Youngtimer – Renault 20 & 30 (1975-83)

La Renault 30 : 

En 1975, la Renault 30 est présentée au Salon de Paris en même temps que la Peugeot 604. Avec cette berline, Renault essaie de trouver une place dans le club fermé des limousines de luxe. Elle est dotée d’un moteur 6 cylindre en V plutôt puissant et silencieux pour l’époque (le PRV en alliage léger coulé sous pression faisant 2664 cm3 et développant 128 ch DIN à 5500tr/mn), et d’un look assez sobre pour ses prétentions. En fait côté carrosserie, c’est une limousine 6 places et cinq portes, esthétiquement raffinée, dessinée par Gaston Juchet, ingénieur-aérodynamicien entré chez Renault en 1958, qui va d’emblée marquer son temps en 1965 en dessinant la révolutionnaire Renault 16 avec son concept de carrosserie 2 corps.

Une voiture sûre et agréable : 

Sa conduite révèle nombre d’aspects positifs. La voiture est très bien suspendue, sa direction assistée est excellente, la tenue de route des plus sûres, le freinage à disque sur les 4 roues efficace, le tout avec une isolation phonique préservée. À bas régime par contre, le V6 se montre un peu décevant mais les versions de ce moteur se sont améliorées au fil des années, notamment lors de la généralisation de l’injection électronique à partir de 1978 avec l’apparition d’une injection Bosch K-Jetronic à la place des carburateurs.

Les modèles : 

Renault 30 TS (1975-81) : moteur 2 664 cm3 V6 essence de 128 ch DIN à deux carburateurs (moteur PRV développé conjointement entre Peugeot, Renault et Volvo) avec un choix de boîte de vitesses à quatre rapports manuelle ou trois rapports automatique. Parmi les équipements de série, on trouve les vitres avant électriques et la fermeture centralisée des portes.

Renault 30 TX (1978-85) : La voiture est équipée d’une injection Bosch K-Jetronic à la place des carburateurs. La puissance monte à 142 ch DIN. La boîte de vitesses manuelle passe à cinq rapports alors que la version automatique est inchangée. Ce modèle est équipé de roues en alliage léger à croisillons (pneumatiques Michelin TRX en option). La 30 TX bénéficie de nombreux équipements supplémentaires : volant gaîné cuir, condamnation centralisée des portes incluant le hayon arrière et la trappe à carburant, limiteur et régulateur de vitesse.

Renault 30 Turbo D (1982-83) : 4 cylindres 2068 cm3 turbo-diesel développant 85 ch DIN, dérivé du bloc atmosphérique apparu deux ans plus tôt sur la 20. L’équipement de série est très proche de celui de la R30 TX.

La Renault 20 : 

La Renault 20 quant à elle est presque le clone de la R30 : sa carrosserie est identique à celle de sa grande sœur, seules les optiques diffèrent. Mais elle se distingue par ses motorisations moins puissantes et par sa présentation plus simple ; son prix était donc plus accessible, notamment en version d’entrée de gamme.

Différences par rapport à la R30 : La R20 à deux optiques rectangulaires alors que la R30 à quatre optiques rondes ; les encadrements des vitres de portes sont peints, il n’y a pas de bourrelets en caoutchouc sur les pare-chocs ni de baguettes latérales de protection. Les freins sont à tambours à l’arrière.

Renault 20 L, TL et GTL (1975-80) : Elle a le moteur de la Renault 16 TX, un 1 647 cm3 de 96 ch DIN à arbre à cames latéral entraîné par chaîne. La 20 GTL, qui est dotée d’une direction assistée, de la condamnation centralisée des portes et de lève-vitres avant électriques est la plus vendue. La version L disparaît en 1977.

Renault 20 TS (1977-83) : Elle reçoit un moteur 1 995 cm3 à arbre à cames en tête de 110 ch DIN sur la version TS 2 litres. Par rapport à la 20 GTL à laquelle elle succède, la TS ajoute un pare-brise feuilleté, des sièges à dossier haut sans appuie-têtes), des roues de diamètre 14 pouces à quatre fixations identiques à la Renault 30, des baguettes latérales de protection et des bourrelets de protection de pare-chocs en caoutchouc. À partir de novembre 1978, une boîte à cinq vitesses est disponible en option.

