Au début des années 60, Jaguar chassait sur les terres de Bentley ou d’Aston Martin, mais avec moins de liberté : ses rivales étaient construites sans considération de prix, alors que pour le constructeur de Coventry, le tarif était une donnée importante. Le cuir et le noyer ronceux devaient se payer d’une façon ou d’une autre, c’est pourquoi chez Jaguar, le raffinement pouvait très bien cohabiter avec des pièces bon marché, rentabilité oblige. Un bon exemple était la suspension arrière de l’élégante berline, équipée de ressorts à lame en porte-à-faux, un système d’amortisseurs largement dépassé. Il fut avantageusement échangé deux ans plus tard contre celui de la type E, avec freins suspendus et roues indépendantes. Malheureusement, pour l’installer, il fallut redessiner le coffre, et le modèle, devenu le type S, suscita de nombreuses critiques esthétiques.
Cependant, ce félin était une berline sportive de haut niveau qui frisait les 200 km/h, dotée de puissantes accélérations, d’un bon freinage et d’un six cylindres onctueux et agréable. La boîte de vitesse n’était cependant pas un modèle de vertu. Malgré les nombreux reproches qu’on fit d’elle à sa sortie, la MKII eut beaucoup de succès par la suite, et actuellement, elle est devenue un grand classique. Très prisée en compétition (catégorie tourisme), la MKII a notamment remporté le Tour de France automobile à quatre reprises consécutives entre les mains de Bernard Consten.
La Mark II : existait en trois cylindrées : 2.4, 3.4 et 3,8 litres, avec des transmissions manuelles, avec ou sans overdrive, ou automatiques, surtout pour les États-Unis.
La version 2.4 était une honnête berline sans prétentions avec une certaine mollesse ce qui n’était plus le cas avec la 3.4. La 3.8 qui était la plus sportive, a couru et gagné de nombreux rallyes dont le Tour de France auto. Elle s’est illustrée aussi dans le Monte-Carlo, mais sans le gagner.
En 1963, Jaguar décida d’introduire une nouvelle variante luxueuse de sa berline phare la MKII, utilisant aussi le moteur XK qui venait prendre une place entre la petite MKII et la grosse MKX.
La Mark II S-Type : était proposée en deux versions 3,4 et 3,8 litres. Une version 2.4 ne cadrait pas avec l’image luxueuse de la voiture.
En fait ce fut plus un nouveau modèle qu’une évolution. La caisse est totalement différente. Modifiée à l’avant avec une calandre spécifique, des phares surmontés de petites visières et des pare-chocs minces. L’arrière ressemblait à celui de la MKX posée sur une suspension indépendante qui donnait une conduite améliorée et plus confortable.
La plupart des acheteurs optèrent pour la version 3.8 la plus puissante quoique la 3.4 n’ait pas été sous motorisée. Moins rapide que la MKII puisque 200 kg plus lourde, la tenue de route était cependant reconnue meilleure et très efficace grâce à sa nouvelle suspension arrière indépendante qui était la même en plus large que celle des Type E. Les boiseries étaient beaucoup plus belles et les cuirs Connolly mieux finis.
Caractéristiques Techniques : Voir Brochure ci-dessous.
Prix du modèle neuf en 1963 : 31.000 Francs
Cote actuelle : à partir de 20.000 €
je possède la type s des années 2000 qui reprend le look de la jaguar mark 2 que vous évoquez ; hélas les jaguars actuelles ressemblent à tout , sauf à une jaguar !