Film – Mort à l’arrivée (1988)

Mort à l’arrivée est un thriller calme et intrigant mettant en scène des personnes ordinaires qui se retrouvent plongées contre leur volonté dans une situation extrême qu’ils doivent résoudre eux-même. Ici, l’homme ordinaire est un professeur d’université apprenant qu’il a ingéré un poison létal pour lequel il n’existe pas d’antidote ; il n’a que 24 heures pour trouver son assassin. Comme dans Masquerade (où trois hommes complotent pour détourner la fortune d’une jeune héritière), Frantic (où un médecin américain cherche sa femme kidnappée à leur hôtel parisien suite à une confusion de bagages à l’aéroport) ou encore dans Une femme en péril (où une journaliste entend une conversation et est plongée dans un réseau d’anciens nazis), qui sont tous des thrillers sortis en 1988, nous avons un héros malgré lui qui est balayé par une marée d’évènements qui le dépassent. C’est bien sûr la définition classique du film noir et des thrillers des années 1940 dans lesquels des gens ordinaires ont découvert le mal qui se cachait sous la surface de la société ; d’ailleurs Mort à l’arrivée est lui-même inspiré d’un thriller de 1949 mettant en vedette Edmund O’Brien.

L’intrigue est irrésistible dès le premier instant. Un homme chancelle jusqu’à un poste de police pour signaler un meurtre. Un flic lui demande qui a été assassiné. «Moi», répond-il. L’homme est un professeur de littérature anglaise à l’université (Dennis Quaid), qui a découvert que son sang est contaminé par une substance radioactive mortelle lui laissant une espérance de vie de 24 heures. Dès ce moment, il doit découvrir l’identité de son tueur, un problème rendu plus compliqué parce qu’il est recherché par la police pour suspicion de meurtre.

Sa recherche le conduit dans des coins bizarres que personne ne s’attendrait à trouver à Austin au sein de l’Université du Texas où le film se déroule pendant la période de Noël. Il y a toutes sortes de suspects. Un brillant jeune étudiant, par exemple, qui s’est suicidé après que Quaid ait trop tardé à lire son roman. Un professeur assistant jaloux qui est en colère parce Quaid est titulaire contrairement à lui. La mystérieuse mère de l’étudiant mort. L’ex-femme de Quaid. Etc.

Bien que l’intrigue suive les grandes lignes d’un roman policier des années 1940, le scénario de Charles Edward Pogue ajoute une atmosphère de campus à l’intrigue académique. Nous apprenons que le personnage de Quaid a publié un premier roman brillant, et pour un temps a été un écrivain prometteur, mais qu’il n’a rien produit depuis quatre ans. «Ils ne m’ont pas tué ; J’étais déjà mort », dit-il à un moment, en assimilant sa vie à son talent d’écrivain. L’histoire entière joue d’ailleurs des variations astucieuses sur le thème de «publier ou périr».

Il est nécessaire, bien sûr, que le héros d’une histoire comme celle-ci tombe amoureux afin d’avoir une compagnie durant sa quête. Ici, la compagne de Quaid est une brillante jeune étudiante (Meg Ryan) qui flirte d’abord avec lui, puis a peur de lui et finalement croit en lui. Ensemble, ils empruntent une route sanglante qui mène à une veuve mystérieuse (Charlotte Rampling), qui peut avoir empoisonné Quaid en représailles du suicide de son fils. Mais c’est une fausse piste et la vérité est toute autre…

« Mort à l’arrivée » est un thriller fin et spirituel rempli d’une ironie qui relègue la violence au second plan. Quaid est convaincant en tant que professeur d’anglais addict à la clope, Meg Ryan est une étudiante amusante et pétillante et Rampling semble assez noire pour jouer à un jeu sadique avec ses victimes sans les tuer. Le film a été dirigé par Rocky Morton et Annabel Jankel, qui ont créé la série TV « Max Headroom ». Leur caractéristique est de montrer un amour presque sensuel pour l’univers secret du film noir. 

