Film – Los Angeles 2013 (1996)

L’histoire :

À la fin du 20ème siècle, un vague de violence déferle sur les États-Unis. La ville de Los Angeles est ravagée par le crime. Pour protéger et défendre ses citoyens, une unité spéciale de Police est créée. En 1998, un candidat à la présidentielle américaine qui est aussi un théocrate aux discours extrémistes prédit que L.A. sera détruite par un tremblement de terre. Un « Big One » d’une intensité de 9,6 sur l’échelle de Richter frappe Los Angeles le 23 août 2000 ; la vallée de San Fernando est inondée et la région de Los Angeles s’est transformée en une île allant de Malibu à Anaheim.

Après la catastrophe, la constitution est amendée et le Président puritain nouvellement élu obtient un mandat à vie ; il déclare que toute les personnes qui ne se conforment pas aux nouvelles lois de l’Amérique morale qui interdisent des produits tels que le tabac, les boissons alcoolisées, les drogues récréatives, la viande rouge, les armes à feu, les blasphèmes, l’athéisme, la liberté de religion et le sexe extra-conjugal, seront dépouillées de leur citoyenneté et déportées vers l’île de Los Angeles, à moins qu’elles ne choisissent la mort par électrocution. Un mur de confinement est construit autour de l’île, des gardes armés et des tours de guet sont installées, et ceux qui sont à l’extérieur sont bannis définitivement.

En 2013, Cuervo Jones, un révolutionnaire péruvien du Sentier Lumineux, séduit la fille du président, Utopia, via un système holographique de réalité virtuelle et la conditionne afin de lui subtiliser la commande de contrôle à distance d’une super arme nommée « l’Epée de Damoclès » – une chaîne de satellites équipés de bombes à neutron capables de détruire sélectivement ou entièrement tous les dispositifs électroniques sur la planète par impulsion électromagnétique dirigée. Le président a l’intention d’utiliser le système pour détruire les capacités de défense des ennemis de l’Amérique et éventuellement pour dominer le monde.

Utopia s’éjecte d’Air Force 3 à bord d’une nacelle de sauvetage d’urgence avec la boite noire qui contient la télécommande de l’arme par satellite et atterrit sur l’île de Los Angeles. Avec les satellites sous son contrôle, Cuervo promet de reprendre l’Amérique avec l’aide d’une force d’invasion alliée des nations du tiers monde qui est en attente d’attaquer. Cuervo affirme que si le président essaie de l’arrêter, il visera le pays et plongera la capitale dans le noir. Cuervo connaît également le code secret du système pour éliminer l’énergie électrique sur la planète entière.

Snake Plissken (le héros du film New York 1997, du même réalisateur) est capturé pour une nouvelle série de crimes et doit être exilé sur l’île de Los Angeles. À son arrivée, Snake rencontre le président et se voit offrir la mission de récupérer l’arme. Le président dit qu’il lui donnera une amnistie complète s’il réussit. Le président indique qu’il ne se soucie pas si Utopia est retournée ou non, en déclarant qu’elle est une traître. Pour s’assurer de son obéïssance, Snake est infecté par le virus artificiel Plutoxin 7 qui le tuera dans les dix heures en absence d’antidote. S’il accomplit la mission, Snake sera guéri…

Le film : 

le script qui avait été commandé en 1987, fut écrit par le scénariste Coleman Luck. Carpenter déclarera plus tard qu’il était « trop ​​léger, trop plat ». Le projet est resté en veille jusqu’à ce que le tremblement de terre de 1994 et les émeutes de L.A. l’aient relancé. Carpenter et Kurt Russell se sont réunis pour écrire avec leur collaborateur de longue date Debra Hill. Carpenter insiste sur le fait que seule l’obstination de Russell a permis de réaliser le film, car « Snake Plissken » était un personnage qu’il aimait et qu’il voulait interpréter à nouveau.

Le tournage du film a débuté en décembre 1995 et s’est terminé en mars 1996. Il a eu lieu principalement en Californie : dans les Studios Universal, au Los Angeles Memorial Sports Arena, à Long Beach… Certaines scènes ont également été tournée à Miami et à New Braunfels.

