C’est en 1967 que Porsche et Volkswagen se mirent d’accord pour fabriquer ensemble une voiture de sport à moteur central arrière. Elle fut construite en deux versions : la 914/4 à moteur Volkswagen et la 914/6 à mécanique Porsche. Les deux versions disposaient de la même carrosserie, d’un toit amovible, d’un coffre avant et d’un coffre arrière.
Moteur central :
À l’orée des années 70, une voiture de sport nouvelle se devait d’être à moteur central : la compétition avait démontré les avantages de cette disposition. Pourtant, pas plus que Matra avec la 530 ou que Lotus avec l’Europe, Volkswagen et Porsche ne parviendront à imposer un coupé sportif deux places à moteur central capable de se contenter d’un budget d’entretien de voiture de série. Les deux modèles étaient équipés de la boîte de vitesse Porsche à 5 rapports avec, sur demande, la transmission semi-automatique Sportomatic. Les 914-4 étaient entièrement fabriqués chez Karmann, un carrossier indépendant allemand, et pour les 914-6, Porsche se fait livrer les caisses à Zuffenhausen où le moteur six cylindres et les trains roulants spécifiques étaient montés sur la même ligne que les 911.
La 914/4 : Elle était sage par son moteur de 90 ch qui n’acceptait pas de prendre plus de 5000 tours en cinquième, ce qui la rendait plus sobre : dix litres pas plus, à fond sur l’autoroute. Et son comportement routier correspondait à son architecture : imperturbable en grandes courbes, à l’aise en virage serrés. Mais la clientèle ne voulut pas d’une habitabilité réduite ni d’une accessibilité mécanique difficile, rançon du moteur central.
La 914/6 : Sa carrière fut soumise dès le départ à un double handicap. Le premier fut le remplacement à la tête de Volkswagen de Heinz Nordhoff par Kurt Loos qui avait une conception des prix de revient bien différente de celle de son prédécesseur et factura à Porsche les coques 914 au prix fort. Le prix de vente de la 914/6 se retrouva donc proche de celui de la 911 alors qu’elle ne faisait que 110 ch. Le second, fut, point commun avec la 914/4, sa carrosserie jugée par certains sans élégance ni personnalité. Ce modèle mena une existence en marge du catalogue Porsche avant de disparaître discrètement.
La 914 ne connaîtra jamais un réel succès en Europe mais se vendra relativement bien aux États-Unis, surtout en version 4 cylindres. La production totale, entre 1969 et 1976, sera de 115.000 unités pour les 914-4 et 3500 unités pour les 914-6.
Caractéristiques : Voir brochure ci-dessous.
Prix du modèle neuf en 1970 : 22.500 F pour la 914/4 et 37.500 F pour la 914/6 soit 42.516 € avec 643 % d’inflation. (La Porsche 911 Touring ne valait pas beaucoup plus cher…41.800 F).
Côte actuelle : 15.000 € pour une 914/4 et 40.000 € pour une 914/6.
4 janvier : Entrée en vigueur de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale. 20 janvier :Richard Nixon succède à Lyndon Johnson à la présidence des États-Unis (jusqu’en 1974). 1er février :Yasser Arafat est nommé président de l’OLP lors du Ve CNP66. Sous son impulsion, l’OLP développe un ensemble de services civils (santé, enseignement, finances). Des pensions sont versées aux familles des martyrs. L’OLP se transforme en un véritable État, financé par la diaspora et les monarchies pétrolières du Golfe. 2 février :Mort de Boris Karloff (acteur britannique). 9 février :Le Boeing 747 effectue son premier vol. 2 mars :Premier vol du Concorde. 11 mars : Golda Meir devient premier ministre d’Israël. 18 mars :Les États-Unis, avec l’appui non formel de Norodom Sihanouk, attaquent les bases communistes vietnamiennes installées à l’intérieur des frontières du Cambodge. Début des opérations de bombardement « menu ». 22 mars : Le gouvernement décide de limiter à 110 km/h la vitesse sur 1600 km de routes nationales, à titre expérimental. 28 mars : Mort de Dwight D. Eisenhower (homme politique et militaire américain). 27 avril : Référendum sur la réforme du Sénat et la régionalisation : rejet du projet par 52,41 % des suffrages exprimés. 