Voir sur YouTube :  « Mort à l’arrivée – Bande-annonce – VO » par Disney-Planet.Fr

https://www.youtube.com/watch?v=llwH2a0WmKQ

Album – Roxy Music – The Ultimate Collection (1988)

Au début des années 70, Roxy Music était à l’avant-garde du mouvement britannique Glam Rock aux côtés de T. Rex et de David Bowie. Ils furent également les pionniers de l’Art Rock et de la musique pop synthétisée. Les sons de Pink Floyd, Soft Machine, Traffic, Cream, Led Zeppelin, King Crimson fusionnent dans les bacchanales inventives de leur premier album, Roxy Music (1972), qui inclut l’hymne futuriste Virginia Plain et plusieurs morceaux d’avant-garde rock portés par l’électronique de Brian Eno. Bryan Ferry, avec sa chaude voix emphatique de crooner, s’est imposé sur For Your Pleasure (1973), qui contient l’hypnotique morceau de Synth-Dance « Bogus Man » et a trouvé ses accents kitsch sur Stranded (1973), dont les ballades « Mother Of Pearl » et « A Song For Europe » marient les thèmes du décadentisme et de l’existentialisme européens avec des arrangements luxuriants et une production élégante.

Les débuts :

Bryan Ferry, étudiant en art et professeur à l’Université de Newcastle, a formé le groupe au début de 1971 avec Graham Simpson, Andy Mackay et Brian Eno. Les premiers membres comprenaient également le percussionniste classique Dexter Lloyd et le guitariste de session Roger Bunn. Lloyd a bientôt été remplacé par Paul Thompson et le groupe a été rejoint par le guitariste Davy O’List, qui avait été membre de The Nice. Après une courte période, O’List a été remplacé par Phil Manzanera de Quiet Sun.

Le succès :

En 1972, leur premier album auto-intitulé et le single « Virginia Plain » ont tous deux fait le top dix au Royaume-Uni. « Pyjamarama », deuxième hit du Top dix en 1973 est suivi par la sortie de For Your Pleasure. La personnalité parfois difficile de Bryan Ferry entraina le départ d’Eno qui entame alors une carrière solo. Stranded (1973) a permis au groupe d’obtenir son premier album classé numéro 1 au Royaume-Uni, mais l’intérêt pour Roxy Music était assez minime aux États-Unis jusqu’à la sortie de leur quatrième album, Country Life, qui s’est glissé dans le Top 40 des U.S.A. en 1974.

John Wetton rejoint le groupe en 1975 et Roxy Music sort Siren, sans doute leur album le plus commercial à ce jour. L’album présente la petite amie de Ferry, Jerry Hall, sur la pochette de disque et l’hymne « Love Is the Drug », qui a figuré en deuxième place des Hits en Grande-Bretagne et devient un Hit du Top 30 en Amérique. Après des tournées réussies aux États-Unis, en Europe, au Japon et en Australie, le groupe se dissout.

Après de multiples sorties solo et collaboratives des anciens de Roxy, le groupe se reforme en 1978 et sort Manifesto en 1979, qui deviendra l’album le plus populaire de leur carrière. Flesh and Blood (1980), le septième album studio du groupe Roxy Music rencontre un énorme succès au Royaume-Uni et se classe premier dans le Top album britannique pendant quatre semaines. En France, l’album se classe à la troisième place des meilleurs ventes d’albums et est certifié disque d’or en 1982.

En 1981, faisant écho à une pléthore d’hommages à John Lennon qui vient d’être assassiné, Roxy Music sort une reprise de « Jealous Guy  » qui deviendra leur single le mieux classé dans le monde entier, y compris dans les Charts britanniques et australiens. Avalon suivit en 1982, mais le groupe se dissoudra après une tournée américaine en 1983 quand Ferry décide d’abandonner le groupe au profit de sa nouvelle carrière solo. En 2002, le groupe se reforme et entame une tournée internationale de deux ans.

Discographie Roxy Music : 

1972 : Roxy Music
1973 : For Your Pleasure
1973 : Stranded
1974 : Country Life
1975 : Siren
1979 : Manifesto
1980 : Flesh + Blood
1982 : Avalon

L’après Roxy Music : 

Après la séparation de Roxy Music, Ferry a continué à enregistrer en tant qu’artiste solo, et a sorti son sixième album solo, Boys and Girls, en 1985. L’album a atteint le numéro un au Royaume-Uni, et est également devenu son album solo le plus vendu aux Etats Unis.

