Après s’être fait une belle réputation en peu d’années avec ses très luxueux coupés ou berlines 4 places à moteur V8 Chrysler, Facel fut le seul constructeur français à s’attaquer au marché de la voiture de sport moyenne, apanage des Italiens, Anglais ou Allemands. Mais la Facel III, bien que dotée d’une ligne très personnelle, d’une finition remarquable et d’un comportement routier très sûr, eut pour handicap de succéder à la trop fragile Facellia.
De la Facellia à la Facel III :
Pour concurrencer les Giulietta, TR4 ou autres Porsches, Facel lança la Facellia : elle reprenait la ligne élégante et l’équipement raffiné qui étaient le propre de la marque, mais sous des dimensions bien plus réduites et avec un moteur de 1600 cm3 à deux arbres à cames en tête. Malheureusement ce moteur raffiné n’avait qu’un rendement très moyen et surtout s’avéra d’une fragilité désastreuse. L’usine n’obtenant pas de licence d’importation pour un moteur étranger, il fut décidé de se tourner vers la société Pont-à-Mousson qui fournissait déjà les excellentes boîtes de vitesses des modèles V8. Cette société possédait déjà dans ses cartons l’étude d’un moteur 6 cylindres 2,8 litres double arbre à cames en tête réalisé par l’ingénieur italien Carlo Marchetti. À partir de ce moteur fut dérivé un 4 cylindres 1,6 litre répondant parfaitement au cahier des charges initial. Un bloc en fonte et culasse double arbre en aluminium développait 115 ch à 6400 tr/min et autorisant ainsi à la voiture de brillantes performances.
Malheureusement, les premiers véhicules livrés accusèrent des problèmes de mise au point moteur, entraînant des casses répétées. L’usine procéda alors immédiatement à des échanges standard sous garantie. Cette opération mit à mal la trésorerie et la réputation de la marque. Des améliorations furent apportées au moteur afin de pallier rapidement ces problèmes. Mais Facel qui est au bord de la faillite, réagira en stoppant la production de la Facellia au profit de la Vega III dotée d’un moteur et d’une boîte Volvo à la fiabilité fort réputée. En effet, ce modèle reçoit le moteur à quatre cylindres 1,8 litre du coupé Volvo P1800 développant 108 ch SAE et accouplé à une boîte de vitesses de même marque avec overdrive en option. La suspension, la direction et le freinage sont identiques à ceux de la Facellia.
La voiture avait la même apparence générale que la Facellia F2 ; ainsi on retrouve les projecteurs Marchal Mégalux et le tableau de bord en tôle peinte en trompe-l’œil à la façon ronce de noyer. Cependant, la calandre reprend le style de la Facel II et les ailes arrière sont adoucies. Le couvercle de malle est arrondi et les feux arrière deviennent circulaires. La sellerie est en simili ou en cuir en option.
Le modèle fut construit à 625 exemplaires dont 192 cabriolets. Il sera remplacé par la Facel 6, une version à moteur six cylindres de la Facel III.
Une fiabilité trop tardive :
Ainsi motorisée, la Facel III devenait une voiture presque sans défauts et il ne lui était reproché que des performances plutôt modestes. Mais le renversement de la détestable image de marque laissé par Facellia ne se fit que beaucoup trop lentement pour Facel qui abandonna la construction automobile pour revenir à son premier métier : l’emboutissage.
Caractéristiques Techniques :
Moteur : 4 cylindres en ligne, soupapes en tête, deux carbus semi-inversés SU HS6. Cylindrée : 1780 cm3 Puissance maximale : 108 ch SAE à 6000 tr/mn. Transmission : roues AR. BV mécanique Volvo à 4 rapports + overdrive (en option). Poids et performances : Poids à vide 1150 kg ; Vitesse maximale 178 km/h. Carrosserie : structure tubulaire et carrosserie en acier ; Coupé 2+2 places ; Coach 4 places ; Cabriolet 2 places. Dimensions : Longueur : 4120 mm ; Largeur : 1580 mm ; Hauteur : 1290 mm ; Empattement : 2450 mm.
Prix du modèle neuf en 1964 : 23.000 Fr soit 33.267 € avec 849 % d’inflation sur la période.
Fantomas est connu pour son adaptation au cinéma réalisée par André Hunebelle, premier opus d’une trilogie mettant en scène le trio Jean Marais, Louis de Funès et Mylène Demongeot. Mais il faut savoir que ce personnage est très librement inspiré d’une saga de trente-deux titres écrits par Pierre Souvestre et Marcel Allain qui, un siècle plus tard, garde toute sa vitalité inventive et jubilatoire. Et le mystère engendré par ce criminel demeure l’un des plus fascinants qui soient, digne des figures les plus troublantes de la littérature contemporaine. Fantômas inspira aussi cinq adaptations cinématographiques réalisées par Louis Feuillade entre 1913 et 1914, ainsi qu’une mini-série franco-allemande en quatre épisodes de 90 minutes, créée par Bernard Revon, réalisée en 1979 par Claude Chabrol et Juan Luis Buñuel et diffusée en 1980 sur Antenne 2.