John Carpenter a déclaré en parlant de son film : « Los Angeles 2013 est meilleur que New York 1997. Dix fois mieux. Il est plus important. C’est plus mûr. Il va beaucoup plus loin. Je pense que certaines personnes ne l’ont pas aimé parce qu’elles pensaient que c’était un remake, pas une suite… Je suppose que c’est la vieille question de savoir si vous aimez mieux Rio Bravo ou El Dorado? Ils sont essentiellement le même film. Ils ont tous deux leurs forces et leurs faiblesses. Je ne sais pas, vous ne savez jamais pourquoi un film va le faire ou non. Les gens ne voulaient pas voir ce film, mais ils ne voulaient pas voir The Thing non plus… Vous attendez simplement. Vous devez me donner un peu de temps. » 

« Escape From L.A. » est une vision si étrange du monde, qu’elle peut fonctionner sur certains spectateurs comme une satire et sur d’autres comme un reflet de la réalité. En tout cas, même si, contrairement à son premier opus New York 1997 (voir la Bande Annonce ci-dessous), ce film n’a pas remporté beaucoup de succès à sa sortie, revoir Los Angeles 2013 reste un bon antidote pour se remettre des séries diffusées à la TV.

En 2015, la Fox a acheté à StudioCanal les droits de New York 1997 (Escape from New York) de John Carpenter, afin d’en produire un remake. Si le film se fait, John Carpenter devrait en être le producteur exécutif. Sorti en 1981, New York 1997 avait rencontré un important succès, avant de devenir un des films cultes des années 80, notamment grâce au personnage de Snake Plissken incarné par Kurt Russell. Dans un 1997 dystopique où l’île de Manhattan est devenue un pénitencier, le mercenaire Snake Plissken a moins de vingt-quatre heures pour sauver le président des États-Unis (interprété par Donald Pleasence). 

Escape from L.A. : Réalisation : John Carpenter. Scénario : John Carpenter, Debra Hill et Kurt Russell. Image : Gary B. Kibbe. Son : Thomas Causey. Décors : Lawrence G. Paull. Montage : Edward Warschilka. Musique : Shirley Walker et John Carpenter. Avec : Kurt Russell (Snake Plissken), Steve Buscemi (Map to the stars Eddie), Stacy Keach (Roy), Peter Fonda (Pipeline).

Voir sur YouTube : « Bande-Annonce Los Angeles 2013 » par Matt Methos  (et du premier opus de John Capenter avec son héros Snake Plissken) : « New York 1997 (1981) Bande annonce Française » par Otto Rivers

https://www.youtube.com/watch?v=n-S75f0sb8Q

Film – Mars Attacks! (1996)

Mars Attacks! est une comédie de science-fiction américaine de 1996 réalisée par Tim Burton, qui l’a également co-produite avec Larry J. Franco. Le scénario, basé sur la série de cartes de commerce culte du même nom (qui racontaient une terrible invasion de martiens vraiment méchants), a été écrit par Jonathan Gems. En effet, Tim Burton s’est inspiré des cartes « Mars attacks » de Topps Company pour écrire le scénario du film et pour la visualisation des scènes, notamment la première scène ou l’on voit un troupeau de bétail en feu foncer sur la route passant devant leur propriété (il s’agit de la carte n°22 du jeu, la « Burning cattle »). Burton raconte que lors de l’élaboration du script avec Jonathan Gems, il a éparpillé toutes les cartes sur le sol et a choisi une à une celles qui l’intéressaient.

L’histoire : 

Le film commence de façon étonnante : Dans le Kentucky, une famille regarde médusée un troupeau de bétail en feu dévaler la route passant devant leur maison. Des centaines de soucoupes volantes quittent Mars et se dirigent vers la Terre, puis survolent les plus grandes villes du monde. Suite à ces évènements historiques, le président James Dale entouré de ses adjoints, s’adresse aux États-Unis. Les assistants scientifiques du président vont mettre en place un premier contact avec les martiens à Pahrump, dans le désert du Nevada. Le président Dale surveille le développement de cette rencontre historique à la télévision avec sa femme Marsha et sa fille Taffy. En utilisant la machine traductrice électronique mise au point par un scientifique, l’ambassadeur de Mars annonce que lui et les siens « viennent en paix ». Mais quand un hippie libère une colombe comme symbole de paix, l’ambassadeur Martien la désintègre tandis que ses congénères abattent un grand nombre de personnes présentes sur place…

