Youngtimer – Cadillac Seville (1976-2004)

La première crise énergétique de 1973-74 entraîna une chute importante des ventes sur le marché américain des modèles grand format (Standard Size) au profit des marques européennes régulièrement importées. Les grandes Cadillac subirent de plein fouet les contre coups de cette récession. La berline Seville, conçue en un temps record, révéla les étonnantes facultés d’adaptation de l’industrie américaine.

Compacte mais prestigieuse : 

Projetée à partir de la structure des Chevrolet Nova, la Seville offrait des dimensions tout à fait inhabituelles pour une Cadillac (5,18 mètres seulement…) mais il ne s’agissait pourtant pas d’une série économique. Dotée d’un équipement très complet (climatisation automatique, réglage des siège électrique, auto-radio hi-tech…), d’une finition particulièrement soignée et caractérisée par son style sobre et élégant, la Seville symbolisait une produit destiné à contrer le succès des berlines de luxe importées d’europe (Jaguar, Mercedes et BMW).

Un succès historique et une grande longévité : 

1ère génération (1976-79) : Commercialisée à un prix supérieur à celui des Cadillac Sedan conventionnelles, la Seville représentait un pari commercial audacieux, surtout sur un marché où l’on considérait jusqu’alors que le prestige d’une voiture se mesurait aussi en centimètres. C’était une propulsion équipée d’un V8 de 5737 cm3 à soupapes en tête d’une puissance de 180 ch DIN, et d’une boîte de vitesse automatique hydramatic. Très bien accueillie par la clientèle américaine, la Cadillac Seville allait connaître un succès significatif, sa diffusion atteignant 40.000 exemplaires dès la première année. Le modèle de la première génération sera produit sans grand changement jusqu’en 1980. Mais la Seville sera restylée encore quatre fois avant de terminer sa carrière, en 2004.

2ème génération (1980-85) : Si le premier modèle avait un pont rigide sur ressort à lames, la seconde génération adopte la traction avant, et une suspension arrière indépendante avec correction automatique de niveau. Côté carrosserie, les modifications, qui sont assez surprenantes, ne touchent que la partie arrière de la voiture dont le coffre adopte une forme anguleuse qui rappelle certaines voitures anglaises des années 50. Le moteur, un 6045 cm3 développant 140 ch, est équipé d’un système électronique Cadillac qui permet de rouler sur 4, 6 ou 8 cylindres en fonction de la charge. Une version 4,1 litres en V6 et V8 est aussi disponible, ainsi qu’un diesel de 5,7 litres.

3ème génération (1986-91) : A l’image de l’Eldorado, elle présente en 1986 un design entièrement nouveau. Les formes rectangulaires de la première moitié de la décennie cèdent la place à un dessin plus harmonieux, que l’on retrouve sur d’autres modèles de chez GM. L’évolution concerne la partie antérieure affinée et la ceinture de caisse abaissée, qui modernisent la ligne et lui confèrent une indiscutable élégance. Elle dégage aussi le pavillon qui bénéficie de plus larges surfaces vitrées. Par contre, la brutale rupture à angle droit qui intervient au niveau de la custode arrière est d’une esthétique aussi surprenante que discutable. La Seville partage avec l’Eldorado le même empattement de 108 pouces (2,74 m), de 15 cm plus court que la série précédente, et sa longueur perd 47 cm (4,78 m). La mécanique est par contre sans changement. Le moteur est placé transversalement, et comme toutes les Cadillac – à l’exception de la grosse Brougham – la Seville est une traction avant. Elle est équipée de freins à disques sur les quatre roues. La version “Elegante” offre des chromes supplémentaires et un équipement plus luxueux. Les moteurs vont de 130 ch à 204 ch avec la version STS en 1991.

4ème génération (1992-97) : En 1992, Cadillac sort une nouvelle Séville à saveur européenne qui reçoit un bon accueil. La Seville Touring Sedan fut élue voiture de l’année par le magazine Motor Trend pour l’année 1992. Elle fut classée en 10ième place des meilleures voitures par la revue Car & Driver cette même année. Son esthétique est particulièrement réussie. Les moteurs vont de 200 à 300 ch DIN.

5ème génération (1997-2004) : La voiture ressemble au modèle de quatrième génération, mais elle présente de nombreuses améliorations au niveau de la suspension et de la tenue de route. La Séville STS et l’Eldorado ETC devinrent les tractions avant les plus puissantes sur le marché avec 300 ch. En janvier 2002, la Seville STS reçoit un nouveau système de suspension adaptatif MagneRide. La production de la Séville STS prend fin en mai 2003 et celle de la Séville SLS s’arrête sept mois plus tard, à la fin de l’année 2003. Elle sera remplacée par la Cadillac STS en 2005.

Caractéristiques techniques du modèle 1986 : Voir notice du constructeur ci-dessous.

Prix du modèle neuf en 1986 : 26.800 $ soit 53.000 € avec 74% d’inflation.

Cote actuelle : à partir de 3000 € pour toutes les séries.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error: Content is protected !!