Album – Bryan Adams – So Far So Good – Best of (1993)

L’auteur-compositeur-interprète Bryan Adams (né le 5 novembre 1959 à Kingston, Ontario, Canada) signe son premier contrat avec le label A&M à l’âge de 17 ans suite à l’envoi d’une démo, mais il ne deviendra populaire que sept ans plus tard avec la sortie de son troisième album, “Cuts Like a Knife” (1983).

L’arrivée du succès avec l’album Reckless :

Cependant, ce fut son quatrième album Reckless, désigné comme l’un des meilleurs albums des années 80 qui fit de lui une superstar internationale et lui donna sa première nomination aux Grammy Awards. Il en a vendu quatre millions d’exemplaires à l’époque grâce notamment aux 6 superhits :  “Run to You”, “Somebody”, “Heaven”, “Summer of’69”; “One Night Love Affair” ; “Kids Wanna Rock” et “It’s Only Love” interprété avec Tina Turner.

En 1987, il sort “Into the Fire”, un album plus engagé socialement. Le titre  “Heat of the Night” est entré au Top 10, a reçu une autre nomination aux Grammy et lui a fait gagner un autre album de platine. En 1991, il sort l’album “Waking Up the Neighbours” qui comprenait le single “(Everything I Do) I Do It For You”. La chanson se vend à plus de trois millions d’exemplaires aux États-Unis, devenant ainsi le deuxième meilleur single le plus vendu, après “We Are The World”. C’est aussi la première nomination du chanteur aux Academy Awards et une nomination aux Golden Globes en tant que chanson écrite pour le film “Robin des bois : Prince des voleurs” (1991). «Waking Up the Neighbours» s’est vendu quatre millions d’exemplaires aux États-Unis et lui a valu six nominations aux Grammy (un record pour un Canadien). Il a remporté un prix pour la meilleure chanson écrite spécifiquement pour un film ou pour la télévision.

En 1993, il sort l’album compilant ses plus grands succès, intitulé «So Far So Good», qui engendre un numéro 1 au Hit Parade, «Please Forgive Me». En 1995, Adams sort le single «Have Don Juan DeMarco (1994), qui devient son quatrième numéro 1 et lui donne une deuxième nomination aux Academy Awards. Il est l’un des deux chanteurs non-américain à avoir quatre succès numéro un ce qui en fait l’artiste canadien le plus primé de tous les temps. En 1996, il sort l’album “18 Til I Die”, qui lui vaut deux autres nominations aux Grammy. Plus tard cette année-là, il chantera et écrira le single “I Finally Found Someone”, un duo avec Barbra Streisand pour son film, Leçons de séduction (1996).  “I Finally Found Someone” devient un hit du Top 10 ce qui permettra à Brian Adams de remporter sa troisième nomination aux Academy Awards. Il a sorti trois autres albums depuis, “MTV Unplugged” en 1997,” On a Day Like Today ” en 1998, et plus tard, il écrira toutes les chansons pour le film d’animation de Dreamworks : “Spirit: L’étalon des plaines” (2002) pour lequel il obtiendra sa deuxième nomination aux Golden Globes pour la meilleure chanson.

Le retour des années 2000 :

En 2008, Bryan Adams fait une tournée et sort le 23 mars 2008 un nouvel album, Eleven. Le 21 mars 2011, il reçoit une étoile à son nom sur le fameux Walk of Fame à Hollywood. Après un concert au Zénith, puis un autre à l’Olympia en septembre 2013, il se produit dans l’Hexagone fin 2016. Cette tournée européenne lui permet de promouvoir son dernier album, Get Up. Les prochaines dates : 04/02/2017  Erfurt, Germany ; 05/02/2017 Hannover, Germany ; 07/02/2017 Aarhus, Denmark ; 08/02/2017 Copenhagen, Denmark ; 09/02/2017 Oslo, Norway … La suite ici.