Le film :

Le film comprend une kyrielle de stars dont Jack Nicholson (dans le double rôle du Président naïf qui rassure et fait ses discours bidons, et de l’homme d’affaire de Las Vegas plutôt rock’n’roll), Glenn Close (la première dame), Annette Bening (la femme dépressive), Pierce Brosnan (le savant dandy), Natalie Portman (la fille du président), Danny DeVito (le joueur malpoli de Las Vegas), Martin Short (l’attaché de presse du Président), Sarah Jessica Parker et Michael J. Fox (les deux journalistes concurrents), Rod Steiger (le Général belliciste), Paul Winfield (le Général pacifiste), Marie Smith (la femme martienne) et Sylvia Sidney (la grand-mère). Le film est une parodie des films de science fiction de série B et un mélange de comédie teintée d’humour noir et de satire politique.

En effet, Mars Attacks! est une satire sociale où les valeurs américaines sont massacrées et passées à la moulinette de l’humour décapant de Burton. L’armée, la science, la religion, le patriotisme, la société du spectacle, la société de consommation, les discours humanistes caricaturaux, bref tous les archétypes de la propagande hollywoodienne. Inutile donc de s’étonner de l’accueil frileux reçu par le film aux États-Unis comparativement à son énorme succès Européen.

Le film est aussi une parodie des petits romans et des films de science-fiction des années 1950, principalement de « La Guerre des mondes », de H. G. Wells. Par de nombreux aspects il rappelle aussi le film « Les soucoupes volantes attaquent » de 1956 : aspects des vaisseaux spatiaux, problème de compréhension, désintégrateurs, scènes de destruction, lutte contre les extraterrestres par le son. Tim Burton fait aussi allusion au film « Les Survivants de l’infini », vieux film de science-fiction dans lequel les extraterrestres possédaient un cerveau surdéveloppé. Les martiens ont l’allure des créatures vues dans ce long-métrage. À noter également un clin d’œil à Soleil vert, quand les pelleteuses ramassent les corps morts des Martiens à la fin.

Dans une moindre mesure, on peut y voir une parodie du film « Independence Day », sorti peu de temps avant, suivant en grande partie le même scénario, et affichant un patriotisme exacerbé. En sont notamment parodiées les scènes de destruction des grands monuments mondiaux par les vaisseaux aliens.

Le tournage a eu lieu de février à novembre 1996. Le film a été tourné en Californie, au Nevada, au Kansas, en Arizona et en Argentine. La bande sonore est devenue célèbre pour le modèle de discours farfelu des martiens, qui a été créé en inversant l’enregistrement du cancanement d’un canard.

Warner Digital Studios a réalisé les scènes de destruction mondiale, des séquences aériennes de soucoupes volantes, de l’atterrissage martien au Nevada et du robot qui poursuit Richie Norris dans sa camionnette. Warner Digital a également utilisé des maquettes, tels que la construction de modèles de Big Ben et d’autres sites. La destruction de l’hôtel Art Land était une image de la démolition nocturne réelle du Landmark Hotel and Casino, que Burton souhaitait immortaliser.

Warner Bros. a dépensé 20 millions de dollars pour la campagne de marketing du film ; Avec 80 millions de dollars dépensés pendant la production, le budget combiné final a atteint 100 millions de dollars. Une nouvelle, écrite par l’écrivain Jonathan Gems, a été publiée par Puffin Books en janvier 1997. Le film a été diffusé aux États-Unis le 13 décembre 1996, rapportant 9,38 millions de dollars de recettes dès son premier week-end de diffusion. Mars Attacks! A finalement réalisé 37,77 millions de dollars dans les totaux américains et 63,6 millions de dollars ailleurs, atteignant un total mondial de 101,37 millions de dollars.

