Album – Duran Duran – Notorious (1986)

Duran Duran est un groupe de pop rock originaire de Birmingham, en Angleterre. Il fut un des groupes les plus prospères émanant des formations de Synth Rock, style musical ayant participé avec le rock alternatif à la « Seconde invasion britannique » aux États-Unis, et fut grandement aidé dans son entreprise par l’omniprésence de ses vidéo-clips sur MTV. Depuis les années 80, ils ont obtenu 14 hits classés dans le top 10 des charts singles du Royaume-Uni et 21 singles dans le Billboard Hot 100 et ont vendu plus de 90 millions de disques.

Duran Duran fut créé par Nick Rhodes, John Taylor et Stephen « Tin Tin » Duffy, Roger Taylor se joignant plus tard à eux, suivi d’Andy Taylor et Simon Le Bon, après de nombreux changements de chanteurs et de musiciens (Aucun des Taylor n’a de lien de parenté). Le groupe Duran Duran n’a jamais été démantelé, mais la ligne musicale du groupe a changé pour inclure le guitariste Warren Cuccurullo de 1989 à 2001 et le batteur Sterling Campbell de 1989 à 1991. La réunion des cinq membres originaux au début 2001 a créé un mouvement parmi les fans de Duran Duran et la presse musicale. Andy Taylor a de nouveau quitté le groupe à l’été 2006, et le guitariste de Londres, Dom Brown, a depuis travaillé avec le groupe, en tant que joueur de session et en tournée. Il n’y a aucune confirmation sur un remplacement définitif d’Andy Taylor.

Les débuts du groupe :

John Taylor et Nick Rhodes ont formé Duran Duran à Birmingham, au Royaume-Uni en 1978, nommant le groupe en s’inspirant du sinistre « Dr Durand Durand », joué par Milo O’Shea dans le film de science-fiction réalisé par Roger Vadim en 1968, Barbarella. Leur premier chanteur était Stephen Duffy. Simon Colley a rapidement rejoint Taylor, Rhodes et Duffy. À ce stade, Colley était le bassiste original du groupe, alors que Taylor était le guitariste. C’était la première équipe complète du groupe qui a joua des spectacles en live. Pour la batterie et les percussions, une boite à rythme appartenant à Rhodes, est utilisée. Le groupe cherche alors un batteur. Dans une soirée, alors qu’il est ivre, Andy Wickett accoste Roger Taylor, à l’époque batteur de deux groupes punk et ce dernier rentre dans le groupe.

Aucun label n’ayant répondu positivement à leur maquette de disque, les membres du groupe continuent à travailler leurs premières chansons et jouent dans des boîtes de nuit de Birmingham, comme le Rum Runner. Quand le chanteur Jeff Tomas (qui remplacé Andy Wicket) et Alan Curtis quittent le groupe, Nick Rhodes, John et Roger Taylor se retrouvent à trois, et ils passent une annonce dans le Melody Maker pour trouver un guitariste et un chanteur. Andy Taylor est recruté en tant que guitariste. Par l’intermédiaire d’une barmaid du Rum Runner, le groupe fait la connaissance du chanteur Simon Le Bon en mai 1980. Il est alors intégré à la formation, qui programme rapidement des concerts dans la boîte de nuit pour juillet 1980.

Le groupe signe alors un contrat officiel de management avec les frères Berrow, propriétaires du Rum Runner. Le 9 juillet 1980, le groupe se produit pour la première fois dans sa formation historique : Simon Le Bon au chant, Nick Rhodes au clavier, John Taylor à la basse, Roger Taylor à la batterie et Andy Taylor à la guitare. Michael Berrow, l’un des propriétaires du Rum Runner, finance une tournée du groupe qui réalise, dès novembre 1980, les premières parties de Hazel O’Connor. Le succès est au rendez-vous et un mois plus tard, Duran Duran signe chez EMI.

