John Belushi (alias le chanteur Jake Blues) et Dan Aykroyd (alias le chanteur et joueur d’harmonica Elwood Blues), sont les anciens membres d’un groupe de blues qui a été dissout après que Jake ait été arrêté plusieurs années auparavant pour vol à main armé. À sa libération après avoir purgé trois ans de prison, il découvre que l’orphelinat dans lequel il a été élevé est sur le point d’être saisi à moins que 5000 $ d’impôts fonciers ne soient acquittés à l’état. Jake indique qu’ils peuvent rapidement obtenir les fonds, mais la directrice de l’orphelinat, Sœur Mary Stigmata (surnommée « La Pengouine »), refuse catégoriquement d’accepter l’argent volé des frères. Elle les chasse, et leur dit de ne pas revenir tant qu’ils ne se seront pas rachetés.
À l’invitation de Curtis, ancien employé de l’orphelinat qui a fait connaître le blues au duo, les frères se rendent à un service religieux évangélique où Jake a une révélation : ils peuvent réunir légalement les fonds en relançant leur groupe pour un spectacle au bénéfice de l’orphelinat. Leur voyage musical va les emmener de James Brown à Aretha Franklin en passant par Ray Charles, John Lee Hooker et Cab Calloway… Ils récupèrent une Dodge Monaco Sedan 1974 anciennement affecté à la police qui deviendra la « bluesmobile » pour effectuer une tournée musicale truffée de péripéties et de poursuites automobiles. En effet, le duo se fait de nombreux ennemis, notamment le Parti nazi américain, un tenancier de bar, une équipe de chanteurs country, une ex-copine hystérique, et la police du conté de Chicago, très vite secondée par celles de tout l’État de l’Illinois et même les forces spéciales…
Quelques anecdotes sur le film :
Le groupe des Blues Brothers n’a pas été créé pour le film : il existait déjà. Les deux principaux acteurs, le Canadien Dan Aykroyd et John Belushi (décédé en 1982, soit 3 ans après le tournage du film) l’avaient fondé en 1978, alors qu’ils étaient tous deux des comédiens réguliers de la célèbre émission « Saturday Night Live ».
Pour les poursuites de voitures et les cascades, quarante cascadeurs ont été transportés chaque week-end pour faire le job. Soixante vieilles voitures de police ont été achetées pour 400 $ chacune. Les cinéastes ont obtenu la permission de conduire vers le bas de Lake Street à des vitesses supérieures à 160 km/h. Après une prise, Landis s’est rendu compte que le film semblait passer en accéléré, alors il a ajouté des figurants piétons qui marchaient sur les trottoirs afin de montrer que la vitesse des poursuites n’était pas trafiquée.
À sa sortie aux U.S.A., le film a été projeté dans seulement 600 salles de cinéma, par opposition aux 1400 qui sont habituellement réservées pour un film avec le budget des Blues Brothers. C’est d’une part, parce-que le film dans sa version longue faisait deux heures et demie, mais aussi parce-que certains propriétaires de cinémas ont dit à Landis qu’ils ne voulaient pas montrer un «film noir» dans leur salle.
