Album – Supertramp – Even in the Quietest Moments (1977)

Au cours des années 70, Supertramp suivit un chemin inhabituel pour atteindre le succès commercial, car en fusionnant sa dextérité instrumentale teintée de rock progressif avec l’aspect mélodieux du pop rock anglais, il devint l’un des groupes britanniques les plus populaires des années 70 et des années 80, gardant la tête des hit parades et remplissant les salles de concert du monde entier à un moment où leur style de musique était censé être démodé.

Le pianiste et chanteur Rick Davies forma Supertramp en 1969. Davies avait été membre d’un groupe appelé Joint, financé par le milliardaire néerlandais Stanley August Miesegaes ; Miesegaes lâcha Joint, mais pas Davis auquel il proposa de lancer un nouveau projet. Davies plaça une annonce dans l’hebdomadaire de musique britannique Melody Maker et recruta le guitariste Richard Palmer, le percussionniste Robert Millar et le chanteur et bassiste Roger Hodgson. Dans un premier temps, Davies dénomma le nouveau groupe Daddy, mais finalement, il opta pour Supertramp, mot qui s’inspirait d’un livre de l’auteur gallois William Henry Davies, « The autobiography of a super-tramp » publié en 1908.

En 1970, Supertramp signa un contrat avec A & M Records, et leur premier album fut publié plus tard la même année. L’album n’eut pas de succès, mais le style de Supertramp changea quand Richard Palmer et Robert Millar quittèrent le groupe ;  Hodgson passa de la basse à la guitare, et le bassiste Frank Farrell, le percussionniste Kevin Currie, et le saxophoniste Dave Winthropau rejoignirent le groupe. Supertramp ainsi composé publia l’album Indelibly Stamped en 1971, mais l’album marcha à peine mieux que le premier, et Miesegaes coupa son financement. Davies et Hodgson remanièrent encore le groupe avec cette fois Davies au piano et aux voix, Hodgson à la guitare, aux claviers et aux voix, Dougie Thomson à la basse, Bob C. Benberg à la batterie et à la percussion, et John Anthony Helliwell au  sax, bois et claviers. Cette édition de Supertramp se prévalait d’un son plus concis et pop que le groupe qui avait enregistré les deux premiers albums, et en effet, l’album Crime of the Century de 1974 permit à Supertramp de faire une percée commerciale, avec les singles «Dreamer» et «Bloody Well Right». Crisis ? What Crisis? sorti en 1975 ne fut pas aussi commercial. Il a été enregistré à Los Angeles et à Londres.

Even in the Quietest Moments (1977) : est le cinquième album de Supertramp. Il a été enregistré principalement aux Caribou Ranch Studios dans le Colorado et le mixege fut achevé au Record Plant à Los Angeles avec l’ingénieur Peter Henderson, qui travaillera avec le groupe pour leurs trois prochains albums. Even in the Quietest Moments a atteint la 16ème place sur le Billboard Pop Albums Chart en 1977, et quelques mois après sa sortie est devenu le premier album de Supertramp certifié or (500.000 exemplaires ou plus) aux États-Unis. De plus, « Give a Little Bit » est devenu un top 20 aux États-Unis et a atteint la 29ème place du UK Singles Chart. Alors que « Give a Little Bit » a été le gros succès, « Fool’s Overture » et la piste titre ont également très appréciés.

Pour la photo de couverture, un piano à queue a été transporté au sommet d’une montagne à Eldora Mountain Resort (un domaine skiable près des studios Caribou Ranch), recouvert de neige et photographié. En 1978, Even in the Quietest Moments… a été classé 63ème dans The World Critic Lists, qui a recencé les 200 plus grands albums de tous les temps votés par des critiques de rock et des DJ réputés.

