Youngtimer – BMW M1 (1978-81)

La BMW M1 fut une des superproductions internationales dont le générique est plus spectaculaire que la réalisation. Mécanique BMW, carrosserie signiée Giugiaro, conception et réalisation par Lamborghini : la M1 avait de quoi mettre l’eau à la bouche de l’amateur le plus blasé. Mais, bien que la M1 ait été une réussite technique, ce modèle fut un fiasco commercial. La première BMW à moteur central méritait pourtant mieux.

M comme Motorsport : 

Il s’agissait à l’origine de créer une berlinette de compétition sur le modèle de la Lancia Stratos, construite à 400 exemplaires pour être homologuée en Groupe 4. Projet lancé en 1975 par le directeur de Motorsport (filiale de BMW constituant son service course), l’affaire était à la fois trop importante pour Motorsport et pas assez pour BMW. Elle fut donc confiée à la firme italienne Lamborghini pour la conception et la fabrication de la voiture. Finacièrement le dos au mur, Lamborghini ne put faire face à ses engagements. La M1 fut donc reprise par BMW.

Le moteur :

La E26 est présentée en octobre 1978 au Salon de Paris. La commercialisation est initialement prévue à la fin de l’année 1978 mais l’homologation n’a lieu qu’en 1979. Le moteur, qui est repris par la suite dans la M635CSI, est équipée d’une culasse 24 soupapes déjà vue sur les coupés CSL Groupe 2, d’une injection mécanique, d’un allumage électronique et d’un système de lubrification par carter sec. Les 277 ch et les 33,5 mkg de couple sont transmis via une boîte ZF et un embrayage bi-disque. Ce moteur est positionné en longitudinal-central pour d’évidentes raisons de rationalisation industrielle, ce qui permet de positionner deux réservoirs de 58 litres de part et d’autre du groupe propulseur afin de centrer les masses.

Une carrosserie sobre : 

BMW fit appel à Giugiaro, le patron du bureau de style italien Italdesign, qui débordé de commandes, ne fournit qu’un habillage de confection, correct mais sans génie. Les châssis tubulaires sont produits chez Marchesi à Modène, les éléments de carrosserie en matériau composite viennent de chez Transformazione Italia Resina également basée à Modène. La société Ital Design s’occupe de l’assemblage de la carrosserie et du châssis ainsi que de la peinture. Ital Design s’est également occupé montage d’éléments tels que le tableau de bord et la partie électrique. L’assemblage se fait chez Baur en Allemagne. L’austérité bien connue des équipement de la firme de Munich ne fit rien pour renforcer la séduction de la voiture. Son prix de vente très élevé acheva de rebuter les clients. La firme eut bien du mal à écouler la M1 construite seulement à 455 exemplaires. C’est maintenant un objet de collection très prisé, très rare, et donc très cher.

Caractéristiques Techniques : 

Moteur et transmission : 6 cylindres en ligne, 3,5 L, 24 S ; Position du moteur : Longitudinale centrale arrière ; Cylindrée : 3453 cm3 ; Puissance maximale : 277 ch à 6500 tr/min ; Couple maximal : 330 Nm à 5 000 tr/min ; Transmission : Propulsion ; Boîte de vitesses : Manuelle 5 rapports.
Poids et performances : 1300 kg ; Vitesse maximale : 262 km/h ; Accélération : 0 à 100 km/h en 5,6 s.
Châssis – Carrosserie : Coupé 2 portes ; Châssis : Monocoque en acier Coupé 2 portes.
Suspensions : Triangles superposés ; Ressorts hélicoïdaux ; Amortisseurs hydrauliques.
Direction : À crémaillère.
Freins : Disques ventilés.
Dimensions : Longueur : 4359 mm ; Largeur : 1824 mm ; Hauteur : 1138 mm ; Empattement : 2560 mm.

Prix du modèle en 1979 : 310.000 F soit 163.754 € avec 246% d’inflation.

Côte collection : à partir de 300.000 €.

Album – Pat Benatar – In The Heat of The Night (1979)

Pat Benatar est une chanteuse américaine de rock, auteur-compositrice quatre fois lauréate d’un Grammy Award. Deux de ses albums furent certifiés multi-platine par la RIAA, cinq autres platine, et trois albums or; en outre, quinze de ses singles furent classés dans le Billboard Top 40, parmi lesquels, “Hit Me With Your Best Shot”, “Love is a Battlefield”, “We Belong”, et “Invincible” culminèrent dans le Top 10.