Réalisation : John Landis Scénario :Dan Aykroyd et John Landis Musique :Ira Newborn et Elmer Bernstein Distributeur :Universal Pictures Budget : 30.000.000 $ Durée :2 h 7 (version d’origine) / 2 h 22 (version longue) Acteurs principaux :
John Belushi : « Joliet » Jake Blues
Dan Aykroyd : Elwood Blues
James Brown : le révérend Cleophus James
Cab Calloway : Curtis
Ray Charles : Ray
Aretha Franklin : Mme Murphy, la femme de Matt et propriétaire du « Soul Food Café »
Voir sur YouTube : « The Blues Brothers (1980) Trailer » par TheTrailerGal
Brochure d’époque de la Dogde Monaco Sedan 1974, la fameuse « Bluesmobile » :
Kowalski travaille pour une société de livraison d’automobiles. Il doit convoyer une Dodge Challenger R/T de 425 chevaux depuis Denver dans le Colorado jusqu’à San Francisco, en Californie. Peu de temps après l’avoir récupérée, il fait le pari de la livrer à son destinataire en moins de 15 heures. Après quelques courses-pousuites avec les flics de la brigade motorisée, la patrouille routière du Colorado, de l’Utah et du Nevada le poursuit pour le stopper et le mettre en garde à vue. Sur le chemin, Kowalski est guidé par Supersoul, un DJ animateur de radio aveugle équipé d’un scanner lui permettant d’écouter les fréquences radio de la police. Au volant, son passé douloureux lui revient par bribes. Il revoit ainsi les dures années du Vietnam, puis des séquences de son ancien métier de pilote Nascar, enfin son entrée dans la police d’où il fut exclu pour avoir défendu une jeune toxicomane contre un de ses supérieurs… Peu à peu, le délit de fuite devient un acte politique. Kowalski roule pour tous les déclassés marginalisés par le système. Sa quête de liberté est la leur, sa rébellion contre le système aussi. Kowalski va rencontrer quelques personnages atypiques sur sa route, comme cette belle adepte de moto à poil qui lui propose de satisfaire tous ses désirs. Il devra aussi subir de nombreuses épreuves…
Point limite zéro, un chef d’œuvre de la contre culture américaine :
Ce film de 1971, réalisé par Richard Sarafian et scénarisé par Guillermo Cain d’après une histoire de Malcolm Hart, est une étude fascinante de ces personnes que les anthropologues désignent parfois comme «êtres marginaux» – qui sont souvent des individus pris entre deux cultures puissantes et concurrentes, partageant certains aspects importants des deux, et, en tant que tels, restant tragiquement confinés dans une solitude existentielle souvent douloureuse. Ils habitent une sorte de zone crépusculaire quelque part entre «ici» et «là», une sorte de purgatoire peuplé de spectres qui ne trouvent ni paix ni place dans le quotidien, ce qui les pousse instinctivement à voyager vers des destinations obscures et inconnues.
Le disc-jockey Supersoul (Cleavon Little) et le convoyeur d’auto Kowalski (Barry Newman) sont deux de ces spectres, des hommes marginaux mais décents et intelligents, qui ne peuvent ou ne veulent pas vivre dans des cultures concurrentes en pleine expansion qui les ont trop peu épanouis en dépit de leurs propres sacrifices personnels. Kowalski lui-même a essayé de «s’intégrer» en tant que soldat et officier de police et, plus tard, a tenté de faire de même avec la contre-culture florissante de la fin des années 1960, mais il a découvert avec déception qu’elles étaient mues toutes deux par diverses formes de malhonnêteté ou de manque de sincérité intérieure. Car l’honneur personnel, la confiance en soi et le respect authentique – les valeurs de Kowalski – étaient tragiquement peu appréciés par l’une ou l’autre, malgré leurs prétentions altruistes.
De plus, ce n’est pas un hasard si le personnage de Newman a un nom de famille polonais ; Les Polonais ont créé, tout au long de leur histoire, une culture slave très riche et unique, basée en grande partie sur une telle «marginalité» – étant géographiquement bloqués entre deux puissants ennemis historiques, l’Allemagne et la Russie, et ne pouvant jamais s’identifier pleinement avec l’un ou l’autre ce qui engendra des moments difficiles pour eux. Ce n’est pas un hasard non plus si le personnage de Little est aveugle et noir, le seul de son genre dans une petite ville d’un désert américain – sa cécité augmentant sa détermination et sa capacité à lire dans l’esprit de Kowalski, sa voix diffusée par la radio étant le foyer de l’étincelle d’intérêt des déçus du rêve américain qui deviendra plus tard une explosion de dédain puisque Supersoul va se faire tabasser par des rednecks et voit son studio ravagé – toutes les caractéristiques d’un prophète se voyant injustement (mais typiquement) déshonoré sur ses propres terres.
L’environnement désertique joue également un rôle clé dans la consolidation de la relation personnelle entre ces deux hommes et leur destin respectif – pour paraphraser le romancier britannique J.G. Ballard, les prophètes ont d’une certaine manière émergé de déserts, car les déserts ont, en un sens, épuisé leur propre avenir (comme Kowalski l’avait déjà fait) et sont donc libres des concepts de temps et d’existence comme nous les connaissons traditionnellement (Comme Super Soul le savait instinctivement, créant ainsi son propre lien psychique avec le conducteur condamné). En quelque sorte, tout devient possible et pourtant, rien ne l’est…
Point limite zéro est aussi une histoire de «fin de siècle», un requiem unique pour un âge qui se meurt – l’époque maintenant révolue du Flower Power, de la liberté sur les routes, d’un choix de vie hors système dans un monde coloré de possibilités infinies, assaisonnées d’une importante variété de toutes sortes de personnages sortant de la norme ; de quoi nous donner la nostalgie de tout ce qui rendait les Etats-Unis uniques – et qui malheureusement a presque disparu là-bas, et n’a quasiment jamais existé dans notre vieille Europe étriquée.