Renault 20 LS, TX (1980-83) : Une version TX 2.2 litres est lancée avec une évolution à 2165 cm3 (116 ch DIN) du moteur de la TS. Elle conserve les encadrements de vitres chromés et le train avant classique de la Renault 30.

En 1983, les modèles Renault 20 et 30 sont remplacées par la Renault 25.

Moteurs R30 : 2 664 cm3 ; Puissance maximale : (V6) 128 ch puis 143 ch DIN. Turbo Diesel : 2 068 cm3 ; 85 ch DIN.
Moteurs R20 : Essence : 1647 cm3 ; 1995 cm3 ; 2165 cm3 ; Puissance de 96 à 109 ch DIN ; Diesel : 2068 cm3 ; Turbo Diesel : 2 068 cm3 ; Puissance 64 à 85 ch DIN.
Transmission : Traction AV.
Boîte de vitesses : BVM4, BVM5 et BVA3.
Poids et performances : Poids à vide : 1320 kg ; Vitesse maximale : (V6) 185 km/h.
Châssis – Carrosserie : Bicorps 5 portes.
Suspensions : roues indépendantes, ressorts hélicoïdaux.
Freins : Disques ventilés à l’avant avec servo.
Dimensions : Longueur : 4520 mm ; Largeur : 1732 mm ; Hauteur : 1431 mm ; Empattement : 2671 mm.

Prix du modèle neuf : R20 TS en 1982 : 68.900 F ; R30 TX en 1982 : 89.500 F soit 33.012 € avec 142% d’inflation.

Prix du modèle d’occasion : à partir de 2000 €.

Photos ci-dessous extraites des brochures publicitaires Renault d’époque.

Youngtimer – Triumph TR7 & TR8 (1975-81)

La Triumph TR7 sortit en 1975, pendant une période de conflits sociaux entre Triumph et ses employés alors que le groupe automobile British Leyland tentait de rationaliser sa production tout en se faisant partiellement nationaliser ; c’est une des raisons pour lesquelles cette voiture rencontra de nombreux problèmes de fiabilité. Moderne de ligne et de conception (c’est la première TR monocoque), elle l’est moins côté mécanique puisqu’elle a le moteur de la Triumph Dolomite et la boîte de vitesse de la Morris Marina avec un pont arrière rigide. C’est un strict coupé deux places qui remporta un certain succès aux Etats-Unis.

Un style original mais critiqué : 

Harris Mann, qui a fait ses débuts chez Austin Morris, est le styliste de la carrosserie de la TR7. Certaines mauvaises langues diront que la carrosserie semblait avoir été soulevée du châssis et posée de travers. Il paraît aussi qu’elle donna un fou rire à Giordio Giugiaro, le fameux styliste italien. Le paraphe latéral semblable à la Studebaker 1953, simple trait de crayon pour le styliste, avait coûté très cher à réaliser et était peu visible, sauf qu’il était très difficile de la raccorder correctement sur la portière. Mais cette originalité est aussi ce qui fait son charme, et elle est recherchée par certains collectionneurs. Le comportement routier de la TR7 est meilleur que celui des TR précédentes, puisqu’elle a des suspensions souples (la suspension est indépendante sur les quatre roues, équipée d’amortisseurs télescopiques et de ressorts hélicoïdaux), un grand débattement de roues et des voies plus larges. C’est une propulsion.

Le cabriolet et la TR8 : 

En juillet 1979, une version cabriolet sort en aux États-Unis. Le modèle est lancé sur le marché britannique en 1980. la TR7 cabriolet est dessinée par Michelotti, l’auteur des lignes des précédentes TR4, Spitfire et Dolomites. Entre 1977 et 1980, Quelques centaines de coupés TR7 seront équipées de V8 Rover 3.5 Litres de 133 ch DIN tous livrés aux U.S.A. Plus tard, 2500 Cabriolets baptisés TR8 en seront équipés eux-aussi, destinés aux U.S.A.