La saga en roman (1910-1911) :
Fantômas est un personnage de fiction français créé en 1910-1911 par Pierre Souvestre et Marcel Allain. La silhouette encagoulée du maître du crime devient une figure emblématique de la littérature populaire de la Belle Époque et du serial français à la suite de la diffusion des trente-deux romans des deux coauteurs (1911-1913) et des adaptations cinématographiques réalisées par Louis Feuillade (voir ci-dessous le film muet : “Fantomas – A l’ombre de la guillotine (1913)”. La saga connaît un succès public et suscite l’enthousiasme de grands écrivains et artistes.
Interrompue par la mort de Pierre Souvestre et le déclenchement de la Première Guerre mondiale, la série est reprise par le seul Marcel Allain après-guerre. Fantômas demeure un des feuilletons les plus marquants de la littérature populaire en France, bien que le personnage-titre s’inscrive dans la tradition des génies du crime incarnés par Rocambole (et le mentor de ce dernier, Sir Williams), le colonel Bozzo-Corona (“parrain” de la société secrète criminelle des Habits noirs imaginée par Paul Féval), Zigomar (criminel masqué créé par Léon Sazie), Erik, le Fantôme de l’Opéran de Gaston Leroux et l’Arsène Lupin de Maurice Leblanc, moins terrifiant mais non dénué d’ombres. Pierre Souvestre et Marcel Allain qui écrivent des roman-feuilletons depuis 1909, cosignent entre 1911 et 1913 Fantômas, une série de trente-deux volumes à 65 centimes, l’éditeur Arthème Fayard leur imposant par contrat l’écriture d’un roman par mois.
Selon Marcel Allain, à cause du rythme de production exigé par Arthème Fayard, les volumes du roman ont été initialement dictés par lui et Pierre Souvestre à l’aide d’un dictaphone, puis saisis la nuit par des dactylos. Par ce procédé, Fantômas impose un style débridé (qui évoquera aux surréalistes l’écriture automatique) ainsi que des intrigues sombres et tortueuses construites autour des crimes de son (anti)héros à l’imagination sans limite, intrigues animées par des courses poursuites échevelées qui font appel à toutes les ressources de la technologie (automobile, train, paquebot – et même fusée dans les années 1960) et baignées dans une atmosphère poético-fantastique.
Fantômas ressuscite par ailleurs, pour les lecteurs contemporains, la société de la Belle Époque et notamment un Paris disparu, dans la lignée des feuilletonistes du XIXe siècle (Eugène Sue notamment), les apaches succédant aux mohicans d’Alexandre Dumas dans la jungle urbaine européenne. L’insaisissable bandit, l’«armée du crimen» dont il dispose ainsi que ses adversaires font également de brèves échappées en Afrique et en Amérique, jusque dans l’espace dans le dernier épisode rédigé par Marcel Allain seul. Pierre Souvestre et Marcel Allain collectionnent ainsi les faits divers qui émaillent la presse française mais aussi anglo-saxonne, participant à la psychose d’insécurité relayée par cette presse.
Le triomphe du bandit masqué fut immédiat : Blaise Cendrars écrit dans la revue d’Apollinaire Les Soirées de Paris : «Fantômas, c’est l’Énéide des temps modernes». Apollinaire, Max Jacob, Blaise Cendrars, Robert Desnos, Jean Cocteau et les surréalistes célébrèrent à l’envi le criminel en cagoule et collants noirs (l’uniforme de la plupart de ses mauvais coup nocturnes) ou masqué d’un loup noir, en frac et haut de forme, enjambant Paris en brandissant un couteau ensanglanté (la célèbre couverture de l’édition originale du premier volume, souvent reprise et elle-même inspirée par une publicité pour des pilules).
La Trilogie d’André Hunebelle (1964-1967) :
Fantômas est davantage connu aujourd’hui dans l’imaginaire populaire par le biais des comédies d’aventures avec Louis de Funès et Jean Marais. Cependant, le masque bleu et les gadgets technologiques (dont la Citroën DS volante) du bandit, le Juve hystérique et maladroit et le Fandor ambigu (pour cause puisque le même acteur – Jean Marais – interprète à la fois le criminel et son irréductible ennemi, le journaliste Fandor) de cette trilogie cinématographique n’entretiennent aucun rapport avec la saga littéraire de Pierre Souvestre et Marcel Allain, le seul élément fidèle demeurant la propension au déguisement des personnages principaux.
