Oldtimer – Dino 246 GT (1969-74)

Alors que Ferrari s’oriente déjà vers une généralisation du V12 sur toutes ses productions, Dino Ferrari, le fils du Commendatore, conçoit un V6 peu avant sa mort prématurée en 1956. Ce moteur connaît rapidement un énorme succès en compétition sur des Formules 2, et des Formules 1 auxquelles il permet  d’enlever le championnat du monde en 1961.

Un moteur central :

Parallèlement, Pininfarina cherche depuis des années à dessiner une voiture à moteur arrière ou central : cela permettrait de gagner sur la hauteur, affinant d’autant la silhouette, sans parler des meilleures qualités dynamiques qu’apporte cette Formule aujourd’hui généralisée. Enzo Ferrari est très hostile à cette disposition arrière du moteur. Il finit pourtant par céder et autorise Pininfarina  à fabriquer un prototype… qui ne sera pas une vraie Ferrari. La splendide berlinette à moteur central présentée au Salon de Paris de 1965, s’appelle en effet Dino GT et elle reçoit de droit une version assagie du fameux V6. Le nom de Ferrari n’apparaît pas et, lorsqu’elle sera commercialisée à partir de 1968, la Dino 206 GT devra certains de ses éléments intérieurs aux usine Fiat. Le moteur Dino sera aussi utilisé dans d’autres modèles du groupe Fiat comme la Fiat Dino en 2 et 2,4 L, “dégonflé” à 180 ch (en fait la puissance et les réglages sont les mêmes, mais les catalogues Fiat ne pouvaient pas indiquer la même puissance pour une question de marketing) mais aussi la Lancia Stratos.

Caractéristiques :

Moteur: 6 cylindres en V en position centrale arrière ; cylindrée : 2419 cm3 ; 4 arbres à cames en tête ; puissance réelle, 190 ch à 7600 tr/mn ; 3 carburateurs Weber double corps. Transmission : directe aux roues arrières ; boîte de vitesse, à 5 rapports. Dimensions : longueur, 4,23 m; largeur, 1,70 m ; poids à vide : 1080 kg. Performances : vitesse maximale : 240 km/h ; 1000 m départ arrêté en 27,3 secondes. Production : 3761 exemplaires.

Prix en 1970 et prix actualisé en 2016 en tenant compte de l’inflation : En 1970, une Ferrari Dino 246 GT 2.4 neuve coûtait 73.500 Francs équivalent à 82.801 € en 2016.

Cote constatée en 2016 : Les prix pratiqués sur ce modèle sont devenus indécents. Comptez un minimum de 200.000 € environ. Le prix fluctue à la hausse en fonction du nombre de milliardaires de toutes nationalités qui investissent dans les voitures de collection les plus prisées pour diversifier leurs placements ; à ce prix là, même Dany Wilde aurait laissé tomber.

Voir sur YouTube : Dino 246 GT on the road par Kult Werkstatt

Oldtimer – Alfa Romeo Montréal (1970-76)

Fabriquée à 3925 exemplaires seulement, l’Alfa Montréal est considérée par certains amateurs comme la plus belle Alfa Romeo de la deuxième moitié du XXe siècle. En tous cas, elle est toujours activement recherchée et très convoitée.

Une origine canadienne :

L’Alfa Romeo Montréal fut présentée à l’état de prototype à Montréal – d’où son nom – lors de l’exposition internationale de 1967, organisée pour fêter le centenaire de la confédération canadienne. Dès son apparition, l’enthousiasme fut tel qu’Alfa Romeo décida de la commercialiser. C’est Bertone qui avait signé la carrosserie de ce coupé, dérivé de la 1750 et équipé d’un moteur venu de la 33 sport, une voiture de course, mais dans une version fortement dégonflée.

Des phares discrets :

Deux éléments de la Montréal méritent d’être plus particulièrement soulignés. Premièrement, les doubles phares cachés par des grilles étaient pratiquement invisible durant la journée. Deuxièmement, les panneaux arrières de chaque côté, étaient munis de six ouvertures d’aération horizontales. Enfin, il faut souligner que Bertone ne fit aucune concession question ligne et habitabilité: la Montréal était une stricte biplace.

Caractéristiques :

Moteur: nombre de cylindres, 8 en V; 2 arbres à came en tête; 2 soupapes en tête par cylindre; cylindrée, 2593 cm3; puissance, 200 ch à 6500 tr/mn. Transmission: roues arrières motrices; boîte de vitesse à 5 rapports synchronisés; différentiel autobloquant. Dimensions: voie avant, 1,37 m; voie arrière, 1,31 m; empattement, 2,35m; longueur hors tout, 4,22 m. Performance: plus de 220 km/h.

Prix en 1970 et prix actualisé en 2016 en tenant compte de l’inflation de 639% : 60.000 Francs soit un prix actualisé de 67.593 €.

Cote constatée en 2016 : 35.000 € et jusqu’à 50.000 € pour un modèle fiabilisé et en très bon état.

Voir Sur YouTube : “1973 Alfa Romeo Montreal full HD action video with fantastic engine sounds!” par ClassicarGarage

 

Oldtimer – Fiat Coupé Dino (1969-73)

Présenté à la fin de l’année 1969, les spider et coupé Fiat Dino 2400 ont succédé aux précédentes versions 2 litres (respectivement lancées en 1966 et 1967), suivant en cela l’évolution parallèle de la Dino V6 produite par Ferrari et animée par le même moteur dans une variante plus poussée. Fiat déléguait à Ferrari les responsabilités du montage final des Dino. Le trajet des caisses en était autant accrus vu que l’assemblage des carrosseries se faisait à Grugliasco (Turin) et la motorisation chez les spécialistes de Maranello (Modène).