Discographie : 

1977 : If Wishes were horses (Sweeney Todd)

1980 : Bryan Adams
1981 : You Want It You Got It
1983 : Cuts Like A Knife
1984 : Reckless
1987 : Into The Fire
1989 : Live!Live!Live!
1991 : Waking Up the Neighbours
1993 : So Far So Good (Best Of)
1996 : 18 til I Die
1997 : MTV Unplugged
1998 : On a Day Like Today
1999 : The Best Of Me
2002 : Spirit, l’étalon des plaines
2004 : Room Service
2005 : Anthology
2008 : 11
2010 : Bare Bones (Live)
2014 : Tracks of My Years
2015 : Get Up

Voir sur YouTube : “Bryan Adams – Run To You” par Bryan Adams ; “Bryan Adams – Can’t Stop This Thing We Started” et “Bryan Adams – Summer Of ’69” par BryanAdamsVEVO

Sono Vintage – Console discothèque Freevox DJ-Club (1993-2003)

Les débuts de la marque :

C’est en 1968 que Gérard Poncet, ingénieur en électronique et saxophoniste réputé, lance la marque Freevox. Il débute en fabriquant des consoles pour orchestres et concerts, puis des tables de mixage pour discothèques et radios. Grâce à son oreille de musicien de Jazz et à sa grande compétence dans le domaine de l’électronique audio, le matériel sera conçu avec un souci d’excellence du son.

Les modèles les plus célèbres de Freevox : 

DJ SIX : Une table de mixage 6 voies, dont 2 voies mono, micro/line côté gauche et 4 voies stéréo côté droit. Les 4 voies stéréo on un égaliseur trois voie, toutes les voies ont un sélecteur, line/micro pour les 2 voies mono et riaa/line pour les 3 premières voies stéréo et la dernière en line/line. Les vumêtres à leds sont verticaux, ce qui deviendra la règle chez Freevox.
CLUB : Toujours en 1974, sortie de la série d’entrée de gamme série CLUB, avec la série CLUB 6 en 6 voies et la série CLUB 10 en 10 voies,
DJ CLUB : Ce haut de gamme de la marque apparu au début des années 80 deviendra peu à peu la référence des DJs ; c’est une console a 10 voies : 3 voies mono micro/line dont la voie DJ, 6 voies stéréo, dont 3 phono/line et 3 line/line, et une voie spéciale dédiée aux Jingles.
ANTENNA : En 1980 sort l’Antenna version 1, suivie bientôt d’autres séries plus complètes sur les voies stéréo, équipées d’un voice-over plus performant. Cette console est dédiée aux Radios et grosses Discothèques. Equipée dans sa partie gauche de 6 voies micro/line mono avec des faders de 60 mns d’origine ALPS, et d’une voie DJ avec un grand fader comme les voies stéréo. Les voies stéréo sont au nombre de 6 équipées de faders longue course (MCB ou P/G). 3 des voies sont des phono/line et les 3 autres des line/line. Ce modèle est équipée d’une alimentation externe.

La Freevox DJ CLUB :

En 1993, Collyns reprend la marque Freevox qui bénéficie depuis longtemps d’une excellente image de marque de mélangeurs haut de gamme (forgée dans les années 80). Il garde le même objectif qualitatif que son précédent propriétaire comme en témoigne la nouvelle mouture 1993 de la DJ Club, une table devenue légendaire dans le milieu de la nuit que certaines discothèques possèdent encore 20 ans plus tard! Sa production perdurera jusqu’en 2003.

Analyse des commandes de la table :

Fidèle à l’esprit Freevox, Collyns reprend la couleur “lie de vin” caractéristique de la marque pour la façade de la DJ Club. Bien que nettement plus large que le rack 19 pouce standardisé, elle se borde d’oreilles de fixation après encastrement dans le meuble de régie. L’alimentation passe par un bloc séparé ce qui améliore nettement le rapport signal/bruit. La façade est en aluminium photo-anodisé, technique qui permet de décorer la console en y inscrivant un dessin sans relief, quasiment indélébile et qui résiste à tous les solvants.

