier instant pour vivre avec Nancy et tente de faire un travail intérieur avec l’aide d’un gourou. En fin de compte, il découvre que le mode de vie hippie est aussi insatisfaisant que son ancien mode de vie et décide de se marier avec Joyce. Mais à la dernière minute, il la quitte à nouveau devant l’autel au moment des consentements, et fuit dans une rue de la ville en disant qu’il ne sait pas exactement où il va, mais «qu’il faut que là-bas ce soit plus beau qu’ici !».

Harold Fine ressemble beaucoup à Peter Sellers :

À la fin des années 60, Peter Sellers était au beau milieu de l’explosion d’idées créatives qui émergeaient en Grande-Bretagne. Bien qu’il ait pour habitude de garder une certaine distance avec son entourage, il avait développé des amitiés avec certains membres des Beatles, apparaissant avec Ringo Starr dans le film The Magic Christian. John Lennon avait aussi un respect particulier pour Peter Sellers puisqu’il était un des ses fans. À la fin des années 60, Peter Sellers, qui était investi dans sa propre recherche spirituelle, est devenu un hippie et a fuit la société de consommation avec George Harrison et Ravi Shankar.

Peter Sellers raconte qu’il a eu une expérience de mort imminente en 1964 à la suite d’une crise cardiaque. Il a vu la « lumière blanche » et voulait aller vers elle. Une main l’a approché, mais il a été éloigné avant de pouvoir l’atteindre. Il a indiqué qu’il savait que, au-delà de la lumière, il y avait un véritable amour et qu’il était déçu de revenir. L’expérience l’a convaincu qu’il avait vécu des vies passées et il ne craignait plus la mort. À la longue, cependant, l’expérience n’a pas résolu ses questions spirituelles, et il a lutté contre la dépression tout au long de sa vie. Cela montre que le personnage qu’il a joué dans « Le baiser Papillon » s’inspire beaucoup de l’authentique Peter Sellers – un homme frustré, enfermé dans une vie dans laquelle il ne croyait pas vraiment, mais cherchant quelque chose de plus profond qu’il ne pouvait pas définir. Il semble qu’il ait approché son idéal, sans jamais vraiment trouver la satisfaction.

Voir sur YouTube : « George Harrison Talks About Peter Sellers » par Tommy Cherry

Série TV – Le Prisonnier (1967-68)

Pour présenter cette série TV sur la jaquette du coffret de l’intégrale, le présentateur de Canal Jimmy Alain Carrazé la décrit ainsi : « La série la plus aboutie et la plus célébrée de toute l’histoire de la télévision, « Le Prisonnier » voit le jour en 1967… et n’a pas pris de ride depuis. Son postulat est surprenant et inhabituel : le héros, un ancien agent secret, est ici un éternel perdant, retenu prisonnier dans un village mystérieux dont nul ne peut s’échapper. Une lutte psychologique tout autant que physique s’engage entre le N°6 et ses geôliers : parlera-t-il? Livrera-t-il ses secrets?

La série regorge d’éléments tous plus fascinants les uns que les autres : le Rôdeur, cette boule, gardien ultime du village ; le salut militaire « Bonjour chez vous! » ; les téléphones sans fil et autres portes automatiques, et surtout ce village aux couleurs chatoyantes, et ses habitants aux tenues bigarrées… Tout cela avec une mise en scène nerveuse et avant-gardiste, et une musique inoubliable.

Mais surtout, c’est l’idée qui sous-tend toute cette série qui la rend aussi acteulle : la lutte de l’homme pour son individualité, lui qui est perpétuellement oppressé et broyé par une société inhumaine. Politique, religion, médias, éducation… Tout est passé à la moulinette par Patrick McGooham, acteur mais aussi auteur de cette énigme allégorique ».

La série : 

Le Prisonnier (The Prisoner) est une série télévisée britannique en 17 épisodes de 52 minutes, créée par l’écrivain et ancien agent des services secrets George Markstein et par Patrick McGoohan, acteur principal, scénariste, et producteur exécutif. En France, la série fut diffusée dans l’émission « Nouveau dimanche » à partir du 18 février 1968 sur la Deuxième chaîne de l’ORTF, mais sans les 13e, 14e et 15e épisodes. L’ultime épisode a été diffusé en France, le 12 mai 1968. Sur les quatorze épisodes doublés, seuls treize épisodes ont été diffusés, ce qui était courant à l’époque. Présentée initialement comme un thriller, dans la même veine que la série précédente avec Patrick McGoohan, Destination Danger, Le Prisonnier utilise les ficelles du roman d’espionnage, teintées de science-fiction, d’allégorie et de drame psychologique. La combinaison des thèmes de la contre-culture des sixties, et sa mise en scène surréaliste, ont fait du Prisonnier une série profondément influente sur la production des programmes de science-fiction, de fantastique, et sur la culture populaire en général.