Reprenant les personnages principaux (Fantômas, le journaliste Fandor, le commissaire Juve, Hélène et Lady Beltham) de l’œuvre, Hunebelle et Jean Halain son fils et scénariste proposent dans la trilogie un Fantômas d’un genre nouveau. On retrouve bien l’inquiétant criminel aux mille visages mais le climat macabre est escamoté au profit d’un mélange de fantaisie, d’humour et d’action. La formule du Fantômas selon Hunebelle comprend l’action (Jean Marais), le rire (Louis de Funès), le charme (Mylène Demongeot) et la menace (Raymond Pellegrin la voix inquiétante de Fantômas) le tout imprégné de références à la culture «pop» française des années 1960 et notamment les premiers James Bond au cinéma, la DS, le fourgon HY, la science-fiction, la Terrasse Martini sur les Champs-Élysées, la télévision, etc…
Même si plus de 50 ans séparent la parution du premier roman de cette adaptation, Marcel Allain, un des deux pères de Fantômas, a pu découvrir la trilogie. Dans la préface de Sur la piste de Fantômas, Mylène Demongeot écrit : «Je me souviens avoir rencontré Marcel Allain au moment où il achevait la lecture du scénario… Il n’était pas content du tout ! Mais, après le grand succès du film, il semble qu’il se soit résigné, et, finalement, il a été satisfait de voir son Fantômas revivre de cette façon-là.» Toutefois, certains aspects des films ont passablement irrité Allain, comme la cour que fait Fantômas à Hélène dans les deux premières aventures (dans les romans, Fantômas est le père d’Hélène) ou le frère que l’on donne à Hélène dans Fantômas se déchaîne.
Les acteurs :
Le Juve incarné par Louis de Funès dans les trois films est loin du Juve de Souvestre et Allain. Dans les romans, le policier est un calculateur qui établit des plans extraordinaires et qui possède une étonnante puissance de déduction à la Sherlock Holmes. Le Juve de Hunebelle est très différent, râleur et gaffeur, et l’interprétation trépidante de de Funès, génial dans Fantômas contre Scotland Yard selon Jean Tulard dans son Dictionnaire du cinéma, entraîne la trilogie vers le comique. De plus, entre le premier et le dernier Fantômas, de Funès accumulant les succès avait changé de stature et Michel Wyn, le réalisateur de la seconde équipe sur Fantômas contre Scotland Yard confie : «Le rôle de Jean Marais était escamoté au profit des pitreries de de Funès, au fur et à mesure des films. Marais éprouvait une certaine amertume, il dépassait les cinquante ans et avait du mal à effectuer les cascades.» Mylène Demongeot l’a déclaré à différentes reprises : « Le génie comique de Louis de Funès faisait de l’ombre à Jean Marais. De Funès ne pouvait pas faire autrement, Marais l’a mal pris. On le sent dans le troisième épisode. Après, la question des salaires a définitivement réglé le problème. »
Un 4e script, Fantômas à Moscou (dans lequel Fandor apprend qu’il est le véritable fils de Fantômas) était cependant dans les tiroirs pour parer à toute éventualité (cette information avait été lâchée par Jean Marais à France-Soir le soir de la première du film).
Voir sur YouTube : “Fantomas 1” par Marc Rambo
Voir sur Vimeo : Film muet : “Fantomas – A l’ombre de la guillotine (1913)” par George Morbedadze
Rien de tel que feuilleter les vieux catalogues de vente par correspondance (La Redoute, Manufrance, les 3 Suisses…) ou de s’attarder sur les publicités de vieux magazines, pour retrouver l’ambiance d’une époque. J’ai fait ici une sélection de quelques objets reflétant les changements au cours de ces années là : d’abord les tenues vestimentaires reflétant la mode populaire du moment, puis les chaînes Hifi, les autoradios, les postes TV, les magnétoscopes, les appareils photographiques et les montres, autant d’objets qui évoluèrent en fonction des progrès techniques et du design. Enfin, les armes à feu pour lesquelles la liberté de détention a bien changé en 50 ans, ce qui nous rappelle que les lois et règlementations de notre pays évoluent rarement en notre faveur…
Les vêtements :
Après la Seconde Guerre mondiale, la mode vestimentaire est surtout marquée par l’émancipation du corps de la femme. Puis la démocratisation du vêtement va de pair avec une prolifération des mouvements de mode adolescents, inséparables des courants musicaux. On peut, en effet, noter qu’un vêtement ou un accessoire, devient souvent à la mode après qu’une personnalité l’ait porté ou utilisé. C’est ainsi que sont devenues à la mode de nombreuses façons de se vêtir.
Par exemple : Le port du T-shirt se développa rapidement après que les acteurs de cinéma John Wayne, Marlon Brando et James Dean en aient porté à la télévision. Le public fut tout d’abord choqué, pour finalement l’accepter avec le temps. Brooke Shields contribua à lancer la marque Calvin Klein avec sa célèbre phrase : «savez-vous ce qu’il y a entre mon jean et moi? ». Le port du bikini prit un essor très important lorsqu’en 1956, Brigitte Bardot le rendit populaire dans le film “Et Dieu… créa la femme” dans lequel elle le portait en toile vichy. Le col roulé se développa rapidement après que l’acteur de cinéma Noel Coward l’ait porté.
Dans les années 1960 : les collants, puis le jeans triomphent en France. Il constitue bientôt l’uniforme de la jeunesse mondiale, garçons comme filles. C’est paradoxalement là une façon de revendiquer l’individualité et la décontraction, en rejetant le vêtement « bourgeois ». Le pantalon est maintenant un vêtement féminin. Les radios à transistor se multiplient et avec elles, les émissions spécifiques aux femmes ou aux jeunes. La musique d’origine britannique, vecteur de styles vestimentaires, impose les Swinging Sixties et sa British Invasion. En France, la musique des yéyés est également un vecteur d’influences majeur. Par la suite, Woodstock, Hair, arrivent fin des années 1960 marquant l’envolée du mouvement hippie et l’abandon des yéyés.