Caractéristiques Techniques : 

Moteur : 4 cylindres en ligne et V8 ; Position du moteur : Avant ; Cylindrée : 1998 cm3 ; Puissance maximale : 105 ch (2 l ) et 133 ch (3,5 l).
Transmission : Propulsion.
Boîte de vitesses : 4 vitesses manuelles ; 5 vitesses manuelles ; 3 vitesses automatiques.
Poids et performances : 1001-1060 kg ; Vitesse maximale : 177 km/h.
Châssis – Carrosserie : Coupé 2 portes ; Cabriolet 2 portes.
Freins : Freins à disque avant ; Tambours arrière.
Dimensions : Longueur : 4064 mm ; Largeur : 1575 mm ; Hauteur : 1270 mm ; Empattement : 2159 mm.

Prix du modèle neuf en 1976 : 34.500 F soit 23.732 € avec 351% d’inflation.

Cote actuelle : à partir de 4500 € pour un coupé TR7 et de 15.000 € pour un cabriolet TR8.

Album – Blue Oyster Cult – Agents Of Fortune (1976)

Dans les années 60, en pleine période “psychédélique”, ils s’appelaient Soft White Underbelly. Le goût pour les noms compliqués leur est resté avec Blue Oyster Cult (ce qui signifie en français : la secte de l’huître bleue). Originaires de Long Island, New York, leur style musical oscille entre le hard rock et le rock psychédélique. Leur popularité commence le jour où ils rencontrent d’anciens journalistes du rock qui deviennent leurs managers-producteurs : Murray Krugman et Sandy Pearlman. Ceux-ci confèrent à leurs protégés une image vaguement inquiétante de société secrète avide de pouvoir, et lorgnant dangereusement vers certains thèmes nietszchéens à la mode dans les années 30-40. L’originalité de la formation consiste en la présence de quatre guitaristes (dont un bassiste) chacun prenant des solos à tour de rôle. Il s’agit du guitariste Buck Dharma, du batteur Albert Bouchard, du claviériste guitariste Allen Lanier, du chanteur guitariste Eric Bloom et du bassiste Andrew Winters.

Leur premier album Blue Öyster Cult sort en janvier 1972 et se vend bien ; sa couverture en noir et blanc est réalisée par Bill Gawlik. L’album contient les chansons “Cities on Flame with Rock and Roll”, “Stairway to the Stars”, et “Then Came the Last Days of May”.

Leur album suivant, Tyranny and Mutation, publié en 1973, est écrit par le groupe pendant la tournée promotionnelle du premier LP. Il contient les chansons “The Red and the Black” et une réédition de “I’m On The Lamb But I Ain’t No Sheep”, “Hot Rails to Hell”, et “Baby Ice Dog”, la première collaboration du groupe avec Patti Smith.

Le troisième album du groupe, Secret Treaties (1974), est bien accueilli et le groupe est inspiré. L’idéologie qui marque les thèmes est transparente (Subhuman, Dominance and Submission, et un hommage au bombardier allemand à réaction de la dernière guerre, ME 262). Accusé de véhiculer, dans certaines de ses chansons, et plus largement dans toute l’imagerie développée autour de lui par Pearlman et Krugman, des références à certaines idéologies considérées comme extrêmes et à des courants philosophiques polémiques, le groupe doit se justifier dans la presse, et rappeler à tout le monde que cette accusation est ridicule, la plupart d’entre eux étant juifs, et que tout cela n’est que du rock’n’roll. Leur texte n’est donc que de la littérature, et leur musique est soutenue par une musique plutôt bien ficelée (un hard rock sophistiqué), deux idées pas toujours incompatibles.

On your Feet or On Your Knees (1975) : Un des meilleurs albums “live” de hard rock. L’énergie dévastatrice déployée par les guitaristes (cinq lorsque le batteur empoigne un manche pour se joindre à la fête) atteint son paroxysme dans leurs classiques : “Cities of Flames”, “Hot Rails to Hell”, “Maserati GT”. Mais leur talent pour chauffer une salle n’est jamais aussi évident que lorsqu’ils reprennent les hymnes de la génération rock, tels le fameux “Born to be Wild” de Steppenwolf.