28 avril :Fidèle à sa conception du peuple souverain, Charles de Gaulle, à la suite du rejet du référendum par 52,41 % des Français, annonce sa démission. Alain Poher, le président du Sénat, assure l’intérim. 11-20 mai : Bataille d’Hamburger Hill. 16 mai :Quatrième semaine de congés payés. 23 mai :Signature de la convention de Vienne sur le droit des traités. 15 juin :Georges Pompidou est élu Président de la République française. 18 juin :Décès de Robert Taylor (acteur américain). 21 juin : Jacques Chaban-Delmas Premier ministre, forme le gouvernement ; Valéry Giscard d’Estaing revient aux finances. 22 juin : Décès de Judy Garland (actrice et chanteuse américaine). 5 juillet : Mort de Walter Gropius (architecte allemand naturalisé américain). 20 juillet : La Force aérienne israélienne attaque massivement les positions égyptiennes dans le secteur nord du canal de Suez. L’offensive aérienne dure jusqu’en décembre, et parvient à détruire les matériels anti-aériens de l’Égypte. 21 juillet : Premiers pas sur la Lune pour Neil Armstrong et Buzz Aldrin à 3 h 56 UTC (le 20 aux États-Unis). 25 juillet :« Doctrine Nixon » de désengagement américain progressif au Viêt Nam. Début de la « vietnamisation » de la guerre du Viêt Nam. 8 août :Dévaluation de 11,1 % du franc. Par décision du Conseil des ministres, le samedi après-midi n’est plus travaillé à l’école primaire. 9 août : Assassinat de L’actrice Sharon Tate (1943-1969) l’ancienne femme de Roman Polanski âgée de 28 ans et enceinte de 8 mois par le gourou américain Charles Manson. 15-18 août : Festival de Woodstock. 17 août :Concert pop de Woodstock, aux Etats-Unis. 31 août :Mort de Rocky Marciano (boxeur américain d’origine italienne). 1 septembre : Le colonel Mouammar Kadhafi prend le pouvoir en Lybie. 7 septembre : Mort d´Alexandre David-Neel, première Européenne à pénétrer à Lhassa. 3 novembre :Accords du Caire. À la suite des opérations de commando de groupes palestiniens du sud du Liban contre Israël, la question de la place des Palestiniens devient un sujet de division politique majeur. Nasser propose une médiation qui aboutit à l’accord du Caire. Le Liban accepte la présence armée dans les camps palestiniens et autorise les opérations de guérilla dans le sud. 16 septembre :Nouveau retrait des États-Unis au Sud Viêt Nam (35 000 hommes). 14 octobre :Olof Palme devient Premier ministre social démocrate en Suède (fin en 1976). La social-démocratie se radicalise, tant en politique intérieure (intervention plus grande de l’État dans l’économie), qu’en politique extérieure (prise de distance à l’égard des États-Unis). 21 octobre : Élection de Willy Brandt au poste de Chancelier fédéral en Allemagne. Décès de Jack Kerouac (écrivain et poète américain). 22 décembre : Décès de Josef von Sternberg (cinéaste américain d’origine autrichienne). 15 novembre :250.000 personnes manifestent à Washington contre l’intervention américaine au Viêt Nam. 17 novembre :ouverture à Helsinki des négociations SALT entre les États-Unis et l’Union soviétique (fin le 26 mai 1972). 18 décembre :Abolition définitive de la peine de mort pour meurtre au Royaume-Uni. 19 décembre :Tuerie du boulevard Richard-Lenoir à Paris. Dans un braquage sanglant, deux pharmaciennes sont assassinées, un client et un policier blessés. Pierre Goldman est le principal suspect. 22 décembre :Décès de Josef von Sternberg (cinéaste américain d’origine autrichienne). 24 décembre : Affaire des « vedettes de Cherbourg », subtilisées par les Israéliens dans le port français pour échapper à l’embargo. 31 décembre :Retrait de 50.000 soldats américain du Viêt Nam (115.000 au total à la fin de l’année). Il reste environ 475.200 militaires américains sur le terrain.
Série TV d’animation : La Panthère rose :
La Panthère rose (The Pink Panther Show) est une série télévisée d’animation américaine produite par la Mirisch Company et basée sur le personnage du générique du film homonyme de Blake Edwards sorti en 1963.