Les pantalons à pattes d’éléphant : furent d’abord portés au début du 19ème siècle par les marins de l’US Navy (en cas de naufrage, en effet, les larges échancrures aux pieds des pantalons qui gonflaient, au moment du plongeon debout à partir du navire en perdition, de façon à constituer une aide à la flottaison). Prisés dans les années 20, les pantalons “pattes d’éléphant” vont revenir dans les années 1960 et 1970 d’abord chez les femmes au milieu des années 1960 en Europe et en Amérique du Nord ; puis, de la fin des années 1960 à l’ensemble des années 1970, tant chez les hommes que chez les femmes. En 1967, ils sont passés de la haute couture au mouvement hippie de la contre-culture, tout comme les colliers love beads, les lunettes de grand-mère et les tee-shirts tie and dye. Dans les années 1970, ils sont passés dans la culture populaire. Sonny and Cher ont contribué à les populariser aux États-Unis en les portant dans leur show populaire de télévision. Les pattes d’éléphant ont ressuscité dans les années 1990.
Dans les années 1970 : la mode Hippie d’origine américaine puis la mode Punk plus tard influencent le monde, dont la France. Le sportswear d’inspiration américaine prend le pas sur la mode de la rue et connaitra son apogée dans les années 1980.
Dans les années 1980 ; une nouvelle génération de créateurs émerge auprès du public et révolutionne la mode : Gaultier, Alaïa, Montana, Mugler… La différenciation reprend ses droits.
La Hifi Populaire:
Dans les années 1930 : l’industrie du cinéma américain remarque que la fidélité de la bande audio de leurs films apporte à ceux-ci une nouvelle dimension émotionnelle aux spectateurs et que cela devient alors un argument commercial important. La fidélité sonore permet une meilleure et nouvelle sensation d’immersion dans les films. Cette nouvelle demande du public va placer la qualité des bandes-son cinématographiques comme le principal défi de l’électronique à cette époque. Bell Labs et RCA sont alors en compétition pour développer la technologie qui aura le meilleur rendu sonore pour le cinéma. Cette compétition va amener, jusque’à la fin des années 1930, de nombreuses améliorations et nouvelles technologies qui vont poser les fondations de l’industrie moderne de la Hi-fi. Le développement de l’audio va stagner durant la Seconde Guerre mondiale car les ingénieurs en électronique vont se concentrer sur d’autres domaines importants pour la guerre comme l’amélioration des radars, mais à la fin des années 1940, de nouvelles avancées ont lieu dans le domaine avec l’amélioration de la fidélité des basses.
Au début des années 1950 : l’arrivée de nouveaux formats de LP par Columbia Records et RCA ainsi que la création de nouvelles stations FM de haute qualité va faire naître une industrie de la Hi-fi.
Le ghetto-blaster : est un radiocassette des années 1970 et 1980, connu pour sa taille démesurée et pour sa puissance conséquente (blast signifie rugir). Le ghetto-blaster est large, dispose généralement de quatre haut-parleurs (Un tweeter et un woofer pour chaque voie), d’un lecteur de cassettes et d’une radio AM-FM. Souvent calé sur l’épaule, le bras le tenant par le dessus, ou bien tenu par sa poignée, le ghetto-blaster mesure environ 60 cm de large (jusqu’à 80 cm pour les plus volumineux) et pèse toujours très lourd, comme beaucoup d’objets électroniques de l’époque. Utilisé en alimentation autonome, il consomme une quantité démesurée de piles.
1970-90 : le passage à la stéréo, la généralisation du transistor dans l’amplification permettant notamment la portabilité des appareils, l’invention des cassettes puis du CD (commercialisé depuis le début des années 1980) vont contribuer au changement des pratiques sonores. La baisse des coûts et la numérisation des matériels d’écoute vont privilégier la quantité à la qualité du son. Ces changements vont alors causer un certain déclin de la Hi-fi à partir des années 90.
Les postes de télévision :
Dans les années 50 : Les premiers récepteurs en 441 lignes étaient de type à amplification directe, avec un seul canal en bande VHF basse, qui comportaient une dizaine de tubes. L’antenne était en forme de H, faite de deux dipôles verticaux couplés. Après l’adoption du 819 lignes, d’autres canaux et émetteurs furent mis en service dans la bande haute VHF. Un récepteur en « noir et blanc » utilisait une quinzaine de tubes électroniques.
Dans les années 60 : L’apparition d’une deuxième chaîne sur la bande UHF en 625 lignes fit ajouter un module tuner UHF d’abord à tubes, puis avec les premiers transistors. Les télécommandes et le « zapping » étaient encore inimaginables. Des téléviseurs mixtes tubes/transistors ont été commercialisés, les premiers transistors ne permettant pas les fonctions de puissance et haute tension. Une nouvelle antenne de réception était nécessaire pour la réception de la bande UHF, comportant un grand nombre (10 à 20 environ) d’éléments directeurs ce qui lui valut le surnom d’antenne râteau. L’apparition de la couleur a donné naissance à la première génération de téléviseurs couleur des années 1960, munis du tube cathodique.