Agents Of Fortune (1976) : L’un des titres de l’album, (Don’t Fear) The Reaper est sans doute la chanson la plus connue du groupe. Ce single se classera 12ème aux États-Unis. Une compilation du groupe sortie en 2000 porte également le nom “(Don’t Fear) the Reaper”. Ce disque contient la chanson “The Revenge Of Vera Gemini”, où chante Patti Smith.

Some Enchanted Evening (1979) : Un autre album live. Pour profiter de pétulantes versions de classiques comme “Kick Out The Jams” des MC5 ou “We Gotta Get Out of This Place” des Animals. Comme quoi le rock’n’roll vit toujours sur les trésors de son âge d’or, sans cesse remodelés au goût du temps.

Mirror (1979) : C’est le premier disque du Blue Öyster Cult qui ne soit pas produit par leur manager (et producteur habituel) Sandy Pearlman. La chanson “The Great Sun Jester” marque la première collaboration entre le groupe et l’écrivain anglais Michael Moorcock (le morceau est basé sur son roman The Fireclown). À réécouter les excellents “Dr Music”, “In Thee” et “You’re Not The One (I Was Looking For)” véritables chef d’œuvres du rock.

En 1981 sort l’album Fire of Unknown, produit par Martin Birch, par la suite certifié disque de platine. S’ensuit ensuite une tournée avec Black Sabbath intitulée Black and Blue Tour.

En 1983, Blue Öyster Cult entre en studio pour l’enregistrement d’un nouvel album avec le producteur Bruce Fairbairn, intitulé The Revölution by Night. Le single Shooting Shark, coécrit par Patti Smith, atteint la 83e place des classements américains. Shooting Shark fait aussi participer Randy Jackson à la basse. Après Revölution, Rick Downey quitte le groupe, laissant Blue Öyster Cult dépourvu de batteur. En 1980 le groupe sort Cultösaurus Erectus.

Le groupe se réunit avec Albert Bouchard pour une tournée californienne en février 1985, connu sous le surnom de Albert Returns Tour. Cet événement n’est que temporaire, et cause des tensions entre le groupe et Bouchard, ce dernier pensant qu’il redeviendrait un membre permanent, ce qui n’est pas le cas. Allen Lanier quitte le groupe peu après, laissant le groupe sans claviériste.

Blue Öyster Cult engage le batteur Jimmy Wilcox et le claviériste Tommy Zvoncheck pour terminer l’album Club Ninja (1985). Le single “Perfect Water” est un succès.

Blue Öyster Cult se reforme après une tournée en Grèce en début d’été 1987. La nouvelle formation se compose des membres fondateurs Eric Bloom, Buck Dharma et Allen Lanier, et de Jon Rogers à la basse, et Ron Riddle à la batterie. Columbia Records publie l’album Imaginos en 1988 mais l’album ne se vend pas bien.

Blue Öyster Cult passe onze ans sans publier d’album, seulement occupé à faire des tournées. En 1998, le groupe produit l’album Heaven Forbid, plus orienté heavy metal. En 2001 sort le treizième album du groupe, Curse of the Hidden Mirror.

Discographie : 

1972 : Blue Öyster Cult
1973 : Tyranny & Mutation
1974 : Secret Treaties
1976 : Agents of Fortune
1977 : Spectres
1979 : Mirrors
1980 : Cultösaurus Erectus
1981 : Fire Of Unknown Origin
1983 : The Revölution by Night
1985 : Club Ninja
1988 : Imaginos
1998 : Heaven Forbid
2001 : Curse of the Hidden Mirror

Voir sur YouTube : “Blue Öyster Cult – (Don’t Fear) The Reaper (Live) 10/9/1981 [Digitally Restored]” par metalnrocknroll4eva2  ; “Blue Oyster Cult – In Thee (Live at UC Berkeley)” et “Blue Oyster Cult – Dr. Music (Live at UC Berkeley)” par BlueOysterCultVEVO ;  “Blue Öyster Cult – Veteran of the Psychic Wars (Live) 10/9/1981 [Digitally Restored]” par metalnrocknroll4eva2

Film & Livre – L’Âge de Cristal (1976)

Le film de Michael Anderson : 

