Oldtimer – Maserati Mistral (1963-70)

Les succès en course de Maserati l’amenèrent à étudier des voitures de route destinées à une clientèle sportive et raffinée. Ces voitures de Grand Tourisme furent toujours très performantes. En 1963, après l’excellente 3500 GT, sortit un très joli coupé à deux places, le type 109 mistral. Son nom, inspiré du vent qui souffle en France dans la vallée du Rhône, a été suggéré aux responsables du constructeur au Trident par l’importateur français, et la Mistral sera la première d’une longue série de modèles qui rendront hommage à éole.

Une carrosserie signée Frua :

Le dessin de la carrosserie était dû à Pietro Frua qui réussit les deux versions, coupé et cabriolet. Le coupé très élancé et très pur de ligne fut présenté lors du Salon de Turin 1963 et y remporta tous les suffrages. De nos jour d’ailleurs, La Mistral est considérée comme une des plus belles Maserati de tous les temps. Elle est parfois confondue avec le modèle AC de Frua, qui dispose de dimensions plus importantes et d’une puissance supérieure.

Un moteur prestigieux :

Depuis 1957, date à laquelle Maserati avait été championne du monde de formule 1 avec Juan Manuel Fangio sur la 250F, la marque ne courait plus en formule 1, celle-ci étant devenue trop onéreuse pour ses finances. Maserati participa au championnat des Sports et remporta de nombreux succès avec les modèles Birdcage. Puis l’intérêt se porta sur la construction de voitures de luxe et de grand tourisme dont la base fut un excellent moteur à 6 cylindres et 2 arbres à cames de 3,5 litres de cylindrée avec double allumage dérivé de celui de la Maserati 250F. Ce moteur qui avait animé avec succès jusqu’en 1966 la 3500 GT, disposait de chambres de combustion hémisphériques et bénéficiait d’une injection indirecte, une véritable première dans le monde des voitures sportives italiennes de l’époque.

Trois versions développant de 235 à 255 ch :

La Mistral reçut, à son lancement, le moteur déjà utilisé sur la 3500 GT dans sa version 3,5 litres, qui développait 235 ch. Dans sa deuxième version, la cylindrée passa à 3,7 litres pour 245 ch DIN. Les derniers modèles furent équipés d’une version 4 litres de 255 ch. La boîte de vitesses était une ZF à 5 rapports. Les version coupé et spider seront produites respectivement à 830 et 125 exemplaires.

Caractéristiques Techniques : Voir brochure ci-dessous.

Côte actuelle : À partir de 150.000 €

Série TV – Mission Impossible (1966-73)

Rappelez-vous… Dans cette série, en début d’épisode juste après le générique, l’agent secret Phelps (Peter Graves) recevait ses instructions en écoutant une cassette ou parfois un disque enregistré : « Votre mission, Jim, si vous décidez de l’accepter, est […] Comme d’habitude, si vous ou un de vos agents était capturé ou tué, le département d’état nierait avoir eu connaissance de vos agissements. Cette bande s’auto-détruira dans les cinq secondes. Bonne chance, Jim. » et Poof! La bande parfait en fumée! Quoi qu’il en soit, même si vous ne connaissez pas le feuilleton Mission Impossible, son inoubliable générique de jazz interprété par Lalo Schifrin vous sera sûrement familier.

La série :

Mission impossible est une série télévisée américaine en 171 épisodes de 48 minutes, créée par Bruce Geller et diffusée entre septembre 1966 et mars 1973 sur le réseau CBS. En France, les premières saisons de la série seront diffusées à partir d’octobre 1967 sur la deuxième chaîne de l’ORTF. Plusieurs films de cinéma inspirés de la série ont été produits par Tom Cruise, qui jouait le rôle principal : Mission impossible (1996), Mission impossible 2 (2000) et Mission impossible 3 (2006). La réalisation des deux premiers fut confiée à deux cinéastes confirmés – Brian De Palma puis John Woo – , tandis que le troisième fut co-écrit et réalisé par J. J. Abrams. Le 4ème opus, sorti en décembre 2011 est intitulé Mission impossible : Protocole Fantôme et le 5e est écrit et mis en scène par Christopher McQuarrie, scénariste oscarisé pour Usual Suspects.

