Album – Human League – Hysteria (1984)

The Human League est un groupe anglais de Synth-Pop, formé à Sheffield en 1977. Après avoir signé chez Virgin Records en 1979, le groupe a sorti deux albums et une série de singles avant de réussir commercialement avec son troisième album intitulé Dare en 1981. Cet album contenait quatre singles à succès, y compris le hit numéro un au Royaume-Uni et aux États-Unis : « Don’t You Want Me ». Le groupe a reçu un British Award pour ce titre en 1982. D’autres hits ont suivis tout au long des années 80 et dans les années 90, y compris « Being Boiled », « Mirror Man », « Fascination », « The Lebanon », « Human » (No. 1 aux USA) et « Tell Me When ».

Le seul membre présent depuis la formation du groupe en 1977, est le chanteur principal et auteur-compositeur Philip Oakey. Les joueurs de clavier Martyn Ware et Ian Craig Marsh ont tous deux quitté le groupe en 1980 pour former Heaven 17. Sous le leadership d’Oakey, The Human League s’est ensuite transformé en un groupe New Pop commercialement performant avec de nouveau artistes incluant les vocalistes Joanne Catherall et Susan Ann Sulley. Depuis le milieu des années 1990, le groupe est resté un trio constitué de Oakey, Catherall et Sulley avec différents musiciens de cession.

Depuis ses débuts en 1978, Human League a sorti neuf albums de studio, quatre EP, 30 singles et plusieurs albums de compilation. Ils ont eu cinq albums et huit singles classés dans le Top 10 au Royaume-Uni et ont vendu plus de 20 millions de disques dans le monde entier.

Deux albums remarquables : 

Dare (1981) : a été enregistré entre mars et septembre 1981 et publié pour la première fois au Royaume-Uni le 16 octobre 1981 puis ensuite aux États-Unis au milieu de 1982. Le style de l’album est le résultat de la transformation radicale d’un groupe électronique d’avant-garde expérimental en groupe pop commercial sous la direction créative de Philip Oakey suite au départ de ses membres fondateurs Martyn Ware et Ian Craig Marsh. Dare fut acclamé par la critique et s’est avéré être un album phare de ce genre musical, dont l’influence peut se faire ressentir dans de nombreux domaines de la musique pop. L’album et ses quatre singles ont connu un grand succès commercial, l’album atteignant le n ° 1 au Royaume-Uni et étant certifié Triple Platinum par le BPI.

« Don’t You Want Me » est un duo homme-femme sur le thème de la jalousie et de l’obsession romantique. Le protagoniste masculin de la chanson (Philip Oakey) est un personnage manipulateur qui transforme une serveuse féminine (chantée par Susan Ann Sulley) en une «star», mais elle l’abandonne ensuite une fois qu’elle a obtenu la renommée. La chanson est devenue le plus grand succès du groupe et l’un des singles les plus vendus de tous les temps au Royaume-Uni.

Hysteria (1984) : est le quatrième album studio de Human League. Suite au succès mondial de leur album Dare en 1981, le groupe a essayé de faire un album du même niveau pour faire un suivi réussi, mais les sessions d’Hysteria ont été confrontées à des problèmes. Le nom de l’album lui-même est tiré de cette période d’enregistrement problématique. Les producteurs Martin Rushent et Chris Thomas ont tous deux quitté le projet qui sera finalement achevé par le producteur Hugh Padgham. Trois singles de l’album ont atteint le top 20 du UK singles chart : « The Lebanon » qui fut aussi classé aux États-Unis, « Life on Your Own » et « Louise ». L’album fut certifié or par le BPI pour des ventes dépassant 100.000 exemplaires.

« The Lebanon » a été conçue, écrite et enregistrée à un moment où le groupe était soumis à une pression considérable pour suivre l’énorme succès international de son album précédent, Dare. Le groupe s’était installé dans les Studios AIR dont le tarif de location s’élevait à plus de £1000 par jour ; ils furent là une année complète en discutant sur chaque note de chaque piste. Avec son utilisation intensive des guitares basse et rock, « The Lebanon » changea radicalement du son synthpop habituel de Human League. Les paroles engagées abordaient le thème de la guerre civile libanaise qui avait été exacerbée par l’invasion israélienne au sud du Liban de 1982. Dans une interview télévisée, un des membres du groupe précisa que les paroles d’Oakey avaient été écrites spécifiquement suite aux massacres de Sabra et Shatila. 