Les disques du groupe : 

« Planet Earth », premier single du groupe, est rapidement entré à la 12ème place des hit parades lors de sa sortie du printemps 1981. Immédiatement, Duran Duran est devenu le leader du nouveau mouvement romantique et des sorties médiatiques dans la presse britannique et la presse traditionnelle. La popularité du groupe a augmenté grâce à ses vidéos musicales, en particulier le clip de « Girls on Film ». Bien que la BBC ait interdit la vidéo dirigée par Godley & Creme, le single est devenu le premier succès au Top Ten du groupe, ouvrant la voie à la sortie dès l’automne de son premier album éponyme.

Duran Duran (1981) :  est entré directement à la 3ème place des charts dès sa sortie et est resté classé pendant 118 semaines. À sa sortie en 1981, l’album est ignoré aux États-Unis. Ce n’est que grâce à la réédition de 1983 que Duran Duran se hisse à la 10e place des charts américains avant d’être remplacé par le succès de leur album suivant, Rio. L’album est certifié disque de platine par la RIAA en juin 1985.

Rio (1982) : est entré dans les charts en deuxième place, et ses singles – « Hungry Like the Wolf » et « Save a Prayer » – font partie de leurs dix meilleurs hits. Lors de la sortie du remix de « Carnival », les membres du groupe étaient des superstars en Europe, mais ils commençaient tout juste à progresser en Amérique. Leur exposition aux États-Unis a été grandement aidée par l’émergence de MTV, qui faisait une importante programmation des élégantes vidéos du groupe. Le passage régulier de leurs vidéo-clips sur MTV a payé et « Hungry Like the Wolf » est devenu un Top Ten hit au début de 1983. Rio a suivi ce single dans le Top Ten, et fut vendu à plus de deux millions d’exemplaires.

Au milieu de l’année 1983, alors que l’album Rio est un succès aux États-Unis, le groupe ré-édite son premier album homonyme Duran Duran avec l’ajout d’un nouveau single; Is There Something I Should Know?, qui rentre directement numéro un au Royaume-Uni et atteint la quatrième place au Billboard Hot 100. À cette période, Nick Rhodes produit également un autre tube : « Too shy » du groupe anglais Kajagoogoo.

Seven and the Ragged  (1983) : Duran Duran capitalisèrent sur leur popularité en lançant Seven and the Ragged Tiger en fin d’année 1983. L’enregistrement engendre des singles à succès tels «Union of the Snake» et «The Reflex». C’est en écoutant en détail la chanson « Let’s Dance » de David Bowie que Nick Rhodes, Roger Taylor et Ian Little développement les bases de Union of the Snake. Le chanteur du groupe, Simon Le Bon, raconte que « Seven » renvoie à leur équipe (les 5 membres de Duran Duran et leurs 2 manageurs – les frères Berrow) et que le « Ragged Tiger » représente le succès et l’ambition.  Pendant cette longue période d’enregistrements, de déménagements, de mixage, l’idée d’un autre groupe a germé dans la tête du bassiste John Taylor et du guitariste Andy Taylor. En 1984 ils créent The Power Station, où sont également présents deux anciens membres du groupe Chic (Tony Thompson et Bernard Edwards) ainsi que Robert Palmer, qui engendrera les Top Ten singles « Some Like It Hot » et « Get It On (Bang a Gong) ».

Après avoir terminé sa tournée internationale d’une année et demie au printemps 1984, le groupe fit une pause prolongée. En novembre, le groupe sort le single « Wild Boys », qui atteint le numéro deux au Royaume-Uni et aux États-Unis, où il est ajouté à l’album live Arena, et en 1985, Duran Duran sort la piste titre pour le film de James Bond « A View to a Kill ». Après le départ de John Taylor et Andy Taylor, les membres restants de Duran Duran – Nick Rhodes, Simon LeBon et Roger Taylor – répondirent avec leur propre projet, Arcadia, en lançant un album intitulé So Red the Rose à l’automne de 1985 ; L’album a lancé le Top Ten hit « Election Day ».