Le thème :

Mission Impossible racontait les missions périlleuses d’une équipe d’agents secrets du gouvernement américain connus sous le nom de Force des missions impossibles. Le chef de l’équipe était Jim Phelps, joué par Peter Graves, sauf dans la première saison, dans laquelle le leader était Dan Briggs, joué par Steven Hill. Chacun de ces espions est expert dans un domaine : maquillage, déguisements, mise au point de matériel électronique d’espionnage, etc… Leurs moyens sont très sophistiqués : masques de sosie, acteurs, fausse monnaie, mises en scène, électronique miniaturisée, imitation, déguisements, chirurgie esthétique… Souvent infiltrés au cœur même de régimes dictatoriaux, le suspense, appuyé par des effets musicaux ritualisés, vise à faire craindre aux téléspectateurs qu’ils ne soient démasqués. Ils n’usent pas de violence mais plutôt de manipulation psychologique : ils amènent à obliger leurs cibles à se comporter comme ils le désirent.

Oldtimer – De Tomaso Mangusta (1966-71)

En 1966, lorsque Alejandro de Tomaso remplaça la Vallelunga par la Mangusta, il ne garda d’elle que son châssis. La mangouste est un animal qui peut tuer les cobras ; on raconte que la voiture a été nommée ainsi parce qu’Alejandro de Tomaso avait eu des discussions avec Carroll Shelby pour remplacer le modèle Cobra par une voiture de course qui serait construite en Italie dans l’usine De Tomaso, mais que ce ne fut pas possible car Shelby s’était impliqué dans le programme de la Ford GT40.

Carrossée par Ghia et dessinée par Giugiaro :

Le Mangusta fut conçue par Giorgetto Giugiaro, et elle est facilement reconnaissable à ses portes en « ailes de mouette » sur le moteur et le compartiment à bagages. Traité dans un style aussi original qu’agressif par Ghia, la carrosserie de la Mangusta apparaissait tout à fait en rapport avec son caractère.

Une conduite délicate :

Si la Mangousta ne fut pas la première création d’Alessandro De Tomaso, elle demeure l’une des plus spectaculaires. Conçue à partir d’un châssis-poutre rappelant singulièrement la structure des Lotus, la De Tomaso Mangusta figurera parmi les premières voitures de grand tourisme à moteur central, en l’occurrence un V8 Ford de 5 litres de cylindrée développant 289 ch et implanté en position longitudinale arrière, entraîné par une boîte ZF à 5 vitesses. Puissante et rapide, cette GT italo-américaine ne manquait, en effet, ni de tempérament ni de personnalité mais avec une distribution de poids 32/68 (prédominance de poids sur l’essieu arrière) et un châssis poutre, elle souffrait de problèmes de stabilité et sa conduite était délicate. La voiture avait également une garde au sol extrêmement faible. Elle exigeait donc une grande vigilance au volant en conduite rapide.

Une empreinte significative :

Produite à 401 exemplaires (dont 150 en version Européenne) entre 1966 et 1971, cette voiture de sport n’en a pas moins laissé une empreinte significative dans l’histoire du Grand Tourisme. Et la Pantera qui lui a succédé a valablement transformé l’essai tout en bénéficiant du soutien logistique du groupe Ford, un appui dont la firme De Tomaso saura tirer profit.

Album – Canned Heat – Canned Heat (1967)

Canned Heat est un groupe de blues rock américain formé à Los Angeles en 1965. Il a été lancé par deux amateurs de blues, Alan Wilson et Bob Hite, qui ont emprunté leur nom à une chanson de Tommy Johnson datant de 1928, Canned Heat Blues, relatant les mésaventures d’un alcoolique désespérément tourné vers les Sterno Canned Heat: (littéralement « Sterno, la chaleur en boîte ». Il s’agissait d’un combustible fabriqué à partir d’alcool dénaturé gélifié, conçu pour être brûlé directement à partir de sa boîte pour réchauffer des plats.  Pendant la prohibition, il existe de nombreux exemples de personnes qui s’étaient intoxiquées au Sterno en l’ingurgitant comme alcool de substitution mélangé à du jus de fruit).