Les titres de l’album : Davies dit de « Lover Boy » : « J’ai été inspiré par des publicités dans des magazines masculins qui vous disent comment draguer les femmes. Vous savez, ils vous envoient les meilleures techniques pour ne pas échouer. Si vous n’avez pas couché avec au moins cinq femmes en deux semaines, vous pouvez récupérer votre argent. Le plus gros de la chanson « Even in the Quietest Moments » a été écrit lors de la vérification du son pour un spectacle au Tivoli Gardens (à Copenhague). Davies et Hodgson ont travaillé sur différentes parties de la chanson avec Hodgson assis à un synthétiseur  Oberheim et Davies à la batterie. Davies a commenté : « ça commence par une mélodie très standard, puis il y a une sorte de progression d’accord ou peut-être que nous devrions appeler ça une digression. C’est une chanson où il y a des centaines de sons différents qui entrent et sortent, une chose de collage ». Hodgson a dit des paroles: » C’est une sorte de chanson d’amour double – cela pourrait être pour une fille ou pour Dieu ». Le morceau « Fool’s Overture » avait pour titre de « The String Machine Epic », et selon John Helliwell : « Il est venu principalement de quelques mélodies que Roger avait travaillé sur cet appareil qu’on utilisait sur scène. » Hodgson a déclaré que les paroles de la chanson sont essentiellement sans signification, expliquant: « J’aime être vague et pourtant en dire assez pour mettre l’imagination des gens en émoi ». Cet album est unique dans la discographie de Supertramp car aucune des chansons ne présente le piano électrique Wurlitzer qui est la marque acoustique du groupe. Cependant, un piano Fender Rhodes a été utilisé lors d’une courte section de « From Now one ».

Breakfast in America (1979) : éleva Supertramp au statut de superstar. C’est le sixième album studio du groupe de rock. Il a été enregistré en 1978 au Village Recorder à Los Angeles. Il a engendré quatre singles américains au Billboard hit : « The Logical Song » (n ° 6), « Goodbye Stranger » (n ° 15), « Take the Long Way Home » (n ° 10) et « Breakfast in America » ​​(N ° 62). Au Royaume-Uni, « The Logical Song » et la piste titre ont été classé parmi les 10 meilleurs hits britanniques. Breakfast in America a remporté deux Grammy Awards en 1980 et détient une certification RIAA de quadruple platine. Breakfast in America est devenu l’album le plus vendu de Supertramp avec plus de 6 millions d’exemplaires vendus aux États-Unis. Il fut numéro 1 au Billboard Pop Albums Chart pendant six semaines au printemps et à l’été 1979. L’album a également atteint la première place en Norvège, en Autriche, au Canada, en Australie et en France, où il est l’un des cinq albums les plus vendus de tous les temps.

Supertramp prolongea le succès de Breakfast in America avec l’album Live Paris, mais ce n’est qu’en 1982 que le groupe sortit un nouvel album studio, Famous Last Words, (dont est extrait le tube « It’s Rainin Aganin »). En un sens, le titre de l’album était prophétique puisque les relations de travail entre Rick Davies et Roger Hodgson devinrent difficiles, et en 1983, Hodgson, le chanteur principal et auteur des plus grands succès de Supertramp, quitta le groupe pour poursuivre une carrière solo. (Il passa alors un accord verbal avec Rick Davies qui stipulait que Davies gardait le nom de Supertramp, mais s’engageait à ne jamais jouer les morceaux d’Hodgson sur scène. Cet accord sera rompu par Rick Davis en 1988 lors du « World Migration Tour », tournée promotionnelle de Free As A Bird, sorti en 1987, dans lequel il reprendra tous les standards de Supertramp écrits par Hodgson).

En 1983, Davies prit donc la direction de Supertramp qui sortit l’album Brother Where You Bound en 1985, laissant de côté le son pop rock pour explorer le rock progressif. Le groupe invita d’ailleurs plusieurs fois le guitariste des Pink Floyd, David Gilmour. Sur Free as a Bird en 1987, Supertramp expérimenta les synthétiseurs et la musique électronique, mais après une tournée mondiale de soutient pour l’album, Davies mit peu à peu le groupe en sommeil jusqu’en 1997, date de sortie de Some Things Never Change. Slow Motion est le dernier album studio de Supertramp, sorti en 2002.