Voir sur YouTube : « Mars Attacks! – Bande Annonce Officielle (VF) – Jack Nicholson / Pierce Brosnan / Glenn Close » par Warner Bros. France

Film – Aliens, le retour (1986)

L’histoire : 

Dans le film « Aliens, le retour » de James Cameron, on retrouve Ellen Ripley (Sigourney Weaver) là où nous l’avions laissée à la fin du film « Alien : le 8ème passager », de Ridley Scott, c’est à dire flottant à la dérive en hypersommeil dans un vaisseau spatial de sauvetage, après s’être éjecté du cargo spatial minier Nostromo juste avant son auto-destruction. L’unique survivante, ancienne lieutenant de bord, est récupérée par une navette de secours qui l’emmène dans un hôpital où elle est sortie de sa biostase ; on découvre alors que cela fait 57 ans que les événements du premier film ont eu lieu.

Sanctionnée pour la perte du Nostromo, alors que la direction de la compagnie met en doute sa déposition où elle soutient que ses anciens membres d’équipage ont tous été décimés par un xénomorphe parasite extrêmement dangereux originaires de la planète LV4-26, Ripley voit sa licence de vol annulée.

Dans le premier film de Ridley Scott, l’Alien capture les humains pour les utiliser comme hôtes pour le développement de sa progéniture : « Une créature qui engendre à l’intérieur d’un être humain vivant, son sang est un concentré d’acide à demi-solide », comme l’explique Ripley dans son rapport. Cet Alien dont la croissance est très rapide, passe par plusieurs stades de développement : depuis le stade larvaire « Facehugger » (étraigneur de visage) émanant d’un œuf pondu par une reine, en passant par le stade embryonnaire « Chestburster » (exploseur de poitrine), jusqu’à devenir un Alien adulte. En muant, la créature remplace une partie de ses cellules par des molécules de silicium, lui donnant une carapace noire et un aspect presque biomécanique.

Ripley apprend aussi avec effroi qu’une équipe de 17 familles de colons terrabatisseurs a été envoyée sur la planète LV4-26 afin de mettre en place des processeurs atmosphériques pour la rendre respirable. Sans emploi, Ripley se retrouve contrainte de travailler aux docks pour vivre. Mais quand la compagnie perd le contact avec la colonie, en échange d’une promesse d’être réintégrée comme commandant de bord, Ripley accepte d’accompagner Carter Burke (Paul Reiser), l’avocat de la compagnie, et une bande de marines coloniaux sous les ordres du lieutenant William Gorman (William Hope) et de son caporal Dwayne Hicks (Michael Biehn), pour enquêter sur place. Se déployant dans le complexe de la colonie, ils découvrent des traces de violents combats, mais ne retrouvent aucun des colons, à l’exception d’une petite fille, Newt (Arrie Henn), qui se cachait dans une galerie de maintenance depuis plusieurs semaines. Mais ce qu’ils trouvent près du processeur atmosphérique est terrifiant : les créatures ont pris le dessus et ont transformé la colonie en un terrain d’élevage…

Le second volet de la saga Alien :

Après le succès critique et commercial d’Alien (sorti en 1979), le producteur David Giler, qui deviendra le producteur exécutif d’Aliens, envisagea une suite. Giler, impressionné par le scénario de Cameron pour Terminator, lui demanda de l’écrire. Cameron, grand admirateur du travail de Ridley Scott, soumit son brouillon de scénario à la Fox, qui approuva sa vision et lui promit la réalisation du film si son Terminator se révélait de qualité. Lorsque Terminator reçut des critiques positives à sa sortie en 1984, Cameron fut effectivement choisi comme réalisateur pour Aliens. Il raconta que la meilleure façon pour lui de respecter la vision de Ridley Scott était de ne pas faire un «remake» d’Alien, mais une véritable suite avec sa propre vision originale, empruntant les éléments les plus intéressants, comme le cycle de vie des aliens et le personnage de Ripley, tout en y greffant d’autres éléments propres à la science-fiction, notamment une armée futuriste.

