Le coupé de Bertone restait dans les années 70, comme le cabriolet de Pininfarina, une des institutions les plus solidement établies chez Alfa Romeo. Bertone l’avait redessiné en 1963, et avec un succès complet, ce qui n’avait rien d’étonnant puisque le styliste du carrossier était à cette époque Giorgio Giugiaro.
Un coupé inamovible :
Comme le précédent, né avec la Giulietta, le nouveau coupé survécut à tous les bouleversements dans le catalogue de la marque. On le verra dans de nombreuses versions, 1600, 1300 et 1750, mais le constructeur gardait le meilleur pour la fin, avec la 2000 GT Veloce présentée en 1970. Le coupé reprenait la mécanique de la berline 2000 qui avait succédé quelques mois plutôt à la 1750. La berline avait une carrosserie redessinée mais cette opération avait été jugée superflue pour le coupé de Bertone qui restait, après sept ans de carrière aussi jeune qu’au premier jour.
Aussi brillant qu’infatigable :
La mécanique de 2 litres donnait au coupé GTV des performances plus brillantes que jamais avec les qualités traditionnelles des Alfa Romeo : légèreté et précision des commandes, avec un moteur aussi brillant qu’infatigable et cette sensation inimitable d’une machine toujours prête à rouler, parce-qu’elle aime ça. Mais dire que dans les moteurs de la GTV coulait le sang de moteurs de course n’est rien de bien concret. En fait, c’est un rappel de la fidélité de la firme milanaise à la technique introduite en 1925 par Vittorio Jano. Des perfectionnements constants et progressifs de ses moteurs pour la compétition automobile : deux arbres à cames en tête qui commandent directement les soupapes, chambres de combustion hémisphériques fraisées et culasse en aluminium, une solution étudiée pour des moteurs de course et adoptée sur des moteurs de série.
Caractéristiques techniques :
Moteur : 4 cylindres en ligne, 8 soupapes ; Position : longitudinal AV ; Alimentation : 2 carburateurs double corps ; Cylindrée : 1962 cm3 ; Puissance maxi : 132 ch à 5500 tr/mn ; Couple maxi : 182 Nm à 3000 tr/mn Transmission : AR ; Boîte de vitesses : 5 rapports Poids : Données constructeur (kg) : 990 Roues : Freins Av-Ar : Disques Performances : Vitesse maxi : 193 km/h ; 400 m DA : 16″6 ; 0 à 100 km/h : 9″2 Dimensions : Longueur : 4080 mm ; Largeur : 1580 mm ; Hauteur : 1310 mm
Prix du véhicule neuf en 1971 : 26.000 Francs soit 27.852 € avec 602% d’inflation cumulée sur la période. Cote actuelle : 30.000 €
Ci-dessous Photos extraites des Brochures Alfa Romeo 1973
10 janvier :Décès de Coco Chanel (couturière et modiste française). 15 janvier : Inauguration du haut barrage d´Assouan sur le Nil. 31 janvier : La mission américaine Apollo 14 part pour la lune. L’atterrissage a lieu le 5 février. C’est la huitième mission du programme Apollo, et c’est la troisième à se poser sur la Lune. 2 février : Convention de Ramsar relative à la conservation des zones humides. 5 février :Grande-Bretagne : Faillite de Rolls-Royce ; le gouvernement prend le contrôle des activités aéronautiques de la marque. Italie : Violents affrontements entre gauchistes et communistes à Rome ; nouveaux heurts à Catanzaro. Lune : Apollo 14 : Shepard et Mitchell atterrissent près du cratère de Fra-Mauro à 20 h 18. 7 février :Suite à un référendum, les femmes obtiennent le droit de vote en Suisse. 9 février : USA : Violent tremblement de terre dans le sud de la Californie ; 62 morts, 850 blessés. À 22 h 5 (heure française), la cabine Apollo 14 amerrit dans le Pacifique, à Pago-Pago. 11 février :Traité interdisant de placer des armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive dans les fonds des mers et des océans ainsi que dans leurs sous-sols. 15 février :Réforme monétaire au Royaume-Uni. Une livre sterling vaut désormais 100 pence. Disparaissent les shillings et les guinées. 