Notorious (1986) : Fin 1986, le groupe sort Notorious, son premier album depuis près de trois ans qui surprend les fans par son style plus sobre et élégant. L’album est produit par Nile Rodgers, cofondateur de Chic et producteur entre autres de « Let’s Dance » de David Bowie et de « Like a Virgin » de Madonna ; la couleur musicale du groupe en est nettement transformée. Notorious constitue une tentative d’éloignement des racines néo-romantiques et new wave du groupe. Deux des trois singles extraits de l’album connaîtront le succès dans les classements : « Notorious » (N°2 aux États-Unis, N°7 au Royaume-Uni) et, dans une moindre mesure, Skin Trade (N°39 aux États-Unis et N°22 au Royaume-Uni). Cependant, à partir de 1987, le groupe entame un passage à vide, qui durera plus de cinq ans.

Pour le reste de la décennie, la popularité de Duran Duran diminue, avec Big Thing de 1988 et « I Do not Want Your Love », qui sera son dernier Top Ten single pendant cinq ans.

Duran Duran (The Wedding Album) (1993) : En février 1993, un nouvel album éponyme, Duran Duran, voit le jour. Pour le différencier du précédent album éponyme du groupe en 1981, il est surnommé The Wedding Album, en référence aux photographies de mariés sur la pochette. Duran Duran fait son grand retour dans les charts avec « Ordinary World », qui devient un énorme tube dans le monde. Il est suivi par deux autres singles : « Come Undone » et « Too Much Information ». Fort de ce succès, Duran Duran se lance dans une longue tournée mondiale, Dilate your mind tour, qui se termine en 1994. Le groupe est alors honoré d’une étoile sur le Hollywood Walk of Fame.

Thank You (1995) : Durant le Dilate Your Mind tour, les Duran Duran commencent déjà à travailler sur leur prochain album qui sera un album de reprises, sur lequel les membres du groupe rendent hommage à leurs influences musicales de leur adolescence. Thank You sort donc en avril 1995. Outre les singles « Perfect Day » et « White lines », on peut y entendre des reprises de Led Zeppelin, Elvis Costello, Bob Dylan, Public Ennemy, Iggy Pop, The Doors, The Temptations, Grand Master Flash & The Furious Five et Sly and The Family Stone.

Duran Duran sort Astronaut en octobre 2004 puis Red Carpet Massacre, produit par Timbaland et sans Andy Taylor, suit en 2007. En 2011, Duran Duran sort son 13e album de studio, All You Need Is Now. Il est salué positivement par la critique et rentre à la 11ème place sur les charts Anglais et à la 29ème aux États-Unis.

Duran Duran a commencé à enregistrer son 14ème album en 2013 et y travaillera dessus pendant deux ans. Lorsque celui-ci s’est finalement concrétisé en septembre 2015, Paper Gods comporte des morceaux réalisés par Mark Ronson et Nile Rodgers, ainsi que des contributions supplémentaires de M. Hudson et de l’ingénieur du son, Josh Blair. L’album comprenait également des voix de Janelle Monáe, Kiesza et Jonas Bjerre de Mew, ainsi que de la guitare de l’ancien membre des Red Hot Chili Pepper, John Frusciante. Le disque sort chez Warner Bros.

Discographie : 

1981 : Duran Duran
1982 : Rio
1983 : Seven and the Ragged Tiger
1986 : Notorious
1988 : Big Thing
1990 : Liberty
1993 : Duran Duran (The Wedding Album)
1995 : Thank You
1997 : Medazzaland
2000 : Pop Trash
2004 : Astronaut
2007 : Red Carpet Massacre
2010 : All You Need Is Now
2015 : Paper Gods

Voir sur YouTube : « Duran Duran – Working For The Skin Trade » ; « Duran Duran – Is There Something I Should Know? » par DuranDuranVEVO ; « Duran Duran A View To a Kill » par Guillermo Alejandro Riera ; « Duran Duran – Ordinary World » par fdezi5581 ; « DURAN DURAN LAY LADY LAY » par fra80hotmail