La DJ 10 reçoit deux voies micro DJ (micro/line), dotées chacune d’une entrée XLR symétrique, la symétrie ayant la propriété d’éliminer les signaux parasites. Un potentiomètre ajuste le gain de voie pour éviter l’effet larsen. Le correcteur de timbre est un modèle à trois potentiomètres (grave, médium, aigu). Ces voies sont équipée d’un départ d’effets, d’une préécoute et d’un talk over débrayable (atténuation automatique  de la musique donnant priorité à la voix). Les voies d’animations sont monophoniques mais sans panoramique (réglage droite, gauche). Toutes les autres voies  stéréophoniques reprennent la configuration : réglage de gain, correcteur de timbre à trois boutons, départ d’effet à commutation avant/après, et touche d’écoute avant mélange. Elles sont de trois types :  une voie Micro/Ligne, trois voies phono ou CD/Micro et quatre voies Ligne/Ligne. Toutes sont équipées de commande de départ à distance associé à une touche mettant en service ou non ce départ.

Le constructeur a prévu deux sorties stéréo, chacune avec sortie symétrique et réglage de balance, ce qui permet de  sonoriser deux zones, ce qui est fréquent en discothèque. Freevox reprend aussi son correcteur Disco Sound, une sorte de loudness spécifique à la marque centré sur 70 hz qui améliore les basses les plus percutantes. Trois indicateurs à diodes électroluminescentes affichent le niveau du signal audio, deux sont connectés aux sorties droite et gauche, le dernier au circuit de contrôle des voies. Des sortie annexes délivrent un signal musical pris en amont de l’atténuateur automatique, ce qui sera utile pour un enregistrement, ou une sonorisation d’ambiance. Une autre sortie délivre le signal complet. La prise casque se double d’une sortie RCA sur laquelle on pourra brancher un amplificateur cabine équipé de volume.

Réalisation Technique:

Compte tenu des dimensions de sa table, Collins adopte une technique de fabrication par tranche et utilise pratiquement les même circuits imprimés pour toutes ses tranches (les voies Ligne/Ligne étant allégées des préampli RIAA). Les circuits intégrés sont des TL072, tous montés sur support ; deux d’entre eux, connectés à la masse, serviront de pièce de rechange en cas de problème (une bonne idée pour la maintenance que la standardisation du type de circuit intégré favorise). Les potentiomètres de mixage, des ALPS professionnels, coulissent en douceur. Ils sont soudés sur la plaque époxy et reliés aux cartes par un câble plat, ce qui évite toute erreur de câblage et permet un changement rapide. Par contre, le potentiomètre de fondu enchaîné est relié à la console par des câbles soudés, ce qui est moins pratique.

Conclusion :

Beaucoup de voies d’entrée, pas mal de sorties, une commande de démarrage : la DJ Club offrait un équipement confortable. Ses potentiomètres de mélanges avaient une course longue, précise et agréable. La fabrication professionnelle se traduisait certes par un prix de vente élevée, mais on en avait pour son argent…

Tarif en 1993 : 20.000 Francs soit 4300 € avec 41% d’inflation sur la période. Prix d’occasion : à partir de 500 €.
Photo de présentation : Oudinlemagicien35.
Galerie Photo : freevoxleretour et Doc. Freevox.

 

Youngtimer – Porsche 968 (1992-95)

L’évolution des Porsche a toujours été très longue et le plus bel exemple est bien sûr celui de la 911 qui a très largement dépassé les vingt années d’existence. La 968 est plus récente, mais elle est aussi le fruit d’une longue évolution passant par la 924, née en 1976, puis la 944 dont elle est l’héritière directe.