Pat Benatar (Patricia Mae Andrzejewski) est née à Brooklin, en 1950, et elle tient sûrement de sa mère qui fut chanteuse à l’opéra de New York, puisqu’avec sa voix couvrant quatre octaves, elle prépare à 17 ans la Juilliard School of Music. Mais ne supportant pas la discipline, elle abandonne l’opéra pour convoler en justes noces avec un de ses anciens copains de classe, Dennis Benatar. La vie plan-plan en Virginie ne lui réussissant pas trop, elle le quitte et se fait engager dans un cabaret new-yorkais, le Catch a rising star où elle chante tous les soirs. Deux ans plus tard, son manager Rick Newman lui fait signer un contrat chez Chrisalys.

Trois albums remarquables :

In the Heat of the Night (1979) : Avec ce premier album, Pat Benantar introduit un peu de sensualité dans le monde très macho du rock. Ses histoires parlent d’amour, mais à la manière des années 80, s’est à dire d’une façon libérée, avec une voix chaude, sexy et sur des musiques bien charpentées. L’album, qui est produit par Mike Chapmann, inclut les singles “I need a lover”, chanson reprise de John Mellencamp, et les hits singles “Heartbreaker” et “We live for love”.  Aux U.S.A. l’album a atteint la 12ème position au Billboard et fut certifié disque de platine par la RIAA en décembre 1980 ; en France, l’album s’est classé 20ème et est resté 24 semaines dans les charts.

Get Nervous (1982) : est le quatrième album studio de Pat Benatar. L’album a culminé à la 4ème position au Billboard U.S. et fut certifié disque de platine aux États-Unis en mars 1983. En France, l’album s’est classé 14e et est resté 45 semaines dans les charts. Trois titres ont été choisis pour une édition en single, et tous, ont atteint le Top 40 des charts américains. “Shadows of the Night” s’est classé à la 13ème position au Billboard Hot 100, “Little Too Late” à la 20e position et Looking for a Stranger à la 39ème position. En 1982, Pat Benatar remporte son 3e Grammy Award, toujours dans la catégorie Meilleure chanteuse rock, grâce au single “Shadows of the Night”. C’est le premier album de Pat Benatar sur lequel Charlie Giordano joue aux claviers, alors que le guitariste Scott St. Clair Sheets a quitté la formation après l’album précédent, Precious Time.

Tropico (1984) : est le cinquième album studio de Pat Benatar. C’est le premier album à présenter le bassiste de John Waite, Donnie Nossov, qui a remplacé Roger Capps dans le groupe de Benatar. L’album a culminé à la 14ème place au Billboard 200, et a produit le Top Five Pop primé au grammy award “We Belong”. L’album inclue aussi “Painted Desert”, “Outlaw Blues” et “Ooh Ooh Song” (également un hit du Top 40). Tropico fut le sixième album consécutif de Pat Benatar certifié Platine aux États-Unis. Au cours du tournage de la vidéo pour le single “Painted Desert”, Pat Benatar et son mari, Neil Giraldo, ont découvert qu’ils attendaient leur premier enfant. Cet album est la première tentative de Benatar et Giraldo de s’éloigner du célèbre son “hard rock” et où ils commencent à expérimenter de nouveaux styles et sons “plus doux”.

Discographie : 

1979 : In the Heat of the Night
1980 : Crimes of Passion
1981 : Precious Time
1982 : Get Nervous
1984 : Tropico
1985 : Seven the Hard Way
1988 : Wide Awake in Dreamland
1991 : True Love
1993 : Gravity’s Rainbow
2003 : Go

Voir sur YouTube : “Pat Benatar “HEARTBREAKER” Live” par Markis Anthony ; “Pat Benatar – Love Is A Battlefield” ; “Pat Benatar – Anxiety (Get Nervous)” ; “Pat Benatar – Painted Desert” ; “Pat Benatar – Precious Time” et  “Pat Benatar – Shadows Of The Night” par PatBenatarVEVO

Émission TV – Numéro 1 (1975-82)

Les époux Carpentier, Maritie (1921-2002) et Gilbert (1920-2000), produisaient des émissions de variété, radiodiffusées, puis télévisées dès 1960, qui furent très populaires dans la Francophonie des années 1950 aux années 1990. L’une de leurs dernières, Numéro 1, qui fut diffusée sur TF1 de 1975 à 1982, n’était pas présentée par des animateurs mais par les chanteurs eux-mêmes, et fut l’occasion de duos de stars de la chanson française de l’époque.