À l’origine, la «Panthère rose» désigne un bijou, objet de l’enquête de l’inspecteur parisien Jacques Clouseau mais il prend la forme au générique d’un félin rose animé par Friz Freleng. Le succès du film et de son thème musical, composé par Henry Mancini, sont tels qu’ils suscitent la mise en chantier d’un court métrage mettant en scène à part entière le personnage, La Vie en rose (The Pink Phink), qui remporte l’Oscar du meilleur court-métrage d’animation en 1965.
Tout en continuant à apparaître dans les génériques des films suivants, la Panthère rose est la vedette de 61 autres courts métrages sortis en salle entre 1964 et 1969. Les producteurs Mirisch, DePatie et Freleng décident alors de conquérir le petit écran en lançant le 6 septembre 1969 sur le réseau NBC un programme reprenant l’intégralité des courts métrages diffusés au cinéma.
Voir sur YouTube : « La Panthère Rose à moteur » par La Panthère Rose ; « [Série]La Panthère Rose – Dial For Pink… [FR] » par FilmSeriesFR ; « Neil Armstrong pose le pied sur la Lune en direct – Archive INA 21 juillet 1969 » par Ina Sciences
Le Saint est une série télévisée de suspense et d’espionnage produite par ITC qui la diffusa au Royaume-Uni sur ITV entre 1962 et 1969. En France, la série fut diffusée à partir de mai 1964 sur la deuxième chaîne de l’ORTF. Elle était basée sur le personnage littéraire Simon Templar créé par Leslie Charteris dans les années 1920 qu’il présenta dans de nombreux romans au fil des années. Le personnage fut joué par Roger Moore.
Le Thème :
« Considéré par certains comme le Robin des bois des temps modernes, par d’autres comme un simple brigand qui vole les criminels et garde leur argent, Simon Templar alias le Saint, combat le crime et l’injustice à travers le monde. Il n’hésite jamais à mettre sa vie en danger pour porter secours à de vieilles connaissances. Ce gentleman britannique est talonné en permanence par l’inspecteur en chef Claude Teal (Ivor Dean apparait dans 26 épisodes de la série), qui assimile Templar a un malfrat comme les autres. Heureusement avec son élégance, son audace et son savoir-faire, Simon Templar réussit à fuir constamment son assaillant. Il est tellement doué que même les services secrets font régulièrement appel à lui pour résoudre des missions délicates ».
Anecdotes sur la série :
Roger Moore avait déjà essayé d’acheter les droits de production sur les livres du Saint lui-même et était ravi de pouvoir jouer le rôle ; il est finalement devenu co-propriétaire de la série avec Robert S. Baker lorsque la production a changé pour devenir la « Bamore Productions ».
On lui aurait offert le rôle de 007 au moins deux fois au cours de la série, mais il a dû décliner l’offre en raison de ses engagements télévisés. Il attendra la fin du tournage de la série « Amicalement Vôtre » en 1973 pour interpréter pour la première fois le rôle du fameux agent secret et prendre ainsi la suite de Sean Connery dans « Vivre et laisser mourir » de Guy Hamilton.
De nombreux épisodes étaient basés sur les histoires de Charteris, bien qu’un pourcentage plus élevé de scripts originaux aient été utilisés au fur et à mesure que la série progressait. Le roman « Vendetta pour le Saint », crédité à Charteris, mais écrit par Harry Harrison, fut l’une des dernières histoires du Saint à être adaptées.
La voiture de Templar, quand elle apparaissait, était une Volvo P1800 blanche avec une plaque d’immatriculation ST1. Ce modèle Volvo est souvent appelé «la voiture du Saint», avec des versions miniatures réalisées par Corgi qui se sont révélées populaires. Volvo a été heureuse de fournir sa voiture récemment lancée en 1962 dans un but promotionnel, après qu’à la demande des producteurs, la société Jaguar ait refusé de leur fournir une Type E.
L’épisode 118 de la dernière saison intitulée « Le Roi », est considéré par les critiques comme annonçant la série TV Amicalement vôtre. Dans cet épisode, Simon Templar, alias le Saint, reçoit une invitation à une partie de baccara donnée par le roi déchu Boris à Monte-Carlo. En chemin, le Saint fait la connaissance d’un millionnaire texan, Rod Huston (un riche et oisif texan joué par Stuart Damon), et d’une ravissante jeune fille, Janine Flambeau, qui refuse de dîner avec eux. Ils apprennent plus tard que le père de la jeune fille a mis au point un système mathématique complexe permettant de gagner au jeu et qu’ils n’utilisent que pour rembourser les factures les plus pressantes, sans jamais tenter de gagner une fortune. Avec cet épisode, Robert S. Baker a voulu connaître la réaction du public face à un duo britannique-américain. Le nom de Rock Hudson circula pour servir de partenaire à Moore, mais les deux acteurs avaient trop de points communs, physiquement parlant. Puis ce fut celui de Glenn Ford, avec qui Moore ne s’entendait guère, selon son propre aveu dans son livre de mémoires. C’est finalement Tony Curtis qui fut engagé. Le personnage est de ce fait fondamentalement modifié, passant du riche cow-boy texan à l’homme d’affaire new-yorkais, plus proche de la personnalité de Curtis.