19 février :Suisse : Genève : après trois ans de discussions, le CERN décide la construction du grand accélérateur de particules. 21 février :USA : Succession de tornades dans le Sud ; 84 morts. 22 février : Hafez el-Assad prend les pouvoirs présidentiels en Syrie, approuvé par plébiscite le 12 mai. Il se rapproche de l’Égypte et envisage un projet de fédération arabe. 26 février :Décès de Fernandel (acteur et chanteur français). 6 avril :Décès d’Igor Stravinsky (compositeur et chef d’orchestre russe). 3 juillet :Décès de Jim Morrison (chanteur de rock américain du groupe The Doors). 6 juillet : Décès de Louis Armstrong (trompettiste et chanteur de jazz américain). 7 juillet :Le stationnement payant est instauré à Paris. 11 septembre : Décès de Nikita Khrouchtchev (homme politique soviétique). 15 août :Fin du « Gold Exchange Standard ». Effondrement du système monétaire issu des accords de Bretton Woods en 1944. 12 octobre :Mort de Gene Vincent (chanteur américain de rock ‘n’ roll). 12 octobre au 16 octobre : Le Chah organise sur les sites antiques de Persépolis et Pasargades des cérémonies fastueuses à l’occasion de la 2500 ans de la monarchie iranienne. Des dizaines de têtes couronnées, princes, présidents et chefs de gouvernement sont présents. 30 novembre :L’Iran s’empare de trois îlots dans le détroit d’Ormuz et contrôle ainsi la sortie du Golfe Persique. 14 novembre : La sonde américaine Mariner 9 est le premier satellite artificiel à se placer en orbite autour de la planète Mars. 27 novembre : La sonde soviétique Mars 2 s’écrase sur la planète Mars, devenant néanmoins le premier engin spatial à toucher cette planète. 2 décembre : Indépendance des Émirats arabes unis, le lendemain de l’abrogation des traités de protectorats qui les liaient à la Grande-Bretagne. Ils intègrent la Ligue arabe le 6 décembre et sont admis à l’ONU le 9 décembre. 3-16 décembre : Troisième guerre indo-pakistanaise. 10 décembre :Le prix Nobel de la paix est attribué à l’Allemand Willy Brandt. 22 décembre :Fondation de l’organisation humanitaire Médecins sans frontières. Élection de Kurt Waldheim au poste de secrétaire général des Nations unies.
Série TV : Le Voyageur des Siècles (1971) :
Le Voyageur des siècles est une mini-série de science-fiction française en quatre épisodes de 70 à 90 minutes, réalisée par Jean Dréville d’après un scénario de Noël-Noël et diffusée entre le 7 août 1971 et le 28 août 1971 sur la première chaîne de l’ORTF. Il s’agit d’un récit de paradoxe temporel.
En 1981, Philippe d’Audigné (Hervé Jolly) met au point, en se fondant sur les recherches de son grand-oncle François d’Audigné (Robert Vattier), une machine à remonter le temps qu’il appelle « chronosphère ». À bord de celle-ci, construite dans une caverne à Luzarches, il part rejoindre son grand-oncle en 1885.
Il emporte avec lui une autre de ses inventions, qui permet la visualisation des images passées qui se sont reflétées dans les miroirs. Parcourant ces images avec François d’Audigné, Philippe tombe amoureux de l’image d’une de ses ancêtres, guillotinée durant la Révolution française. Il décide donc de voyager vers 1788 et convainc son ancêtre de l’accompagner, dans l’espoir de rencontrer la femme de ses rêves et de la sauver, même si cela signifie utiliser la technologie des années 1980 pour empêcher la Révolution française…
Voir sur YouTube : « DVD Le Voyageur des Siècles – INA Editions » Ina.fr Officiel ; Mort de Fernandel : « Information Première : émission du 27 février 1971 » par Ina Actu
Le cycle d’Abzalon parle d’un monde au bord de la destruction, où les prisonniers de Doec et le peuple archaïque des Kroptes se retrouvent embarqués de force à bord de l’Estérion, un vaisseau spatial qui a pour but la colonisation d’un nouveau monde. La suite, Orchéron, reprend l’histoire plusieurs siècles après l’arrivée du vaisseau.