La radio (1950-60) :

À partir des années 1950, Maritie et Gilbert Carpentier se voient confier la réalisation de plusieurs émissions radiodiffusées, qui deviennent vite populaires. Sur Radio Luxembourg, ils ont la responsabilité de six émissions : « L’heure musicale », « Le Club des Vedettes » (animé par Maurice Biraud), « Musique à la Clay » (présentée par Philippe Clay), « Les contes de l’aigle », « L’heure exquise » (animée par Anne-Marie Carrière) et « Le miroir aux Étoiles » animé chaque dimanche par un artiste différent.

La TV (1960-1989) :

À partir de 1960, après une proposition du directeur des variétés de l’ORTF, Maritie et Gilbert Carpentier se tournent vers la télévision. Ils créent d’abord des émissions avec leurs amis Roger Pierre et Jean-Marc Thibault, tournées en direct et diffusées sur l’ORTF. L’année suivante, en 1961, ils créent une émission régulière, La Grande Farandole, qui durera jusqu’en 1967. De nombreux amis les rejoignent alors, parmi lesquels Jean Poiret, Michel Serrault, Jacqueline Maillan et Jean-Claude Brialy. Pour bon nombre d’entre eux, c’est le point de départ d’une carrière nationale. À partir de 1963, il conçoivent les émissions Sacha Show, où Sacha Distel fait office de présentateur de variétés. Les Sacha Show deviennent vite très populaires et seront diffusées pendant huit ans.

Les années 1970 leur sont prolifiques. Après des spectacles ponctuels rencontrant toujours le succès, ils créent en 1972 une émission télévisée hebdomadaire à grand spectacle : les Top à…, inspirée des émissions américaines de variété et diffusée sur la deuxième chaîne de l’ORTF. Les Top à… sont consacrés chaque semaine à un invité différent, autour duquel amis et artistes se succèdent pour chanter, danser et jouer la comédie. Les sketches et chansons interprétés sur le plateau sont souvent des inédits écrits spécialement pour l’occasion, parfois par Maritie Carpentier elle-même, ou par leurs amis Jean-Jacques Debout, Serge Gainsbourg ou Michel Berger.

Numéro 1 (1975-82) :

Numéro un est une émission télévisée française de variétés créée par Maritie et Gilbert Carpentier, et diffusée dans différents pays francophones de 1975 à 1982. En France, l’émission était diffusée en soirée, sur TF1. Chacune mettait en valeur un artiste différent, certaines dans de véritables comédies musicales écrites spécialement pour l’occasion.

Remplaçant Top à… à la suite de la dissolution de l’ORTF fin 1974, elle a été suivie par dans l’esprit de leur précédente émission par Formule un entre 1982 et 1985. Certaines de ces émissions sont régulièrement rediffusées sur  Melody TV et sur Paris Première.

Le concept :

L’originalité de ces émissions consistait dans le fait qu’elles n’étaient pas présentées par des animateurs mais par les chanteurs eux-mêmes. Maritie et Gilbert Carpentier avaient déjà expérimenté la formule avec Sacha Distel dans le Sacha Show de 1963 à 1971. Certaines vedettes à qui ils consacrent un Numéro un feront par la suite une carrière d’animateur à part entière, tels Karen Cheryl, qui présentera plusieurs émissions ensuite dont Vitamine en 1985 et Hugo Délire en 1992, ou Dave.

Les émissions Top à… et Numéro 1 réunissaient certaines semaines plus de 15 millions de téléspectateurs devant le petit écran et ont été diffusées dans 36 pays à travers le monde. Elles contribueront pour beaucoup à la popularité d’artistes tels que Charles Aznavour, Gilbert Bécaud, Jane Birkin, Georges Brassens, Petula Clark, Dalida, Joe Dassin, Carlos, Sacha Distel, Jacques Dutronc, Claude François, Serge Gainsbourg, France Gall, Chantal Goya, Johnny Hallyday, Serge Lama, Thierry Le Luron, Mireille Mathieu, Nana Mouskouri, Eddy Mitchell, Michel Sardou, Sheila, Alain Souchon ou Sylvie Vartan, entre autres.