Voir sur YouTube : « Serie TV – Le Saint – Generique » par AutomneDesLegendes
Le coupé Volvo P 1800 est une de ces voitures dessinées en Italie dont l’élégance résiste à tous les caprices de la mode. La Volkwagen Karmann Ghia en est un autre exemple. C’est d’ailleurs également le carrossier Ghia qui a dessiné le coupé Volvo, plus exactement le réputé Giaovanni Michelotti qui était alors son employé. Ce véhicule a été popularisée à l’écran par l’acteur Roger Moore qui jouait le rôle du détective Simon Templar dans la série TV « Le Saint. »
D’abord fabriquée en Angleterre :
Le coupé P 1800 fut présenté en 1959. Son châssis était celui de la berline P 444 avec une puissance poussée à 85 ch. Son moteur fit une carrière internationale puisqu’il équipa un moment les Facel III françaises et les Marcos anglaises. Né en Italie, le coupé Volvo fut d’abord fabriqué en Grande-Bretagne, chez Jensen avec un grand nombre de composants d’origine anglaise.
Une carrière interrompue en plein succès :
En 1963, la fabrication du Coupé P 1800 fut reprise par l’usine suédoise. Sa fabrication se poursuivit jusqu’en 1973. Il était alors carrossé en « break » trois portes, avec une cylindrée porté à 2 litres et une alimentation à injection électronique. Sa carrière fut interrompue en plein succès, mais le modèle n’avait jamais été profitable pour la firme. Il avait cependant été construit à près de 40.000 exemplaires, dont plus de la moitié avait été vendu aux U.S.A.
Les différents modèles :
Volvo P1800 (1961-63) : La P1800 était équipée d’un 1,8 litres essence de 100 ch. Elle était fabriquée en Grande-Bretagne, chez Jensen.
Volvo P1800 S (1963-69) : En 1963, la production de la P1800 est rapatriée à Göteborg dans l’usine Volvo de Lundby. En effet, Jensen Motors avait des soucis au niveau du contrôle de la qualité des autos. Le contrat est rompu après 6000 voitures produites. La P1800 devient P1800 S (S pour Sverige, Suède en français) puis 1800 S en abandonnant ses pare-chocs à « moustache » pour des pare-chocs droits. Le moteur passe à 108 ch. En 1966, le moteur passe à 115 ch et atteint les 175 km/h en pointe. Puis en 1969, un 2 litres de 118 ch remplace le 1,8 litres précédant.
Volvo 1800 E (1969-72) : La P1800 connait le changement le plus important de sa carrière avec ce modèle. Son nouveau moteur 2 litres, expérimenté sur le modèle 1969, est équipé d’une injection électronique Bosch (système D-Jetronic). Associé à un nouvel arbre à cames, des soupapes plus larges et un taux de compression plus élevé, ce moteur, développe ainsi 130 ch SAE (120 ch DIN). Cela influera bien évidemment sur la vitesse de pointe annoncée à 190 km/h. La nouvelle boîte de vitesses de type ZF offre toujours 4 rapports avec overdrive de série. Une autre évolution mécanique concerne l’adoption de freins à disques à l’arrière cachés derrière de nouvelles jantes 5 pouces façon magnésium à boulons apparents. La nouvelle voiture, dorénavant appelée P1800E, se distingue également par : une nouvelle calandre noir mat (sauf l’entourage) et des ouïes de ventilation sur les ailes arrière.