Discographie : 

1979 : Reproduction
1980 : Travelogue
1981 : Dare
1984 : Hysteria
1986 : Crash
1990 : Romantic
1995 : Octopus
2001 : Secrets
2011 : Credo

Voir sur YouTube : « The Human League – The Lebanon » ; The Human League – Life On Your Own ; The Human League – Don’t You Want Me ; The Human League – Mirror Man par TheHumanLeagueVEVO et « Philip Oakey & Giorgio Moroder – Together in Electric Dreams » par PhilOakeyVEVO

Album – David Bowie – Tonight (1984)

David Jones (08-01-47) (†10-01-16), chanteur britannique né à Londres, plus connu sous son nom de scène David Bowie, eut quelques difficultés au début de sa carrière musicale, car le chanteur des Monkees – groupe très populaire à l’époque – portait le même nom que lui. Un peu dégouté par le monde de la musique, il travailla quelques années avec le mime Linsay Kemp. Une expérience qui lui sera utile plus tard. Le nom de Bowie apparait dès 1966, lorsqu’il enregistre chez Decca deux albums parus plus tard en un seul double sous le titre « Images 1966-67 ». L’inspiration, la poésie, le feeling, annoncent déjà les prochaines productions. David Bowie se cherche une image. Son récent passé de mime lui permet de fignoler un jeu de scène qu’il est alors le seul à partiquer – la mode étant plutôt au côté cool, bon enfant, effacé, à la manière du Pink Floyd ou de Croby, Stills, Nash & Young. Ce choix d’une image va s’avérer être un élément déterminant dans sa carrière.

En 1972, avec la sortie de « Ziggy Stardust », il a maîtrisé un art de la scène extraordinaire, tout entier centré sur son personnage. Il apparaît alors dans des tenues et des maquillages de plus en plus extravagants. Un accident à l’œil gauche – il a une pupille paralysée – rend son regard fascinant.  Pourtant, cela n’est qu’une façade. Derrière, il y a un musicien étonnant, un compositeur et surtout un producteur/arrangeur dont la réputation ne tarde pas à s’étendre. On fait appel à lui dans tous les milieux. Mais il donne la préférence à ceux qu’il sent proche de son personnage : Mott The Hoople (« All The Young Dudes »), Lou Reed (« Transformer »), Iggy Pop (« The Idiot »)… La musique de Bowie lui-même évolue sensiblement au fil des années, déterminant les modes plutôt que de les suivre. Du pop-rock de « Ziggy Stardust » et « Aladdin Stone », il passe bientôt au rhythm and blues et à la soul music (« Young Americans »), avant de flirter avec le disco.

Mais de nouvelles rencontres entraînent une remise en question de ses idées. Et, à partir de l’abum « Low », sa collaboration avc Brian Eno, puis Robert Fripp, se fait sentir. Bowie réside alors en Allemagne et s’intéresse à la démarche du groupe Kraftwerk. Une nouvelle ère commence, dont l’abum « Heros » est le témoignage. L’importance de David Bowie dans la musique des années 70 est considérable. Il a fait passer le rock d’un état d’auto-satisfaction limitatif à celui d’une musique populaire d’avant-garde, préparant ainsi son entrée dans les années 80 avec son virage Funk. Cependant, il finit cette décennie avec un revirement complet, en s’associant au groupe de garage rock, Tin Machine. Dans les années 1990, il retourne à un style plus expérimental intégrant les influences de musiques contemporaines comme la techno et le drum and bass.

David Bowie a été introduit au Rock’n’Roll Hall of Fame en 1996 dans la catégorie interprète. Bien que considéré comme l’un des artistes pop-rock les plus importants de l’histoire, David Bowie n’a été récompensé que d’un seul et unique Grammy Award, pour un clip, Blue Jean, dans la catégorie meilleur vidéo clip en 1985. Il a toutefois reçu un Grammy d’honneur pour l’ensemble de sa carrière, en 2006.

Quelques albums remarquables :

Space Oddity (1969) : Son premier album populaire. Bowie se cherche encore. Il se souvient de ses premières amours, dans le jazz (il joue du saxophone) et le rhythm and blues, tout en affirmant un nouveau penchant pour le rock. À noter la présence d’un certain Rick Wakeman (du groupe Yes) aux claviers. Déjà, Bowie s’affirme comme un explorateur des sons et fait intervenir dans sa musique des instruments aussi variés que le violoncelle (Paul Buckmaster), l’harmonica, le stylophone ou les flûtes.