L’auteur :
Pierre Bordage, né le 29 janvier 1955 à La Réorthe, en Vendée, est un auteur de science-fiction français. C’est avec sa trilogie Les Guerriers du silence, publiée aux éditions de l’Atalante et vendue à 50.000 exemplaires, qu’il rencontre le succès. Ce space opera ainsi que le cycle de Wang sont salués par la critique littéraire comme des œuvres majeures du renouveau de la science-fiction française des années 1990, genre qui était alors dominé par les auteurs anglophones.
Au fil de ses publications, Pierre Bordage acquiert la notoriété et une reconnaissance parmi les meilleurs romanciers populaires français. Auteur d’une quarantaine d’ouvrages ainsi que de nouvelles, publiés chez différents éditeurs (notamment Au Diable Vauvert) et de différents genres (fantasy historique avec L’Enjomineur, science fantasy avec Les Fables de l’Humpur, polar, etc.), il a aussi conçu des novélisations et réalisé quelques scénarios pour le cinéma, pour ensuite s’essayer à l’adaptation théâtrale, ainsi qu’à celle de sa propre œuvre en bande dessinée.
Les ouvrages de Pierre Bordage ont une orientation humaniste, axée sur la découverte de la spiritualité, la lutte contre le fanatisme, ou encore le détournement du pouvoir politico-religieux au profit de quelques-uns. Bien qu’issu de la science-fiction, il travaille davantage sur ses personnages que sur la science et les technologies qu’il met en scène, et s’inspire des épopées et des mythologies du monde entier.
Pierre Bordage a reçu de nombreux prix littéraires tels que le grand prix de l’Imaginaire (1993) et le grand prix Paul-Féval de littérature populaire (2000).
« Abzalon » la planète de départ est proche de la destruction. La fin approchant, les dirigeants, dont la religion du Moncle et les mentalistes, décident d’envoyer un vaisseau colonisateur vers un autre monde. C’est un voyage de 120 ans à bord d’un gigantesque vaisseau spatial : L’Estérion. À bord, passagers malgré eux : 5000 Deks, anciens prisonniers du plus terrible des bagnes, et 5000 Kroptes, les derniers survivants d’un peuple pacifique et religieux du sud d’Ester, aujourd’hui décimé. Au centre du vaisseau, censés réguler les humeurs des passagers et les empêcher de se rencontrer : des moines de l’Église monclale, dont certains semblent décidés à ce qu’aucun des passagers n’arrive jamais à bon port. Les prisonniers vont-ils continuer à accepter le joug imposé? Les femmes vont-elles continuer à supporter le poids de la tradition kropte?
Deux personnages forts font vibrer le roman : Ellula et Abzalon. Ellula, de tradition kropte ne supporte plus le statu quo traditionnel qui lui est imposé en tant que femme. Abzalon, monstrueux tueur en série, se révèle être autre chose qu’un psychopathe musclé. Ces deux personnages permettront le rapprochement des deux communautés au départ opprimées sur leur planète. Mais l’équilibre se maintiendra-t-il? Que fait l’église du Moncle en coulisse? Est-ce que cette rencontre va à l’encontre de l’église monclale ou bien était-ce prévu? Qui dirige réellement le jeu? Est-ce les Qvals, peuple de légende dont la rumeur affirme qu’ils furent les premiers habitants d’Ester…
Pierre Bordage – Orchéron
Orchéron :
Ce roman est la suite d’Abzalon, qui racontait la quête d’une nouvelle planète par un vaisseau arche peuplé de repris de justice et de représentants d’un peuple polygame. Au terme d’un voyage mouvementé, et gangrené par les luttes intestines, les colons débarquaient sur une planète vierge. C’est cette dernière qui sert de cadre au livre. Les passagers de l’Estérion, après de nombreuses péripéties et un siècle de voyage mouvementé, ont enfin trouvé leur Eden. Ils étaient 10000 lors du départ. Ils ne sont plus que 500 à l’heure de l’atterrissage dans ce nouveau monde.