Discographie :

1970 – Supertramp
1971 – Indelibly Stamped
1974 – Crime of the Century
1975 – Crisis? What Crisis?
1977 – Even in the Quietest Moments
1979 – Breakfast in America
1982 – …Famous Last Words…
1985 – Brother Where You Bound
1987 – Free as a Bird
1997 – Some Things Never Change
2002 – Slow Motion

Voir sur YouTube : « Fool’s Overture – Voice of Supertramp Roger Hodgson w Orchestra » par BDFilms4U ; « The Logical Song – Roger Hodgson (Supertramp) Writer and Composer » par Roger Hodgson ; « Supertramp – It’s Raining Again » ; « Supertramp – Cannonball » ; « Supertramp – Free As A Bird » et « Supertramp – My Kind Of Lady » par SupertrampVEVO

Youngtimer – Fiat-Bertone X1/9 (1973-89)

Construite comme un modèle de grande production à une cadence élevée pour obtenir un prix de vente raisonnable, la Fiat X1/9 constitue une exception parmi les voitures de sport, précédée seulement par la Volkswagen 914, petit roadster des années 1970 fabriquée par les firmes allemandes Porsche et Volkswagen.

Une conception moderne : 

En conciliant le modernisme d’un moteur central arrière avec les impératifs de la grande série, Fiat réussissait un tour de force : en 1973 un coupé avec toit amovible, arceau de capotage, quatre roues indépendantes et quatre freins à disques proposé à 22.500 Francs, ce qui était 10% moins cher que la mieux placée des concurrentes si l’on excepte les coupés Triumph GT6 et la Fiat 124 Sport, plus vraiment modernes. Le seul défaut de la X1/9 à son lancement résidait dans le faible niveau de ses performances (son moteur de Fiat 128 Sport de 1290 cm3 ne développant que 73 ch), bien qu’il soit souligné par l’efficacité de son comportement routier.

Une évolution intelligente : 

La X1/9 est restylée en mars 1976, son moteur est remplacé fin 1978 par le 1498 cm3 de la Fiat Ritmo qui offre 85 ch et une vitesse maximale de 180 km/h, avec une accélération de 0 à 100 km/h en 10 s. À noter que la version USA reçoit un moteur à injection électronique, ce qui rabaisse la puissance à 75 ch. Elle reçoit le moteur et la boîte cinq vitesses de la Ritmo et des roues plus larges tout en restant la découvrable sportive la moins chère du marché. Une version très vitaminée sortit en 1974 : la X1/9 Abarth équipée du moteur de la Fiat 124 Abarth Rally de 1840 cm3, alimenté par deux carburateurs double corps, avec 4 soupapes par cylindre, développant une puissance de 200 CV à 7600 tr/min. Elle remporta trois victoires en rallye dans les années 70.

À partir de 1981, la quasi-totalité des modèles fabriqués sont exportés vers les États-Unis. En mars 1982, Fiat, qui veut récupérer une ligne de production pour d’autres modèles, confie à Bertone, l’intégralité de la fabrication. La X1/9 deviendra la Bertone X1/9, avec une mécanique identique, mais une présentation différente et plus luxueuse. La fabrication s’arrête en 1989, avec la version « Gran Finale », dotée de jantes en alliage de 14 pouces en série et d’une peinture au mica. Au total ce sont environ 174.000 exemplaires qui sont produits, entre 1972 et 1989.

Caractéristiques Techniques : voir brochure ci-dessous.

Prix du modèle d’occasion : à partir de 4000 €

Film – Les duellistes (1977)

Les Duellistes est un film de 1977 réalisé par Ridley Scott dont ce fut le premier long métrage. Le film remporta de nombreux prix, dont le prix du meilleur premier film au Festival de Cannes de 1977. L’histoire est inspirée de la nouvelle de Joseph Conrad intitulée « Le Duel », édité en 1908.

Le film relate un malentendu entre deux officiers hussards français, Armand d’Hubert (Keith Carradine) et Gabriel Féraud (Harvey Keitel) au sujet d’un incident initialement mineur qui dégénère et se transforme en une querelle amère et prolongée au cours des quinze années suivantes, avec en fond les guerres napoléoniennes. Au début, Féraud est celui qui veut préserver jalousement son honneur et exige à plusieurs reprises satisfaction quand une rencontre de duel ne se termine pas. Il profite énergiquement de toutes les occasions pour localiser et provoquer en duel son ennemi. Au fur et à mesure que l’histoire progresse, d’Hubert se trouve pris au piège. Il est incapable de refuser les défis répétés de Féraud ou de se retirer en raison du code de l’honneur rigide des officiers. La querelle persiste à travers les différentes campagnes de la guerre napoléonienne, et sur la période de la restauration des Bourbons qui suit.

