Présentée en 1963, la Lancia Fulvia était une voiture de moyenne gamme, le second modèle de la marque en traction avant. Dotée d’une carrosserie classique dessinée par Piero Castagnero correspondant au standards de la tradition d’élégance Lancia, elle cachait sous son capot un 4 cylindres en V de 1091 cm³ développant 58 ch. Pendant de nombreuses années elle fut considérée comme étant la berline la plus élégante d’Europe. Cependant, les fanatiques de la marque attendaient tous le coupé.
Un coupé très stylé :
Leurs attente fut exaucée en 1964, quand Lancia, comme le voulait la tradition de la maison, présenta la Fulvia en coupé, un modèle élégant qui marquera son époque grâce aux innombrables victoires obtenues en rallye automobile. En 1965, la Lancia Fulvia Coupé fut mise en vente. Cette voiture deviendra un des plus grands succès commerciaux parmi les voitures sportives du moment. Son moteur est placé très en avant, ce qui laisse plus d’espace dans l’habitacle. Le levier de vitesse au plancher est très long.
Déclinée en trois versions :
La Fulvia Coupé a une carrosserie très basse et lumineuse dessinée par Piero Castagnero. Dans sa première série, le moteur était un 4 cylindres alimentés par 2 carburateurs double corps, une cylindrée de 1216 cm3, une puissance de 80 ch à 6 000 tr/min, 4 freins à disques et une vitesse maximale de 160 km/h avec une accélération de 0 à 100 km/h en 14 secondes. Au cours des années qui suivirent, de nouvelles versions équipées de moteurs de cylindrées supérieures apparurent notamment un 1298 cm3 de 90 ch avec une accélération 0 à 100 km/h en 11,2 secondes ainsi que les Fulvia HF, dotées de caractéristiques sportives avec des motorisations plus puissantes (1584 cm3 développant 114 ch DIN) et des carrosseries allégées entre autres avec du plexiglas. Comme ce fut le cas pour les modèles précédents, les Lancia Flavia et Flaminia, Lancia confia au carrossier Zagato la charge de réaliser la version Fulvia Sport. Dessinée par Ercole Spada la Lancia Fulvia Sport eu, comme toujours pour ces versions, une ligne insolite et très aérodynamique. Sa carrosserie, digne des grands maîtres carrossiers était en aluminium, puis en acier pour les deuxièmes séries. La partie mécanique et ses motorisations étaient identiques aux versions Coupé.
Né le 24 mai 1941, de son vrai nom Robert Zimmerman, Bob Dylan est originaire du Minnesota, dans le Midwest américain. Tout jeune, il se passionne pour la musique et le personnage de Woody Guthrie. Le mythe de la route, amplifié par les écrits de Jack Kerouac, le pousse à plusieurs reprises à vagabonder. Mais le folk et les hobos ne sont pas ses seuls amours : en 1956, il découvre Presley comme tout le monde, et apprend à jouer le rock. Il reprendra la guitare électrique 8 ans plus tard. En attendant, il écrit des chansons et part à New York où la scène folk est alors importante, avec Pete Seeger, Dave van Ronk, entre autres. Il s’y fait très vite admettre, tout en se prétendant l’héritier du message de Woody Guthrie à qui il rend visite sur son lit d’Hôpital. Mais l’inspiration de Dylan se tourne déjà vers les poètes européens, le Gallois Dylan Thomas (à qui il a emprunté son prénom), le Français Arthur Rimbaud et l’anglais Emerson. Petit à petit, son propos se politise. Il devient l’un des ténors du protest song, avec des chansons dénonçant les marchants d’armes, la justice blanche, le chômage et la pauvreté, ou simplement la mort d’un boxeur. Son audience commence alors à s’étendre considérablement, en particulier dans les milieux étudiants qui en font une sorte de porte-parole.