The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars (1972) : L’image est au point, et le groupe résolument rock. Un seul morceau suffit à établir la réputation du chanteur après du public : « Rock And Roll Suicide », et à lancer son rock particulier dont il devient le personnage central.  L’album atteignit la cinquième place des charts au Royaume-Uni et la 75e au Billboard. Il s’agit d’un concept album dans lequel Bowie incarne Ziggy Stardust, star androgyne du futur, accompagné par les Spiders from Mars, groupe composé du guitariste Mick Ronson, du bassiste Trevor Bolder et du batteur Mick Woodmansey. Rick Wakeman est aussi présent au clavecin électrique sur « It ain’t easy ».

Heros (1977) : Après « Low » qui est le premier album d’une trilogie avec « Heros » et « Lodger », Bowie s’affirme comme un des maîtres à penser de la musique future – avec la complicité de Robert Fripp à la guitare et de Brian Eno aux claviers. Les sons de demains seront froids, répétitifs, métalliques. L’album a été enregistré à Berlin.

Scary Monsters (and Super Creeps) (1980) : Il contient notamment la chanson « Ashes to Ashes », également éditée en single et qui fut illustrée par un clip réputé surfant sur la vague néo-romantique alors en vogue au Royaume-Uni, David Bowie apparaissant dans la vidéo déguisé en Pierrot. Cet album, critiqué positivement lors de sa sortie vient en quelque sorte clore les très riches années 1970 de David Bowie, la chanson « Ashes to Ashes » se référant au Major Tom, anti-héros du premier succès de David Bowie, Space Oddity en 1969. L’autre gros succès de l’album, tiré en single est « Fashion », préfigurant l’album funky « Let’s Dance ».

Let’s Dance (1983) : Le quinzième album de David Bowie paru en 1983 fut produit par Nile Rodgers, et enregistré en dix-sept jours avec ses musiciens. Il s’agit du plus grand succès commercial de la carrière de l’artiste britannique, No 1 dans de nombreux pays, et dont les ventes estimées dépassent les 10 millions d’exemplaires. Il contient les tubes « Modern Love », « China Girl », « Let’s Dance » et « (Cat People (Putting Out Fire) », qui est extrait de la bande originale du film La Féline.

Tonight (1984) : a été publié sur le label EMI America. Bowie a décrit l’album, sorti immédiatement après la tournée de son album précédent, comme « un effort pour garder la main, pour ainsi dire» et conserver le nouveau public qu’il avait récemment acquis. L’album fut un nouveau succès commercial immédiat, atteignant la première place dans le UK Albums Chart en octobre 1984, et il reçut d’excellents critiques. Iggy Pop a passé beaucoup de temps dans le studio avec Bowie et son groupe, et a participé à l’enregistrement de l’album. Cet album contient quelques tubes, notamment : « Lovin the Alien » et « Blue Jean ».

Discographie : 

1967 : David Bowie
1969 : Space Oddity
1970 : The Man Who Sold the World
1971 : Hunky Dory
1972 : The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars
1973 : Aladdin Sane
1973 : Pin Ups
1974 : Diamond Dogs
1975 : Young Americans
1976 : Station to Station
1977 : Low
1977 : « Heroes »
1979 : Lodger
1980 : Scary Monsters (and Super Creeps)
1983 : Let’s Dance
1984 : Tonight
1987 : Never Let Me Down
1993 : Black Tie White Noise
1993 : The Buddha of Suburbia
1995 : 1. Outside
1997 : Earthling
1999 : Hours…
2002 : Heathen
2003 : Reality
2013 : The Next Day
2016 : Blackstar

Voir sur YouTube : « David Bowie – Cat People (Putting Out Fire) Music Video HQ » par TheAtomicFlowers

https://www.youtube.com/watch?v=VpdHMaccjw4

Album – Jimi Hendrix – Electric Ladyland (1968)

Jimi Hendrix est un guitariste Afro-Américain, né en 1942, et mort prématurément à 27 ans en 1970. C’est l’un des très grands personnages de la musique rock. Durant sa courte carrière, il a tout inventé des techniques modernes de la guitare électrique. Pionnier de l’utilisation des différentes pédales d’effet guitare (Wahwah, fuzz, distortion…), il en a aussi porté l’utilisation à son sommet avec son groupe Experience. Tous les guitaristes qui viendront ensuite subiront inévitablement son influence, et les plus grands (Clapton, Dylan, Burdon, Frampton…) reconnaissent sa suprématie.