Le plus gros 4 cylindres automobile : 

Avec trois litres de cylindrée, le moteur de la Porsche 968 est sans doute le plus gros 4 cylindres en ligne ayant existé, ce qui ne l’empêche d’ailleurs pas de tourner vite, 6400 tr/mm, et sans vibrations grâce à un arbre d’équilibrage. Un dispositif de calage d’admission variable lui permet aussi de délivrer  à la fois une puissance élevée (80 chevaux par litre de cylindrée) et un couple généreux qui dépasse 31 mkg à 4100 Tr/mm. Qui plus est ce moteur est peu gourmand et très agréable à utiliser car il ne présente pas l’habituelle “rugosité” des gros quatre cylindres.

Une efficacité qui a son prix : 

La 968 posséde un comportement routier irréprochable et un équilibre imperturbable qui ne se dément ni en grande courbes très rapides ni sur l’itinéraire le plus sinueux. Si l’on précise qu’elle dispose d’un freinage tout aussi irréprochable, le tableau aurait pu être tout à fait idyllique. La Porsche 968 avait cependant un défaut, son prix supérieur à 350.000 Francs, ce qui était beaucoup pour un 4 cylindres.

Caractéristiques :

Moteur : 4 cyl. en ligne 16s + Variocam ; Disposition : Longitudinal avant ; Cylindrée : 2990 cm3 ; Puissance maxi : 240 Ch DIN à 6200 Tr/mn ; 17 CV Fiscaux ; Couple maxi : 31.1 mkg à 4100 tr/mn
Transmission : AR : Boîte de vitesses (rapports) : manuelle (6)
Freins : Disques ventilés + ABS
Poids : Donnée constrructeur: 1370 kg
Dimensions : Longueur : 4 320 mm ; Largeur : 1 735 mm ; Hauteur : 1 275 mm ; Empattement : 2,400 mm
Performances : Vitesse maxi : 252 km/h
0 à 100 km/h : 6,5 s
1000 mètres DA : 26,7 s

Prix du modèle neuf en 1992 : 365 000 Francs soit 80398 € avec 44,5 % d’inflation sur la période.

Prix 2017 : à partir de 17.000 €

Youngtimer – Ferrari 348 GTB (1992-95)

En Août 1988, alors qu’Enzo Ferrari vient de décéder, la 328 arrive en fin de carrière et qu’il n’est plus possible de faire évoluer le modèle. Ferrari doit passer à autre chose et sort la 348. La ligne particulière de cette voiture due à Pininfarina qui a carossé la majorité des véhicules de la marque, se caractérise par son traitement en deux coquilles qui s’assemblent, selon un principe développé en son temps par ce carrossier. La 348 est plus courte que la 328, mais elle est plus large qu’elle, et possède un empattement plus long. Le profil de la Ferrari 348 est un subtil mélange entre la 328 qu’elle remplace mais aussi la Testarosa pour ses flancs percés de longues stries latérales et ses feux arrière couverts par une grille. Quant à l’avant, avec ses phares escamotables, Pininfarina semble s’être autant inspiré de la F40 que de la Testarossa.

Un moteur fait pour durer : 

La 348, au châssis étudié par ordinateur, n’avait plus rien à voir avec la précédente 328. Elle adoptait le groupe motopropulseur longitulinal avec boîte transversale apparu sur la mondial T et représentait au début des années 90, l’une de voitures de série les plus typées compétition qu’il soit possible de trouver sur le marché. Dans ce modèle, la boîte ne se trouve plus sous le moteur, mais derrière lui en position transversale et en porte-à-faux arrière. L’embrayage et le volant moteur sont relégués en bout de boîte, ce qui facilite la réparation et prolonge la vie de l’embrayage qui chauffera moins. 348, signifie en langage Ferrari, 3,4 L de cylindrée et 8 cylindres.