La période Rock :
C’est vers cette époque qu’il rencontre Joan Baez avec qui il se lie pour deux années. Mais son inspiration change, sa pensée devient plus métaphysique, sa réflexion dépasse la simple contestation. Les amateurs de folk commencent à le lâcher, et le font définitivement le jour où il abandonne la traditionnelle guitare acoustique pour une guitare électrique et se fait accompagner par un groupe, le Butterfield Blues Band, au festival de Newport en 1965, puis le Band (alors Hawks) l’année suivante, en tournée. Les ponts sont rompus avec un certain milieu. Mais Dylan s’est acquis du même coup l’adhésion de l’énorme public adepte du Pop-Rock. Son revirement déclenche une série de rénovations : naissance du Folk Rock en Californie, intellectualisation des chansons en Angleterre. Les rapports entre Dylan et les Beatles sont, à ce titre, exemplaires.
Engagé à fond dans le rock, Dylan se consume littéralement. Il veut approcher toutes les formes de musique, embrasser toutes les philosophies, toucher à toutes les expériences. C’est l’époque de « Like a Rolling Stone », une période de tension, d’éruption interne. Plus il se cache, plus le mythe devient envahissant. Il perd un peu les pédales, et un accident de moto, en juillet 1966, le contraint à un an d’inactivité. Dans sa retraite de Woodstock, il lit beaucoup, travaille avec ses amis du Band et réapparaît, mûri, engagé dans une recherche apparemment plus mystique.
La période Country :
Le vedettariat, dont il ne veut pas, est sans doute en partie à l’origine des deux albums suivants, où l’on entend un Dylan à la voix plus grave (ex: « Lay Lady Lay » sur Nashville Skyline) que celle, si caractéristique, qu’on lui connaissait. Habillé façon cow-boy, il s’essaie à la musique country sentimentale et le double album Self Portrait, tout en ballades gentillettes et douces, consterne certains de ses admirateurs : leur idole semble abandonner la poésie de la contreculture pour devenir un tranquille père de famille, avec des préoccupations plus prosaïques. Nashville Skyline marque la rencontre de Dylan avec un autre monstre sacré de la chanson américaine, Johnny Cash. Les chansons « I Threw It All Away », leur reprise de « Girl from the North Country » participent à la réussite de l’album. L’album Self Portrait, composé en majeure partie de reprises de titres folk et pop, est plus hétérogène. On y trouve une autre version de ce qui est l’un de ses grands succès : « Like A Rolling Stone » ; ainsi que son interprétation de « Je t’appartiens » (« Let It Be Me »), (composé par Gilbert Bécaud sur des paroles françaises de Pierre Delanoë).
La période « Born-again » :
Cependant, il ne refait pas de concert avant 1973, année où il entreprend une grande tournée aux U.S.A. accompagné par le Band. En 1975 il décide de faire une petite tournée dans les clubs, avec ses copains. Cela prend rapidement de l’ampleur et finit dans des stades de 20.000 personnes. Toute l’affaire, la Rolling Thunder Revue (une idée de son ami Phil Ochs) est couchée sur pellicule et sort en 1978 sous le titre « Reanaldo and Clara ». La même année, un Dylan Rajeuni entreprend une tournée mondiale donnant six concerts à Paris au mois de juillet, et lorsqu’il paraît sur scène, c’est toujours le même charme, comme 15 ans plus tôt. En 1979, Dylan se convertit au christianisme et se met à écrire sobrement à propos de spiritualité, évoquant aussi sa relation avec Dieu. Si le premier disque de cette période, Slow Train Coming, avec notamment Mark Knopfler à la guitare, et Tim Drummond à la basse, se révèle remarquablement singulier (novateur dans son œuvre), les suivants sont plus traditionnels et les textes et les arrangements sont souvent inspirés du Gospel.
Bob Dylan a été introduit au Rock and Roll Hall of Fame en 1988. Il a obtenu le prix Nobel de littérature en 2016.
Quelques albums remarquables :
The Times They Are a-Changin’ (1964) : Dylan change de producteur, délaissant John Hammond au profit de Tom Wilson, et prend conscience qu’il est la voix d’une génération (« The Times They Are a-Changin' »). Ses attaques contre le système sont plus amères (« God on your Side »), plus désillusionnées (« Only a pawn in their Game »), et les chansons se font plus tendres, moins conventionnelles (« One Many Mornings »).