Lorsque l’histoire commence, les deux hommes sont tous deux lieutenants, et au fil du temps, les deux militaires progressent en grade pour atteindre le rang de général. Parfois, Feraud et d’Hubert se rencontrent, mais sont d’un rang différent dans l’armée, ce qui les empêche de se battre, mais chaque fois qu’ils ont le même rang et se retrouvent au même endroit, Feraud renouvelle immédiatement son défi. Lors de leur nouveau duel à l’épée, d’Hubert est sérieusement blessé. Recouvrant ses forces, il s’entraîne aux armes pour se préparer pour le prochain combat où les deux officiers combattent au sabre jusqu’à l’épuisement mutuel. Peu après, d’Hubert est promu capitaine. Pendant la retraite de Moscou, un autre duel (cette fois avec des pistolets) a presque lieu, mais les deux doivent agir ensemble pour survivre lorsqu’ils sont attaqués par des cosaques.

Après la chute de Napoléon, d’Hubert se marie avec Adèle devenant un membre respecté de l’aristocratie restaurée et général de brigade dans la nouvelle armée française, alors que Féraud est un membre du parti anti-monarchiste. Pauvre et méprisé, il rejoint Napoléon après que l’empereur se soit échappé de l’île d’Elbe (alors que Hubert refuse de prendre part au retour de Napoléon), mais ses espoirs sont déchirés après la bataille de Waterloo et l’exil final de Napoléon à Sainte-Hélène. D’Hubert rejoint les armées de Louis XVIII. Il apprend que Féraud a été arrêté et sera exécuté pour son ralliement à Napoléon, et convainc le ministre de la police Joseph Fouché d’épargner Féraud, mais souhaite que son intervention en sa faveur reste secrète.

Dans le duel final encore provoqué par Féraud, chacun des protagonistes est armé d’une paire de pistolets de duel. Lorsque Féraud manque son deuxième tir, d’Hubert saisit immédiatement l’occasion et met en joue Féraud. Celui-ci est totalement sans défense, sans espoir d’évasion. Cependant, au lieu de tirer, d’Hubert informe froidement Féraud qu’il a décidé d’épargner sa vie, mais que désormais, selon les règles du combat unique, sa vie lui appartient, et qu’il doit se comporter à l’avenir comme « mort » et ne plus jamais avoir d’autre contact avec lui. Féraud n’a d’autre choix que de se soumettre à ces termes et il disparait enfin de sa vie.

La nouvelle de Conrad : 

La nouvelle de Conrad a évidemment sa genèse dans d’authentiques duels entre deux officiers hussards français ayant combattus pendant l’ère napoléonienne. Leurs noms étaient Pierre Dupont de l’Étang et François Fournier-Sarlovèze (qui deviendra le général comte François Louis Fournier Sarlovèze), que Conrad a déguisé en changeant Dupont en D’Hubert et Fournier en Féraud. Dans l’Encyclopédie de l’épée, Nick Evangelista a écrit:

« En tant que jeune officier de l’armée de Napoléon, Dupont reçut l’ordre de délivrer un message désagréable à un autre officier, Fournier, un homme querelleur et duelliste enragé. Fournier, portant sa rage subséquente sur le messager, défia Dupont en duel. Cela suscita une succession de rencontres, menées à l’épée et au pistolet, qui durèrent des décennies. Ces affrontements prirent fin lorsque Dupont put surmonter Fournier dans un duel au pistolet, le forçant à promettre de ne plus le déranger.

Ils ont fait leur premier duel en 1794 à partir duquel Fournier a réclamé une revanche. Cette revanche a entraîné au moins 30 autres duels au cours des 19 prochaines années dans lesquelles les deux officiers se sont battus avec des épées, des rapières, des sabres et des pistolets ».