Youngtimer – Opel Monza (1978-86)

Un peu d’histoire :

Avant que la firme Opel n’aborde la production automobile à la fin du 19ème siècle, elle s’était déjà fait une réputation en fabriquant des machines à coudre, des bicyclettes et des motocyclettes. Les frères Opel acquirent les droits de production de la voiture Lutzmann, et en 1898, ils construisirent l’Opel « Sytème Lutzmann ». En 1928, Opel est le premier producteur d’automobile en Allemagne mais en 1929, suite à la crise, la General Motors devint actionnaire majoritaire et réorganisa l’ensemble du groupe. Sous cette impulsion, Opel devint le plus grand constructeur européen en 1939. Les usines furent détruites pendant la seconde guerre mondiale en 1944 et, dès que celle-ci fut terminée, les anciens employés d’Opel reconstruisirent la chaîne de Russelheim où la production redémarra en douceur. Vinrent les modèles Kadett (1962-79), la Kapitan (1964-68), l’Admiral et la Diplomat (1964-77), puis la fameuse GT (1968-73), l’Ascona et la Manta (1970-88).

Le coupé Monza : 

Succédant à sa façon au prestigieux modèle Diplomat V8, une berline de luxe – également disponible en coupé – qui fut retirée des chaînes de production de Russelheim en 1977, l’Opel Monza fut dévoilée en même temps que la berline Senator au Salon de Francfort de 1977. Étroitement dérivée de cette dernière, ce coupé spacieux offrait une carrosserie plus élancée, caractérisée par une poupe Fastback sans décrochement. Comme la Senator, la Monza sera proposée, au choix, avec un six cylindres de 2,8 litres de 140 chevaux à caburateur double corps ou un six cylindres de 3 litres à injection Bosch L-Jetronic développant 180 chevaux DIN.

Élégant, mais en manque d’image : 

Doté d’une présentation attrayante, d’une habitabilité généreuse et d’un comportement routier plutôt sain, le coupé Monza souffrira néanmoins d’un singulière absence d’image tout au long de sa carrière, un handicap préjudiciable dans sa catégorie, monopolisée par les grandes routières de prestige renommées.

Fin 1982, la gamme est remaniée (avec le modèle A2) et intègre en plus du six cylindres en lignes 2,5 litres (qui passe à l’injection) et du 3 litres, un moteur plus économique de 4 cylindre en ligne, le 2 litres à injection de 110 ch DIN. À cette occasion, la face avant est restylée avec une nouvelle calandre, des optiques plus grandes équipées de clignotants blancs, tandis qu’un nouveau bouclier peint dans la couleur de la carrosserie remplace l’ancien pare-chocs chromé. En 1983, le modèle GSE s’équipe d’un petit déflecteur arrière, de sièges Recaro, d’un tableau de bord digital et d’un pont autobloquant. Enfin, pour le millésime 1985, le quatre cylindres devient un 2,2 litres de 115 ch.

Un succès en demi-teinte : 

En 1987, la série Senator/Monza sera supprimée du programme de production après avoir été diffusé à 130.000 exemplaires seulement. A l’instar de quelques autres constructeurs généralistes, Opel a une fois de plus réalisé avec ce modèle, que le marché haut de gamme ne lui était guère favorable.

Caractéristiques Techniques : 

Moteur(s) : 4 et 6 cylindres en ligne ; Cylindrée : 2.0, 2.2, 2.5E, 2.8, 3.0, 3.0E ; Puissance maximale : 115 à 180 ch DIN ; Couple maximal : 248 Nm.
Transmission : Aux roues AR ; Boîte de vitesses ; Manuelle à 5 vitesses ou automatique à trois rapports.
Poids et performances : Poids à vide : 1350 kg. Vitesse maximale : 215 km/h ; Accélération : 0 à 100 km/h en 8,5 s.
Châssis – Carrosserie : Carrosserie : Coupé 2 portes ; Châssis : Opel Senator.
Freins : Disques ventilés/Disques.
Dimensions : Longueur : 4719 mm ; Largeur : 1720 mm ; Hauteur : 1379 mm ; Empattement : 2670 mm ; Voies AV/AR : 1,44 mm/1,47 mm.