Bringing It All Back Home (1965) : C’est l’album de la rupture. Dylan est passé à l’électricité (une face) mais joue encore acoustique lorsqu’il le désire (l’autre face). C’est l’homme à deux visages, ici avec Joan Baez à ses côtés. Les textes ont un lyrisme échevelé, brouillon parfois, essayant de piéger la réalité en pensant plus vite qu’elle (« Subterranean Homesick Blues »). Il y a « Mr. Tambourine Man », bien sûr, en version acoustique, et quand il parle d’amour, c’est avec des mots d’une grande délicatesse (« Love Minus Zero/No Limit »).
Highway 61 Revisited (1965) : Parmi les musiciens qui l’accompagnent, on trouve Al Kooper au piano et à l’orgue, responsable du « son » des premiers Dylan électriques, et surtout Mike Bloomfield, dont les phrases de guitare, courtes, acérés, rebondissent sur les paroles de Bob Dylan (« Tomstone Blues »). « Like a Rolling Stone » ouvre cet album, le plus rock de tous ceux qu’il a réalisé.
Blonde on Blonde (1966) : Avec ce premier double album de l’histoire du rock, Dylan arrive au faîte d’une période difficile. Il est au bord de la catastrophe. Pourtant, jamais ses chansons n’ont été aussi émouvantes, jamais leur lyrisme n’a atteint de tels vertigineux sommets. Les images et les phrases s’entrechoquent. Les rapports avec les femmes apparaissent plus complexes que de banales déclarations d’amour (« I Want You », « Just Like a Women ») et les mots clefs abondent, qui sont autant de petits proverbes reflétant le climat du moment (« Rainy Day Women »).
Nashville Skyline (1969) : C’est le neuvième album de Bob Dylan, sorti chez Columbia Records. S’appuyant sur le style rustique qu’il a expérimenté avec John Wesley Harding, Nashville Skyline affiche une immersion complète dans la musique country. Avec les thèmes lyriques les plus basiques et ses structures de composition simples, Dylan (qui avait temporairement cessé de fumer) a étonné le public avec sa voix plus grave de crooner country. L’album a reçu une réaction généralement positive des critiques et a été un succès commercial arrivant à la 3ème place aux États-Unis ; ce fut également le quatrième album classé N°1 au Royaume-Unis.
Slow Train Coming (1979) : Imprévisible, comme à son habitude, Bob Dylan nous offre là un album inattendu – si l’on se réfère à ses dernières productions. La voix à retrouvé ses belles inflexions et la diction est compréhensible. Les musiciens sont ceux du groupe Dire Straits et des studios de Muscle Shoals (l’album est produit par Barry Beckett et Jerry Wexler, spécialiste de la Soul et du rythm and Blues). Autant d’atouts dans un jeu que rarement Dylan a bien tenu en main. Cette production d’une qualité exceptionnelle est teintée de prosélytisme catholique, religion à laquelle il vient de se convertir. Dans cet album, le jeune homme en colère, le poète révolté, le héros d’une génération de combattant de rue est devenu un homme rangé, ce qui dérange beaucoup de ses anciens admirateurs.
Discographie de 1962 à 1979 :
1962 : Bob Dylan
1963 : The Freewheelin’ Bob Dylan
1964 : The Times They Are a-Changin’
1964 : Another Side of Bob Dylan
1965 : Bringing It All Back Home
1965 : Highway 61 Revisited
1966 : Blonde on Blonde
1967 : John Wesley Harding 1969 : Nashville Skyline
1970 : Self Portrait
1970 : New Morning
1973 : Pat Garrett and Billy the Kid
1973 : Dylan
1974 : Planet Waves
1975 : Blood on the Tracks
1975 : The Basement Tapes
1976 : Desire
1978 : Street-Legal
1979 : Slow Train Coming
Voir sur YouTube : « Bob Dylan – Lay Lady Lay » par Post Productions ; « Bob Dylan – Subterranean Homesick Blues » par BobDylanVEVO
Les mystères de l’ouest (The Wild Wild West) est une série de télévision américaine qui a été programmée sur le réseau de télévision CBS pendant quatre saisons (104 épisodes) de septembre 1965 à avril 1969. En France, la série a été diffusée à partir d’avril 1967 sur la deuxième chaîne de l’ORTF. La première saison est en noir & blanc, les autres en couleur. Le titre de chaque épisode à la particularité de commencer par « La nuit de… ». La série sera adaptée en film en 1999.