Le chassis : 

La Mondial T fut une évolution de la mondial 3.2 litres elle-même issue de la mondial 3 litres, mais la 348 était complètement nouvelle au niveau de la structure qui était mixe : une partie sur laquelle se boulonne un cadre tubulaire supportant le moteur et les suspensions arrières. Enfin, les bras de suspension sont en mécano-soudure et les portes moyeux en alliage léger, pour réduire les masses non suspendues. Toutes les devancières de la 348 possédaient soit un véritable châssis tubulaire séparé, soit une structure tubulaire sur laquelle s’assemblaient les panneaux de la caisse. Plus rien de cela sur la 348 qui est une vraie monocoque avec caissons en tôles ;  la rigidité à la torsion s’en trouve augmentée dans des proportions considérables (plus de 59% par rapport à une 328 GTB) mais le poids croît également. Parallèlement, et grâce à la soufflerie nouvellement installée chez Pininfarina, l’aérodynamisme progresse aussi de façon nette.

Un modèle délaissé :

La 348 est la première Ferrari née après la mort d’Enzo ce qui la pénalisera toujours auprès des puristes. Mais sa mauvaise réputation est en partie injustifiée. Contrairement à bien des concurrentes, l’accessibilité mécanique est bien étudiée malgré l’implantation centrale arrière du moteur. Le moteur est civilisé et fiable et il n’est pas nécessaire de garder l’œil sur la température du liquide de refroidissement, comme dans les anciennes Ferrari… Malgré tout, l’entretien est exigeant et rapidement coûteux, il faut s’y résigner chez Ferrari. Les modèles sortis en 1989 sont à proscrire, car construits dans la précipitation et trop enclins au survirage en conduite extrême (ce qui ne pénalise pas les pilotes amateurs moins téméraires). Consciente et alertée du caractère relativement pointu du comportement de la 348, l’usine Ferrari revoit sa berlinette à la fin de l’année 1993. Le régime maximum est augmenté et l’agrément d’utilisation fait un bond en avant qui va de pair avec l’augmentation de puissance : 320 ch, ce qui la rend encore plus vive et bouillante, dès que l’on sollicite la cavalerie la plus généreuse que Ferrari ait jamais offert avec un V8 sur un modèle routier. En 1993 apparaît également l’ultime évolution du modèle avec la très élégante 348 Spider à capote en toile. Cette version présentée à Genève a une ligne superbe, tout en étant plus sportive que la Mondial, l’autre cabriolet V8 de Maranello avec ses 4 places.

Caractéristiques :

Moteur : Type : 8 cylindres en V à 90°, 32 soupapes ; Position : longitudinal Central AR ; Alimentation : Gestion électronique Bosh Motronic ; Cylindrée (cm3) : 3405 ; Puissance maxi (ch DIN à tr/mn) : 300 à 7200 / 320 à 7200 : Puissance Fiscale : 21 / 22 CV ; Couple maxi (Nm à tr/mn) : 323 à 4200 / 321 à 5000
Transmission : AR ; Boîte de vitesses : manuelle (5)
Freins Av-Ar : Disques ventilés étriers 4 pistons + ABS
Dimensions : Longueur 423 cm ; Largeur 189 cm ; Hauteur 117 cm
Poids : 1393 kg
Performances : Vitesse maxi : 275 km/h
1000 m DA : 25″6
0 à 100 km/h : 5″8

Prix du modèle neuf : 617.000 F pour la TB et 630.000 Francs pour la TS soit 153.386 € avec 59,7% d’inflation sur la période.

Prix occasion 2017 : à partir de 40.000 €

Disque – Alain Souchon – C’est déjà ça (1993)

L’enfance : 

Alain Édouard Kienastn naît le 27 mai 1944 à Casablanca, dans une famille aisée d’origine suisse du côté maternel. Il porte d’abord le nom de son père officiel avant de prendre celui de son père biologique, Pierre Souchon (un agrégé d’anglais, qui est interprète pour les armées française et américaine au Maroc). Il vit six mois à Casablanca au Maroc, puis passe son enfance à Paris et sept ans dans une pension en Suisse.

En 1959, son père meurt dans un accident de voiture. Cette disparition le marquera profondément et inspirera deux chansons, “Dix-huit ans que je t’ai à l’œil” parue en 1977 sur l’album Jamais content et “La Ballade de Jim” parue en 1985 sur l’album C’est comme vous voulez en 1985.