Réception du film par la critique :

Le film a été comparé à Barry Lyndon de Stanley Kubrick. Dans les deux films, les duels jouent un rôle essentiel. Dans son commentaire pour la sortie DVD de son film, Scott affirme qu’il a essayé d’imiter la cinématographie luxuriante du film de Kubrick, qui évoquait les peintures naturalistes de l’époque représentée.

Le film fut loué pour sa représentation historiquement authentique des uniformes et de la conduite militaire napoléonienne, ainsi que pour ses techniques d’escrime se référent précisément à celles en vigueur au début du XIXe siècle, telles que reconstruites par le chorégraphe de combat William Hobbs. Les principaux sites utilisés pour le tournage du film se situaient autour de Sarlat-la-Canéda dans le département de la Corrèze.

La bande son :

La bande sonore fut composée par Howard Blake. La bande sonore a ensuite été rééditée en 2001. Elle est actuellement épuisée et est considérée par beaucoup de collectionneurs de bandes sonores comme une pièce rare.

Voir sur YouTube : « Les Duellistes de Ridley Scott avec Harvey Keitel (Bande-annonce) » par SolarisDistribution

Album – Fleetwood Mac – Rumours (1977)

Avant de connaître un succès considérable dans la musique Soft Rock, Fleetwood Mac fut d’abord le plus prometteur des groupes de british blues, créé par d’anciens coéquipiers de John Mayall, Peter Green (guitare), Mick Fleetwood (batterie) puis John McVie (basse). À un certain moment, il comptait trois guitaristes (Green, Jeremy Spencer et Danny Kirwan), tous solistes et compositeurs. Le groupe est alors très apprécié du vaste public acquis à la cause du blues aux yeux bleus. Pourtant, dès 1970, les ennuis commencent avec le départ de Peter Green dont la santé psychique s’est détériorée. L’année suivante, c’est au tour de Jeremy Spencer qui lâche ses amis en pleine tournée américaine pour se joindre à une secte religieuse. Pendant quatre ans, Fleetwood Mac se débat dans les difficultés avec une brève éclaircie lorsque le guitariste californien Bob Welch apporte une couleur très West Coast à la musique du groupe. Entretemps, la femme de John McVie, Christine Perfect (ex Chicken Shak) s’est jointe à la formation (chant et claviers). Ce n’est qu’à partir de 1975 que Fleetwood Mac va connaître un immense succès en Amérique, notamment grâce à l’adjonction du duo Lindsay Buckingham – Stevie Nicks, excellents auteurs de mélodies. Les albums Fleetwood Mac puis Rumours battent alors des records en tête des hit-parades et le triomphe du groupe persistera encore durant trois albums jusqu’à la fin des années 80.

Fleewood Mac (1975) : Le début de douze années de succès ininterrompu. Fleetwood Mac est le dixième album studio de Fleetwood Mac, sorti en juillet 1975 chez Reprise Records. C’était le deuxième album éponyme du groupe, le premier était leur premier album de 1968. Parmi les fans de Fleetwood Mac, l’album est souvent appelé album blanc. C’est le premier album de Fleetwood Mac à présenter Lindsey Buckingham en tant que guitariste et Stevie Nicks en tant que chanteuse, après que Bob Welch ait quitté le groupe à la fin de 1974. L’album a atteint le numéro un sur le Billboard 200, a passé 37 semaines dans le top 10 et plus de quinze mois dans le top 40. C’était le deuxième meilleur album de 1976 (derrière Frampton Comes Alive de Peter Frampton) et le dixième meilleur album de 1977. Trois singles ont eu du succès : « Over My Head », « Rhiannon » et « Say You Love Me ». En 1986, il a été certifié 5 x platine par la RIAA ce qui représente une vente de cinq millions d’unités aux États-Unis.