Dans les années 70 : Les premiers téléviseurs «tout transistors», sont apparus vers le milieu des années 1970. Ces téléviseurs étaient plus stables et plus fiables grâce à l’introduction progressive des circuits intégrés. Le son était disponible dès la mise sous tension du téléviseur et l’image au bout de quelques secondes (le temps que le canon à électrons du tube cathodique chauffe).
Dans les années 80 : Les écrans plats cathodiques, les vidéo-projecteurs et la haute définition (à titre expérimental) font leur apparition, mais les tubes cathodiques restent très lourds et il n’est pas rare d’avoir un meuble TV supportant des appareils pesant plus d’une cinquantaine de kilos.
Années 1990-2000 : Enfin la révolution est en cours pour remplacer les tubes cathodiques par les écrans plasma et LCD bien plus légers, apparus vers 2000, et généralisés en 2008. En 2011, on ne trouve plus de téléviseurs, ni de moniteur à tube cathodique dans le commerce.
Les Montres :
La montre-bracelet est née dans le dernier tiers du 19ème siècle. Jusque-là, les montres étaient en général portées au gousset. Environ, en même temps, dans les années 1920 sont introduits les oscillateurs et les horloges à quartz. En 1949 et 1967, nouvelles découvertes, les horloges atomiques. Le début du 20ème siècle voit la démocratisation des montres-bracelet et leur production en masse, notamment via l’usage militaire. En 1927, un ingénieur en télécommunication du nom de Warren Morrisson recherche un système capable de générer des fréquences très stables. Il se base sur l’effet piézo-électrique du quartz pour construire une horloge plus fiable que les anciens systèmes mécaniques. Les Horloges à quartz peuvent atteindre une précision d’un millième de seconde par jour.
Dès 1937, Seiko franchi le seuil de plus de 2 millions de montres vendues à travers le monde, puis avait en 1941 produit le premier chronographe de poche du Japon avant de s’imposer dans les années 1950 aux concours d’horlogerie, réussite symbolique lui permettant de rivaliser avec les montres suisses et d’effacer l’image de médiocre qualité des produits japonais. Le prestige des marques japonaises est confirmé en 1964, quand Seiko devient le chronométreur officiel des Jeux olympiques d’été de 1964 à Tokyo puis en 1972, des Jeux olympiques d’hiver de Sapporo.
Années 1960 à 1990 : l’apparition des montres à quartz et la concurrence japonaise provoque la crise du quartz à la fin des années 70. Elle culmine en 1981, car suite à l’apparition de la montre électronique à quartz en 1978, l’industrie horlogère Suisse et européenne traverse une crise importante provoquant une baisse des exportations et de nombreuses fermetures d’entreprises horlogères. Ainsi, le nombre d’employés dans l’horlogerie en Suisse passa de 90.000 en 1970 à 28.000 en 1988. En 1982. les montres électroniques dépassèrent les montres mécaniques et la Suisse perdit sa place de premier exportateur mondial. Cette crise prendra symboliquement fin avec la sortie de la Swatch en 1983. Les montres mécaniques ne reviendront à la mode que dans les années 2000.
Les appareils Photo :
Les différents appareils argentiques de 1950 à 2006 :
1930-1960 : Les appareil photographique reflex bi-objectif : Ce sont des appareils de petit ou – plus souvent – moyen format. La visée se fait à travers un deuxième objectif couvrant le même champ que l’objectif de prise de vue. Ce deuxième objectif projette l’image vers un verre dépoli après réflexion sur un miroir, d’où à nouveau le terme de reflex. La mise au point se fait par déplacement de la platine avant qui supporte les deux objectifs. Ainsi, la netteté peut être contrôlée sur le dépoli. Les objectifs peuvent être fixes ou interchangeables, mais dans ce dernier cas c’est toute la platine avant qui est l’élément interchangeable.
1950-2006 : Les appareil photographique télémétrique : Appareils généralement de petit ou moyen format où la visée se fait dans un viseur séparé n’utilisant pas de verre dépoli. La distance de mise au point est évaluée avec un télémètre couplé ou non à la bague de mise au point, intégré ou non au viseur. Les objectifs peuvent être fixes ou interchangeables.
1950-2000 : Appareil photographique reflex mono-objectif : type d’appareil photographique caractérisé par l’utilisation d’un objectif unique servant à la fois à la prise de vue et à la visée grâce à un système de miroir mobile. Il se différencie ainsi des appareils non reflex, dans lesquels la visée s’effectue avec un viseur extérieur, et des reflex bi-objectifs, dans lesquels un objectif sert à la visée et un autre à la prise de vue. Ces appareils existent en petit et en moyen format. Ils sont le plus souvent à objectifs interchangeables, si ce n’est pas le cas on les appelle des “bridges”note 1. Dans le langage courant, le terme seul de reflex désigne souvent un reflex mono-objectif au format 24 × 36, par opposition aux compacts. Le reflex mono-objectif est parfois aussi désigné SLR, de l’anglais Single Lens Reflex.