La fin d’une époque (1983-90) : 

À partir du milieu des années 1980, la recomposition du paysage audiovisuel français, sa privatisation partielle et la nouvelle pression de l’audimat ne leur permettent plus de continuer des séries d’émissions hebdomadaires sur la première chaîne. Ils créent alors des émissions ponctuelles sur différentes chaînes pour des occasions spéciales (Elsa sous la neige, Patricia Kaas la voix de l’année, hommages à Dalida ou Claude François…). Durant l’été 1985 toutefois, ils créent la série Chapeau, et, de 1986 à 1989, la série Embarquement immédiat, des émissions de variété tournées à l’étranger, en extérieur, et diffusées régulièrement sur FR3 (aujourd’hui France 3).

En 1996, un hommage télévisuel leur est consacré, Top à… Maritie et Gilbert Carpentier, diffusé sur TF1 et présenté par Christophe Dechavanne. Ce sera la dernière et l’une de leurs rares apparitions télévisuelles. En 1998 ils produisent leur dernière émission avec un Show : Mes amis mes amours….mes emmerdes pour France 2.

Source

Voir sur YouTube : “INA | Duos de stars chez les Carpentier, la compil (1ère partie)” et “INA | Duos de stars chez les Carpentier, la compil (2ème partie)” par Ina Chansons

Oldtimer – Dino 308 GT4 (1974-80)

Après le succès de la Dino 246, qui ne fut jamais appelée Ferrari, le constructeur présenta en 1973 un nouveau modèle Dino à moteur V8. Il s’agissait de la première voiture de la marque équipée du V8 en position centrale arrière. Mais rien ne permettait alors de penser que ce nouveau groupe assurerait plus tard la survie de Ferrari.

Une exception troublante :

La GT4  présente une autre originalité : sa carrosserie de type 2+2 a été conçue par Bertone (sous le crayon du styliste Marcello Gandini, également auteur des dessins de l’Alfa Roméo Montréal, des Lamborghini Miura, Urraco et Countach) alors que Pininfarina était depuis 1953 le fournisseur exclusif des produits Ferrari. On peut donc voir dans la GT4, un produit Fiat dont l’exécution à été confiée à Ferrari pour la mécanique et à Bertone/Scaglietti pour la caisse. Cette Dino fut présentée au Salon de Paris 1973.

Adoption tardive : 

Ce V8 n’est pas le premier conçu à Maranello. Il hérite des V8 Lancia-Ferrari (1954) et des V8-1500 des 158 de formule 1 (1964) entre autres. C’est un 3 litres à double arbre à cames en tête alimenté par quatre carburateurs Weber 40 DCNF développant 255 ch en Europe et 230 ch aux États-Unis, à cause des normes anti-pollution plus sévères. Tout en alliage léger, il fait ses preuves sur la Dino 308 GT4 qui révèle des performances intéressantes et se crée une clientèle spécifique qui apprécie sa nervosité, son équipement et… ses 4 places. Son succès est tel que les importateurs demandent qu’elle s’appelle Ferrari. En mai 1976, elle reçoit le cheval cabré comme sa jeune soeur la 308 qui reprend son moteur dans une caisse biplace. La production cessera en 1980 après la sortie de 2826 exemplaires alors que le modèle sera remplacé par la Mondial 8.

Caractéristiques Techniques : voir brochure Ferrari 308 GT4 EU 02 ci dessous.

Prix constaté : La côte des Ferrari anciennes est indécente en ce moment, même dans le bas de gamme. On trouvait des 308 GT4 à 15.000 € il y a moins de 10 ans. Il faut compter trois fois plus en 2017, et pas forcément en bon état général.

Album – The Police – Reggatta de Blanc (1979)

The Police était un groupe pop rock britannique fortement influencé par le reggae, qui s’est formé à Londres en 1977, et qui a pris de l’importance dans le sillage du phénomène punk rock. Stewart Copeland (batteur) dans un premier temps recruta Sting (bassiste et chanteur principal) et Henri Padovani (guitariste). Andy Summers (guitariste) fut ensuite invité à se joindre à eux, formant ainsi The Police.