Prix du modèle neuf en 1986 : de 110.000 F à 178.000 F (47.124 €  avec 74% d’inflation) pour le 3 litres à injection.

Cote actuelle : à partir de 3000 €

Album – China Crisis – What Price Paradise (1986)

China Crisis est un groupe de pop rock britannique formé en 1979 à Kirkby, près de Liverpool, par le vocaliste/claviériste Garry Daly et le guitariste Eddie Lundon. Ils ont produit de la musique pop de style similaire à celui du nouveau mouvement romantique (Spandau Ballet, Human League, Heaven 17, Roxy Music, Duran Duran, Ultravox…). Pourtant, ils ont également eu des affinités avec le mouvement post-punk du début des années 80, en particulier avec l’inclusion d’une plus large gamme d’influences musicales et le flirt occasionnel avec des paroles politiques ou engagées. Parfois mal compris par les critiques, China Crisis se distingue de ses pairs de Liverpool comme Orchestral Manoeuvres in the Dark, The Teardrop Explode et Echo & The Bunnymen en mêlant des genres musicaux allant du jazz au rock progressif. Malgré quelques écarts stylistiques, China Crisis a maintenu un son original et distinctif à travers un certain nombre d’albums dans les années 80 et 90.

En partageant leur goûts pour Stevie Wonder, David Bowie et Brian Eno, Daly et Lundon étaient devenus passionnés de Glam Rock et de musique post-punk. Lorsque Daly abandonna l’école, il passa une grande partie de son temps chez lui à travailler sur des synthétiseurs et à la batterie. Avec Lundon, Daly a commença à écrire des chansons à l’aide de tous ses appareils sophistiqués. Se sentant trop limités à la batterie, les deux musiciens demandèrent finalement au percussionniste Dave Reilly de les rejoindre. En 1982 ils prennent le nom de China Crisis et sortent le single « African & White » sur le label indépendant Inevitable. Plus tard relancé par Virgin Records, « African & White » a également été le premier succès de China Crisis en Angleterre.

Tout au long de leur carrière, China Crisis a connu un succès modéré au Royaume-Uni, en Europe occidentale, en Australie, aux Philippines et aux U.S.A. Après avoir recruté Gary « Gazza » Johnson et Kevin Wilkinson à la programmation, ils ont enregistré leur premier album Difficult shapes and passive rhythms. Un autre single, « Christian », devient 12ème dans les charts anglais, suivi de deux singles du deuxième album, Working with Fire & Steel Possible Pop Songs, Vol. 2.

À cette époque, le groupe est constitué de Gary Daly au chant et aux claviers, de Eddy Lundon au chant et à la guitare, de Gary ‘Gazza’ Johnson à la basse, de Kevin Wilkinson à la batterie et aux percussion et de Brian McNeil aux claviers.

Les années 1984-1985, China Crisis sortit ses plus grand succès au Top Ten, en commençant par leur premier succès, « Wishful Thinking ». Le troisième album Flaunt the Imperfection a été produit par Walter Becker, et a abouti aux singles « Black Man Ray » et « King in a Catholic Style (Wake Up) ». L’album a été suivi en 1986 par What Price Paradise, et son hit « Arizona Sky ».

What Price Paradise (1986) : Avec le duo Clive Langer et Alan Winstanley (qui remplace Walter Becker) se partageant la chaise de producteur, les chansons sur What Price Paradise comportent des arrangements chaleureux et complexes et des cuivres et cordes superbes. « Hampton Beach » offre un mélodrame qui vous emporte grâce à la voix délicate et nuancée de Gary Daly. Même les chansons évoquant les accents jazzy de l’album précédent, comme l’ouverture du disque « It’s Everything », sont plus accessibles et accueillantes ici. Avec le tube « Arizona Sky », China Crisis renoue avec le succès américain de « King in a Catholic Style » et cela avec plus d’efficacité. 