Depuis, cinq siècles se sont écoulés. L’épopée de l’Estérion est désormais un mythe et ses héros des dieux, les fondements idéologiques de cette jeune société où chacun à sa place et où le meurtre n’existe pas. Sur cette nouvelle planète s’est installé une manière de vivre matriarcale ou presque : les mathelles.
D’autres communautés sont nées sur le continent du Triangle, autour des grands domaines agricoles matriarcaux gérés par les mathelles : les chasseurs lakchas qui traquent des troupeaux de yonks ; les djemales, disciples de Qval Djema, à la recherche de « l’éternel présent » ; les ventresecs, nomades des plaines jaunes. Fragile équilibre que celui de cette colonie entre tradition de ignorance.
Les umbres, mystérieux et terribles prédateurs volants, font peser une menace permanente sur sa survie. Des hommes masqués, les protecteurs des sentiers, sorte de secte au dogmatisme fanatique tente d’imposer leur manière de voir le monde. Prenant le pouvoir violemment, ces Protecteurs change l’ordre des choses au nom d’un passé révolu et instaurent la terreur au nom d’un dieu oublié de l’arche des origines ; ils ont juré d’éteindre les « lignées maudites ».
Mais doucement la résistance s’installe. Au milieu de tout cela évolue Orchéron, abandonné enfant ; il développe aujourd’hui des pouvoirs étranges qui sont loin de plaire au fanatiques que sont les Protecteurs des Sentiers. Orchéron, fils adoptif d’une mathelle, devenu leur proie désignée, se lance dans une fuite éperdue au bout de laquelle le rejoindront Alma, la jeune djemale boiteuse, et Ankrel l’apprenti chasseur.
Un homme se réveille soudain dans une chambre d’hôtel, il est dans son bain et une goutte de sang perle sur son front. Il est complètement amnésique. Il s’habille et recherche des indices sur son identité ; il trouve une carte postale de Shell Beach. Le téléphone sonne et l’homme au bout du fil lui dit de fuir. L’amnésique trouve le corps nu et mutilé d’une femme dans la pièce. Il déguerpit mais il est poursuivi par des homme étranges, pâles et chauves, tout vêtus de noir, les étrangers, auxquels il échappe. Dans un restaurant, on lui restitue son portefeuille qu’il avait oublié précédemment et il découvre son identité : il s’appelle John Murdoch.
Sur le point d’être arrêté par deux flics à la recherche du tueur en série qui assassine des prostituées, il est tiré d’affaire par May, prostituée elle-même. Mais une fois dans son appartement, il s’enfuit. Les étrangers de l’hôtel essayent en vain de le rattraper. Sa femme Emma va au poste de police pour signaler sa disparition et découvre que l’inspecteur Bumstead a identifié John comme le principal suspect dans les meurtres en série. Le Docteur Schreber, un psychiatre qui travaille pour les hommes en noir le recherche aussi.