Développé à un moment où les série TV de western perdaient du terrain au profit d’autres genres, notamment l’espionnage, ce spectacle a été conçu par son créateur, Michael Garrison, comme «un James Bond à cheval». La série se déroule pendant la présidence d’Ulysses Grant (1869-77), et suit les aventures des agents du Service secret James West (Robert Conrad) et Artemus Gordon (Ross Martin) alors qu’ils résolvent les crimes, protègent le président et déjoue les plans de dangereux mégalomanes dans tous le territoire des États-Unis.
Le spectacle présente un certain nombre d’éléments fantastiques, notamment des dispositifs technologiquement avancés utilisés par les agents, mais aussi leurs adversaires. Les habits de l’époque victorienne et l’utilisation de la technologie popularisée par Jules Verne ont incité certains à évoquer cette série comme étant à l’origine de la sous-culture Steampunk (terme inventé pour qualifier un genre de littérature né à la fin du XXe siècle, notamment celle de Jules Verne, dont l’action se déroule dans l’atmosphère de la société industrielle du XIXe siècle. Le terme a été forgé à la fin des années 1980 en référence au cyberpunk). Ces éléments ont été accentués encore plus dans l’adaptation du film de 1999. Malgré son succès, la série s’est terminée à la fin de sa quatrième saison car à cette époque, le Congrès américain luttait contre la violence télévisuelle.
Le thème :
The Wild Wild West raconte les aventures de deux agents du Service secret américain : l’intrépide James T. West (joué par Robert Conrad) et Artemus Gordon (joué par Ross Martin), un brillant inventeur de gadgets et un maître du déguisement. Leur mission est de protéger le président Ulysses S. Grant et les États-Unis de toutes sortes de menaces dangereuses. Les agents voyagent dans le luxe à bord de leur propre train, le « Wanderer » (vagabond), véritable palace roulant mais aussi laboratoire indispensable pour mener à bien leurs enquêtes. Dans la tradition des James Bond, il y a toujours des belles femmes, des gadgets intelligents et des ennemis délirants (tel Miguelito Loveless interprété par Michael Dunn). James West est un ancien officier des renseignements de la cavalerie pendant la guerre civile des États-Unis faisant partie du personnel d’Ulysses Grant. Sa « couverture », au moins dans l’épisode pilote, est celle d’un « dandy » évoluant dans les villes de la côte Est, mais peu à peu, sa réputation d’agent du service secret le précède dans ses enquêtes. Selon les films télévisés, West se retire du service en 1880 pour s’établir dans un ranch au Mexique. Quant à Gordon, qui était capitaine pendant la guerre civile mais aussi comédien, il revient à la tête d’une troupe de joueurs itinérants interprétant des pièces de Shakespeare.
Les « méchants » de la série :
L’archétype du « méchant » le plus mémorable de la série était le Dr Miguelito Quixote Loveless, un homme de petite taille, brillant mais pétulant et mégalomane interprété avec panache par Michael Dunn. Comme le professeur Moriarty pour Sherlock Holmes, Loveless a fourni à West et Gordon un adversaire digne d’eux, dont les plans pourraient être déjoués, mais qui résiste à toutes leurs tentatives de le capturer et de le traduire en justice. Au début, il avait deux compagnons récurrents : l’imposant Voltaire joué par Richard Kiel, et la belle Antoinette, jouée par la partenaire de chant dans la vie réelle de Dunn, Phoebe Dorin. Voltaire a disparu sans explication après son troisième épisode (bien que Richard Kiel revienne avec un rôle différent dans « La nuit de la bête »), et Antoinette après son sixième épisode.
Bien que plusieurs acteurs soient apparus dans de multiples rôles de méchants, un seul autre personnage a eu une deuxième rencontre avec West et Gordon : le comte Manzeppi (joué par le flamboyant Victor Buono, qui a joué un autre méchant dans le pilote), un génie diabolique et criminel, qui, comme le Dr Loveless, réussit à s’évader à la fin de l’épisode.