En juillet de 1985, Ferry joue au Londres Live Aid show, accompagné par David Gilmour, le guitariste de Pink Floyd.

The Ultimate Collection est un album compilé par Bryan Ferry et Roxy Music, sorti en 1988. Contrairement à la compilation Street Life (1986) qui était principalement du matériel de Roxy Music, The Ultimate Collection se concentre davantage sur la carrière solo de Ferry. Il inclut le titre inédit « He’ll Have to Go », que Ferry avait sorti en single en 1989, et le titre « Help Me » qui était aussi sorti en single aux Etats-Unis en 1986. L’album a culminé à la sixième place au Royaume-Uni et a été certifié triple platine par le BPI.

Après les tournées promotionnelles d’Avalon, Ferry était plutôt réticent à revenir en tournée et à reprendre la route; Cependant, un changement de direction l’a persuadé de continuer à tourner encore en 1988 pour promouvoir l’album Bête Noire sorti l’année précédente.Après la tournée, Ferry s’est associé à nouveau avec Brian Eno pour Mamouna (en collaboration avec Robin Trower à la guitare et en tant que producteur). L’album a mis plus de cinq ans à être produit. Au cours de la production, Ferry a simultanément enregistré et sorti un autre album, Taxi en 1993, qui s’est avéré être un plus grand succès commercial et critique que Mamouna lorsqu’il est finalement sorti en 1994.

Avonmore (2014) est le dernier et quinzième album studio du chanteur britannique Bryan Ferry, sorti au Royaume-Uni le 17 novembre 2014. Le titre de l’album correspond à l’emplacement du studio Londonien où Ferry enregistré l’album. Il a été bien reçu par la critique et classé 19ème au Top Album britannique.

Discographie Bryan Ferry :

1973 : These Foolish Things
1974 : Another Time Another Place
1976 : Let’s Stick Together
1977 : In Your Mind
1978 : The Bride Stripped Bare
1985 : Boys and Girls
1987 : Bête Noire
1993 : Taxi
1994 : Mamouna
1999 : As Time Goes By (Reprises)
2002 : Frantic
2007 : Dylanesque (reprises de Bob Dylan)
2010 : Olympia
2012 : The Jazz Age (Reprises)
2014 : Avonmor

Voir sur YouTube : « Roxy Music – Avalon » par RoxyMusicVEVO ; « Bryan Ferry – Let’s Stick Together » et « Bryan Ferry – Don’t Stop The Dance » par Emimusic

 

Série TV – Les Dossiers secrets de l’inspecteur Lavardin (1988-90)

L’inspecteur Lavardin, révélé au cinéma dans « Poulet au vinaigre », s’est imposé grâce à son humour décapant et son ironie. Interprété par Jean Poiret, ce policier très spécial est devenu le personnage central de l’une des meilleures séries policières réalisées en France : Les Dossiers secrets de l’inspecteur Lavardin. C’est une série télévisée française en quatre épisodes de 90 minutes, créée par Dominique Roulet et Claude Chabrol et diffusée entre le 15 septembre 1988 et le 1er février 1990 sur TF1.

Episode 1 : L’escargot noir

A Chinon, l’été est chaud et meurtrier. Il y a Brigitte. En robe rouge au fond d’une barque, elle dérive toute la nuit pour s’échouer au matin sur une berge de la Vienne, assassinée. Et puis Annette, mère exemplaire et fidèle épouse, qui rentre un soir chez elle et voit en une minute de cauchemar sa vie supprimée. Les deux femmes ont le même âge. Les veufs ne comprennent pas. Pourquoi le tueur a-t-il déposé un escargot à la coquille peinte en noir sur chacune des victimes ? Mario, flic de Tours, commence l’enquête, l’inspecteur Lavardin débarque. On interroge les gens, mais personne n’est bavard. Lavardin bouscule la population. Un jour, on retrouve Florence également assassinée et marquée d’un escargot noir.