Volvo 1800 ES (1972-73) : Ultime évolution du coupé P1800, cette série a réussi le tour de force de donner un second souffle à une lignée objectivement en fin de carrière. C’est en août 1971 que la P1800 connaîtra ainsi une refonte aussi tardive que décisive. Toute la partie arrière du modèle sera redessinée par les stylistes de la marque dans l’esprit du break de chasse Reliant Scimitar. Entrée en production au début de l’année 1972, cette Volvo d’un genre particulier ne connaîtra cependant qu’une carrière éphémère. C’est ainsi qu’elle sera retirée de production au mois de juin 1973, victime de son inadaptation chronique aux nouvelles normes américaines.
On dit qu’ils ont inventé la Californie. Formé à Hawthorne (conté de Los Angeles) en 1961, le groupe des frères Wilson (Brian le compositeur, Carl le guitariste et Dennis le batteur) a longtemps rivalisé avec les Beatles pour découvrir des sonorités nouvelles. La renommée des Beach Boys commence dès 1961 lorsqu’ils écrivent une chanson à la gloire du surf (« Surfin' »). Vont suivre toute une série de succès dus à la fois à l’engouement provoqué par ce sport et à la qualité de leurs harmonies vocales. Autour du noyau initial, deux nouveaux venus : leur cousin, Mike Love, au chant, et un copain de classe, Alan Jardine, à la guitare.
Le groupe, dirigé par son auteur principal mais aussi producteur Brian Wilson, a lancé des approches novatrices sur la forme et la production de la musique pop, en combinant leurs affinités pour les groupes vocaux inspirées par le jazz, le rock and roll des années 1950 et le R & B noir avec des orchestrations originales et des techniques d’enregistrement non conventionnelles de manière innovante.
Leurs premiers succès s’intitulent : « Surfin’ Safari », « Surfin’ USA », « Surf City », « Surfer Girls »… Pas étonnant qu’on ait baptisé leur musique : « Surf Music ». Un genre qui influencera beaucoup de groupes parfois aussi éloignés de la Californie que le Who. Autour des Beach Boys et de leurs chansons se construit alors le mythe d’une Californie idyllique, pleine de soleil, de surfers, de jolies filles et, plus tard de drogues à effets psychédéliques. Pourtant, dès le milieu des années soixante, les Beach Boys seront plus concernés par leur rivalité avec les Beatles que par le folklore des plages. Ils se convertirons ensuite à diverses formes de mysticisme oriental et leur musique perdra de son impact. Elle reste tout de même inégalée à ce jour tant par la beauté de ses harmonies que par la compréhension intuitive du milieu dans lequel elle est née.
Quelques albums à (ré)écouter :
Pet Sounds (1966) : est le onzième album de studio du groupe de rock américain The Beach Boys. Il a d’abord rencontré une réponse critique et commerciale tiède aux États-Unis, atteignant la 10ème place au Billboard 200, une place sensiblement inférieure à celle des albums précédents du groupe. Au Royaume-Uni, l’album a été salué par sa presse musicale et a été un succès commercial immédiat, 2ème au UK Top 40 Albums Chart et restant au top Top 10 pendant six mois. Pet Sounds a ensuite été récompensé mondialement par des critiques et des musiciens, et est largement considéré comme l’un des albums les plus influents de l’histoire de la musique. Il contenait des arrangements orchestraux luxuriants et sophistiqués qui ont permis au groupe d’entrer dans le cercles des plus grands innovateurs du rock.
L’album a été produit et arrangé par Brian Wilson, qui a également écrit et composé presque toute sa musique. La plupart des sessions d’enregistrement ont eu lieu entre janvier et avril 1966, un an après avoir quitté les tournées avec les Beach Boys afin de se consacrer à l’écriture et l’enregistrement. Pour Pet Sounds, l’objectif de Wilson était de créer «le plus grand album de rock jamais réalisé» – un travail personnalisé sans musique de remplissage. Il est parfois considéré comme un album solo de Wilson, en répétant les thèmes et les idées qu’il avait introduites avec Today! un an plus tôt. Le single principal de l’album, « Caroline, No », a été publié comme ses débuts officiels solo. Il a été suivi par deux singles crédités au groupe: « Would not it be Nice » et « Sloop John B ».
