Oldtimer – Simca 1300/1301 & 1500/1501 (1963-1976)

Présentée au Salon de Genève 1963, la série 1300/1500 de Simca remplaçait à la fois l’Aronde et l’Ariane. Bien dessinée par le styliste italien Marco Revelli de Baumont (venu de chez Fiat), elle séduisit par sa ligne sobre et moderne, sa surface vitrée généreuse et son habitabilité en net progrès. Ce fut le dernier modèle créé sous la direction du fondateur Henri Théodore Pigozzi. Les moteurs dérivaient du Rush Super hérité de la dernière Aronde P60 (1290 cm3) de 62 ch pour le 1300. La 1300 est bientôt épaulée par la 1500 reconnaissable extérieurement à sa calandre légèrement différente et à ses pare-chocs prolongés latéralement. Le moteur 1500 allie nervosité et couple.

Les 1301 et 1501 sortent à peine trois ans plus tard :

En 1966 au Salon de Paris, la 1300 devint la 1301 après remodelage et allongement des parties avant et arrière sans changement notable de la mécanique. En même temps, Simca revenait sagement à deux niveau de finitions car la clientèle, – comme les vendeurs – commençaient a s’y perdre. En 1967, la première traction avant de chez Simca, la 1100, fut présenté et son succès la fit empiéter sur le segment de clientèle de la 1301. Pour réagir, la 1301 devint Spécial en 1969, en recevant une version réduite du 1500 cm3 à cinq paliers, très robuste et avec un niveau d’équipement et de finitions très luxueux : feux longue portée, enjoliveurs, baguettes, pare-chocs enveloppants et garnitures intérieures de qualité.

Production de 1963 à 1967 (modèles 1300 et 1500 confondus) : 712.239 exemplaires. Les modèles 1301/1501 ont été remplacés par les Simca-Chrysler 1307/1308 à partir de l’année-modèle 1976.

1963 – 1977 : L’usine de Poissy, le fleuron de Chrysler Europe : 

Pour financer la construction de son usine de Poissy, Simca conclue un accord avec Chrysler qui monte à 63 % du capital. L’usine compte à cette époque 22.000 salariés pour produire 2000 voitures/jour dans 417.000 m² d’ateliers, et produit les Simca 1301 et 1501, puis les Chrysler 1307 et 1308 élues voitures de l’année en 1976, sans oublier l’Horizon ou les 160 et 180, et le 1er SUV français le Matra Rancho, né d’un partenariat avec Matra.

Caractéristiques Techniques : (voir la brochure ci-dessous)

Moteur(s) : 4 cylindres en ligne ; Position du moteur : Longitudinale avant ; Cylindrée : 1290 ou 1475 cm3
Puissance maximale : 54 ou 69 ch DIN
Transmission : Propulsion
Boîte de vitesses : Manuelle 4 rapports
Poids et performances : Vitesse maximale : 132 ou 146 km/h (1300/1500)
Carrosserie(s) : Berline tricorps et break
Freins : Tambours
Dimensions: (1300/1500) : Longueur : 424 cm ; Largeur : 158 cm ; Hauteur : 142 cm ; empattement : voie avant : 252 cm ; voie arrière : 130 cm ; poids : 1000 kg. (1301/1501) : Longueur : 446 cm ; Largeur : 158 cm ; Hauteur: 142 cm.

Prix du modèle neuf en 1970 : 1301 LS : 10.560 F ; 1301 Spécial : 11.270 F ; 1501 GL : 12.295 F ; 1501 Spécial : 13.495 F soit 15.801 € avec 668% d’inflation sur la période.

Cote actuelle : à partir de 3000 €  pour une 1300 & 1301 ; 8000 € pour une 1500 & 1501.

Film & Oldtimer – Goldfinger (1965) – Aston Martin DB5 (1963-65)

La voiture truffée de gadgets présentée par Q à 007 dans le film Goldfinger est une Aston Martin DB5. Elle possède, entre autres, des vitres pare-balles, un blindage amovible sort du coffre, elle peut modifier ses plaques minéralogiques (Anglaises, Françaises ou Suisses), les feux arrières dissimulent un réservoir pulvérisant de l’huile et (ou) une réserve de clous qui peuvent être lâchés sur la route pour stopper ses poursuivants. Elle est équipée d’un radar, un destructeur de pneu est caché dans les moyeux des jantes à rayon et le siège passager est éjectable. Enfin, une mitrailleuse à canon court est cachée derrière les feux de position avant gauche et droite

Trois exemplaires de ce bel objet furent construits par l’usine Aston Martin et participèrent à une campagne publicitaire pour le film qui, si elle augmenta sûrement le nombre de spectateurs de ce dernier, accrut de façon tout aussi certaine les ventes de la DB5, en particulier aux USA où l’on est pas trop regardant sur le bon goût des méthodes publicitaires.