Pony Cars & Muscles Cars :
Enfin, ce film est l’occasion d’évoquer les Pony cars qui sont une catégorie d’automobiles américaines inaugurée avec la Ford Mustang en 1964, comme les Chevrolet Camaro, Dodge Challenger, Mercury Cougar, Plymouth Barracuda et Pontiac Firebird. « Pony » désigne un cheval de petite taille (poney), comme c’est le cas du Mustang, à l’origine du nom de la célèbre automobile lancée par Ford.
Financièrement abordable, compacte et stylée avec une image sportive, la pony car est construite sur la base mécanique d’une voiture compacte de grande série. Elle est équipée d’une carrosserie spécifique et propose un choix de moteurs allant du six cylindres de moyenne cylindrée (2,8 litres) au V8 de grosse cylindrée (jusqu’à 7,4 litres). Chaque client peut ainsi disposer d’une voiture adaptée à son budget ou à sa façon de conduire, avec l’apparence d’un modèle de sport exclusif.
Quand elles sont équipées de moteurs de forte puissance (comme la Challenger R/T dans Point limite zéro ou la Ford Mustang Fastback dans Bulitt), de suspensions renforcées et de boîtes de vitesses adaptées, les pony cars deviennent des muscle cars.
Dodge Challenger (1970-1974)
Dodge Challenger RT 1970
C’est une pony car lancée en 1970, six ans après la Ford Mustang. Elle utilise un maximum de pièces communes avec la nouvelle Plymouth Barracuda, sa jumelle au sein du groupe Chrysler, dont elle partage la plate-forme Chrysler E-Body mais avec un empattement allongé de 51 mm et une carrosserie spécifique. Le dessin de la carrosserie est signé Carl « Cam » Cameron, le responsable du style extérieur ; la calandre de la Challenger 1970 s’inspire ainsi de ses propositions initiales pour la Charger, qu’il voulait doter d’un moteur turbo-compressé, ce qui explique sa ligne si caractéristique. La Challenger a été bien acceptée par le public (avec des ventes de 80.000 unités pour l’année 1970 seulement) malgré le fait qu’elle ait été critiquée par la presse et que le marché des pony car s’essoufflait déjà avant son arrivée. La puissance de ses moteurs, et donc ses performances ont été réduites. Sa production cesse avec le modèle de 1974, après une production de près de 165.500 exemplaires en cinq ans. Elle est devenue une icône de la culture automobile américaine et un modèle classique dont le style sert toujours de référence aux ingénieurs de Dodge.
Publicité d’époque : Dodge Challenger 1970
Dodge Challenger Pub 01
Dodge Challenger Pub 02
Dodge Challenger SE
Dodge Challenger R/T
Dodge Challenger Différentes motorisations
Gamme complète Dodge Challenger
Voir sur YouTube : « Vanishing Point – Trailer (1971) » par WorleyClarence
Un homme se réveille soudain dans une chambre d’hôtel, il est dans son bain et une goutte de sang perle sur son front. Il est complètement amnésique. Il s’habille et recherche des indices sur son identité ; il trouve une carte postale de Shell Beach. Le téléphone sonne et l’homme au bout du fil lui dit de fuir. L’amnésique trouve le corps nu et mutilé d’une femme dans la pièce. Il déguerpit mais il est poursuivi par des homme étranges, pâles et chauves, tout vêtus de noir, les étrangers, auxquels il échappe. Dans un restaurant, on lui restitue son portefeuille qu’il avait oublié précédemment et il découvre son identité : il s’appelle John Murdoch.
Sur le point d’être arrêté par deux flics à la recherche du tueur en série qui assassine des prostituées, il est tiré d’affaire par May, prostituée elle-même. Mais une fois dans son appartement, il s’enfuit. Les étrangers de l’hôtel essayent en vain de le rattraper. Sa femme Emma va au poste de police pour signaler sa disparition et découvre que l’inspecteur Bumstead a identifié John comme le principal suspect dans les meurtres en série. Le Docteur Schreber, un psychiatre qui travaille pour les hommes en noir le recherche aussi.