Smiley Smile (1967) : Ce disque est une reprise du projet de l’album Smile sur lequel Brian Wilson connut de nombreux problèmes techniques de réalisation, des réticences de Mike Love qui refusa d’y collaborer mais aussi des divergences avec la maison de disques. Les problèmes mentaux de Brian, amplifiés par les drogues et la pression du résultat, à une époque où le groupe était en concurrence directe avec les Beatles, n’arrangèrent pas les choses et le projet Smile fut abandonné par les membres du groupe. Les diverses ébauches enregistrées furent regroupées dans Smiley Smile qui sortira en mai 1967. Smile marque le déclin de l’influence de Brian Wilson dans le groupe. Cloîtré dans son lit, paranoïaque et devenu obèse, Brian Wilson ne participera plus que de manière sporadique aux Beach Boys et il faudra attendre 1976 pour qu’il revienne au sein de la formation, avec l’album 15 Big Ones.
Smiley Smile est le premier d’une série nombreux albums des Beach Boys qui furent des échecs commerciaux, mais c’est devenu un disque culte dans l’œuvre de Beach Boys. Pour redorer son blason lors de la sortie de Pet Sound, le groupe avait demandé les services de l’ancien attaché de presse des Beatles, Derek Taylor. Fatigué d’être perçu comme un groupe désuet, le leader et auteur-compositeur Brian Wilson avait demandé à Taylor de donner une nouvelle image aux Beach Boys et de les transformer en icônes de la contre-culture à la mode, avec une campagne promotionnelle dont le slogan était « Brian Wilson est un génie ».
Prophétie auto-réalisatrice puisque dans son livre sur la musique psychédélique, l’auteur Jim DeRogatis a fait référence à Smiley Smile comme à une « pièce maitresse de l’ultime discothèque du rock psychédélique ». À un moment donné, il fut même utilisé par certains centres de réadaptation pour aider à soulager les effets secondaires des expériences psychédéliques intenses. Le disque contient un seul tube, mais son succès fut immense. Il s’agit de « Good Vibrations » sorti en single en octobre 1966.
Still Cruisin’ (1989) : est le vingt-sixième album studio des Beach Boys. En 1988, les Beach Boys redeviennent numéro 1 des charts avec Kokomo, extrait de la bande originale du film Cocktail avec Tom Cruise. C’est leur premier n°1 depuis « Good Vibrations » en 1966. L’album Still Crusin’ réunit « Kokomo » et « Wipe Out », déjà sortis en single l’année précédente, et trois nouvelles chansons : la chanson-titre, « Somewhere Near Japan » et « Island Girl ». Le succès de « Kokomo » l’année précédente a ramené les Beach Boys sur le devant de la scène, et Still Cruisin’ devient rapidement disque d’or.
Depuis la sortie de Still Crusin’ en 1989, les Beach Boys continuent de tourner malgré une formation qui n’a plus rien à voir avec celle des origines. En effet en 1983, Dennis Wilson, s’est noyé accidentellement à Marina Del Rey à Los Angeles. Le groupe est séparé de Brian Wilson depuis 1988. Carl Wilson est décédé d’un cancer du poumon en 1998. Al Jardine a quitté le groupe après la mort de Carl et Mike Love est désormais le seul membre originel des Beach Boys (Bruce Johnston étant arrivé en 1965).
Les Beach Boys ont accédé au Rock & Roll Hall of Fame dans la catégorie interprètes en 1988.
Discographie :
Surfin’ Safari (1962)
Surfin’ USA (1963)
Surfer Girl (1963)
Little Deuce Coupe (1963)
Shut Down Volume 2 (1964)
All Summer Long (1964)
The Beach Boys’ Christmas Album (1964)
Today! (1965)
Summer Days (and Summer Nights!!) (1965)
Beach Boys’ Party! (1965)
Pet Sounds (1966) Smiley Smile (1967)
Wild Honey (1967)
Friends (1968)
20/20 (1969)
Sunflower (1970)
Surf’s Up (1971)
Carl and the Passions – « So Tough » (1972)
Holland (1973)
15 Big Ones (1976)
Love You (1977)
M.I.U. Album (1978)
L.A. (Light Album) (1979)
Keepin’ the Summer Alive (1980)
The Beach Boys (1985)
Still Cruisin’ (1989)
Summer in Paradise (1992)
Stars and Stripes Vol. 1 (1996)
Smile (2011) enregistré en 1966-1967
That’s Why God Made the Radio (2012)
Voir sur YouTube : « The Beach Boys – Kokomo [HD] » par Alejandro Ulloa ; « The Beach Boys – Still Cruisin’ (1989) » par ClassicVideos80s ; « The Beach Boys – Wouldn’t It Be Nice (Original Video) » par Solrac Etnevic ; The Beach Boys – I Get Around par John OneCOne