Sean Connery, le premier 007 :

En 1961, alors que le quotidien “Daily Express” cherche (en vain) par un concours, le visage de celui qui pourrait idéalement interpréter le héros d’un film d’aventures d’un nouveau genre, un des producteur de ce film, A.R. Broccoli, remarque Sean Connery dans une production de Walt Disney “Darby O’Gill et les Farfadets” et le convoque. Pour l’occasion, Sean ne fait aucun effort particulier. Il ne porte pas la cravate, répond de manière distraite et refuse de faire des essais. Qu’à cela ne tienne! La différence avec les autres postulants est évidente. Le “je-ne-sais-quoi” de gentil mais animal, l’allure caractéristique mais toujours britannique correspondent au mieux à ce dont les producteurs rêvent pour incarner le héros de Ian Fleming dans le film “James Bond 007 contre Dr. No”. Le succès de la série ne se démentira pas puisque 4 ans plus tard, Sean Connery interprète toujours l’espion dans le troisième opus sorti en 1965 : Goldfinger.

Goldfinger : 

Affiche de Goldfinger

James Bond a pour mission d’enquêter sur les activités suspectes du Milliardaire Auric Goldfinger (Gert Frobe). L’agent secret commence par séduire  Jill Masterson (Shirley Eaton), la maîtresse du milliardaire. En représailles, celle-ci meurt, le corps entièrement peint en or. Mêlant ses sentiments personnels et son enquête, James Bond suit Goldfinger jusqu’en Suisse. Cette filature l’amène un soir devant les usines Auric où il rencontre  Tilly Masterson (Tanya Mallet), venue là pour venger sa soeur. Surpris par des gardes, ils prennet la fuite, durant laquelle Tilly est tuée par Oddjob (Harold Sakata), le garde du corps asiatique de Goldfinger, dont l’arme de prédilection est un chapeau aux bords d’acier.

Prisonnier de Goldfinger, 007 est emmené par Pussy Galore (Honor Blackman), pilote personnelle du milliardaire, dans son bureau aux Etats-Unis. Goldfinger lui dévoile alors son incroyable projet “Grand Schlem” : attaquer Fort Knox pour y placer une bombe atomique qui rendra l’or radio-actif et permettra ainsi à Goldfinger de spéculer…

Anecdodes du film :

Fort Knox, où est censé se dérouler toute la séquence finale du film, a été recréé à l’identique (la taille y compris) en studio, car il était impossible de tourner sur le site pour des raisons de sécurité. Ce décor énorme devint à l’époque le plus cher jamais construit. Mais Goldfinger entra dans le Guinness Book pour avoir récupéré sa mise (3 millions de dollars) en un temps record de deux semaines.

La tradition selon laquelle le thème introductif des James bond devient une chanson pop est lancée avec Goldfinger. Ici, le thème de John Barry, chanté par Shirley Bassey, fut un succès dans les charts américains. Dans le générique d’ouverture, ce sont des extraits des trois premiers James Bond qui sont projetés sur le corps peint en or de Margaret Nolan.

Aston Martin DB5 (1963-65) : 

Publicité d’époque Aston Martin DB5

Les débuts d’un modèle entièrement original ne sont jamais faciles pour une petite firme comme Aston Martin. La nouvelle DB4 arrivée en 1958 n’échappa guère aux maladies de jeunesse. Pour son malheur, son lancement avait coïncidé avec l’ouverture de la première autoroute anglaise. Ces problèmes furent progressivement corrigés et au début des années 60, la DB4 était devenue un modèle fiable. Pour marquer ce nouveau départ, Aston Martin présenta en 1963 la DB5, qui n’est qu’une DB4 au point équipée d’un moteur 4 litres (celui des Lagonda).

Un moteur réalésé :

La DB5 a marqué son époque en associant une robe élégante et une puissante mécanique, un six-cylindres en ligne de 4 litres. La principale différence entre la DB4 et sa remplaçante la DB5 se situe au niveau du moteur. Ce dernier, un six-cylindres en ligne double arbre, est en effet porté à une cylindrée de 4 litres contre les 3,7 litres de la DB4. Cette nouvelle configuration moteur lui confère ainsi près de 282 ch à 5500 tr/min pour être propulsée à une vitesse maximale de 230 km/h. Son couple atteint les 390 Nm à 3850 tr/min. La DB5 effectue ainsi le 0 à 100 km/h en 8,1 s.