Au fur et à mesure de sa quête sur son passé, John cherche à comprendre pourquoi la ville est dans une perpétuelle obscurité et pourquoi tous les habitants deviennent subitement inconscients à minuit pendant quelques minutes alors que des changement géophysiques impressionnants restructurent des pans entiers de la cité. Lors d’un de ces étranges épisodes, il se rend compte que le Dr. Schreber injecte de nouveaux souvenirs et change l’identité de certaines personnes préalablement choisies dans la population par les étranger. Ces derniers créent et détruisent aussi la matière – de nouveaux bâtiments surgissent de la terre tandis que d’autres sont engloutis – tout cela grâce à la « syntonisation », un pouvoir terrifiant qu’ils tiennent d’une machine souterraine qu’ils pilotent par la pensée. Cependant, leurs expériences sont perturbés par le don psychique que possède John, et ils leur faut à tout prix le capturer.
John part à la recherche de Shell Beach où il pense pouvoir trouver toutes les réponses à ses problèmes mais l’endroit s’avère être un simple panneau publicitaire fixé sur un mur de briques. Le mystère se dévoilera après qu’il ait démoli le mur…
Un film superbe d’Alex Proyas :
L’imagerie onirique d’Alex Proyas fait évoluer le film entre un monde noir hermétiquement scellé et un repaire souterrain semblable à une métropole étonnamment fluide. Avec ses styles architecturaux changeants, ses lignes de métro confuses et ses échos constants venus du passé, Dark City évoque un cauchemar de la vie urbaine ; Murdoch semble toujours découvrir de nouvelles crevasses et des couloirs alors qu’il cherche des réponses pour expliquer le cauchemar qu’il vit. Une grande partie du film repose sur le manque de fiabilité des mémoires. «Comment pensez-vous que je pourrais oublier une chose pareille?», Se plaint l’inspecteur Bumstead (William Hurt) quand il ne peut pas se remémorer la route pour se rendre à Shell Beach où bien la dernière fois qu’il a vu le jour.
Dark City s’impose comme un classique de l’histoire du cinéma. Il fait à la fois référence à des films cultes, notamment Metropolis de Fritz Lang, et est prescient dans la façon dont il anticipe le même thème que Matrix (qui est sorti un an plus tard). Les décors du film ont d’ailleurs été réutilisés pour le tournage de Matrix : notamment pour la scène d’introduction où Trinity échappe aux agents en sautant d’immeuble en immeuble. De nombreux éléments narratif ont aussi des similarité. Bien qu’il soit devenu culte, le film a été un échec commercial, rapportant environ 27.200.000 $ au box-office mondial, dont 14.378.000 $ en Amérique du Nord, pour un budget de 27.000.000 $.
Dark City, est un film de science-fiction australo-américain réalisé par Alex Proyas, sorti en 1998. Scénario : Alex Proyas, Lem Dobbs, David S. Goyer. Acteurs principaux :
Rufus Sewell : John Murdoch
William Hurt : l’inspecteur Frank Bumstead
Kiefer Sutherland : Dr Daniel P. Schreber
Jennifer Connelly : Emma Murdoch / Anna
Voir sur YouTube : « Dark City – Bande-annonce [VF] » par Les extraterrestres au cinéma
La vie de Jeffrey Lebowski, alias le Duc (joué par Jeff Bridges), s’écoule paisiblement dans le comté de Los Angeles à jouer au bowling en compagnie de ses potes Walter Sobchak (John Goodman) et Donny (Steve Buscemi), à se prélasser chez lui en peignoir en écoutant Bob Dylan et à siroter des Russes blancs. Mais à la suite d’une confusion d’identité, le Duc fait malgré lui la connaissance d’un millionnaire également appelé Jeffrey Lebowski. Lorsque la jeune épouse du millionnaire est enlevée, celui-ci fait appel au Duc pour apporter la rançon demandée par ses ravisseurs. Mais les choses commencent à aller de travers quand Walter Sobchak projette de garder la rançon pour eux…
Julianne Moore, Steve Buscemi, David Huddleston, Philip Seymour Hoffman, Tara Reid et John Turturro complètent la distribution du film, dont l’histoire est narrée par un cow-boy interprété par Sam Elliott.
L’intrigue du film s’inspire de celle du roman Le Grand Sommeil, de Raymond Chandler. The Big Lebowski reçut tout d’abord des critiques mitigées mais, avec le temps, celles-ci sont devenues plus positives et le film a acquis le statut de film culte, connaissant une brillante carrière en vidéo, grâce à ses personnages atypiques, ses séquences de rêves surréalistes, ses dialogues décapants et sa bande originale très éclectique.