Au fur et à mesure de sa quête sur son passé, John cherche à comprendre pourquoi la ville est dans une perpétuelle obscurité et pourquoi tous les habitants deviennent subitement inconscients à minuit pendant quelques minutes alors que des changement géophysiques impressionnants restructurent des pans entiers de la cité. Lors d’un de ces étranges épisodes, il se rend compte que le Dr. Schreber injecte de nouveaux souvenirs et change l’identité de certaines personnes préalablement choisies dans la population par les étranger. Ces derniers créent et détruisent aussi la matière – de nouveaux bâtiments surgissent de la terre tandis que d’autres sont engloutis – tout cela grâce à la « syntonisation », un pouvoir terrifiant qu’ils tiennent d’une machine souterraine qu’ils pilotent par la pensée. Cependant, leurs expériences sont perturbés par le don psychique que possède John, et ils leur faut à tout prix le capturer.
John part à la recherche de Shell Beach où il pense pouvoir trouver toutes les réponses à ses problèmes mais l’endroit s’avère être un simple panneau publicitaire fixé sur un mur de briques. Le mystère se dévoilera après qu’il ait démoli le mur…
Un film superbe d’Alex Proyas :
L’imagerie onirique d’Alex Proyas fait évoluer le film entre un monde noir hermétiquement scellé et un repaire souterrain semblable à une métropole étonnamment fluide. Avec ses styles architecturaux changeants, ses lignes de métro confuses et ses échos constants venus du passé, Dark City évoque un cauchemar de la vie urbaine ; Murdoch semble toujours découvrir de nouvelles crevasses et des couloirs alors qu’il cherche des réponses pour expliquer le cauchemar qu’il vit. Une grande partie du film repose sur le manque de fiabilité des mémoires. «Comment pensez-vous que je pourrais oublier une chose pareille?», Se plaint l’inspecteur Bumstead (William Hurt) quand il ne peut pas se remémorer la route pour se rendre à Shell Beach où bien la dernière fois qu’il a vu le jour.
Dark City s’impose comme un classique de l’histoire du cinéma. Il fait à la fois référence à des films cultes, notamment Metropolis de Fritz Lang, et est prescient dans la façon dont il anticipe le même thème que Matrix (qui est sorti un an plus tard). Les décors du film ont d’ailleurs été réutilisés pour le tournage de Matrix : notamment pour la scène d’introduction où Trinity échappe aux agents en sautant d’immeuble en immeuble. De nombreux éléments narratif ont aussi des similarité. Bien qu’il soit devenu culte, le film a été un échec commercial, rapportant environ 27.200.000 $ au box-office mondial, dont 14.378.000 $ en Amérique du Nord, pour un budget de 27.000.000 $.
Dark City, est un film de science-fiction australo-américain réalisé par Alex Proyas, sorti en 1998. Scénario : Alex Proyas, Lem Dobbs, David S. Goyer. Acteurs principaux :
Rufus Sewell : John Murdoch
William Hurt : l’inspecteur Frank Bumstead
Kiefer Sutherland : Dr Daniel P. Schreber
Jennifer Connelly : Emma Murdoch / Anna
Voir sur YouTube : « Dark City – Bande-annonce [VF] » par Les extraterrestres au cinéma
Cet amplificateur professionnel est exceptionnel a plus d’un titre : d’abord, comme une bonne partie du matériel haut de gamme sono, il tient la dragée haute au matériel dit « hi end » parfois beaucoup plus onéreux. Chez certains audiophiles, le K2 est employé uniquement pour alimenter un caisson de basse, ou de bas médium en multi-amplification. Certains professionnels du son l’utilisent encore en studio d’enregistrement car il est silencieux (autant par son électronique : aucun souffle, que par son système de refroidissement : pas de ventilateur), il dispose d’une réserve d’énergie à couper le souffle (2x500w), d’un médium 100% neutre avec aucune distortion (ce qui chagrine beaucoup les possesseurs d’amplis à tubes, amateurs de distorsion harmonique paire, qui le trouvent sans âme), de basses puissantes et d’une écoute à haut niveau impressionnante. Sa neutralité mettra aussi en avant le moindre défaut dans un système ou dans un enregistrement audio.