Nous sommes en 2274 et en apparence, la société semble devenue idyllique. Les gens vivent dans une ville préservée par un dôme fermé, le travail à été aboli et les habitants sont libres de profiter de tous les plaisirs de la vie sous tous ses aspects. Tous les besoins vitaux sont fournis par des automatismes et des robots. Il y a cependant un gros problème : la durée de vie des gens est limitée à 30 années, et l’échéance atteinte, elle se termine par une cérémonie quasi religieuse appelée Carrousel. Pour détecter cette phase, une horloge de vie ressemblant à un cristal est implantée dans la paume de chaque humain, et change de couleur à l’approche du dernier jour. Certains, connus sous le nom de fugitifs, tentent d’échapper à leur sort (la désintégration) quand le moment est venu et c’est le boulot des limiers de les traquer et les tuer. Logan 5 (Michael York) est un de ces limiers, avec son ami Francis 7 (Richard Jordan) .

Après avoir pourchassé et tué un fugitif, Logan trouve un symbole ayant la forme d’une croix ansée dans les effets de sa victime. Plus tard, il rencontre Jessica 6 (Jenny Agutter), une jeune femme qui porte aussi le même pendentif. Logan apporte les effets du fugitif à l’ordinateur, qui lui révèle que cette croix est le symbole d’un groupe de personnes qui aide les fugitifs à trouver le «Sanctuaire», un lieu dont l’existence est hypothétique et qui échapperait au pouvoir de la ville. L’ordinateur ordonne à Logan de se faire passer pour un fugitif, de trouver le Sanctuaire et de le détruire. Pour ce faire, il accélère le changement de couleur de son cristal, qui commence à clignoter en rouge quatre ans avant la date normale. Pour échapper au Carrousel, Logan doit maintenant devenir un fugitif. Il retrouve Jessica qui lui apprend que dans la Cité tout n’est que mensonge et qu’il est possible de vivre à l’extérieur dans un lieu appelé « le Sanctuaire ». Logan accompagné de Jessica essaient de s’échapper du dôme, avec Francis et les limiers qui leur collent aux basques…

Les différences entre le roman et son adaptation : 

L’Âge de Cristal est un roman de William F. Nolan et George C. Johnson : Né en 1928, ancien pilote de course, éditeur, anthologiste de science-fiction, William F. Nolan est l’auteur de nombreux romans et de biographies. George C. Johnson a commencé sa carrière d’écrivain en 1963.

Dans le film et la série TV, l’âge de la cérémonie du Carrousel diffère : elle se passe à 30 ans, alors qu’ils n’ont seulement que 21 ans dans le livre ; le carrousel n’existe pas, il s’agit en fait de maisons du sommeil : “La Terre, un jour, décida d’être jeune. Irrémédiablement. Chaque bébé, à la naissance, se voyait greffer dans la paume un cristal coloré rythmant le passage du temps. Jaune la petite enfance, vert, bleu, rouge la maturité, et enfin noir, la fin du voyage : le moment pour chacun, à vingt et un ans, de se livrer au “Profond Sommeil”, à la mort dans les maisons de sommeil…”

Francis est un personnage qui a une double personnalité, “Ballard”, qui n’est pas exploitée ni dans le film, ni dans la série.

Enfin dans le roman, le Sanctuaire existe vraiment, et Logan et Jessica le trouvent.

Saul David qui réalisa Logan’s Run 1976, pensait dès le départ à une Trilogie des romans de William F. Nolan qu’il adapterait un à un. Alors que William F. Nolan et Saul David commençaient à plancher sur le scénario du second film en 1977, CBS décida de racheter les droits de diffusion de Logan’s Run pour 8 millions de dollars à la MGM pour en faire une série TV. Saul David est viré et Nolan qui sent que le concept ne marchera pas dans un feuilleton, décide à son tour de quitter l’aventure et d’éditer son script sous forme de livre qui sortira aux USA en décembre 1977 (Retour à l’âge de cristal). Le troisième volume, Logan’s Seach, est sorti quant à lui en 1980, mais n’a jamais été édité en français.