Agnes Moorehead a remporté un Emmy Award pour son rôle d’Emma Valentine dans « La nuit de la mariée ». Certains des autres méchants ont été joués par Leslie Nielsen, Martin Landau, Burgess Meredith, Boris Karloff, Ida Lupino…
Voir sur YouTube : « Les mystères de l’ouest » la nuit de la mort du dr Loveless » par Bstefelec Bstefelec
Au salon de Paris 1962, René Bonnet, désormais séparé de Charles Deutsch, avait présenté la Djet, une intéressante berlinette à moteur central arrière. Lorsque le groupe Matra décida en 1964 de se diversifier dans l’automobile, il commença par s’associer à René Bonnet pour produire la Djet sous la marque Matra-Bonnet puis, les Jet 5 et 6 sous la marque Matra-Sports, sans René Bonnet. La 530 fut dévoilée au au salon de Genève au printemps 1967 et son prix de vente était de 16.190 F. Ce coupé purement Matra, dont le nom évoquait celui d’un missile réputé de la firme, se caractérisait par ses phares escamotables, son toit démontable en deux parties et ses places arrières. La première version ne développait que 72 chevaux.
Un concept ultra-moderne et une bonne tenue de route :
La Djet à moteur central avait fait la preuve d’un excellent comportement dynamique avec son moteur central arrière. Matra conserva cette solution sur une plate-forme très rigide en tôle soudée ajourée rappelant la construction aéronautique. Sur le soubassement venaient se fixer par boulonnage des éléments de carrosserie en matière plastique (époxy d’abord, polyester ensuite). Ses lignes, très anguleuses rappelaient celle des sports-prototypes 620 et 630 et le toit amovible, celui des porsche Targa. Selon les journaux spécialisés de l’époque, la 530 possédait une très bonne tenue de route, une suspension très confortable et un freinage excellent.
Mais un moteur qui manque de puissance :
Lors de sa présentation à la presse, José Rosinski ne parvint pas à dépasser 162 km/h en pointe avec un 400 mètres départ arrêté en 19″4 et un kilomètre en 37″… Pour regrouper les masses principales dans l’empattement d’un petit coupé 2+2, il fallait un moteur court et transversal. Le choix de Matra se porta sur le V4 de la Ford Taunus 15 M. Un si bon châssis aurait mérité bien mieux, et la version à carburateur double corps de 1969 ne constitua qu’une amélioration mineure.
Les versions :
La 530 (1969) : la puissance du moteur Ford Taunus 17M RS, passe de 72 ch à 78 ch DIN grâce à un carburateur double corps à ouverture différenciée tandis que les rapports de vitesses sont rapprochés. La vitesse passe à 177 km/h en pointe, le 400 mètres à 18″6 et le kilomètre à 35″.
La 530 LX (1970) : Elle est reconnaissable aux butoirs avant en caoutchouc (à la place de la barre de protection tubulaire), aux bas de caisse et à la face arrière noir mat avec des bordures chromées, aux roues sans enjoliveurs avec des cabochons en plastique noir, à la lunette arrière non amovible en verre et au tableau de bord imitation bois avec un rembourrage de sécurité. Les roues en alliage léger sont en option. À la suite de la prise de participation de Simca dans la marque, la 530 LX est distribuée dans le réseau Simca début avril 1970 malgré son moteur Ford. Au Salon de Paris 1970, la LX était vendue 21.500 F.
La 530 SX (1971) : Version économique qui se différencie par les quatre projecteurs fixes (les phares escamotables sont supprimés), les passages de roue élargis et le toit fixe. Les pare-chocs, les projecteurs et l’entrée d’air (sans encadrement chromé) sont en noir mat. À l’intérieur, la banquette arrière est supprimée et les sièges avant à dossier inclinable ont été remplacés par des sièges baquets. La SX était vendue 20.500 F.