« On ne se remet jamais de la disparition d’un père. Je suis un être à qui il manque un doigt depuis quarante ans et qui est enchaîné à son passé. Je me demande toujours ce que mon père aurait pensé de moi. Est-ce que je suis à la hauteur ? Avec le temps, le manque s’estompe et ça devient un moteur. Mais il n’y a plus de protecteur. Ce sont donc aujourd’hui mes chansons qui me protègent sinon je serais à la dérive, peut-être même mort. » (France-soir, 03/09/05)

Élève distrait et rêveur, il a des résultats scolaires calamiteux, si bien qu’il est envoyé à quinze ans en pension dans l’École d’horlogerie de Cluses en Haute-Savoie (actuellement lycée Charles-Poncet) où son frère aîné, professeur d’anglais, est aussi guide de montagne. La famille connaît des difficultés financières et sa mère doit gagner sa vie en écrivant pour la collection Harlequin. Ne pouvant s’adapter au milieu des autres élèves, il se réfugie dans la poésie et finit par se faire renvoyer pour indiscipline. Il est envoyé par sa mère en 1961 dans un lycée français en Angleterre. Son inscription n’étant pas valide, il reste néanmoins sur place et y vit de petits boulots pendant dix-huit mois. C’est notamment en travaillant dans un pub qu’il développe son goût pour la chanson populaire. Surnommé le Frenchman, certaines de ses rencontres lui donnent l’occasion de faire découvrir la chanson française (Georges Brassens, Guy Béart…) et lui permettent d’écouter du répertoire anglo-saxon. Il évoque ce passage de sa vie dans Londres sur Tamise sur l’album J’ai dix ans et dans la chanson “Jamais content”. Il rate son baccalauréat par correspondance trois fois.

Rentré en France, il vit encore de petits boulots et tente sa chance dans la chanson en se produisant dans des salles parisiennes. En mai 1968, il choisit de quitter Paris.

Les débuts :

Il écrit en 1973 la chanson “L’amour 1830” qu’il destine à Frédéric François. Bob Socquet, directeur artistique de RCA Records, encourage Alain à l’interpréter lui-même. Elle reçoit un bon accueil et est sélectionnée au concours de la Rose d’or d’Antibes, où Alain emporte le prix spécial de la critique et le prix de la presse.

La rencontre avec Voulzy et le succès : 

J’ai 10 ans (1974) : Dans la foulée, il enregistre un album. Cherchant un arrangeur capable de donner forme à son univers musical, il rencontre en 1974 Laurent Voulzy, également sous contrat chez R.C.A. Bob Socquet sent que la collaboration entre les deux hommes peut être fructueuse, les musiques étant le point faible des chansons de Souchon. Souchon et Voulzy seront liés depuis ce jour par leur amitié et leur complémentarité artistique. Laurent Voulzy réalise les arrangements du premier album d’Alain Souchon Petite annonce, rebaptisé quelques années plus tard J’ai dix ans, puis les musiques de Bidon sorti en 1976.

Bidon (1976) : Après le succès de J’ai dix ans, deux ans auparavant, Alain Souchon réédite l’exploit avec un second album, dans la même lignée que le précédent avec des titres comme Bidon et S’asseoir par terre. Si Laurent Voulzy compose toujours les titres de l’album (sauf quatre titres), Michel Jonasz apporte sa contribution en signant la musique de la chanson “Le monde change de peau” alors que Souchon compose trois chansons de l’album.

 «Y a eu un déclic, décode Souchon. Les musiques syncopées un peu anglaises de Laurent m’ont obligé à trouver mon style. L’alexandrin classique ne convenait pas. Il me fallait bousculer la syntaxe, faire se heurter les mots, aller chercher l’argot, l’anglais, qu’il y ait un charme et une compréhension immédiate, et, bien sûr, que les textes reflètent mon regard sur le monde.» 