Le volume II : Retour à l’âge de Cristal : 

Quatrième de couverture : Logan, l’ex-Limier, a déserté lorsque son cristal s’est obscurci. Il a refusé l’euthanasie obligatoire et, réfugié avec Jessica sur le satellite Argos, il a connu quelques années de paix.

Logan devra cependant retourner à Washington pour trouver le médicament qui peut sauver son fils, gravement malade. Il se lance dans une course effrénée, tout en cherchant à échapper aux Charognards qui hantent la cité fantôme.

De retour sur Argos, Logan découvre que Jessica a été enlevée par Gant, le nouveau Limier, leur plus dangereux ennemi.

Pour Logan, l’heure du combat final a sonné…

Voir sur YouTube : “Logan’s Run – L’âge de Cristal – Film 1976” par FX Vestiges

Album – J.-J. Cale – Troubadour (1976)

On pourrait croire que l’expression “Laid back” a été inventée à son intention. Son style décontracté, sa voix nonchalante et la rareté de ses productions et de ses tournées justifient évidemment une telle appellation. Ce qui n’exclue pas le talent et le sien était immense. Il possédait à fond la science du thème amoureusement ciselé autour d’une partie de guitare sophistiquée. Sa musique est en partie du country rock teinté de blues empruntant parfois au jazz et à la soul, mais c’est aussi un art consommé et unique pour faire passer à son auditeur les sentiments et les émotions présentes en lui.

Clapton, un de plus ses grands admirateurs : 

Eric Clapton a proclamé que JJ Cale est l’une des figures les plus importantes de l’histoire du rock. L’influence de Cale sur Clapton a été profonde et, après des années d’admiration du travail de Cale et la reprise de plusieurs de ses chansons telles que “After Midnight” et “Cocaine”, les deux géants de la guitare ont finalement collaboré pour la première fois de leur carrière sur l’album original de 2006, The Road To Escondido. Ce projet a valu à Cale son premier Grammy Award pour le meilleur album de blues contemporain et sa première distinction de la RIAA certifié or. À l’époque, Clapton a déclaré: “C’est la réalisation de ce qui a été ma dernière ambition, de travailler avec l’homme dont la musique m’a inspiré depuis aussi longtemps que je me souvienne”.

Les débuts de JJ Cale : 

Né à Oklahoma City, mais élevé à Tulsa, dans l’Oklahoma, Cale a joué dans plusieurs groupes de rock’n’roll et de country alors qu’il était adolescent. En 1959, à l’âge de 21 ans, il déménagea à Nashville, où il fut embauché par la compagnie Grand Ole Opry. Après quelques années, il est retourné à Tulsa, où il s’est joint à Leon Russell et a commencé à jouer dans des clubs locaux. En 1964, Cale et Russell déménageaient à Los Angeles avec un autre musicien local de l’Oklahoma, Carl Radle. À cette époque, le nom de JJ Cale lui est donné par un des propriétaires du club « Whisky a Go Go » (situé à Hollywood) pour le différencier de son homonyme John Cale du Velvet Underground. Il gardera ce nom de scène pour la suite de sa carrière. Peu de temps après son arrivée à Los Angeles, Cale commence à jouer avec Delaney et Bonnie. Il joue avec ce duo pendant un bref moment, et commence une carrière solo en 1965. Cette année là, il écrit la première version d’ “After Midnight”, qui deviendra sa chanson la plus célèbre. Vers 1966, Cale formait le groupe Leathercoated Minds avec l’auteur-compositeur Roger Tillison. La même année, le groupe sort un album psychédélique appelé A Trip Down.

Tulsa et le succès : 

Décidant qu’il ne pourrait pas forger sa carrière à Los Angeles, Cale retourne à Tulsa en 1967. Dès son retour, il a commence à jouer dans les clubs locaux. En un an, il avait enregistré une série de démos. Carl Dean Radle (un ami bassiste de rock) se procure une copie des démos et la transmet à Denny Cordell, qui a fondé un label appelé Shelter avec Leon Russell. JJ Cale signe avec Shelter en 1969. L’année suivante, Eric Clapton enregistre “After Midnight” et rentre dans le Top 20 américain fournissant ainsi à Cale une  forte exposition médiatique. En décembre 1971, Cale sort son premier album, Natureally, chez Shelter Records ; “Crazy Mama” rentre au Top 40, ainsi qu’une version ré-enregistrée d’ “After Midnight”, qui atteint presque le Top 40 et “Call Me the Breeze”, que Lynyrd Skynyrd reprendra plus tard. Cale sort ensuite Really, dont est extrait le single “Lies”, un peu plus tard cette même année.