Les Débuts :

Hendrix fut guitariste sous le nom de Jimmy dans divers groupes de rhythm and blues qui tournaient dans le le circuit des clubs fréquentés par les Afro-Américains. Il enregistre à l’occasion en tant que musicien de session. Fin 1965, Hendrix joue avec certains musiciens de renom tels que Sam Cooke, Ike & Tina Turner, les Isley Brothers et surtout Little Richard. En 1965, Hendrix rejoint Curtis Knight & The Squires, un groupe new-yorkais sans grande envergure. Le 15 octobre 1965, Hendrix signe un contrat d’enregistrement de trois ans avec un producteur nommé Ed Chalpin, pour seulement 1 $ et 1 % de royalties des ventes des enregistrements effectués avec Curtis Knight. Hendrix pense alors qu’il est en train de signer une décharge en tant que musicien de studio, il fait d’ailleurs remarquer plus tard : « J’avais pris cela comme une garantie d’être payé pour les sessions…».

Il est repéré au Café Wha? par Chas Chandler, qui lui propose de venir se faire connaître et d’enregistrer son premier single au Royaume-Uni, alors en pleine effervescence musicale avec des groupes comme les Beatles et les Rolling Stones. Jimi Hendrix aurait accepté à condition de rencontrer celui qui apparaît comme la référence britannique de l’époque à la guitare : Eric Clapton. Sur le chemin, il adopte alors définitivement le nom de Jimi Hendrix (au lieu de Jimmy) sur les conseils de son manager. Il rencontre pour la première fois Clapton lors d’un concert de Cream (le trio qu’il venait de créer avec Ginger Baker et Jack Bruce) le 1er octobre 1966 au Central London Polytechnic.

Peu de temps après son arrivée à Londres, des auditions sont organisées pour trouver les musiciens qui l’accompagneraient. Il recrute dans un premier temps Noel Redding en tant que bassiste et s’adjoint les services de Mitch Mitchell à la batterie. Le 16 décembre 1966, le single « Hey Joe » marque les débuts discographiques du Jimi Hendrix Experience. Il entre dans les charts anglais le 5 janvier 1967, et monte même jusqu’à la sixième place. Le 26 décembre, Hendrix compose « Purple Haze » dans les coulisses d’un club : publié le 17 mars 1967 en Angleterre, le titre rentre dans les charts dès le 23 mars et culmine à la troisième place.

Les albums :

Are You Experienced (1967) : Le premier album d’Hendrix est un pavé jeté dans la mare du rock. Il démontre déjà ses exceptionnelles aptitudes à créer des climats uniques, teintés de blues. Jimi Hendrix fait passer toutes ses idées, sans s’arrêter devant les pires obstacles, à travers son jeu de guitare unique et très inspiré. Après « Hey Joe », « Purple Haze » et « The Wind Cries Mary », Foxy Lady et Fire sont de très grands succès populaires.

Axis : Bold as Love (1967) : C’est un disque important pour Jimi Hendrix, celui où il commence vraiment à jouer avec les sons, à dépasser les limites couramment admises de la guitare électrique (« If Six Was Nine »).

Electric Ladyland (1968) : Le chef-d’œuvre de Jimi Hendrix et l’un des dix meilleurs album de rock qui soient. Développant à l’infini l’art, les idées et le jeu de guitare exposés sur Are You Experienced et Axis : Bold as Love, Jimi Hendrix apparaît comme un visionnaire inspiré, un compositeur génial et un guitariste hors-pair, en avance sur son temps. Outre Dave Mason, il a collaboré avec de nombreux musiciens qui ne faisaient pas partie de son trio habituel : Chris Wood et Steve Winwood (du groupe Traffic), Jack Casady (Jefferson Airplane), Buddy Miles et Al Kooper (qui a joué avec Bob Dylan). L’album a été 1er du Billboard 200 aux États-Unis et 6e du UK Albums Chart au Royaume-Uni. En France, l’album s’est classé deuxième des meilleures ventes d’albums en 1968, se vendant à 277.700 exemplaires et fut certifié disque d’or en 1996 pour 100.000 exemplaires vendus.

Band of Gypsys (1970) : Enregistré en public, à la St Sylvestre 1969 à New York, Hendrix a abandonné ses musiciens habituel et les a remplacés par des amis afro-américains : un copain de régiment, Billy Cox (à la basse) et Buddy Miles, un des fondateurs d’Electric Flag (à la batterie). Expérience sans lendemain, mais qui permet ici au guitariste d’exprimer des idées musicales très funky (« Freak and Funky »). À cette époque, Hendrix est fatigué, dépressif, poursuivi judiciairement à plusieurs titres (affaires de stupéfiants, créanciers, etc …). Il est en conflit avec ses agents Michael Jeffery et Chas Chandler qui lui reprochent sa trop forte coloration jazzy entamée depuis Electric Ladyland et qui risque de nuire à sa carrière de pop star. Il a aussi de gros soucis financiers avec la construction de son propre studio d’enregistrement à New York. Politiquement, il subit la pression de l’État américain en pleine guerre du Vietnam qui lui reproche son Star Spangled Banner lors du concert de Woodstock, et celle des Black Panthers de Malcolm X qui lui reprochent son défaut d’engagement sur la cause noire.