Copeland avait déjà joué de la batterie dans un groupe de rock progressif appelé Curved Air. Peu après avoir l’avoir quitté, il remarqua Sting, le bassiste et chanteur d’un groupe de fusion jazz appelé Last Exit. Sting qui avait déjà été professeur d’anglais dans un lycée s’avérera être un excellent compositeur, ses paroles ressortant de par leur conscience littéraire et leur agilité verbale. D’ailleurs, les paroles de plusieurs titres de l’album Ghost In The Machine ont été inspirées par les écrits d’Arthur Koestler, écrivain que Sting adore, tout comme pour l’album Synchronicity, en dehors du titre “Tea in the Sahara”, qui fait référence à Paul Bowles. Lorsque le groupe recruta Andy Summers, Padovani qui ne l’appréciait guère partit, et Police redevint un trio, comme a l’origine.

Pour Police, leur premier album, Outlandos d’Amour ne fut pas évident, avec un petit budget, sans gestionnaire, sans contrat et sans contacts. Le frère aîné de Stewart Copeland, Miles, qui appréciait le titre “Roxanne” obtint un contrat avec A & M Records. Mais la sauce ne prit pas en Angleterre, et c’est une tournée aux USA qui les fit décoller. Peu de temps après, en octobre 1979, le groupe sortit son deuxième album Regatta de Blanc, qui engendra le succès “Walking on the Moon”.

En mars 1980, Police décida de se lancer dans sa première tournée mondiale, qui comprenait des spectacles dans des endroits comme Bombay, en Inde, ou en Égypte, ce qui augmenta sa popularité parmi les nouveaux adeptes de la new wave. Pressé par leur société de disques pour l’enregistrement d’un nouvel album et un retour rapide aux tournées, Police a rapidement sorti son troisième album, Zenyatta Mondatta à l’automne de 1980. L’album fut numéro 1 au Royaume-Uni et deux single y furent également classés : “Don’t Stand So Close to Me” à la première place et “Do Do Do Do, De Da Da Da” à la cinquième. Il remporta un succès énorme aux U.S.A. et donna au groupe sa renommée mondiale. C’était le dernier album sur lequel le groupe allait coopérer ensemble, ou comme Sting le dira plus tard, le dernier album sur lequel ils ont travaillé «en tant que groupe».

Leur quatrième album, Ghost In The Machine, sorti en 1981, présentait un son plus épais et de nouvelle textures vocales avec des singles à succès comme «Every Little Thing She Does Is Magic» ou «Spirits In The Material World».

Leur dernier album, Synchronicity, est sorti en 1983. Ce fut encore un succès avec des chansons notables comme “Every Breath You Take” et “Wrapped Around Your Finger”. Bien qu’il n’y ait jamais eu de séparation officielle, chaque membre du groupe a progressivement commencé sa propre carrière solo. Une tentative de courte durée de se réunir en 1986 a produit un réenregistrement de leur chanson “Don’t Stand So Close to Me”. Le 10 mars 2003, Police a été intronisée au rock and roll Hall of Fame.

Reggatta de Blanc (1979) :  fut leur premier album à atteindre la première place sur les charts britanniques. Cet album présente aussi les deux premiers singles à succès du groupe au Royaume-Uni classés numéro 1 : “Message in a Bottle” et “Walking on the Moon”. C’était leur deuxième album à avoir un titre en langue étrangère après l’album des débuts du groupe Outlandos d’Amour en 1978. Reggatta de Blanc s’est révélée à la fois plus populaire et plus réussi que son prédécesseur. La piste titre a valu au groupe leur premier Grammy Award pour le meilleur instrumental Rock en 1980. En 2012, l’album a été classé n° 372 sur la liste du magazine Rolling Stone des 500 meilleurs albums de tous les temps. 

Reggatta de Blanc a été enregistré en quatre semaines, espacées sur plusieurs mois. Contrairement à son successeur, Zenyatta Mondatta, il n’y avait aucune pression sur le groupe. Stewart Copeland en parle ainsi : “Nous sommes allés au studio et nous avons dit : ” Bien, qui a la première chanson? ” Nous ne les avions même pas répétés avant d’entrer. » Dans le magazine Modern Drummer, Copeland considère Regatta de Blanc comme le «meilleur album de police».