Suite à la sortie de Really, J.J. Cale adopte un rythme de travail lent, sortant un album tous les deux ans environ. Okie, son troisième album, sort en 1974.

Okie (1974) : À cette époque, JJ Cale vit dans l’Oklahoma (d’où le nom de l’album) et enregistre à Nashville, dans le Tennessee. Son regard porte sur des collines douces qui ont vu passer les émigrants des années 30, chantés par Woody Guthrie. De son aîné, il a la voix trainante, marquée de quelques inflexions sudistes. Mais au contact de Nashville, il a mis du country dans son blues. Toujours avec ce petit côté semi-détaché, cette absence qui le rend paradoxalement si présent, si vivant, cette pudeur dans l’émotion qui la fait nous toucher encore plus profondément. Cet album contient deux morceau fameux : “Rock’n’roll records” et “Cajun Moon” qui seront reprises sur son best of.

Troubadour (1976) : Il contient “Hey Baby”, mais aussi “Cocaïne” ainsi que “Travelin’ Light” reprises toutes deux par Eric Clapton, la première en 1977 sur l’abum Slowhand, la seconde en 2001 sur l’album Reptile. C’est le disque qui a fait connaître JJ Cale au grand public. À ce stade, Cale s’est installé dans une carrière confortable en tant qu’artiste reconnu dont de nombreux chanteurs vont s’arracher les compositions (voir la liste non exhaustive plus bas).

Un album de plus sur Shelter Records, Number 5, est sorti en 1979, puis JJ Cale change de Label et signe chez MCA en 1981. MCA ne publiera qu’un album (Shades en 1981) et Cale part alors chez Mercury Records l’année suivante, avec la sortie de l’album Grasshopper (1982).

En 1983, Cale sort son huitième album, Number 8. Cet album est son premier à ne pas être classé dans les Charts. Après sa sortie, Cale quitte Mercury et entre dans une longue période d’isolement, réapparaissant à la fin de 1990 avec Travel Log, qui est publié sur le Label britannique indépendant Silvertone. L’album sort en Amérique l’année suivante. Number 10 sort en 1992. L’album ne marche pas non plus, mais JJ Cale garde son aura d’artiste de culte. Il signe enfin chez Virgin en 1994, et lance Closer to You la même année suivi de Guitar Man en 1996.

Cale revient à l’enregistrement en 2003, et sort To Tulsa and Back en 2004 sur le label Sanctuary et The Road to Escondido, un disque collaboratif avec Clapton, en 2006 chez Reprise. Roll On est paru en 2009 chez Rounder Records.

Neil Young, Eric Clapton, Lynyrd Skynyrd, John Mayer, Johnny Cash, Santana, The Allman Brothers, The Band, Beck, George Thorogood and The Destroyers, Tom Petty and The Heartbreakers, Deep Purple, John Mayall et beaucoup d’autres ont repris sa musique intemporelle. Malgré cela, JJ Cale a réussi à rester en dehors du courant dominant et du système du show business.

En Juillet 2013, JJ Cale meurt d’une crise cardiaque dans un hôpital du quartier de La Jolla à San Diego, Californie, à l’âge de 74 ans.

Discographie :

1972 : Naturally
1972 : Really
1974 : Okie
1976 : Troubadour
1979 : N°5
1980 : Shades
1982 : Grasshopper
1983 : N°8
1990 : Travel-Log
1992 : N°10
1994 : Closer to You
1996 : Guitar Man
2004 : To Tulsa and Back
2006 : The Road to Escondido (avec Eric Clapton)
2007 : Rewind: The Unreleased Recordings
2009 : Roll On

Voir sur YouTube : “JJ Cale & Leon Russell at the Paradise Studios, LA 1979” par austinpickers et “Eric Clapton & JJ Cale – Call Me Breeze HD” par Fabio Mucke

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