Bien que China Crisis ait travaillé avec Becker à nouveau sur Diary of a Hollow Horse en 1989, cet album eût de bonnes critiques mais ne remporta pas beaucoup de succès commercial.

Tragiquement, Wilkinson s’est suicidé le 17 juillet 1999. En 2000, Gary Daly et China Crisis ont contribué à une compilation d’hommage rendu à Wilkinson, intitulée Green Indians, avec entre autre les groupes : The Waterboys, The Proclaimers, Midge Ure et Howard Jones.

Discographie : 

1982 : Difficult shapes and passive rhythms (21ème place)
1983 : Working with fire and steel (20ème place)
1985 : Flaunt the imperfection (9ème place)
1986 : What price paradise (63ème place)
1989 : Diary of a hollow horse (58ème place)
1994 : Warped by success

Voir sur YouTube : « Arizona Sky Video (China Crisis) » par The best scene in… ; « china crisis – wishful thinking » par marko Van L. ; « China Crisis – King In A Catholic Style (Wake Up) » par emimusic et « China Crisis – Black Man Ray (1985) » par 80rec

Youngtimer – Cadillac Seville (1976-2004)

La première crise énergétique de 1973-74 entraîna une chute importante des ventes sur le marché américain des modèles grand format (Standard Size) au profit des marques européennes régulièrement importées. Les grandes Cadillac subirent de plein fouet les contre coups de cette récession. La berline Seville, conçue en un temps record, révéla les étonnantes facultés d’adaptation de l’industrie américaine.

Compacte mais prestigieuse : 

Projetée à partir de la structure des Chevrolet Nova, la Seville offrait des dimensions tout à fait inhabituelles pour une Cadillac (5,18 mètres seulement…) mais il ne s’agissait pourtant pas d’une série économique. Dotée d’un équipement très complet (climatisation automatique, réglage des siège électrique, auto-radio hi-tech…), d’une finition particulièrement soignée et caractérisée par son style sobre et élégant, la Seville symbolisait une produit destiné à contrer le succès des berlines de luxe importées d’europe (Jaguar, Mercedes et BMW).

Un succès historique et une grande longévité : 

1ère génération (1976-79) : Commercialisée à un prix supérieur à celui des Cadillac Sedan conventionnelles, la Seville représentait un pari commercial audacieux, surtout sur un marché où l’on considérait jusqu’alors que le prestige d’une voiture se mesurait aussi en centimètres. C’était une propulsion équipée d’un V8 de 5737 cm3 à soupapes en tête d’une puissance de 180 ch DIN, et d’une boîte de vitesse automatique hydramatic. Très bien accueillie par la clientèle américaine, la Cadillac Seville allait connaître un succès significatif, sa diffusion atteignant 40.000 exemplaires dès la première année. Le modèle de la première génération sera produit sans grand changement jusqu’en 1980. Mais la Seville sera restylée encore quatre fois avant de terminer sa carrière, en 2004.

2ème génération (1980-85) : Si le premier modèle avait un pont rigide sur ressort à lames, la seconde génération adopte la traction avant, et une suspension arrière indépendante avec correction automatique de niveau. Côté carrosserie, les modifications, qui sont assez surprenantes, ne touchent que la partie arrière de la voiture dont le coffre adopte une forme anguleuse qui rappelle certaines voitures anglaises des années 50. Le moteur, un 6045 cm3 développant 140 ch, est équipé d’un système électronique Cadillac qui permet de rouler sur 4, 6 ou 8 cylindres en fonction de la charge. Une version 4,1 litres en V6 et V8 est aussi disponible, ainsi qu’un diesel de 5,7 litres.