Après les apparitions aux festivals de Monterey et de Woodstock à la fin des années 1960, le groupe a acquis une renommée mondiale avec Bob Hite (Chant), Alan Wilson (guitare, harmonica et chant), Henry Vestine et plus tard Harvey Mandel (guitare principale), Larry Taylor (basse) et Adolfo de la Parra (batterie).

La musique et l’attitude de Canned Heat leur ont donné la réputation de groupe parmi les plus populaires de l’ère hippie. Canned Heat est apparue dans la plupart des événements musicaux majeurs de la fin des années 1960, interprétant des standards du blues avec leur propre matériel et se livrant parfois à de longs solos «psychédéliques». Deux de leurs chansons – « Going Up the Country » et « On the Road Again » – sont devenues des succès internationaux. « Going Up the Country » était un remake de la chanson de Henry Thomas « Bull Doze Blues », enregistrée à Louisville, dans le Kentucky, en 1927. « On the Road Again » était une reprise de la chanson de Floyd Jones de 1953 du même nom, elle même inspirée de « Big Road Blues » de Tommy Johnson.

Différentes formations successives :

Depuis le début des années 1970, de nombreux changements de musiciens se sont produits, bien que la composition actuelle comprenne les trois membres originaux de l’époque classique : De la Parra (qui est restée dans le groupe depuis sa première adhésion en 1967), Mandel et Taylor. Pendant la majeure partie des années 1990 et 2000, De la Parra était le seul membre présent depuis les années soixante. Il a écrit un livre sur la carrière du groupe intitulé Living the Blues. Larry Taylor, dont la présence dans le groupe n’a pas été stable, est l’autre membre encore présent depuis les premiers disques. Mandel, Walter Trout et Junior Watson sont parmi les guitaristes qui ont acquis la renommée en jouant plus tardivement avec le groupe.

Quelques pépites du groupe :

Canned Heat (1967) : En 1967, le groupe commence à enregistrer pour Liberty Records, managé par Skip Taylor et John Hartmann. Leur premier single, composé de « Rollin’ and Tumblin’ » et « Bullfrog Blues », est bientôt suivi, en juillet 1967, d’un album éponyme. Composé exclusivement de standards revisités, le disque remporte un certain succès critique et se vend raisonnablement bien, atteignant la 76ème place des charts du Billboard magazine.

Boogie with Canned Heat (1968) : Contrairement à leur premier album éponyme, ce second opus contient principalement des compositions du groupe, dont le tube « On the Road Again », l’un de plus gros succès du groupe. L’album comprend également « Amphetamine Annie », qui parle des dangers d’une consommation excessive d’amphétamine et qui connaît également un certain succès, ainsi que « Fried Hockey Boogie », le premier boogie de Canned Heat.

Living the Blues (1968) : Contient l’un des morceaux les plus connus du groupe, « Going Up the Country », qui sera plus tard utilisé utilisé dans le documentaire Woodstock de 1970. John Mayall joue du piano sur « Walking by Myself » et « Bear Wires », tandis que Dr John en joue sur « Boogie Music ». « Parthenogenesis » est un blues psychédélique de presque 20 minutes, suivi de « Refried Boogie », un boogie de plus de 40 minutes enregistré en concert.

Future Blues (1970) : Larry Taylor et Harvey Mandel quittent le groupe peu de temps après sa sortie, et Alan Wilson décède en septembre 1970. La reprise de « Let’s Work Together » de Wilbert Harrison deviendra un tube. Dr John joue du piano sur « London Blues ». « Sugar Bee » devient un tube.

Hooker ‘n Heat (1971) : Il fallait bien que ça arrive : quel musicien n’a pas eu envie de jouer avec celui qui lui a tout appris? Canned Heat et John Lee Hooker ont l’air parfaitement à l’aise ensemble. Le courant passe entre les deux générations. Hooker leur a légué l’art du boogie qui fera la réputation du groupe. Il s’agit du dernier album studio d’Alan Wilson, qui décède en septembre 1970, quelques mois avant la sortie du disque, à l’âge de 27 ans, d’une overdose de barbituriques.