Episode 2 : Maux croisés

Jean Lavardin passe quelques jours paisibles parmi les curistes et les touristes de la petite station thermale de Montecatini. Pour briser cette appréciable tranquillité, un jeu télévisé doit prochainement se dérouler dans la petite ville. L’émission sera retransmise en direct. Dès lors, chacun y va de ses préparatifs pour accueillir l’événement. Mais, un assassin sévit sur la personne de Claire Anello, une romancière à succès. Or, cette femme de milliardaire n’est pas la seule cible du tueur. Le finaliste du jeu est, lui aussi, retrouvé mort. Lavardin -venu pour prendre soin de sa santé- n’a plus guère l’occasion de prendre les eaux. Il débute son enquête sans tarder.

Episode 3 : Le château du pendu

L’inspecteur Lavardin est en vacances lorsque le commissaire Fadelli lui demande de résoudre une sombre affaire au Portugal sous l’égide d’Interpol. En effet, dans un château mystérieux, la soeur de Melle Février a curieusement disparu. Les habitants du lieu vivent aux confins de la folie.

Episode 4 : Le diable en ville

Qui a tué Jérôme Pessac, un délégué syndical, devant l’usine qui appartient à Jacques Pincemaille, alors qu’il accrochait une banderole à la façade du bâtiment et s’apprêtait à lancer un mouvement de grève ? Chargé de l’enquête, l’inspecteur Lavardin débarque dans la petite ville d’Arcachon, bouleversée par le drame. Armé de son ironie et de sa dérision coutumières, le policier entame ses recherches à sa manière, détaché de toute contingence, surtout hiérarchique. Il commence bien entendu par interroger Pincemaille, puis écoute le personnel pour éclairer les racines du conflit. Les suspects ne manquent pas. Mais le coupable est-il parmi eux ?

Voir sur YouTube : 

Youngtimer – Chrysler Le Baron Cabriolet GTC (1987-95)

Dans les années 70, le groupe Chrysler (avec Dodge et Plymouth) connut des moments difficiles, accentués encore par la crise pétrolière de 1974. Début 1975, chrysler avait 300.000 voitures en stock et une nouvelle orientation vers des modèles plus petits et moins gourmands devait s’amorcer. Pour 1977, Chrysler réanima l’appellation « Le Baron » (nom d’un ancien carrossier américain) pour désigner la nouvelle gamme à caisse type M. Cette gamme Le Baron s’amplifia jusqu’à l’apparition des tractions avant pour 1982, dotées d’un quatre cylindres de 2,2 litres avec ou sans turbo.

Trop de succès : 

Les Le Baron à traction se déclinèrent en un grand nombre de versions avec plusieurs motorisations : berlines, Executive Sedan allongées et un vrai cabriolet quatre places pour 1982, proposé aussi en décor faux-bois sous le nom de town and country.

Un look nouveau : 

Pour désorienter encore sa clientèle, Chrysler proposa deux nouvelles Le Baron en 1987, un coupé et un cabriolet à caisse J aux lignes plus fluides. Le traitement de l’avant, dû au styliste Tom Gale de Chrysler, était très original avec une calandre affleurante et des phares dissimulés qui ne firent pas l’unanimité. C’est avec ces modèles et le Voyager que Chrysler ré-attaqua le marché européen avec succès.

Caractéristiques : 

Moteur : 4 cylindres en ligne ; Disposition Transversal avant ; Alimentation Gestion intégrale : Suralimentation Turbocompresseur + intercooler ; Distribution Arbre à cames en tête ; cylindrée 2213 cc ; Puissance 177 chevaux à 5200 tr/min ; Couple 27.7 mkg à 2400 tr/min
Transmission : Boite de vitesse 5 rapports ; Puissance fiscale 9 chevaux ; Type Traction
Châssis : Direction Crémaillère, assistée ; Suspensions Avant Mc Pherson ; Suspensions Arrière Essieu rigide, ressorts hélicoïdaux
Freins : avant Disques ventilés ; arrière Tambours
Dimensions : Longueur 470 cm ; Largeur 174 cm ; Hauteur 132 cm : Coffre 396 litres ; Poids 1363 kg
Performances : Poids/Puissance 7.70 kg/cv ; Vitesse max 207 km/h ; 0 à 100 km/h – sec ; 0 à 160 km/h – sec ; 0 à 200 km/h – sec ; 400 mètres DA 17.0 sec ; 1000 mètres DA 30.5 sec

Prix du modèle neuf en 1988 : Coupé GTC: 169.300 Francs. Cabriolet GTC : 190.700 Francs soit 47.600 € (somme actualisée avec 64% d’inflation).