3ème génération (1986-91) : A l’image de l’Eldorado, elle présente en 1986 un design entièrement nouveau. Les formes rectangulaires de la première moitié de la décennie cèdent la place à un dessin plus harmonieux, que l’on retrouve sur d’autres modèles de chez GM. L’évolution concerne la partie antérieure affinée et la ceinture de caisse abaissée, qui modernisent la ligne et lui confèrent une indiscutable élégance. Elle dégage aussi le pavillon qui bénéficie de plus larges surfaces vitrées. Par contre, la brutale rupture à angle droit qui intervient au niveau de la custode arrière est d’une esthétique aussi surprenante que discutable. La Seville partage avec l’Eldorado le même empattement de 108 pouces (2,74 m), de 15 cm plus court que la série précédente, et sa longueur perd 47 cm (4,78 m). La mécanique est par contre sans changement. Le moteur est placé transversalement, et comme toutes les Cadillac – à l’exception de la grosse Brougham – la Seville est une traction avant. Elle est équipée de freins à disques sur les quatre roues. La version « Elegante » offre des chromes supplémentaires et un équipement plus luxueux. Les moteurs vont de 130 ch à 204 ch avec la version STS en 1991.

4ème génération (1992-97) : En 1992, Cadillac sort une nouvelle Séville à saveur européenne qui reçoit un bon accueil. La Seville Touring Sedan fut élue voiture de l’année par le magazine Motor Trend pour l’année 1992. Elle fut classée en 10ième place des meilleures voitures par la revue Car & Driver cette même année. Son esthétique est particulièrement réussie. Les moteurs vont de 200 à 300 ch DIN.

5ème génération (1997-2004) : La voiture ressemble au modèle de quatrième génération, mais elle présente de nombreuses améliorations au niveau de la suspension et de la tenue de route. La Séville STS et l’Eldorado ETC devinrent les tractions avant les plus puissantes sur le marché avec 300 ch. En janvier 2002, la Seville STS reçoit un nouveau système de suspension adaptatif MagneRide. La production de la Séville STS prend fin en mai 2003 et celle de la Séville SLS s’arrête sept mois plus tard, à la fin de l’année 2003. Elle sera remplacée par la Cadillac STS en 2005.

Caractéristiques techniques du modèle 1986 : Voir notice du constructeur ci-dessous.

Prix du modèle neuf en 1986 : 26.800 $ soit 53.000 € avec 74% d’inflation.

Cote actuelle : à partir de 3000 € pour toutes les séries.

Album – The Bangles – Different Light (1986)

Au début des années 80, The Bangles était un groupe de pop rock californien exclusivement composé de femmes, qui a réussi, tout comme les Gogo’s, a combiner avec succès riffs de guitare et mélodies pop accrocheuses parfois teintés de Paisley Underground. Le groupe était composé de Susanna Hoffs (guitare, voix), Debbi Peterson (batterie et voix), sa sœur Vicki Peterson (guitare, voix) et Annette Zilinskas, qui a ensuite été remplacée par Michael Steele (basse, voix).

Les débuts du groupe :

Le groupe s’est formée en 1981, lorsque Debbi et Vicki Peterson ont répondu à une annonce que Susanna Hoffs avait placé dans un journal local de Los Angeles, The Recycler. Au départ, le groupe fait partie de la scène Paisley Underground (genre de rock alternatif popularisé dans les années 1980, ayant émergé à Los Angeles. Les groupes de Paisley Underground incorpore psychédélisme, harmonies vocales riches et guitare dans le style folk rock inspiré des Byrds), mais leur son s’oriente ensuite vers le pop rock. Prenant le nom de Bangs, le trio publie un single, « Getting Out of Hand »/ »Call on Me », sur son propre Label, Downkiddie. Mais elles doivent changer leur nom au début de l’année suivante pour « The Bangles », car il y avait déjà un groupe basé à New York appelé Bangs. Le single attire l’attention de Miles Copeland, le fondateur de I.R.S. Records. Copeland les fait signer avec son label. Annette Zilinskas rejoint le groupe peu après et prend la place de bassiste, tenue jusque là par Vicki Peterson, qui passe à la guitare solo. Les quatre jeunes femmes enregistrent un maxi cinq titres, appelé The Bangles, qui sort en mai 1982. Annette Zilinskas quitte la formation en 1983 pour rejoindre le groupe de cowpunk Blood on the Saddle. Elle est remplacée par Michael Steele, ex-membre du groupe The Runaways. La formation signe ensuite chez Columbia Records et enregistre son premier album.