1980-2000 : Appareil photo argentique compact : Appareil photographique de petit format, à viseur indépendant et objectif fixe. Le compact est de petite taille et léger, le plus souvent totalement automatisé.
1990-2010 : L’appareil jetable : En argentique, le compact connaît une variation commerciale particulière : le prêt-à-photographier (ou appareil jetable).
Appareil photo instantané 1970-1990 : Un appareil photographique instantané permet d’obtenir directement des photographies argentiques, sans passer par des opérations séparées de développement du film et de tirage sur papier. Les plus connus sont les appareils de la marque Polaroid. On notera qu’ils surfent actuellement sur la mode néo-rétro et sont de nouveau à la mode.
La fin de l’argentique : Depuis 2006, de grands fabricants d’appareils photographiques ont annoncé, les uns après les autres, l’abandon de la technologie argentique face à l’irrésistible poussée de la photographie numérique. Les grands industriels japonais Canon, Nikon, Konica Minolta, Olympus, Pentax, Fujica, tout comme l’américain Kodak, aujourd’hui largement convertis au numérique, font alors face à l’arrivée de nouveaux venus issus de l’industrie de l’électronique, tels que le coréen Samsung et les japonais Sony et Panasonic, bien implantés dans l’audiovisuel, ou Casio, opérant auparavant dans le secteur des montres et des calculatrices. Dans les années 2010, alors que les smartphones offrent une qualité d’image améliorée d’année en année, la vente d’appareils photo chute drastiquement. Nikon, Konica Minolta et Canon annoncent la fin de la fabrication d’appareils photographiques, tant argentiques que numériques, bien que Nikon et Canon déclarent qu’ils continueraient à vendre une gamme limitée de modèles existants, notamment quelques appareils reflex.
Les armes à feu :
Dans les Années 50 : Les armes à feu et leurs munitions n’étaient pas aussi férocement règlementées par l’état que de nos jours. En ce temps là, les citoyens français pouvaient détenir des armes pour se protéger et protéger leur famille, tels des revolvers multi-coups et pistolets automatiques de petit calibre (6.35 ou 22 lr) qui furent classés à partir du 13 juin 1956 dans la 4ème catégorie (aujourd’hui catégorie B). Avant cette date, ils étaient en vente libre chez les armuriers et l’on en trouvait aussi à petit prix sur les catalogues de VPC, notamment Manufrance. Par contre, le pistolet 22 lr monocoup, les fusils de chasse et les carabines 22lr restèrent en vente libre.
Vous noterez qu’en 1973, Manufrance proposait à la rubrique jouet, des carabines 4.5 dépassant les 20 joules portant à plus de 30 mètres. Maintenant pour en posséder une, il faut un permis de chasser avec la validation pour la campagne en cours ou, une Licence de tir FFT en cours de validité… (Voir image ci-dessous : jouets Manufrance 1973).
Dans les Années 80 : Le 19 août 1983, se fut au tour des pistolet 22lr un coup d’être interdit à la vente libre et de passer en 4ème catégorie (aujourd’hui catégorie B).
Dans les années 90 : Le 6 mai 1995, Un décret interdit la vente libre de toutes armes à grenaille y compris celles à percussion centrale et des armes d’épaule à répétition, à canon lisse de plus de dix coups ; mais les armes de 5ème et 7ème catégories (fusil de chasse et carabine 22lr) pouvaient être encore acquises librement par tout citoyen de plus de dix-huit années, certaines nécessitant un enregistrement auprès de la police. Le 16 décembre 1998 sonna le glas de la liberté d’acquisition des fusils de chasse ou 22lr qui furent désormais soumis à la présentation d’un permis de chasse validé de l’année ou de l’année précédente ou à la présentation d’une licence de fédération sportive agréée. Tous les fusils lisses à pompe furent aussi soumis à autorisation administrative.
Pour réaliser ce film d’aventure tourné sur les routes et pistes parcourant les magnifiques paysages désertiques du Maghreb, le cinéaste Henri Verneuil s’est inspiré du roman “Nous n’irons pas en Nigéria” écrit par Claude Veillot en 1962. “100.000$ au Soleil” produit par Alain Poiré, est tourné à la fois en France et au Maroc, avec un casting de rêve, à savoir Jean-Paul Belmondo, Lino Ventura et Bernard Blier. Le dialoguiste Michel Audiard a mis aussi la main à la pâte, avec son sens innée de la répartie et des dialogues devenus cultes que vous pourrez retrouver un peu plus loin dans cet article. Présenté à Cannes, le film reçut des critiques négatives de la presse mais cela ne l’empêcha pas de connaître un très grand succès populaire.
L’histoire :
L’action se passe dans le sud du maroc aux frontières du Sahara dans les années 1960. Castagliano (Gert Fröbe), est le patron d’une société de transport routier aux méthodes douteuses que ses employés surnomment «la Betterave». Il engage John Steiner (Reginald Kernan), un routier «mexicain», soi-disant né à Saltillo, pour conduire sur 2000 km vers le sud un camion Berliet rouge (version du film colorisée) flambant neuf, affrété d’un mystérieux chargement d’une valeur déclarée de 100.000 dollars, direction Moussorah. Pendant une conversation téléphonique entre Castagliano et son client, on apprend qu’il a engagé Steiner la veille pour qu’il en sache le moins possible sur ce camion.