Rumours (1977) : Rumours est le onzième album de Fleetwood Mac. Essentiellement enregistré en Californie en 1976, il a été produit par le groupe avec Ken Caillat et Richard Dashut et est sorti le 4 février 1977. Chaque morceau est un tube potentiel. Les arrangements sont superbes, les harmonies vocales, la production générale, tout est rigoureusement pensé et construit. Mais Rumours est enregistré dans un contexte particulièrement tendu : chacun de ses cinq membres connaît des relations sentimentales difficiles, qui pèsent sur les conditions de travail et influencent l’écriture des chansons. Les sessions durent jusqu’à l’automne. Les chansons « Dreams », « Go Your Own Way », « Don’t Stop », et « You Make Loving Fun » ont été diffusées en single.  Rumours devient numero 1 des ventes dans de nombreux pays dès sa sortie, et les singles qui en sont tirés se classent également très haut dans les hit-parades, notamment « Dreams » qui devient le premier numéro 1 du groupe aux États-Unis. Rumours remporte également le Grammy Award de l’album de l’année et reste l’album le plus connu du groupe. Il est resté dans le hit-parade britannique pendant 478 semaines, soit quasiment 10 ans, ce qui constitue un record. De nombreux musiciens se réclament de son influence. Il s’agit d’un des albums les plus vendus au monde avec 45 millions d’exemplaires écoulés depuis sa sortie. Il a également reçu des certifications de diamants dans plusieurs pays, notamment les États-Unis, le Canada et l’Australie. A noter que « The Chain » fait partie de la B.O. du film « Les Gardiens de la Galaxie 2 » (2017).

Tusk (1980) : Superbe pochette pour le 33 tours vinyle, avec triple emballage, belles photos, relief. Le produit est sophistiqué, la musique charmeuse, relax, californienne en un mot. À la suite du succès phénoménal de Rumours, Fleetwood Mac passa près de deux ans en studio pour composer et enregistrer Tusk. Le groupe s’installa aux studio D au The Village Recorder en mai 1977 à Los Angeles où fut enregistré la majorité des titres. Tusk est fortement marqué par l’empreinte de Lindsey Buckingham qui composa neuf chansons sur les vingt que comprend cet album et qui s’impliqua plus que les autres membres du groupe dans sa production. Buckingham écoutait à l’époque beaucoup de groupe issus du mouvement punk (The Clash) ou new wave (Talking Heads, Gary Numan) ce qui donna un son très différent à ses titres. Christine McVie composera six titres et Stevie Nicks, cinq, dont le magnifique « Sara ». Tusk se classa à la 4e place du Billboard 2003 aux États-Unis et se vendit à plus de deux millions d’exemplaires.

Mirage (1982) : Mirage est le 13ème album studio de Fleetwood Mac. Avec cet album, le groupe s’aventurait plus loin dans le Soft Rock que dans aucun de ses précédents enregistrements. Ainsi, il était en contraste avec son prédécesseur plus expérimental, Tusk de 1979. De Mirage ont été tirés 5 singles à succès: « Hold Me » (qui a culminé à la 4ème place sur le Billboard Pop Chart US pendant sept semaines), « Gypsy » (n°12 US Pop Chart), « Love in Store » (N° 22 US Pop Chart), « Oh Diane » (qui a atteint le numéro 9 au Royaume-Uni), et « Can not Go Back » (sorti en disque 7 « et 12 » au Royaume-Uni).

Tango in the Night (1987) : Tango in the Night est le cinquième et dernier album studio de la période à succès du groupe de Lindsey Buckingham, Stevie Nicks, Christine McVie, John McVie et Mick Fleetwood. Produit par Buckingham avec Richard Dashut, Tango in the Night a débuté comme l’un des projets solo de Buckingham, mais en 1985, la production s’est transformée en prochain album de Fleetwood Mac. Il contient plusieurs singles à succès, notamment «Big Love», «Seven Wonders», «Everywhere» et «Little Lies». La pochette de l’album est illustrée par une peinture de l’artiste australien Brett-Livingstone Strong qui était accroché dans la maison de Buckingham. Cette peinture est un hommage au peintre français du XIXe siècle, Henri Rousseau, connu pour ses œuvres colorées inspirées de la jungle comme « La charmeuse de serpent » et « Le repas du lion ». Il a également été utilisé comme couverture de « Big Love », premier single de l’album. L’album s’est vendu à plus de 15 millions d’exemplaires dans le monde entier.

Le groupe a été introduit au Hall of Fame en 1998.