Décès prématuré à 27 ans :

Le vendredi 18 septembre 1970, Hendrix est retrouvé mort au Samarkand Hotel à Londres. Il aurait serait mort asphyxié dans son sommeil en inhalant ses régurgitations, suite à un mélange barbituriques-alcool. Néanmoins, James Tappy Wright, son ancien assistant, affirme en 2009 qu’Hendrix aurait été assassiné par son manager Michael Jeffery qui lui aurait fait ingurgiter de force une mixture létale de pilules et d’alcool. Jimi Hendrix fait partie du « Club des 27 », inventé suite aux morts rapprochées de Brian Jones, Janis Joplin et Jim Morrison et à la sienne, entre juillet 1969 et juillet 1971, tous morts à l’âge de 27 ans.

Jimi Hendrix a été introduit au Rock’n’Roll Hall Of Fame en 1992.

Voir sur YouTube : « Jimi Hendrix – Hey Joe (Live) » par Karl Fookin Tanner, the Fookin Legend of Gin Alley ; « The Jimi Hendrix Experience – Foxey Lady (Miami Pop 1968) » et « The Jimi Hendrix Experience – Purple Haze (Live at the Atlanta Pop Festival) » par JimiHendrixVEVO

Album – The Beatles – White Album (1968)

John Lennon (09-10-40)_(†08-12-80), Paul McCartney (18-06-42), George Harrison (25-02-43)_(†29-11-01) et Ringo Starr (07-07-40), les quatre garçons de Liverpool, tous issus de familles ouvrières, découvrent le rock en 1955 avec le premier succès d’Elvis Presley (Heartbreak Hotel). Lennon forme un groupe avec ses camarades d’école, les Quarrymen (fin 56). McCartney se joint bientôt à lui au cours d’une fête paroissiale. Ce dernier présente un copain, Georges Harrison. Avec Stuart Sutcliffe et Pete Best, ils constituent les Beatles première mouture, appelés aussi Silver Beatles. Ils jouent quelques temps dans les petits clubs de Liverpool, avant d’être découverts par un premier manager qui leur décroche un contrat à Hambourg.  La formation est alors : Lennon, McCartney, Harrison, (tous trois à la guitare), Stucliffe (basse), Best (batterie). Les conditions de travail en Allemagne sont pénible, mais c’est là que naît leur sonorité. Fatigué, Sutcliffe quitte le groupe pour aller vivre avec la photographe Astrid Kirchner. Celle-ci « inventera » la fameuse coupe de cheveux Beatles. Paul McCartney se met à la basse. De retour en Angleterre, ils prennent Brian Epstein comme manager (en décembre 1961).

Premiers succès locaux : 

Les groupe fait des auditions chez Decca, PYE, CBS et EMI, mais il essuie un refus polis de ces maisons de disques. Après avoir honoré leurs derniers engagements pour des concerts au Star Club de Hambourg en avril 1962 qui feront l’objet d’un disque live controversé, ils signent en mai chez Parlophone, une sous-marque d’EMI. George Martin devient leur producteur. Août 1962, Ringo Starr remplace Peter Best à la batterie. Le quatuor est en place.

La Beatlemania en quelques dates : 

« Love Me Do », leur premier tube, sort le 5 octobre 1962. Puis « Please Please Me » en tête au hit-parade en février, suivi en avril de « From Me To You », en juin de « Twist And Shout » et en août de « She Loves You ». C’est le début des tournées internationale et des critiques allant du meilleur : « Ce sont les plus grands compositeurs depuis Beethoven », pour le Sunday Time, au pire : « La Beatlemania est comparable à l’hystérie des masses dans le IIIème Reich », pour le Daily Telegraph ou bien : « Ce sont de vieux zazous rénovés par le yé-yé », pour France-Soir. Ils font l’Olympia en janvier 1964 en première partie de Sylvie Vartan et Trini Lopez. Au printemps 1964, la Beatlemania franchit l’Atlantique. Le Top 5 du hit parade américain de l’époque est occupé par les Beatles. En Angleterre, Richard Lester leur fait tourner  » A Hard Day’s Night » (Quatre garçons dans le vent) et le premier ministre parle d’eux ainsi : « Vous êtes notre meilleure exportation ». En Août 1964, le groupe fait un concert au Hollywood Bowl, qui sera enregistré par Martin et fera l’objet d’un disque, puis viennent les tubes des années 65 (I Want To Hold Your Hand, I Feel Fine…) et le tournage d’un second film en février 1965 toujours avec Lester (Help). Le 16 juin, les Beatles sont décorés par la reine, ce qui engendre les protestations des anciens combattants. Le 15 septembre à lieu le fameux concert au Shea Stadium de New York devant 55.000 personnes. Le 31 juillet 1966, Lennon déclare : « Nous sommes aujourd’hui plus célèbre que Jésus-Christ ». Août 1966, c’est la dernière tournée de concerts. Dès la fin 66, les Beatles se retrouvent dans un studio pour enregistrer « Sgt Pepper ». Puis touchés par le mysticisme, ils vont méditer en Inde chez le Maharishi.