Un bloc en fonte :

Réalésé à 2400 cm3, ce V6 coiffé par deux doubles arbres à cames en tête développait 20 chevaux DIN de plus que le 2 litres des origines. Par rapport à leurs devancières, ces deux Fiat à la vocation sportive affirmée, offraient des performances supérieures ainsi qu’une souplesse améliorée. Parmi les principales modifications apportées à cette génération de Dino Fiat, on notera le montage d’une suspension arrière indépendante et l’option d’un boîte ZF à 5 rapports, outre un bloc moteur réalésé en fonte (et non plus en alliage).

Une diffusion marginale :

Sensiblement plus raffiné dans sa présentation, le coupé Dino Fiat 2400 se différenciait aussi du précédent coupé 2 litres par sa calandre métallique à maille carrée et sa poupe traitée en noir mat, ses jantes d’un style plus sportif et son habitacle plus soigné. Produit à 2398 exemplaires en 1969 et 1973 (le coupé 2000 ayant quant à lui connu une diffusion de l’ordre de 3670 unités), ce modèle d’un prix élevé a été voué à une diffusion marginale, en dépit d’une ligne séduisante signée par Bertone. Depuis l’expérience peu concluante de la très sportive 8V de 1952, Fiat n’a jamais réussi vraiment à prendre pied sur le marché des voitures de prestige. Le coupé Dino 2400 n’a pas fait exception à cette règle.

Caractéristiques :

Moteur: 6 cylindres en V à 4 ACT; cylindrée, 2418 cm3; puissance, 180 ch DIN à 6600 tr/mn. Transmission: roues arrières motrices; boîte de vitesse manuelle ZF à 5 rapports. Dimensions: empattement, 2,55 m; longueur: 4,51 m; largeur: 1,70 m; poids: 1400 kg. Performance: vitesse maximale: 205 km/h environ.

Prix en 1970 et prix actualisé en 2016 en tenant compte de l’inflation :

En 1970, une Ferrari Dino 246 GT 2.4 neuve équipée du même moteur coûtait 73.500 Francs ; la Fiat Dino 2.4 Coupé coutait elle environ 50.000 Francs soit un prix actualisé de 56.328 € (639% d’inflation sur 46 ans!)

Cote constatée en 2016 : à partir de 30.000 € jusqu’à 50.000 € pour un modèle fiabilisé et en état collection.

Voir sur YouTube : “Spot – Fiat Dino Coupè”  mis en ligne par Archivio Nazionale Cinema d’Impresa

Oldtimer – Citroën SM (1970-75)

La SM (“S” pour projet S et “M” pour Maserati) fut la grande vedette du Salon de Genève de mars 1970. Cette Citroën, née de la collaboration forcée entre Citroën et Maserati – Citroën ayant pris le contrôle de la firme italienne-, offrait Plusieurs innovations techniques, en plus de la déjà célèbre suspension Hydropneumatique.

Ligne et direction :

La direction assistée était caractérisée par un durcissement automatique en fonction de la vitesse; l’assistance diminuait progressivement au fur et à mesure de l’accroissement de la vitesse du véhicule, pour être quasiment nulle à très haute vitesse. Quant à la ligne, particulièrement aérodynamique, elle rappelait un peu celle de la DS et préfigurait par ailleurs la future CX.

Un mariage éphémère :

Avec son moteur Maserati, la SM – une traction avant- fut à son époque la voiture française la plus rapide. Modèle de pointe de la gamme Citroën entre 1970 et 1974, la SM fut la concrétisation du contrôle financier opéré sur Maserati depuis 1968 par la société Citroën et qui devait, théoriquement par la suite, mener à un accord de collaboration technique et financière avec Fiat. Mais le mariage franco-italien échoua et Citroën passa, en 1974, sous la coupe de Peugeot, signant l’arrêt de la production de la prestigieuse SM.

Particularités :

Un nez surbaissé, une vitrine de six phares à iode équipé d’un dispositif hydraulique de correction d’assiette automatique composent un ensemble qui n’a jamais vieilli. La forme du volant répond à celle des cadrans. Dessiné comme un arc, la planche de bord est ultramoderne, avec des matériaux à touches sophistiqués.

Caractéristiques :

Moteur: Maserati 6 cylindres en V à 90°; cylindrée 2670 cm3; puissance réelle, 179 ch DIN à 5500 tr/mn; 2×2 arbres à cames en tête; dimensions: longueur,  4,90m; largeur, 1,84 m; poids, 1450 kg; performance: Vitesse de pointe, 220 km/h. Production: 12920 exemplaires.

Prix en 1970 et prix actualisé en 2016 en tenant compte de l’inflation : 46.000 F soit un prix actualisé de 49.637 €.

Cote constatée en 2016 : 15.000 € et jusqu’à 30.000 € pour un modèle fiabilisé et en parfait état.

Ci-dessous Photos extraites d’une Brochure Citroën 1971

Voir Sur YouTube : “Citroën SM : impressions au volant (2/3)” mis en ligne par Petites Observations Automobiles

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