Giger, le père d’Alien :

Alien : En 1975, le plasticien, graphiste, illustrateur, sculpteur et designer suisse Giger (1940-2014) est approché pour travailler sur le projet d’adaptation de Dune par Alejandro Jodorowsky, pour lequel il conçoit l’environnement des Harkonnen. Il y travaille jusqu’en 1977, année où le projet est abandonné, les financiers s’étant retirés – ses travaux conceptuels sont cependant visibles dans ses livres. Son travail ayant été remarqué, il est engagé pour créer la créature et l’ancien vaisseau spatial extra-terrestre immobilisé sur la planète LV4-26, dans le film Alien, le huitième passager, de Ridley Scott, qui sort en 1979. L’apparence de l’Alien, a du néanmoins être retravaillée à plusieurs reprises : les dessins originaux de l’artiste suisse étaient en effet explicitement sexuels, et n’étaient pas tout à fait en accord avec les volontés du studio. Giger partagera l’Oscar 1980 des effets spéciaux pour Alien.

Aliens, le retour : Les 2 premiers épisodes de la série Alien connaissent un grand succès au cinéma. Giger n’a cependant pas été contacté pour le design des créatures du deuxième film. La Reine des Aliens fut dessinée par James Cameron lui-même. C’est à partir de ses croquis que Stan Winston en élabora une sculpture tout en restant fidèle à la créature initiale conçue par H.R. Giger. Son nom apparait au générique du troisième volet, en tant que designer des créatures.

Dans Alien, la résurrection,  quatrième film de la série, sa conception originelle ne se retrouve pratiquement plus à l’écran : les créatures n’y ont jamais été aussi «organiques», oubliant quelque peu la «biomécanique» du premier film, pourtant concept novateur et fondamental.

Un film à succès : 

Le film a eu 7 nominations aux Oscars, dont une pour la meilleure actrice pour Sigourney Weaver. Avec un budget d’environ 18.500.000 $, Aliens, le retour fut un succès commercial en salles. Il a atteint un chiffre de 131.000.000 $ au box-office mondial, dont 65 % aux États-Unis et au Canada et 35 % à l’étranger. Le film est sorti en Amérique du Nord le 18 juillet 1986 et était numéro 1 au box-office dès son premier week-end, et distribué dans 1437 salles. Il est resté à la première place pendant quatre semaines consécutives.

Voir sur YouTube : « Aliens, le retour – Bande annonce VF » par shuddertrailer

Film & Livre – L’Âge de Cristal (1976)

Le film de Michael Anderson : 

Nous sommes en 2274 et en apparence, la société semble devenue idyllique. Les gens vivent dans une ville préservée par un dôme fermé, le travail à été aboli et les habitants sont libres de profiter de tous les plaisirs de la vie sous tous ses aspects. Tous les besoins vitaux sont fournis par des automatismes et des robots. Il y a cependant un gros problème : la durée de vie des gens est limitée à 30 années, et l’échéance atteinte, elle se termine par une cérémonie quasi religieuse appelée Carrousel. Pour détecter cette phase, une horloge de vie ressemblant à un cristal est implantée dans la paume de chaque humain, et change de couleur à l’approche du dernier jour. Certains, connus sous le nom de fugitifs, tentent d’échapper à leur sort (la désintégration) quand le moment est venu et c’est le boulot des limiers de les traquer et les tuer. Logan 5 (Michael York) est un de ces limiers, avec son ami Francis 7 (Richard Jordan) .

Après avoir pourchassé et tué un fugitif, Logan trouve un symbole ayant la forme d’une croix ansée dans les effets de sa victime. Plus tard, il rencontre Jessica 6 (Jenny Agutter), une jeune femme qui porte aussi le même pendentif. Logan apporte les effets du fugitif à l’ordinateur, qui lui révèle que cette croix est le symbole d’un groupe de personnes qui aide les fugitifs à trouver le «Sanctuaire», un lieu dont l’existence est hypothétique et qui échapperait au pouvoir de la ville. L’ordinateur ordonne à Logan de se faire passer pour un fugitif, de trouver le Sanctuaire et de le détruire. Pour ce faire, il accélère le changement de couleur de son cristal, qui commence à clignoter en rouge quatre ans avant la date normale. Pour échapper au Carrousel, Logan doit maintenant devenir un fugitif. Il retrouve Jessica qui lui apprend que dans la Cité tout n’est que mensonge et qu’il est possible de vivre à l’extérieur dans un lieu appelé « le Sanctuaire ». Logan accompagné de Jessica essaient de s’échapper du dôme, avec Francis et les limiers qui leur collent aux basques…

Les différences entre le roman et son adaptation : 

L’Âge de Cristal est un roman de William F. Nolan et George C. Johnson : Né en 1928, ancien pilote de course, éditeur, anthologiste de science-fiction, William F. Nolan est l’auteur de nombreux romans et de biographies. George C. Johnson a commencé sa carrière d’écrivain en 1963.