Les tensions et la séparation :

Le 27 août 1967, Brian Epstein décède. Désormais seuls pour gérer leur empire, les Beatles accumulent les gaffes, surtout financières. Le moment de la séparation approche. Ils participent encore à la réalisation du dessin animé « Yellow Submarine », de Heinz Edelmann, en juillet 1968. Mais l’arrivée de femmes dans le groupe crée des dissensions (à moins qu’elles ne soient qu’un prétexte). Lennon enregistre avec Yoko Ono, tandis que McCartney voudrait intégrer Linda Eastman dans ses projets avec les Wings. Il y a aussi des disputes internes sur le choix du nouvel homme d’affaire (pour ou contre Allen Klein) ce qui entraine l’éclatement du groupe fin 69. Les Beatles ont vécu, mais leur influence dans la pop music n’en est qu’à ses débuts, notamment sur CSN, Flamin’ Groovies, Lovin’ Spoonful, Byrds, The Kinks, Genesis, Bee Gees, Pink Floyd, ELO, Alan Parsons Project dans un premier temps et par la suite : Tears for Fears, Oasis, U2, The Korgis, Radiohead, The Verve, Coldplay, Travis, Keane,…)

Quelques albums à réécouter :

A Hard Day’s Night (1964) : Paru en France sous le titre « Quatre garçons dans le vent », c’est la bande originale du film. Le travail sur les harmonies vocales est impressionnant (« A Hard Day’s Night », « Can’t Buy Me Love ») et chaque fois renouvelé. Tous les titres sont signés Lennon-McCartney, comme se sera désormais la règle, quelque soit celui des deux musiciens de qui viendra l’idée. Les qualités instrumentales vont de pair avec les voix. Le son Beatles est désormais en place.

Revolver (1966) : Ils font l’expérience du LSD et rencontrent l’Inde, sa musique et sa philosophie. Selon celui qui les compose, les chansons sont tantôt nostalgiques (« Eleonor Rigby, chanté par Paul), tantôt délibérément d’avant garde (« Tomorrow Never Know, de John), tantôt très orientales (« Love You To », de George). Les Beatles commencent à bien s’amuser avec les techniques de studio sur « Tomorrow ».

Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band ( 1967) : Une pierre angulaire dans toute la pop music. Ici on a affaire à leur premier concept album. Les chansons se suivent sans rupture, jusqu’à un point final dramatique. L’inspiration de l’ensemble est souvent attribué aux substances hallucinogènes comme en témoigne « Lucy In The Sky With Diamonds ». Les Beatles sont toujours proches de leur génération, et « She’s Living Home » est dédié à tous celles et ceux qui ont quitté leur famille pour les incertitudes de la route. « Sgt Pepper » ouvre la voie à toutes sortes d’expériences musicales hors des sentiers battus, et pouvant profiter de la longueur d’un album (Pink Floyd, Soft Machine, King Crimson…). C’est aussi à partir de là qu’on attachera une plus grande importance à la réalisation de la pochette.

The Beatles (« White Album ») ( 1968) : Connu aussi comme l’album blanc, à cause de sa pochette. Les Beatles sont arrivés à maturité. Mais les tiraillements, les désirs de s’individualiser, font que chaque morceau porte de manière plus évidente la signature de son auteur. John, influencé par Yoko Ono, se lance dans la musique d’avant-garde avec « Revolution N°9 ». George invite son ami Eric Clapton à jouer avec lui dans une de ses composition sur « While My Guitar Gently Weeps ». Et Paul hésite entre son goût pour les jolies ballades sur « Blackbird » et son admiration pour Little Richard avec « Halter Skelter ». C’est souvent chacun pour soi et l’on sent que la fin est proche. 