Contre les souhaits d’A&M, qui avait voulu doter ce groupe prometteur d’un plus grand studio et d’un producteur plus célèbre, Police a choisi d’enregistrer à Surrey Sound avec Nigel Grey. Le petit budget (entre £ 6,000 et £ 9,000) a été facilement couvert par les bénéfices de leur album précédent, Outlandos d’Amour, tout en garantissant que le label laisserait libre cours à la création musicale du groupe.

Alors que Outlandos d’Amour avait bénéficié de l’une des périodes d’écriture de chansons les plus prolifiques de la vie de Sting, les sessions d’enregistrement de Reggatta de Blanc étant courtes, pour compléter les lacunes, Sting et Copeland ont ressorti du placard de vieilles chansons qu’ils avaient écrites et en ont utilisé des éléments pour créer de nouvelles chansons. Une grande partie des paroles de “Bring On the Night” est un morceau recyclé à partir de la chanson “Carrion Prince (O Ye of Little Hope)”, et “The Bed’s Too Big Without You” démarre également comme  “Last Exit Tune”, Tandis que “Does Everyone Stare” provient d’une pièce de piano que Copeland a écrit au collège. La dernière piste “No Time This Time” était auparavant la face-B de “So Lonely” en novembre 1978, et a été rajoutée sur l’album. Le titre de l’album est une traduction pseudo-française de “reggae blanc”.

Synchronicity (1983) : est le cinquième et dernier album de Police. L’album comprend les singles «Every Breath You Take Take», «King of Pain», «Wrapped Around Your Finger» et «Synchronicity II». Une grande partie des textes de l’album se réfère à The Roots of Coincidence d’Arthur Koestler, qui a inspiré le titre et le concept de l’album lequel fait mention au concept jungien de synchronicité. Sting était un lecteur avide de Koestler, de qui il s’était aussi inspiré pour l’album Ghost in the Machine, le troisième album de Police.

L’album a été nommé pour un total de cinq prix aux Grammy Awards de 1984, dont celui d’album d’album de l’année et en a remporté trois. L’album fut numéro un sur le UK Albums Chart et le Billboard US 200, et s’est vendu à plus de 8 millions d’exemplaires aux États-Unis. Synchronicity a été largement acclamé par les critiques. Les éloges se sont concentrés sur la fusion cohérente de genres disparates et l’expérimentation sonore. Rolling Stone a inclus cet album dans ses listes des «100 meilleurs albums des années 80» et des ” 500 meilleurs albums de tous les temps “.

L’album a marqué une réduction significative des influences du reggae qui faisaient partie des quatre premiers enregistrements du groupe, proposant des textures lourdes ainsi que l’apparition de synthétiseurs parfois sur la totalité de la chanson (“Synchronicity I”, “Wrapped Around your Finger”). L’influence de la World Music peut également être entendue dans des chansons telles que “Tea in the Sahara” et “Walking in Your Footsteps”.

Comme lors de leur album précédent, les titres de base de Synchronicity ont été enregistrés chez AIR Studios, à Montserrat à partir de décembre 1982. Les trois membres du groupe ont enregistré leurs compositions dans des pièces séparées : Stewart Copeland avec sa batterie dans la salle à manger, Sting dans la salle de contrôle et Andy Summers dans le studio réel. Selon le coproducteur Hugh Padgham, cela a été fait pour deux raisons : obtenir le meilleur son pour chaque instrument et “pour des raisons sociales”.  Padgham a également déclaré que les overdubs ultérieurs ont été réalisés avec un seul membre à la fois à “Le Studio” au Québec en janvier-février 1983. Au cours de l’enregistrement de “Every Breath You Take”, Sting et Copeland se sont accrochés à plusieurs reprises, et Padgham a failli quitter le projet.

Le groupe s’est séparé après la fin du Synchronicity Tour. En 2011, Synchronicity s’était vendu à 16.300.000 exemplaires dans le monde.

Discographie : 

1978 : Outlandos d’Amour
1979 : Reggatta de Blanc
1980 : Zenyattà Mondatta
1981 : Ghost in the Machine
1983 : Synchronicity

Voir sur YouTube : “The Police – Walking On The Moon” ; “The Police – Message In A Bottle” ; “The Police – Every Breath You Take” et “The Police – Wrapped Around Your Finger” par ThePoliceVEVO

error: Content is protected !!