Dans le film et la série TV, l’âge de la cérémonie du Carrousel diffère : elle se passe à 30 ans, alors qu’ils n’ont seulement que 21 ans dans le livre ; le carrousel n’existe pas, il s’agit en fait de maisons du sommeil : « La Terre, un jour, décida d’être jeune. Irrémédiablement. Chaque bébé, à la naissance, se voyait greffer dans la paume un cristal coloré rythmant le passage du temps. Jaune la petite enfance, vert, bleu, rouge la maturité, et enfin noir, la fin du voyage : le moment pour chacun, à vingt et un ans, de se livrer au « Profond Sommeil », à la mort dans les maisons de sommeil… »

Francis est un personnage qui a une double personnalité, « Ballard », qui n’est pas exploitée ni dans le film, ni dans la série.

Enfin dans le roman, le Sanctuaire existe vraiment, et Logan et Jessica le trouvent.

Saul David qui réalisa Logan’s Run 1976, pensait dès le départ à une Trilogie des romans de William F. Nolan qu’il adapterait un à un. Alors que William F. Nolan et Saul David commençaient à plancher sur le scénario du second film en 1977, CBS décida de racheter les droits de diffusion de Logan’s Run pour 8 millions de dollars à la MGM pour en faire une série TV. Saul David est viré et Nolan qui sent que le concept ne marchera pas dans un feuilleton, décide à son tour de quitter l’aventure et d’éditer son script sous forme de livre qui sortira aux USA en décembre 1977 (Retour à l’âge de cristal). Le troisième volume, Logan’s Seach, est sorti quant à lui en 1980, mais n’a jamais été édité en français.

Le volume II : Retour à l’âge de Cristal : 

Quatrième de couverture : Logan, l’ex-Limier, a déserté lorsque son cristal s’est obscurci. Il a refusé l’euthanasie obligatoire et, réfugié avec Jessica sur le satellite Argos, il a connu quelques années de paix.

Logan devra cependant retourner à Washington pour trouver le médicament qui peut sauver son fils, gravement malade. Il se lance dans une course effrénée, tout en cherchant à échapper aux Charognards qui hantent la cité fantôme.

De retour sur Argos, Logan découvre que Jessica a été enlevée par Gant, le nouveau Limier, leur plus dangereux ennemi.

Pour Logan, l’heure du combat final a sonné…

Voir sur YouTube : « Logan’s Run – L’âge de Cristal – Film 1976 » par FX Vestiges

Film – Jusqu’au bout du monde (1991)

Wim Wenders a tourné « Jusqu’au bout du monde » en cinq mois dans 15 villes de huit pays différents et cela sur quatre continents, filmant Claire Tourneur (Solveig Dommartin) parcourant le monde à la poursuite de Trevor McPhee alias Sam (William Hurt) dont elle est amoureuse. « Jusqu’au bout du monde est un film d’amour aventureux futuriste sous forme d’enquête sur les routes du monde, ou inversement » comme le dit son réalisateur. Il y a deux versions disponible de ce film. Une de 3 heures, telle qu’elle est sortie en salle, éditée en VHS et que l’on peut encore trouver en DVD import US, et une autre, de 4h40 « Director’s cut », éditée en coffret DVD en V.O. sous-titrée.

L’histoire a lieu en 1999, un monde futur seulement un peu plus usé, violent et technologiquement avancé que celui de la date du tournage, au tout début des années 90. Il vit sous l’ombre de la mort, après qu’un satellite nucléaire indien soit sorti de son orbite et chute en spirale vers la surface de la Terre, menaçant ses zones peuplées. Les masses de population qui essaient de fuir les sites à impact potentiel provoquent une panique mondiale. Les gens ont mis leur vie entre parenthèse, y compris une jeune femme qui a laissé son ami britannique ennuyeux, Eugene (Sam Neill), pour une aventure à Venise. En quittant la ville au volant de son auto, elle a un accrochage avec deux gangsters qui la chargent de convoyer à Paris le butin d’un hold-up. En cours de route, elle prend en auto-stop Trevor, un Américain énigmatique qui semble lui aussi compromis avec des personnages dangereux et dont elle tombe finalement amoureuse.