Dans leur quasi-totalité, les chansons qui figurent sur l’Album Blanc sont conçues durant le séjour du groupe à Rishikesh, dans l’ashram du Maharishi Mahesh Yogi, à la fin de l’hiver et au printemps 1968. Là, au nord de l’Inde, ils reçoivent quotidiennement son enseignement sur la Méditation transcendantale, dans ce qui est censé être une véritable retraite, ponctuée de longues périodes de méditation, perçue par les membres du groupe comme un répit spirituel loin de la folie qui, depuis 1963, les entoure dans le monde entier.

Les Beatles quittent Rishikesh avant la fin du programme d’enseignement qu’ils devaient suivre, Ringo Starr et Paul McCartney étant les premiers à s’en aller, John Lennon et George Harrison désertant les lieux ensemble, un peu plus tard. John Lennon a raconté les circonstances de son départ : C’est en apprenant que le Maharishi aurait fait des avances sexuelles à l’actrice américaine Mia Farrow (présente avec sa sœur Prudence lors de ce séjour) qu’il se met en colère, considère dès lors que le « maître » est un imposteur et compose la chanson accusatrice « Sexy Sadie ». Prudence Farrow a aussi droit à une chanson, « Dear Prudence ».

Abbey Road ( 1969) : Le dernier album enregistré par les « Fab Four ». Et le plus vendu. Teinté d’une grande mélancolie, il commence par un appel à se retrouver avec « Come Together », et se termine par une constation : « The End ». Certain des plus beaux morceaux des Beatles s’y trouvent gravés (dont deux de George Harrison, magifiques :  « Something » et « Here Come The Sun ».

Discographie :

Please Please Me ( 1963)
With the Beatles ( 1963)
A Hard Day’s Night ( 1964)
Beatles for Sale ( 1964)
Help! ( 1965)
Rubber Soul ( 1965)
Revolver ( 1966)
Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band ( 1967)
The Beatles (« White Album ») ( 1968)
Yellow Submarine ( 1969)
Abbey Road ( 1969)
Let It Be ( 1970)

Voir sur YouTube : « The Beatles – While My Guitar Gently Weeps » ; « The Beatles – Revolution » ; « The Beatles – Penny Lane » ; « The Beatles – Eleanor Rigby (From « Yellow Submarine ») » ; « The Beatles – A Day In The Life » et « The Beatles – Free As A Bird » par TheBeatlesVEVO

Album – XTC – Drums and Wires (1979)

XTC est un groupe de rock anglais formé à Swindon en 1972 qui resta actif jusqu’en 2006. Créé par les auteurs-compositeurs Andy Partridge et Colin Milling, le groupe a émergé de l’explosion Punk et New Wave de la fin des années 1970, jouant plus tard une grande variété de styles allant des riffs de guitare appuyés à la pop élaborée. Le groupe n’a eu qu’un succès populaire passager au Royaume-Uni et aux États-Unis, en partie parce qu’il ne correspondait pas aux tendances musicales contemporaines. Il a néanmoins acquis de nombreux fans qui lui vouent un véritable culte.

Sous le nom de Star Park, le groupe a commencé comme un trio avec le batteur Terry Chambers, avant de denir le groupe Helium Kidz. Puis, alors que le mouvement punk décollait, ils se sont fait connaitre sous le nom XTC, et ont débarqué chez Virgin Records en 1977. En 1982, XTC arrête sa tournée de concerts pour devenir un groupe de studio centré sur Andy Partridge, Colin Milling, et le guitariste Dave Gregory accompagnés de divers musiciens de session. Un groupe dérivé, the Dukes of Stratosphear, a été inventé pour leur permettre quelques excursions dans la musique psychédélique des années 1960. Pendant la plus grande partie des années 1990, XTC a eu des difficultés avec ses différents labels de disque. Le groupe a cessé ses activités suite à la désintégration du partenariat créatif entre Partridge and Molding.

L’album le plus connu de XTC, Skylarking (1986), est généralement considéré comme le meilleur. Les seuls enregistrements qui ont été placés dans le Top 20 britannique ont été les singles « Making Plans for Nigel » (1979), « Sgt. Rock (Is going to Help Me) » (1980) et « Senses Working Overtime » (1982) ainsi que les albums Black Sea (1980) et English Settlement (1982). Aux États-Unis, ils sont également connus le succès pour les chansons « Dear God » (1986) et « The Ballad of Peter Pumpkinhead » (1992), tandis que « Mayor of Simpleton » (1989) fut le titre le mieux classé aux U.S.A.