Le Russe Blanc :
Le Russe blanc qui est le cocktail préféré du Duc, est un cocktail à base de 5 cl de vodka, 2 cl de liqueur de café et 3 cl de crème (ou de lait), servi avec de la glace dans un verre à cocktail. Depuis 1998, ce mélange connaît un important regain de popularité grâce au film des frères Coen. La légende dit que pendant le tournage des scènes, Jeff Bridges, l’acteur qui incarne le Duc, tenait à boire le même nombre de Russe blanc que son personnage, dans le but de s’identifier à lui pendant les prises. Cette légende a donné naissance à l’expérience urbaine « Big Expérience », selon laquelle il faut boire la même quantité de cocktails que le Duc pendant le visionnage du film (9 verres), afin de saisir toutes les subtilités du personnage. Notez que le Dude s’en fait des doubles!
Le Dudeism :
Le personnage de loser magnifique incarné à l’écran par Jeff Bridges, surnommé « The Dude » (le mec), a été canonisé en 2005 par le « dudeism », une religion potache mariant le Non-Agir (précepte tiré du taoïsme), les déambulations en peignoir, et la dégustation de Russes Blancs. Délivrant ses ordinations à ses ouailles sur canapé par simple retour de mail, le dudeism revendique 400.000 prêtres…
Un livre de fans consacré au film culte a été édité en 2014!
Même Jeff Bridges avoue sa relative déception en préface de Je suis un Lebowski, tu es un Lebowski. « On me demande souvent si je suis surpris par le retentissement qu’a eu The Big Lebowski ces dernières années. En général, on s’attend à ce que je réponde « oui », mais ma réponse est toujours « non ». Ce qui me surprend, c’est qu’il n’ait pas aussi bien marché que ce à quoi je m’étais attendu. Il était extrêmement drôle et les frères Coen venaient de remporter l’Oscar pour Fargo. Je pensais que les gens allaient adorer. Pour vous dire la vérité, j’ai été un peu déçu. »
Je suis un Lebowski, tu es un Lebowski par Bill Green, Ben Peskoe, Will Russell, Scott Shuffitt
Pour certains, The Big Lebowski est juste un film. Pour d’autres, c’est LE film. Quand nous avons décidé de rassembler quelques amis dans un petit bowling du Kentucky pour boire des White Russians et faire la fête autour de notre film préféré, le Lebowski Fest était né. Nous nous sommes aperçu que nous n’étions pas seuls et des fans des quatre coins du monde, aussi connus sous le nom d’Achievers, ont commencé à sortir du bois. Nous, les losers à l’origine du Lebowski Fest, nous sommes assigné la modeste tâche de concocter un livre destiné aux fans de ce que nous estimons être le plus grand film de tous les temps (condoléances, Citizen Kane). De temps à autre, nous avons eu le sentiment de ne pas être dans notre élément, mais nous avons quand même persévéré et réussi. Je suis un Lebowski, tu es un Lebowski commence par une préface signée Jeff Bridges et comprend des photos de l’envers du décor prises par celui-ci sur le plateau. Pour mettre en lumière autant que nous pouvions le making-of de ce film, nous avons interviewé tout le monde, depuis John Goodman, Julianne Moore et John Turturo jusqu’aux acteurs ayant joué des seconds rôles, tels que la caissière de Ralphs, Liam et, oui, même Saddam. Nous avons recherché ceux qui ont inspiré l’histoire et ses personnages, y compris Jeff Dowd (le Dude), John Milius (Walter) et l’homme dont le tapis harmonise vraiment la pièce, Peter Exline. Nous avons même retrouvé le vrai petit Larry, un garçon qui, en effet, a réellement fait preuve d’une impassibilité totale devant deux cinglés qui se sont mis à agiter sous son nez son devoir dans une pochette en plastique. Le livre contient enfin des questionnaires, des interviews de différents Achievers, des pistes pour dudifier votre vie, un guide retraçant les lieux de tournage du film, les meilleurs moments du Lebowski Fest et tout ce qui s’ensuit.