9609 exemplaires vendus :
La Matra 530 n’allait pas tout à fait atteindre les 10.000 exemplaires, puisque sa carrière fut condamnée par l’accord pris entre Matra et Chrysler-Simca à la fin de 1969. En effet, les agents Simca ne pouvaient pas vendre des 530 propulsées par un moteur Ford dans leur concession. La production fut stoppée en 1973, et la succession fut prise par la Bagheera.
Le Capitaine Nemo et la ville sous-marine est un film britannique qui est sorti en 1969. Ce film réalisé par Jack Hill, présentait un casting composé de quelques acteurs réputés, américains pour certains, tels Robert Ryan (Le capitaine Nemo) et Chuck Connors (Le sénateur Fraser) ou bien britanniques : Nanette Newman (Hellena Bekett), John Turner (Joab) ou Allan Cuthbertson (Lomax), à l’exception de Luciana Paluzzi (Mala) qui était italienne. Le script a été écrit par Pip et Jane Baker. Il présente le personnage du capitaine Nemo et s’inspire du roman de Jules Verne, 20.000 lieux sous les mers.
L’histoire :
Le submersible du capitaine Nemo, le Nautilus, sauve de la noyade quelques passagers d’un navire en perdition et les prend sous sa protection dans une ville sous-marine secrète, Templemer, où on leur signifie qu’ils devront désormais habiter sans espoir de retour à la surface. Les survivants comprennent les frères Barnaby (Bill Fraser) et Swallow Bath (Kenneth Connor), Lomax (Allan Cuthbertson), Helena Beckett (Nanette Newman) et son fils, et le sénateur Robert Fraser (Chuck Connors).
Peu à peu, les nouveau hôtes prennent leur marques au milieu des habitants de Templemer et Nemo les emmène faire un tour de plongée autour de la ville. Lomax tente de voler des engins de plongée et de s’échapper mais est il est capturé. Joab, le second de Nemo, montre aux frères Bath comment la ville produit de l’oxygène et de l’eau douce dont le sous-produit est essentiellement l’or, devenu si abondant ici, qu’on l’assimile à un déchet. L’idée leur vient de s’évader en emportant de l’or, mais Joab leur conseille de ne pas faire de tentatives. De son côté, Lomax s’obstine et essaie d’utiliser la machine générant de l’oxygène pour provoquer la rupture du dôme de la ville. Sa tentative échoue et il ne parvient qu’à inonder la salle de contrôle de la machine tout en se noyant durant le processus. Au cours de cet épisode, les frères Bath se glissent dans la zone interdite où ils découvrent un deuxième sous-marin, le Nautilus II, et le voient comme un moyen de quitter la ville sous-marine.
Les frères Bath demandent à Fraser de les aider ; celui-ci accepte et demande à apprendre le fonctionnement du sous-marin. Fraser dit à Nemo qu’il aimerait quitter la cité pour aider son pays en pleine guerre civile mais Nemo refuse et au lieu de cela, il lui offre un poste de commandement à Templemer. Cela inquiète Joab, qui, sentant son poste menacé, aide Fraser et les Baths à voler le Nautilus II, à condition qu’ils partent sans effusion de sang, et qu’ils permettent à l’équipage de revenir avec le sous-marin intact. Ils parviennent à s’emparer du submersible, mais ils sont poursuivis par Nemo dans son appareil…
Production du film :
Réalisé avec un budget de 1,5 million de dollars, ce film est une combinaison de deux romans de Jules Verne (« 20.000 lieux sous les mers » et « Une ville flottante »), que le réalisateur Roger Corman voulait adapter à l’écran. Bien que son film n’ait jamais dépassé la phase de planification, le producteur de MGM, Steven Pallos, a réussit à recréer le projet en lisant une série d’articles très inspirants sur les expériences de Jacques Cousteau sur les habitats en eaux profondes et le «flottant» a été transformé en «sous l’eau». Le film s’inspirait fortement du charme supposé de l’ère victorienne, suite à un accord entre le réalisateur et les scénaristes pour produire une atmosphère d’évasion populaire, plus près de celle du Tour du monde en 80 jours de Michael Todd que celle du film de Disney, 20.000 lieux sous les mers.
Voir sur YouTube : « Captain Nemo And The Underwater City (Original Theatrical Trailer) » par warnerarchive