Le camion suscite la jalousie de tous les chauffeurs, mais le chargement, lui, attire uniquement la convoitise de Rocco (Jean-Paul Belmondo), conducteur expérimenté. Lors d’une soirée arrosée entre chauffeurs, ce dernier réussit à duper Steiner et à partir à sa place à l’aube au volant du Berliet ; il récupère en sortant de la ville une jeune femme, Pepa (Andréa Parisy). Sorti de ses gonds, Castagliano renvoie violemment Steiner et Ali, le mécanicien complice de la duperie, puis lance Hervé Marec (Lino Ventura), dit «le Plouc», à la poursuite de Rocco, en échange d’une prime substantielle. Castagliano refuse d’appeler la police pour cette affaire par principe mais Marec comprend que c’est plutôt en raison du contenu du camion plutôt que de ses principes.
Peu après avoir quitté l’entreprise de transport, Steiner parvient à se faire prendre à bord par Marec, en lui proposant de se relayer mutuellement pour la conduite du camion. Marec accepte et renvoie Ali qui l’accompagnait. Même si Rocco essaie de les retarder en montant contre eux les habitués du relais routier tenu par un certain Halibi (Pierre Mirat), le camion de Marec est moins chargé que le sien, et se rapproche peu à peu de sa cible. Pourtant, divers aléas de la route les retardent et envoient régulièrement le camion de Marec dans le décor : les mauvais coups de Rocco, le fech-fech… Heureusement, Mitch-Mitch (Bernard Blier), un autre camionneur au caractère goguenard, croise à chaque fois opportunément leur chemin au volant de son camion et les tire d’affaire.
Au cours de la poursuite, on découvre que c’est Pepa qui a donné l’idée à Rocco de détourner le chargement. Après le franchissement de la frontière de la république du Hijjar, à Cherfa, pour gagner une centaine de kilomètres, une patrouille de police vient contrôler l’identité des chauffeurs. Marec reste intrigué par l’hésitation du policier lorsqu’il a affaire à Steiner, et par le fait qu’ils cherchent un certain Peter Frocht, qui s’occupait du maintien de l’ordre dans l’ancien gouvernement. À partir de là, Marec comprend que Steiner, en plus d’être un chauffeur débutant et peu fiable, est aussi un mercenaire, ancien haut responsable de la dictature récemment renversée, et qui lui a enlevé tout ce qu’il avait alors. Steiner quant à lui comprend que Marec, s’il met la main sur le chargement de Rocco, n’a absolument pas l’intention de retourner chez Castigliano, et compte bien reprendre à son compte l’idée de Rocco…
Les répliques cultes écrites par Michel Audiard :
– Tu sais quand les types de 130 kilos disent certaines choses, ceux de 60 kilos les écoutent.
– Où est-ce que t’as appris que l’argent faisait le bonheur ? T’as été élevée chez les laïcs, toi ?
– Quand un chauffeur veut un congé ou de l’augmentation, il vient me trouver, je l’écoute et… je le vire.
– Dans la vie on partage toujours la merde, jamais le pognon. Personne…
– Mais j’rêve pas, c’est l’équipe de fer. Tiens, je disais justement à Saïd: C’pauvre plouc avec les mauvais yeux qu’il a maintenant va bientôt falloir mettre des filets au bord de la route, pour pas qu’il aille se foutre dans le ravin. Et bien bravo jeunes gens ! – T’as une barre de remorquage ? – J’ai tout ce qu’il faut, toujours. Quand tu roules devant moi j’emporte même un moteur de rechange. T’arriveras plus à me surprendre. Enfin ce coup-là on n’aura pas à creuser, c’est déjà ça. J’aime mieux qu’on t’opère en surface. Parce que, parti comme t’étais l’autre coup, en améliorant un peu, fallait amener les… les spéléologues.
– Figure-toi qu’un jour sur la piste d’Ibn Saoud j’tombe sur un p’tit ingénieur des pétroles avec sa Land Rover en rideaux. Il avait sa bonne femme avec lui, la, une grande blonde avec des yeux qui avaient l’air de rêver, puis un sourire d’enfant… Une salope, quoi.
– Réponds-moi Plouc, dis-moi la vérité. – Quoi ? – Est-ce que je suis une putain ? – Ben… enfin… tu couches toujours avec tout le monde… enfin je veux dire avec les copains quoi ? – Oui. – Et y’en a pas un, des fois, qui t’aurait refilé de l’oseille, non ? – Non. – Et ben alors ! T’es notre petite Angèle. C’est tout.
