Série TV – Le Prisonnier (1967-68)

Pour présenter cette série TV sur la jaquette du coffret de l’intégrale, le présentateur de Canal Jimmy Alain Carrazé la décrit ainsi : “La série la plus aboutie et la plus célébrée de toute l’histoire de la télévision, “Le Prisonnier” voit le jour en 1967… et n’a pas pris de ride depuis. Son postulat est surprenant et inhabituel : le héros, un ancien agent secret, est ici un éternel perdant, retenu prisonnier dans un village mystérieux dont nul ne peut s’échapper. Une lutte psychologique tout autant que physique s’engage entre le N°6 et ses geôliers : parlera-t-il? Livrera-t-il ses secrets?

La série regorge d’éléments tous plus fascinants les uns que les autres : le Rôdeur, cette boule, gardien ultime du village ; le salut militaire “Bonjour chez vous!” ; les téléphones sans fil et autres portes automatiques, et surtout ce village aux couleurs chatoyantes, et ses habitants aux tenues bigarrées… Tout cela avec une mise en scène nerveuse et avant-gardiste, et une musique inoubliable.

Mais surtout, c’est l’idée qui sous-tend toute cette série qui la rend aussi acteulle : la lutte de l’homme pour son individualité, lui qui est perpétuellement oppressé et broyé par une société inhumaine. Politique, religion, médias, éducation… Tout est passé à la moulinette par Patrick McGooham, acteur mais aussi auteur de cette énigme allégorique”.

La série : 

Le Prisonnier (The Prisoner) est une série télévisée britannique en 17 épisodes de 52 minutes, créée par l’écrivain et ancien agent des services secrets George Markstein et par Patrick McGoohan, acteur principal, scénariste, et producteur exécutif. En France, la série fut diffusée dans l’émission “Nouveau dimanche” à partir du 18 février 1968 sur la Deuxième chaîne de l’ORTF, mais sans les 13e, 14e et 15e épisodes. L’ultime épisode a été diffusé en France, le 12 mai 1968. Sur les quatorze épisodes doublés, seuls treize épisodes ont été diffusés, ce qui était courant à l’époque. Présentée initialement comme un thriller, dans la même veine que la série précédente avec Patrick McGoohan, Destination Danger, Le Prisonnier utilise les ficelles du roman d’espionnage, teintées de science-fiction, d’allégorie et de drame psychologique. La combinaison des thèmes de la contre-culture des sixties, et sa mise en scène surréaliste, ont fait du Prisonnier une série profondément influente sur la production des programmes de science-fiction, de fantastique, et sur la culture populaire en général.

Le premier épisode :

Un agent secret britannique démissionne brutalement de son poste et rentre chez lui au volant de sa Lotus Seven. Alors qu’il fait ses valises pour partir en vacances, un gaz anesthésiant est diffusé dans son appartement londonien. À son réveil, il est dans un autre lieu, le Village. C’est un endroit étrange, à l’architecture baroque, habité par une communauté de villageois tous vêtus d’habits colorés. Un badge numéroté sur la poitrine les identifie. L’homme est désormais le Numéro 6. Rapidement, il va être présenté au dirigeant du village, le numéro 2, qui occupe un siège sphérique dans une salle de contrôle.

Le village du Prisonnier :

Le village de Portmeirion est célèbre pour avoir servi de décor à la série Le Prisonnier et à deux épisodes de la série Destination Danger (Danger Man, en version originale) : “Le paysage qui accuse” et “Enterrons les morts”. Il est composé d’un ensemble d’édifices remarquables construits entre 1925 et 1978 par l’architecte et milliardaire excentrique, Sir Clough Williams-Ellis. Il se situe sur la côte de Snowdonia, dans le Gwynedd, au nord-ouest du pays de Galles, et se caractérise par une architecture italienne.

Sir Clough Williams-Ellis nia toujours avoir cherché à reproduire la petite ville italienne de Portofino. Il prétendit s’être simplement inspiré de l’atmosphère des villes méditerranéennes. Il reconnaissait cependant la forte influence de ce petit village qu’il qualifiait lui-même de « parfait exemple d’ornement que l’homme a su ajouter à un site exquis ».

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