Jamais content (1977) : Alors que Rockollection dont il signe le texte pour Laurent Voulzy est le succès de l’été 1977, Alain Souchon sort son troisième album : Jamais content. Il révèle Souchon sous un jour différent : empreint des difficultés de son époque (La p’tite Bill et Poulaillers’ Song), mais aussi comme le révélateur des transformations sociétales alors en cours avec “Allo Maman Bobo”. Il est alors en couverture des magazines, le symbole du Nouveau Père, plus fragile et plus conscient de sa part de féminité. Et déjà la mélancolie avec “Y’a de la rumba dans l’air” qui, entre émergence du punk et l’apogée du disco, apporte un vent de douceur acidulée et fait un gros succès. Il entame une tournée qui l’amène à être en première partie de Jean-Jacques Debout (Olympia), Antoine et Thierry Le Luron.

Toto 30 ans, rien que du malheur…(1978) : Le mythe du Nouvel Homme se confirme, angoissé par les années qui passent et les kilos qui viennent (Toto 30 ans rien que du malheur… et Papa mambo). Un album résolument plus noir que les précédents, où l’artiste se révèle de plus en plus introspectif (Le dégoût et J’étais pas là), mais qui n’en oublie pas pour autant la société et ses travers dans “Le Bagad de Lann-Bihoué”. Y figure également la chanson-titre du film de François Truffaut “L’Amour en fuite”, que le réalisateur lui a demandée, l’une des plus appréciées du répertoire de l’auteur.

Rame (1979) : Alors qu’en 1979 il voit pour la première fois son nom écrit en lettres capitales rouges au fronton de l’Olympia, 1980 voit la sortie de Rame. La chanson-titre est un canon et un succès immédiat auprès du public. La même année il fait sa première apparition au cinéma devant les caméras de Claude Berri pour Je vous aime aux côtés de Catherine Deneuve et Serge Gainsbourg. La vie, vue comme un film de cinéma, lui inspire Manivelle sur l’album Rame.

D’autres films suivront, comme Tout feu, tout flamme de Jean-Paul Rappeneau et L’Été meurtrier de Jean Becker, deux films où il donne la réplique à Isabelle Adjani. Il emballe critiques et public, mais ne se sent pas à l’aise dans ce nouveau costume, et finira par renoncer à faire carrière dans le 7e art.

On avance (1983) : Le sixième album dresse déjà le bilan des années hippies dans “Lennon Kaput Valse” et se moque de la tension nouvelle des relations Est/Ouest dans “Billy m’aime”. Laurent Voulzy est moins présent sur cet album : il n’y signe qu’une seule musique, les autres sont dues à Souchon lui-même, Michel Jonasz (à qui il rend hommage dans le titre Jonasz sur l’album Rame), Louis Chedid, et Yves Martin, lequel a coproduit l’album. David McNeil met en mots avec Souchon la ville qui a vu sa naissance dans Casablanca, titre nostalgique. Cet album contribue à écorner le mythe du Nouveau Père, avec son univers musical décalé (orchestre, cordes, valse…). La même année il signe des textes pour Laurent Voulzy, pour son album : Bopper en larmes sorti en 1983.

C’est comme vous voulez (1985) : annonce la couleur dès la pochette : noire. Mâchoire serrée et regard « jamais content » : Souchon n’est pas d’humeur badine. Changement radical, à la fois de maison de disques (Virgin au lieu de RCA), comme de style musical, nettement plus rythmé et synthétique. Il regrette la lourdeur de la vie citadine (La vie intime est maritime et Pays industriels), se pose en chanteur cynique prêt à tout pour son succès (C’est comme vous voulez), avant de se chercher en vain (Les jours sans moi). Les radios préfèrent “La Ballade de Jim” qui évoque pourtant une tentative de suicide. Le clip recevra la Victoire de la musique du meilleur vidéo-clip de l’année 1986, alors que “Belle-Île-en-Mer, Marie-Galante” reçoit celle de la chanson originale de l’année. Il part dans une tournée commune avec Véronique Sanson.