Voir sur YouTube : “Cent mille dollars au soleil (1964) – Fallait amener les spéléologues” par Le Monde des Avengers
Qui n’a pas rêvé de destinations lointaines, d’exploration de territoires vierges et de chasse au trésor, devant ce célèbre film d’aventure réalisé par Philippe de Broca avec, dans les rôles principaux, Jean-Paul Belmondo en jeune bidasse aventurier, Françoise Dorléac en jolie fiancée exigeante et lunatique, et Jean Servais en vieil archéologue envieux qui s’avère être un assassin sans scrupules.
L’histoire :
Une statuette brésilienne de la civilisation maltèque est volée au musée de l’Homme. Elle faisait partie d’un ensemble de trois statues, ramenées par trois explorateurs : le professeur Catalan (Jean Servais) qui travaille au musée de l’Homme, le professeur Villermosa tragiquement disparu et Mario de Castro (Adolfo Celi), qui est devenu un richissime architecte brésilien. Le professeur Catalan est enlevé devant le musée.
Soldat de deuxième classe, en permission pour 8 jours, Adrien Dufourquet (Jean-Paul Belmondo) arrive à Paris pour assister à l’enlèvement de sa fiancée (Agnès Villermosa) par deux inconnus. Sans réfléchir une seconde, il vole une moto et se lance à la poursuite des ravisseurs. Il monte ainsi clandestinement, à bord d’un avion en partance pour Rio de Janeiro. Adrien parvient à délivrer Agnès, mais celle-ci l’engage, avec une magnifique inconscience, dans de nouvelles aventures…
Ils se rendent dans la maison où Agnès habitait avec son père et réussissent à déterrer une des trois statues que ce dernier a enfouie dans le jardin, des années plus tôt. Mais ils se la font voler. Ils cherchent dès lors le troisième archéologue pour le prévenir de ne pas se laisser voler la statuette. Pour le trouver, ils vont en voiture jusqu’à Brasília (alors en construction). Sur le trajet, ils libèrent le professeur Catalan de ses ravisseurs.
Ils retrouvent l’architecte de Castro qui les emmène chez lui où il donne une grande fête en leur honneur. Pendant la fête, de Castro emmène Catalan voir la statue en sa possession, mais celui-ci l’étrangle pour s’emparer de l’objet si convoité. Il s’en va en emmenant Agnès dont il est amoureux. Adrien se lance à nouveau à leur poursuite…
Le tournage :
Le tournage a eu lieu du 16 mai au 2 août 1963 à Paris et au Brésil, notamment à Rio de Janeiro et à Brasília, ville-nouvelle alors en construction et quasi déserte imaginée par Niemeyer. Belmondo a réalisé lui-même toutes les cascades sans protection, notamment celle où il change de chambre en passant par l’extérieur de la façade de l’hôtel à Copacabana ou encore celle où il passe d’un immeuble à l’autre suspendu à un câble et pendant laquelle il a eu une défaillance l’obligeant à revenir en arrière.
Un scénario largement Inspiré par l’œuvre d’Hergé :
De nombreux passages du film font référence aux aventures du célèbre reporter Tintin, imaginées par Hergé, en l’occurrence :
L’Oreille cassée :le musée de l’Homme rappelle le Musée ethnographique (une réplique du fétiche des Arumbayas semble d’ailleurs apparaître à côté de la statue volée), de même que les fléchettes empoisonnées ; Le Secret de la Licorne : la chasse aux trois fétiches, dans lesquels ont été dissimulés trois parchemins qu’il faut superposer face à une source lumineuse, pour voir apparaître la clé de l’énigme : « C’est de la lumière que viendra la lumière » (qui devient dans le film « Tout vient de la lumière ») ; Le Lotus bleu et Le Temple du Soleil :la rencontre et la complicité d’un jeune indigène ; Les Sept Boules de cristal :une malédiction plane sur les trois explorateurs ayant découvert les statuettes sacrées (dans l’aventure de Tintin, ils sont sept à avoir profané la tombe où reposait la momie de Rascar Capac ; Adrien et Agnès, comme Tintin et le Capitaine Haddock, déploient avec difficulté sous une pluie battante, la capote de leur voiture ; Agnès, comme le professeur Tournesol, est kidnappée et droguée par ses ravisseurs afin de pouvoir être emmenée en Amérique du Sud ; Les Cigares du Pharaon :la poursuite de l’hydravion, dans un petit avion volé, se termine par une chute en pleine jungle, rappelant les circonstances de la fuite de Tintin ; Tintin au Congo : Suspendu à un fil au dessus des crocodiles et délivré par un piroguier.
Spielberg s’inspirera à son tour de “L’Homme de Rio” pour ses “Aventuriers de l’Arche perdue” sorti en 1981 :
Lors de la mise en chantier du projet, Steven Spielberg a revu à plusieurs fois L’Homme de Rio, avec Jean-Paul Belmondo, sorti en 1964 aux États-Unis. Il écrivit même plus tard à Philippe de Broca, pour lui dire à quel point son film avait été une source d’inspiration. Ironie du sort, Spielberg, lors de la tournée européenne de promotion des Aventuriers de l’Arche perdue, découvrit les albums de Tintin, dont s’inspira de Broca pour L’Homme de Rio.
Voir sur YouTube : “L’HOMME DE RIO de Philippe de Broca – Official Trailer – 1964” par FURY