Les Albums : 

All Over the Place (1984) : contient les singles « Hero Takes a Fall » et « Going Down to Liverpool », reprise d’un titre du groupe Katrina and the Waves. Ces deux titres deviennent des favoris des radios étudiantes et l’album obtient de bonnes critiques. All Over the Place se classe 80e au Billboard 2004. Le groupe assure la première partie de la tournée américaine de Cyndi Lauper.

Different Light (1986) : Les Bangles ont sorti leur deuxième album, Different Light, au printemps 1986. Il a été précédé par le morceau néo-psychédélique «Manic Monday», écrit par Prince sous le pseudonyme de Christopher. « Manic Monday » est devenu un succès classé numéro deux en Amérique et en Grande-Bretagne. Une reprise de « If She Knew What She Wants  » de Jules Shear fut une déception commerciale relative, décrochant la 29ème place sur les charts américains, mais le troisième single de Different Light, « Walk Like a Egyptian », fut un autre succès majeur, et passa quatre Semaines numéro un en Amérique. Il a également culminé à la troisième place en Grande-Bretagne. Après que les Bangles eûrent terminé une tournée d’été, Hoffs joua dans le film The Allnighter, dirigé par sa mère, Tamara. Pendant ce temps, « Walking Down Your Street », le dernier single tiré de Different Light, fut publié au début de 1987 et atteint la 11ème place. L’album Different Light se classe 2e du Billboard 2004 et 3e au Royaume-Uni. Il est désormais triple disque de platine aux États-Unis. Les Bangles feront une tournée américaine où tous leurs concerts se jouent à guichets fermés et remportent le Brit Award du meilleur groupe étranger en 1987.

Everything (1988) : L’album sort à l’automne. « In Your Room », le single principal de l’album, a atteint la cinquième place, et la ballade « Eternal Flame » est devenue le deuxième numéro un du groupe au début de 1989.

Après une brève tournée d’été, le groupe se dissout et Hoffs commence une carrière solo. Susanna Hoffs a sorti deux albums solo dans les années 90 (un troisième album est resté inédit). Vicki Peterson a rejoint les Continental Drifters. Debbie Peterson a eu une carrière de courte durée avec Siobhan Maher comme Kindred Spirit, alors que Michael Steele vivait en semi-retraite en Californie.

Doll Revolution (2000) : The Bangles s’est reformé en 2000 et a enregistré un album publié en 2003, sur le Label Koch Records intitulé « Doll Revolution ». Il contient 15 chansons, et c’est l’album le plus long du groupe. Toutes les pistes ont été co-écrites par les membres du groupe, à l’exception de « Tear Off Your Own Head » qui a été écrit par Elvis Costello.

Sweetheart of the Sun (2011) : sort le 27 septembre 2011, onze ans après Doll Revolution. L’album a été enregistré dans divers studios personnels – ceux de Vicki Peterson et Susanna Hoffs, ainsi que le studio d’Hollywood Hills Home, du chanteur et compositeur Matthew Sweet, qui a produit le disque.

Discographie : 

1984 : All Over the Place
1986 : Different Light
1988 : Everything
2003 : Doll Revolution
2011 : Sweetheart of the Sun

Voir sur YouTube : « The Bangles – Walk Like an Egyptian » ; « The Bangles – Manic Monday » ; « The Bangles – Going Down to Liverpool » et « The Bangles – Hero Takes A Fall » par TheBanglesVEVO

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