Discographie : 

Canned Heat (1967)
Boogie with Canned Heat (1968)
Living the Blues (1968)
Hallelujah (1969)
Future Blues (1970)
Vintage (1970), enregistré en 1966
Hooker ‘n Heat (avec John Lee Hooker) (1971)
Historical Figures and Ancient Heads (1971)
The New Age (1973)
One More River to Cross (1973)
Memphis Heat (avec Memphis Slim) (1974)
Human Condition (1978)
Kings of the Boogie (1981)
Reheated (1988)
Internal Combustion (1994)
Canned Heat Blues Band (1996)
House of Blue Light (1998)
Boogie 2000 (1999)
The Boogie House Tapes (2000)
Friends in the Can (2003)
The Boogie House Tapes Volume 2 (2004)

Voir sur YouTube : « Canned Heat – Rollin’ and Tumblin’ (1967) » par V Guimarães ; Canned Heat – On The Road Again (1968) par Bertha0815007 ; « Canned Heat – Going Up The Country 1970 » et « Canned Heat – Let’s Work Together 1970 » par fritz51320 ; « CANNED HEAT Move On Down The Road 1970 » par wiggin909

https://www.youtube.com/watch?v=aQ6s1eL9Fig

Oldtimer – Gordon Keeble GT (1961-67)

La fermeture de la firme britannique Peerless en 1960 laissa sans emploi l’ingénieur John Gordon qui s’associa alors à Jim Keeble pour créer une sorte de Facel Vega à l’anglaise. Ainsi naquit la Gordon Keeble GT dont l’emblème – la tortue – symbolisait de manière assez ironique sa vocation de modèle grand tourisme.

Carrossée par Giugiaro :

Comme la Peerless, la Gordon Keeble avait une carrosserie en PVC, une structure tubulaire et un essieu arrière de type De Dion. Mais au lieu d’une mécanique Triumph, elle était dotée d’un V8 Chevrolet. L’élégante carrosserie était une création du carrossier italien Bertone qui venait d’engager un jeune styliste promis à un brillant avenir, un certain Giorgio Giugiaro.

Un moteur de Chevrolet :

La voiture apparut au Salon de l’automobile de Genève sur le stand de Bertone en mars 1960, sous le simple badge Gordon. À ce moment-là, les problèmes liés aux livraisons de composants avaient retardé la construction du prototype, qui avait dû être assemblée en moins d’un mois par Bertone. Après de nombreux essais routiers, la voiture fut expédiée à Detroit et présentée à la direction de Chevrolet, qui accepta de fournir des moteurs et des boîtes de vitesse Corvette pour la réalisation du modèle. La voiture fut préparée pour la production avec des modifications, notamment un V8 Chevrolet de 5.4 litres et 300 ch et une carrosserie non plus en acier, comme sur le prototype, mais en fibre de verre, fabriquée par Williams & Pritchard Limited.

Moins de 100 exemplaires :

La Gordon Keeble fut bien accueillie mais des problèmes de financement ne permirent de lancer la fabrication en série qu’en 1964. Entre temps, la voiture avait perdu de son originalité. Les GT à moteur V8 américain s’étaient multipliées sur le marché. Giugiaro et ses émules avaient fait de rapides progrès. C’est pourquoi la Gordon Keeble fut construite à moins de 100 exemplaires sous diverses raisons sociales. Environ 90 voitures furent vendues à 2798 £, un prix trop bas pour faire des bénéfices. Des problèmes avec les fournisseurs firent que l’argent disparut et la société fut liquidée. En 1965, la société fut achetée par Harold Smith et Geoffrey West et réenregistrée comme Keeble Cars Ltd. La production reprit, mais seulement pour une courte période, et la dernière voiture sortie fut réalisée en 1966. Un dernier exemplaire fut produit en 1967 à partir de pièces de rechange, ce qui porte le total à 100. Le Gordon-Keeble Owners’ Club affirme que plus de 90 exemplaires existent encore.

Caractéristiques Techniques : Voir Brochure ci-dessous.

Prix du modèle neuf en 1964 : 2798 £.

Cote actuelle : 100.000 €

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