Prix actuel : à partir de 2000 €

Film – Invasion Los Angeles (1988)

Le scénario du film Invasion Los Angeles est inspiré d’un nouvelle de Ray Faraday Nelson, Les Fascinateurs (Eight O’Clock in the Morning), évoquant des aliens qui vivent parmi nous et nous manipulent au moyen de la publicité sublimale et d’autres techniques de contrôle mental. Comme la plupart des films de Carpenter, Invasion Los Angeles est artistique, amusant, intelligent et ne se prend pas trop au sérieux.

Comme d’habitude, le casting de Carpenter est brillant. Frank Nada (Roddy Piper) est un modeste travailleur itinérant dans la construction ; c’est à la fois le héros et le protagoniste du film. Frank Armitage (Keith David), devient son copain involontaire. Frank Nada voit des choses bizarres dans une église locale, entends les étranges divagations paranoïaques d’un prédicateur de rue et devient particulièrement curieux quand l’église ainsi que le camp de vagabonds où il vit sont attaqués par des policiers. Peu de temps après, il trouve une paire de lunettes de soleil dans l’église maintenant abandonnée qui change littéralement sa vision du monde autour de lui. En les portant, il est capable de voir le monde tel qu’il est en réalité : les gens sont bombardés de messages d’endoctrinement par les médias et le gouvernement. Le plus effrayant est qu’il est capable de voir l’apparence réelle des élites qui sont en fait des aliens en charge d’une campagne massive pour garder les humains subjugués. La scène de combat entre David et Piper est l’une des scènes les plus effarantes et bizarres du film – elle dure très longtemps – qui souligne subtilement sa signification pour faire avancer l’intrigue : la population manipulée n’est pas prête à ouvrir les yeux sur la réalité. Quand John Nada arrive finalement à mettre les lunettes de soleil devant les yeux de Frank, il est enfin prit au sérieux et les derniers doutes que celui-ci portait sur sa santé mentale disparaissent. Dès lors, ils sont tous deux déterminés à sauver le monde de la menace des aliens…

John et Frank, les deux personnages principaux, réussissent à dominer l’écran, au point qu’ils gomment quasiment les contributions du reste de la distribution. D’un point de vue artistique et technique, le film doit être jugé en regard des autres œuvres de Carpenter. Ce réalisateur a pratiquement créé son propre genre cinématographique, et chacun de ses films porte sa marque très clairement. Le travail autour de la prise de vue est remarquable. Il choisit de ne pas utiliser de gadgets et permet à ses caméras de raconter l’histoire sans l’embellir. Tout comme dans The Thing, cette technique s’inscrit très bien dans ce film, car elle aide le spectateur à aller au delà de son incrédulité dans un hypothèse qui semblerait autrement quasiment ridicule à envisager.

Carpenter fait souvent ses propres bandes sons. Parmi celles-ci, la bande sonore de ce film est excellente et appropriée, bien que répétitive au point d’en devenir hypnotique. De tous ses films, Invasion Los Angeles l’un des plus ouvertement politique car il porte des messages très à propos sur les excès du capitalisme, le conditionnement et la dépendance à la consommation, ainsi que la pauvreté et l’horreur de la vie quotidienne d’une population mise en esclavage et méprisée par ses maîtres. Cependant, tout cela est fait avec du bon sens, de l’humour et une approche presque adolescente de la rébellion, un style typiquement Carpenter. Invasion Los Angeles est un grand film pour les fans de science-fiction intelligente et pour ceux qui abordent le cinéma comme une forme d’art.

Voir sur YouTube : « Invasion Los Angeles – Bande-annonce [VOST] » par Les extraterrestres au cinéma

https://www.youtube.com/watch?v=X1IwBxsny8M

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