Le premier épisode :

Un agent secret britannique démissionne brutalement de son poste et rentre chez lui au volant de sa Lotus Seven. Alors qu’il fait ses valises pour partir en vacances, un gaz anesthésiant est diffusé dans son appartement londonien. À son réveil, il est dans un autre lieu, le Village. C’est un endroit étrange, à l’architecture baroque, habité par une communauté de villageois tous vêtus d’habits colorés. Un badge numéroté sur la poitrine les identifie. L’homme est désormais le Numéro 6. Rapidement, il va être présenté au dirigeant du village, le numéro 2, qui occupe un siège sphérique dans une salle de contrôle.

Le village du Prisonnier :

Le village de Portmeirion est célèbre pour avoir servi de décor à la série Le Prisonnier et à deux épisodes de la série Destination Danger (Danger Man, en version originale) : « Le paysage qui accuse » et « Enterrons les morts ». Il est composé d’un ensemble d’édifices remarquables construits entre 1925 et 1978 par l’architecte et milliardaire excentrique, Sir Clough Williams-Ellis. Il se situe sur la côte de Snowdonia, dans le Gwynedd, au nord-ouest du pays de Galles, et se caractérise par une architecture italienne.

Sir Clough Williams-Ellis nia toujours avoir cherché à reproduire la petite ville italienne de Portofino. Il prétendit s’être simplement inspiré de l’atmosphère des villes méditerranéennes. Il reconnaissait cependant la forte influence de ce petit village qu’il qualifiait lui-même de « parfait exemple d’ornement que l’homme a su ajouter à un site exquis ».

Oldtimer – Maserati Ghibli (1966-73)

Giorgio Giugiaro a avoué un jour : « Sans le besoin de me renouveler, je crois que j’aurais recommencé indéfiniment la Ghibli ». Le superbe coupé fastback Maserati reste en effet le chef-d’œuvre du célèbre styliste italien, qui avait quitté Bertone pour rejoindre Ghia en 1965. La Ghibli était équipé du 4,7 litres de la Mexico, développant 330 ch à 5000 tr/mn. C’était le modèle plus prestigieux de la gamme (et le plus cher, 7.800.000 Lires au catalogue!) qui combinait la légèreté de ses volumes avec la puissance agressive du pur-sang de course.

Le chef-d’œuvre de Giugiaro :

La Ghibli doit son nom à un vent chaud qui souffle en Lybie. Lors de sa présentation au Salon de Turin de 1966, sa carrosserie suscita aussitôt des compliments extatiques, qui n’ont jamais cessé depuis. Le coupé original se trouva l’année suivante accompagné d’un cabriolet. La carrosserie de la Ghibli est une parfaite réussite mais sa mécanique n’est pas pour autant à négliger. Son superbe V8 est le descendant direct des moteurs de course des années 50. Entièrement réalisé en aluminium, il développe une puissance de 330 ch et un couple de 390 Nm à 3500 tr/min. En ce qui concerne l’alimentation, l’ingénieur Alfieri conserve les quatre carburateurs Weber double corps (préférés à l’injection indirecte qui est moins fiable). En 1970, un 4,9 l apparaîtra au catalogue avec quelques chevaux supplémentaires (335 ch) mais surtout plus de couple (480 Nm à 4000 tr/min) pour ce moteur qui n’en manquait déjà pas. Elles furent commercialisés sous l’appellation Ghibli SS et équipées de la Direction assistée.

Une sculpture automobile :

Cette voiture dessinée comme un sculpture, exige bien sûr quelques sacrifices de ses utilisateurs. Elle est sans doute trop large et trop lourde et le pavillon est trop bas. Ce qui est plus grave, c’est que l’avant de la voiture a tendance à se soulever à grande vitesse. Au-delà de 260 km/h, (le constructeur annonce une vitesse maximale de 280 km/h…), la stabilité devient précaire, la carrosserie n’ayant fait l’objet d’une étude aérodynamique spécifique. Il faut dire aussi qu’avec son pont rigide, elle manque un peu d’agilité en évolution serrée. Mais quelle importance? Ce qui compte c’est que la Ghibli est la voiture italienne la plus significative depuis la Cisitalia de 1948.

Caractéristiques Techniques : Voir brochure ci-dessous.

Prix du modèle neuf en 1970 : 112.000 Francs soit 126.867 € avec 643% d’inflation, c’est à dire le même prix qu’une Ferrari Daytona ou une Lamborghini Miura, ses deux concurrentes de l’époque.

Côte actuelle : à partir de 180.000 €, la spéculation sur les GT italiennes anciennes ayant fait tripler son prix en moins de 10 ans.

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