Wenders est le maître des road movies, comme «Kings of the Road» ou «Paris, Texas», et des films aux thèmes mystérieux, comme celui-ci. Ses scénarios ont tendance à commencer par des figures énigmatiques apparaissant de nulle part, et à continuer avec une série d’événements aléatoires qui finissent par en révéler le thème.

Le personnage de William Hurt poursuit sa mission personnelle secrète, qui l’emmène des grandes métropoles du continent européen (Venise, Paris, Moscou…) à San Francisco puis au Japon avant de le conduire finalement vers sa destination finale, dans l’Outback Australien, les territoires du nord, berceau de la culture aborigène. Claire ainsi que Eugène qui aime toujours Claire et un détective privé, Phillip Vinter, le traquent d’une destination à l’autre, tandis que les méchants leur collent au basques, mais sans jamais vraiment réussir à les intercepter.

Lorsque le satellite nucléaire indien est abattu par le gouvernement américain, l’effet résultant de l’impulsion électromagnétique nucléaire détruit toute l’électronique non blindée dans le monde. Au bout de leur voyage, alors que leur avion est tombé en panne dans l’Outback Australien, Sam (accompagné de Claire) retrouve son père Henry et sa mère Edith qui habitent dans un mystérieux laboratoire souterrain, et nous comprenons les raisons du long périple de Trevor alias Sam Farber…

Wenders a rassemblé autour de lui ses acteurs et une équipe de base de 17 techniciens, se déplaçant d’une ville à l’autre, recrutant des équipes locales, tournant souvent pendant les déplacements. Son directeur de la photographie, Robby Muller, a parlé d’essayer de maintenir une certaine cohérence visuelle dans l’éclairage et les cadrages, mais Wenders était à la merci des conditions locales de tournage, et beaucoup de scènes ont été tributaires de circonstances imprévisibles.

Dans ce très beau film, Wim Wenders est très critique quant à la boulimie technologique de notre société consumériste et aux pièges tendus par les mondes virtuels. L’Outback, évoque un lieu où les traditions orales ont survécu pendant des siècles grâce aux peuples aborigènes. C’est dans ce lieu précis que Henry Farber a établi son laboratoire protégé des impulsions électromagnétiques, se transformant peu à peu en scientifique fou obsédé par ses recherches. Mais juste quand il met au point son invention révolutionnaire (une machine permettant d’enregistrer les rêves humains), un satellite nucléaire fait des siennes et flashe la plupart des puces électroniques. À la fin du film, Sam et Claire deviennent accros à regarder leurs rêves enregistrés et il sont sauvés de la folie par les aborigènes. Toute la morale du film est résumée ici : nous, les humains, ne devrions pas oublier l’art de la narration, qui parle de nos racines, de nos contes et nos légendes ; il devient salutaire d’empêcher la technologie de nous dicter notre façon de communiquer et de rêver, sinon, nous y perdrons notre âme.

Réalisateur : Wim Wenders
Scénario : Michael Almereyda, Peter Carey, Solveig Dommartin, Wim Wenders
Directeur de la photographie : Robby Müller
Musique : REM, U2, Peter Gabriel, Elvis Costello, Patti Smith, K.D.Lang, Elvis Presley, Lou Reed, Nick Cave, Depeche mode, Talking Heads, Neneh Cherry.
Producteurs : Ulrich Felsberg, Jonathan T. Taplin

Distribution :
Solveig Dommartin : Claire Tourneur
William Hurt : Sam Farber, alias Trevor McPhee
Sam Neill : Eugene Fitzpatrick
Rüdiger Vogler : Phillip Vinter
Pietro Falcone : Mario
Chick Ortega : Chico Remy
Eddy Mitchell : Raymond Monnet
Max Von Sydow : Henry Farber
Jeanne Moreau : Edith Farber
Ernie Dingo : Burt

Voir sur Dailymotion : « Jusqu’au bout du monde (1991 – bande annonce VO) » par Aline Bretsine

error: Content is protected !!