Dans le Crown K2, c’est le châssis d’aluminium qui assure la dissipation thermique. On notera que l’alimentation est classique et non à découpage, contrairement au fonctionnement de l’amplificateur, ce qui explique son poids relativement élevé de 17,3 kg. Réaliser un ampli d’une telle puissance, totalement dépourvu de ventilateur n’était pas évident à l’époque. Pourtant, Crown l’a fait dès 1997 avec le K2 en mettant au point sa technique BCA, Balanced Current Amplifier, ce qui pourrait se traduire par Amplificateur à Courant Équilibré ou Symétrique. Cette technique réside dans une structure particulière d’amplification à commutation, conduisant à un rendement plus élevé que sur une amplification à découpage classique.
La façade, moulée dans un alliage en aluminium, épouse la forme du transformateur d’alimentation torique. Les signaux entrent à l’arrière sur des prises XLR doublées par des jacks. Quatre commutateurs adaptent le fonctionnement de l’appareil à différents besoins. Le premier adapte la sensibilité de l’entrée du premier ampli à la tension de sortie du périphérique. Le second passe l’ampli en pont. Le troisième relie les deux entrées en parallèle et le dernier change la sensibilité de l’autre amplificateur. Ces commutations permettent donc de relier les amplificateurs les uns aux autres en parallèle, de travailler en pont ou en deux canaux.
En façade, les potentiomètres ajustent le gain et une série de diodes indique le comportement de chaque amplificateur : présence de signal, écrêtage, entrée en service du limiteur de distorsion et intervention de la protection thermique car, si cet amplificateur n’a effectivement pas de ventilateur, il chauffe lorsque l’on atteint ses limites. Dès que le voyant commence à s’allumer, il faut baisser un peu le niveau de sortie, sinon il le fait lui-même automatiquement. Le K2 bénéficie aussi d’un niveau de veille : en présence d’un signal d’entrée trop faible, le circuit de commutation se voit complètement coupé et aucun signal ne sort. Ce noise gate sera avantageusement supprimé en utilisation Hifi. Pour cela, il suffit de faire un strap entre deux points de soudure sur le circuit imprimé situé au fond à gauche de l’ampli, capot ouvert. Voir photo ci-dessous.
Prix de vente en 1997 : 14.280 Francs soit 2854 Euros avec 31% d’inflation. Prix d’occasion : 500 Euros.
Technique : L’amplification numérique et la classe D :
L’amplification numérique utilisée dans de nombreux amplis actuels depuis quelques années est une modulation en largeur d’impulsion, en anglais (PWM). La majeure partie des amplificateurs en Classe D avec une entrée numérique comporte un convertisseur audio, un DAC qui transformera le signal numérique PCM de votre source en train d’impulsion PWM dans des transistors ou intégrés de type mosfet. Malgré ses avantages indéniables au niveau de l’efficacité (entre 85% et 90% comparé au 60% de l’analogique), du dégagement de chaleur et des coûts de construction moindres, elle est connue pour générer des parasites hautes-fréquences, du moins pour les réalisations d’entrée de gamme, ce qui est ennuyeux en Hifi.
La classe D est souvent associée à tord à l’amplification numérique mais elle est en fait analogique. La lettre D est utilisée pour désigner ce type d’amplificateur car c’est la lettre qui vient après C, cela n’est pas une abréviation de « digital ». Les amplificateurs de classe D et E sont parfois qualifiés, à tort, de numériques. Cette confusion vient de la forme d’onde de la sortie qui ressemble à un train d’impulsions numériques. En fait, ces amplificateurs fonctionnent sur le principe de la modulation de largeur d’impulsion. Un signal de sortie numérique serait en modulation d’impulsion codée. La classe D est elle aussi difficile à mettre en œuvre, notamment à cause du filtre de sortie qui doit être efficace sous peine d’avoir des parasites désagréables, en raison des problème des rayonnements de fréquences de découpage…
C’est le même problème pour les alimentations à découpage. Le rayonnement dû aux fréquences de découpage parasite l’audio (surtout vers le haut du spectre), c’est quelquefois problématique.