Discographie : 

1968 : Fleetwood Mac
1968 : Mr. Wonderful
1969 : Then Play On
1970 : Kiln House
1971 : Future Games
1972 : Bare Trees
1973 : Penguin
1973 : Mystery to Me
1974 : Heroes Are Hard to Find
1975 : Fleetwood Mac
1977 : Rumours
1979 : Tusk
1982 : Mirage
1987 : Tango in the Night
1990 : Behind the Mask
1995 : Time
2003 : Say You Will

Voir sur YouTube : « Fleetwood Mac – You Make Loving Fun » par Josegeraldofonseca ; « Fleetwood Mac – Sara – Live (Stevie Nicks – HQ – 1979 – Tusk) » par AgoraVoxFrance ; Fleetwood Mac – « Little Lies » par JJ Leppard -MasTA ; « Fleetwood Mac – Everywhere (1987) » par DiscoBar80

Oldtimer – Triumph Spitfire 1500 (1975-80)

La Triumph Spitfire 1500 fut la cinquième et la dernière version d’un roadster à deux places constituant l’entrée de gamme de la marque. La première version dénommée Triumph Spitfire 4, sortie en 1962, conçue par Harry Webster et dessinée par Giovanni Michelotti, était équipée d’un moteur de 1147 cm3 dérivé de la Triumph Herald 1200. Les performances de la petite Triumph restaient cependant modestes et sa conception quelque peu archaïque. Il est vrai que le modèle s’était amélioré au niveau de la suspension arrière qui fut redessiné sur les modèles suivants, mais il fallut attendre 1975 pour qu’elle se voit attribuer un supplément de puissance.

Supplément de puissance et nouvelles normes : 

Pour mieux conquérir le marché d’outre-Atlantique et satisfaire les normes en vigueur Aux U.S.A., les pare-chocs avaient été remontés en travers de la calandre et son moteur passait à 1500 cm3, ce qui lui permettait de pallier la perte de puissance causée par les modifications faites pour lutter contre la pollution. La Spitfire ne se mit pas pour autant à cracher du feu, malgré son nom, mais elle tint mieux sa place dans la circulation. Elle obtint ainsi un sursis dans sa carrière commerciale qui ne prit fin qu’en 1980 avec un total de 95.829 exemplaires produits pour le modèle 1500 et de 314.332 exemplaires tous modèles confondus.

Les différents modèles : 

Spitfire 4 (1962-1964)
Spitfire 4 MK2 (1964-1967)
Spitfire MK3 (1967-1970)
Spitfire MKIV (1970-1975)
Spitfire 1500 (1975-1980)

Fin de la production en 1980 : 

Fin 1974, avec la nationalisation de British-Leyland, les fonds disponibles pour Triumph diminuent et les investissements sont alors dirigés prioritairement vers le projet de TR7 en cours de développement. S’il semble clair que la 1500 sera le dernier modèle de Spitfire, la législation semblant menacer les voitures découvertes, il est tout de même prévu de faire durer la production jusqu’en 1982. Mais lors de la préparation du modèle 1980, il s’avère que le moteur de la 1500 ne peut pas être adapté aux nouvelles normes anti-pollution entrant en vigueur en Californie. La Spitfire n’y est donc plus vendue, conduisant à une forte chute des ventes aux États-Unis, dont cet État absorbait près de la moitié. La livre sterling se dévaluant par rapport au dollar, il n’est plus intéressant pour Triumph de continuer les ventes sur le marché américain, qui sont donc arrêtées. Sans lui, qui recevait 80 % de la production, la Spitfire n’est plus un produit viable, aussi la décision est-elle prise d’arrêter définitivement la production.

Caractéristiques Techniques : 

Moteur : Cylindrée : 1493 cm3 ; Puissance maximale : 72 ch.
Boîte de vitesses : 4 vitesses entièrement synchronisées, overdrive en option.
Poids et performances : Poids à vide : 763 kg ; Vitesse maximale : 161 km/h ; Accélération : 0 à 100 km/h en 12 s ; Consommation mixte : 8 L/100 km.
Dimensions : Longueur : 3785 mm ; Largeur : 1486 mm ; Hauteur : 1206 mm ; Empattement : 2108 mm ; Voies AV/AR : 1245 mm/1220 mm ; Volume du coffre : 200 dm3.

Prix d’occasion : à partir de 5000 €.

error: Content is protected !!