Trois albums à écouter :

Drums and Wires (1979) : est le troisième album de XTC, sorti sur le label Virgin. L’album a marqué les débuts de Dave Gregory, qui a rejoint le groupe en tant que guitariste principal après le départ du claviériste Barry Andrews au début de 1979. Gregory a continué avec le groupe jusqu’en 1998, lors de l’enregistrement de Apple Venus Volume 1. Dans cet album, Partridge se taille la part du lion en signant la plupart des compositions. Drums and Wire a atteint la 34ème place sur le British Albums Chart et 176ème sur le Billboard des États-Unis. Un single, « Making Plans for Nigel », a été extrait de l’album le 14 septembre 1979 et a atteint la 17ème place sur le UK Singles Chart. 

Skylarking (1986) : Ce neuvième album du groupe XTC, fut produit par le musicien américain Todd Rundgren. Skylarking est un album concept axé sur les différents cycles de la vie, comme les saisons, les jours et les années. Le titre a été choisi en double sens, se référant à un type d’oiseau (skylark), ainsi qu’au terme de la marine britannique «skylarking», qui signifie «traîner». Skylarking est devenu l’album le plus connu de XTC et est généralement considéré comme son meilleur travail. Les deux singles «Grass»  et «The Meeting Place» ont atteint le 100e rang au Royaume-Uni.

Le style de musique de l’album reflète, au-delà du son new wave / post-punk auquel XTC a été associé pendant plusieurs années, leur album précédent 25 O’Clock (1985), influencé par des éléments de l’ère psychédélique des années 1960. La plupart de l’enregistrement fut réalisé à l’Utopia Sound Studio de Rundgren à Woodstock, à New York. Rundgren a joué un rôle important dans la teinte sonore et la programmation des percussions de l’album, en fournissant au groupe des arrangements soignés de cordes et de cuivres, ainsi qu’un assortiment de divers équipement audios. Cependant, les séances étaient tendues, en particulier entre Rundgren et  Andy Partridge, et de nombreux désaccords surgissaient sur les programmations de la batterie, les sélections de morceaux et d’autres détails. Rundgren ou ses agents ont été accusés d’avoir accidentellement inversé la polarité sonore de l’enregistrement, ce qui a entraîné un mixage peu dynamique. Le problème n’a été abordé qu’en 2010, lorsque Partridge a publié de manière indépendante une version remasterisée de l’album avec une polarité corrigée dont la qualité était effectivement bien meilleure.

Nonsuch (1992) : est le douzième album studio du groupe XTC. Dans une interview de 1992 diffusée sur MTV, Andy Partridge a déclaré qu’il avait sélectionné ce nom pour l’album après avoir vu un dessin du palis de Nonsuch et, en pensant que le mot archaïque «Nonsuch» signifiait «n’existe pas» plutôt que, comme il l’a appris plus tard, «unique». L’album a été nominé au Grammy Award pour le meilleur album de musique alternative. « The Disappointed » a aussi été nominé pour un prix Ivor Novello. L’album a atteint la 97ème sur la liste des albums classés au Billboard aux États-Unis.

Nonsuch a produit deux singles: « The Disappointed », classé 33ème sur le Hit singles du Royaume-Uni, et « The Ballad of Peter Pumpkinhead », qui a atteint la 71ème place. Deux vidéos promotionnelles ont été faites. Une vidéo destinée au Royaume-Uni pour « The Disappointed » et « The Ballad of Peter Pumpkinhead », qui fut intensément programmé sur MTV.

La couverture de l’album est une image du Palis de Nonsuch dans le Surrey, tirée du livre « A Short History of Ewell et Nonsuch », de Cloudesley S. Willis. Le palais n’existe plus, mais son ancien terrain comprenait le parc Nonsuch actuel entre Ewell et Cheam.

Discographie : 

White Music (1978)
Go 2 (1978)
Drums and Wires (1979)
Black Sea (1980)
English Settlement (1982)
Mummer (1983)
The Big Express (1984)
25 O’Clock (1985, Dukes of Stratosphear)
Skylarking (1986)
Psonic Psunspot (1987, Dukes of Stratosphear)
Oranges & Lemons (1989)
Nonsuch (1992)
Apple Venus Volume 1 (1999)
Wasp Star (Apple Venus Volume 2) (2000)

Voir sur YouTube : « XTC – Making Plans For Nigel (Remastered) » par roofman1969  ; « XTC-The Disappointed -Official Promo Video » par egidio sabbadini ; « XTC – Mayor of Simpleton » par pservin69 ; « XTC – The Ballad Of Peter Pumpkinhead » par stereohysteria ; « XTC – King For A Day » par satorudeath ; « XTC – Dear God » par Anth Mund et « XTC – Senses Working Overtime (1982) (HQ) » par MadFranko008

https://www.youtube.com/watch?v=mfsYSPCNWCw

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