Ultra moderne solitude (1988) : est en partie enregistré au Royaume-Uni. La chanson-titre et “Quand je serai K-O” (Victoire de la musique de la meilleure chanson originale de l’année 1990) sortent en 45 tours et restent des standards de l’artiste. Cet album se distingue du précédent en ce qu’il est formellement moins noir, ce qui n’empêche pas Alain Souchon de dénoncer de plus en plus les dysfonctionnements de la société (Les cadors et Normandie Lusitania) ou de continuer à évoquer ses doutes existentiels (J’attends quelqu’un) et son angoisse du temps qui passe (La beauté d’Ava Gardner). Il décrit son album comme étant « très strict, austère, un peu monacal. La tournée qui s’ensuit donne l’album live Nickel qui reçoit la Victoire de la Musique du meilleur album de l’année 1991, de même que “Belle Île en Mer, Marie Galante” est sacrée « Chanson de la décennie ».

C’est déjà ça (1993) : est le 9e album studio d’Alain Souchon. L’album, qui s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires (disque de diamant) et a reçu plusieurs récompenses, est un énorme succès public et critique, et le premier extrait “Foule sentimentale” en est la preuve flagrante. Ce titre devient un tube essentiel du répertoire du chanteur mais aussi de la chanson française. Il reçoit le prix de meilleure chanson de l’année aux Victoires de la musique de 1994 et est élue meilleurs chanson des vingt dernières années aux 20e Victoires de la musique en 2005. Cet album évoque des thèmes de société de façon plus aiguë que d’habitude. Néanmoins, les textes de Souchon ne perdent rien de leur poésie particulière et de leur couleur tout en douceur. Un des titres de l’album, “Le Fil”, est co-signé par Pierre Souchon, son fils. Pour ce disque, Alain Souchon s’est remis à la composition et a fait une place plus large à la guitare dont le son domine l’ensemble.

Au ras des pâquerettes (1999) : Prenant exemple sur son compère Laurent Voulzy, Alain Souchon raréfie sa production et attend 1999 pour sortir Au ras des pâquerettes, titre homonyme, bien que différent, de celui figurant sur le premier album des Cherche Midi de son fils Pierre. Cet album très attendu confirme la tendance amorcée depuis un ou deux albums d’un artiste qui nous raconte la vie ordinaire (Pardon, Rive Gauche à Paris). Son « engagement » dans les problèmes de la société affleure toujours (Petit tas tombé). Le livret de l’album contient des indications quant à la genèse des différentes chansons qui le composent. La tournée donnera l’occasion de capter pour la première fois un de ses concerts au Casino de Paris, qui donnera un album live et un DVD nommé J’veux du live.

La Vie Théodore (2005) : Son onzième album sort en 2005 sous le titre de La Vie Théodore, en hommage à Théodore Monod, dont il narre la vie dans la chanson-titre.

Écoutez d’où ma peine vient (2008) : Alain Souchon au départ ne voulait écrire que quelques chansons pour illustrer un documentaire sur sa carrière diffusé sur France 3 Le chanteur d’à côté, mais les chansons qu’il a écrites ont fini par former un album complet.

À cause d’elles (2011) : réalisé par Renaud Letang, reprend des airs que sa mère lui chantait quand il était enfant.

Alain Souchon & Laurent Voulzy (2014) : Le dernier album d’Alain Souchon est principalement composé de duos avec Laurent Voulzy.

Source

Voir sur YouTube : “Alain Souchon – Les regrets (Clip officiel)” ; “Alain Souchon – La ballade de Jim (Clip officiel)” ; “Alain Souchon – Rive gauche (Clip officiel)” ; “Alain Souchon – La vie ne vaut rien (Clip officiel)” par Alain Souchon

https://www.youtube.com/watch?v=ojiv_MDHD7A

https://www.youtube.com/watch?v=qCsCeugXh70

https://www.youtube.com/watch?v=dArB8G_Y1kM

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