Cette ode à la non-performance serait le principal ressort de cette interminable « lebowskimania » selon l’écrivain Olivier Maulin, auteur de la postface de Je suis un Lebowski, tu es un Lebowski : « On est bien au-delà d’une simple farce. Dans un monde rationalisé et tourné vers la rentabilité, le Dude propose une forme de rébellion salvatrice. C’est un film post-idéologique : le Dude fait la révolution tout seul dans son coin. Mais il peut, si on l’imite, ébranler le système. »
Voir sur YouTube : « THE BIG LEBOWSKI Bande Annonce VOST » par FilmsActu
Mort à l’arrivée est un thriller calme et intrigant mettant en scène des personnes ordinaires qui se retrouvent plongées contre leur volonté dans une situation extrême qu’ils doivent résoudre eux-même. Ici, l’homme ordinaire est un professeur d’université apprenant qu’il a ingéré un poison létal pour lequel il n’existe pas d’antidote ; il n’a que 24 heures pour trouver son assassin. Comme dans Masquerade (où trois hommes complotent pour détourner la fortune d’une jeune héritière), Frantic (où un médecin américain cherche sa femme kidnappée à leur hôtel parisien suite à une confusion de bagages à l’aéroport) ou encore dans Une femme en péril (où une journaliste entend une conversation et est plongée dans un réseau d’anciens nazis), qui sont tous des thrillers sortis en 1988, nous avons un héros malgré lui qui est balayé par une marée d’évènements qui le dépassent. C’est bien sûr la définition classique du film noir et des thrillers des années 1940 dans lesquels des gens ordinaires ont découvert le mal qui se cachait sous la surface de la société ; d’ailleurs Mort à l’arrivée est lui-même inspiré d’un thriller de 1949 mettant en vedette Edmund O’Brien.
L’intrigue est irrésistible dès le premier instant. Un homme chancelle jusqu’à un poste de police pour signaler un meurtre. Un flic lui demande qui a été assassiné. «Moi», répond-il. L’homme est un professeur de littérature anglaise à l’université (Dennis Quaid), qui a découvert que son sang est contaminé par une substance radioactive mortelle lui laissant une espérance de vie de 24 heures. Dès ce moment, il doit découvrir l’identité de son tueur, un problème rendu plus compliqué parce qu’il est recherché par la police pour suspicion de meurtre.
Sa recherche le conduit dans des coins bizarres que personne ne s’attendrait à trouver à Austin au sein de l’Université du Texas où le film se déroule pendant la période de Noël. Il y a toutes sortes de suspects. Un brillant jeune étudiant, par exemple, qui s’est suicidé après que Quaid ait trop tardé à lire son roman. Un professeur assistant jaloux qui est en colère parce Quaid est titulaire contrairement à lui. La mystérieuse mère de l’étudiant mort. L’ex-femme de Quaid. Etc.
Bien que l’intrigue suive les grandes lignes d’un roman policier des années 1940, le scénario de Charles Edward Pogue ajoute une atmosphère de campus à l’intrigue académique. Nous apprenons que le personnage de Quaid a publié un premier roman brillant, et pour un temps a été un écrivain prometteur, mais qu’il n’a rien produit depuis quatre ans. «Ils ne m’ont pas tué ; J’étais déjà mort », dit-il à un moment, en assimilant sa vie à son talent d’écrivain. L’histoire entière joue d’ailleurs des variations astucieuses sur le thème de «publier ou périr».
Il est nécessaire, bien sûr, que le héros d’une histoire comme celle-ci tombe amoureux afin d’avoir une compagnie durant sa quête. Ici, la compagne de Quaid est une brillante jeune étudiante (Meg Ryan) qui flirte d’abord avec lui, puis a peur de lui et finalement croit en lui. Ensemble, ils empruntent une route sanglante qui mène à une veuve mystérieuse (Charlotte Rampling), qui peut avoir empoisonné Quaid en représailles du suicide de son fils. Mais c’est une fausse piste et la vérité est toute autre…
« Mort à l’arrivée » est un thriller fin et spirituel rempli d’une ironie qui relègue la violence au second plan. Quaid est convaincant en tant que professeur d’anglais addict à la clope, Meg Ryan est une étudiante amusante et pétillante et Rampling semble assez noire pour jouer à un jeu sadique avec ses victimes sans les tuer. Le film a été dirigé par Rocky Morton et Annabel Jankel, qui ont créé la série TV « Max Headroom ». Leur caractéristique est de montrer un amour presque sensuel pour l’univers secret du film noir.
Voir sur YouTube : « Mort à l’arrivée – Bande-annonce – VO » par Disney-Planet.Fr