La mécanique de la DB5 s’équipe d’une boîte de vitesses ZF à cinq rapports, qui remplace l’ancienne transmission «David Brown» à quatre vitesses. Il semble que cette nouvelle boîte soit bien plus avantageuse que la précédente. Une boîte automatique «Borg-Warner» à trois vitesses est également disponible.

Carrossée par un italien : 

Don Hayter esquisse la ligne générale de la voiture qui est revue par Frederico Formenti responsable de la mise en forme de la DB4 chez Carrozzeria Touring. Extérieurement, la DB5 se signalait par ses phares recouverts d’un carénage transparent qui était jusque là le privilège de la BB4 Vantage. Proposée en coupé et cabriolet, la DB5 affiche les traits stylistiques des Aston Martin actuelles et passées, à savoir la flèche chromée sur les flancs avant, mais également la calandre en «T retourné». Ce dernier trait est d’ailleurs le plus visible et caractéristique de la marque. Sa ligne n’est pas nouvelle, étant donné qu’elle reprend celle de la DB4 Vantage.

13 exemplaires sortis en version “break de chasse” :

La DB5 étant quelque peu exigüe, David Brown décide de se construire un break personnel pour transporter ses équipements de chasse et ses chiens. Contre toute attente, les clients trouvent ce break attirant, si bien que pour répondre à la demande, Aston Martin confiera au carrosier Harold Radford la réalisation d’une série très limitée de 12 autres DB5 break.

La DB5 a été construite à 1018 exemplaires de juillet 1963 à septembre 1965. C’est un des modèles les plus recherchés par les amateurs d’Aston Martin.

Caractéristiques Techniques :

Moteur : 6 cylindres en ligne 12S ; 2 arbres à cames en tête ; Cylindrée : 3996 cm3 ; Puissance maximale : 282 ch à 5500 tr/min.
Transmission : Propulsion. Boîte de vitesse 4 rapports puis ZF 5 rapports.
Poids et performances : 1465 kg ; Vitesse maximale :230 km/h ; Accélération : 0 à 100 km/h en 7,5 s.
Consommation mixte : 15 l/100 km.
Châssis & Carrosserie : Coupé, roadster cabriolet, break de chasse.
Suspensions : Triangles superposés (avant) : pont rigide, ressorts hélicoïdaux (arrière).
Freins : Quatre disques.
Dimensions : Longueur : 4570 mm ; Largeur : 1680 mm ; Hauteur : 1380 mm ; Empattement : 2490 mm.

Cote du modèle : à partir de 650.000 €.

Rétroactu 1963 – Série TV : Thierry La Fronde

Quelques évènements de l’année 1963 :

2 janvier : Guerre du Viêt Nam : bataille d’Ap Bac. Premières victoires du Viêt-cong sur l’ARVN.
14 janvier : Lors d’une conférence de presse à l’Élysée, le général de Gaulle rejette la candidature du Royaume-Uni au Marché commun et la création d’une force nucléaire multilatérale proposée par les États-Unis.
Konrad Adenauer assure au diplomate américain George Ball la participation de l’Allemagne fédérale à la force nucléaire multilatérale de l’OTAN (MLF).
22 janvier : Signature du traité de l’Élysée par le Général de Gaulle et le Chancelier allemand Adenauer.
28-29 janvier : Conférence de Bruxelles. Sous la pression de la France, les six pays de la CEE ajournent sine die les négociations sur l’adhésion du Royaume-Uni.
14 février : Harold Wilson prend la tête des travaillistes au Royaume-Uni à la suite de la mort de Hugh Gaitskell le 18 janvier.
6 avril : Signature à Washington de l’accord sur la livraison de missiles Polaris américains au Royaume-Uni.
3 juin : Décès de Jean XXIII (pape italien de 1958 à 1963)
9 juin : Décès de Jacques Villon (peintre et graveur cubiste français)
21 juin : Élection du pape Paul VI (Gian Battista Montini) (fin en 1978). Il représente la tendance médiane du concile Vatican II. Il accepte les innovations, mais entend aussi conserver les bases qui ont assuré la pérennité du catholicisme.
26 juin : Discours de John F. Kennedy à Berlin (Ich bin ein Berliner)
29 juillet : Lors d’une conférence de presse, Charles de Gaulle rejette la proposition américaine de fournir à la France les renseignements sur les tests nucléaires atmosphériques américains. Le 4 août, il confirme à Washington le refus de la France de signer le traité de Moscou sur les essais nucléaires.
5 août : Traité de Moscou entre l’URSS, les États-Unis et le Royaume-Uni, suivis de 99 puissances, interdisant tous les essais nucléaires dans l’atmosphère, l’espace ou sous la mer à l’exception des essais souterrains. Il entre en vigueur le 10 octobre.
Nuit du 7 au 8 août : Attaque du train postal Glasgow-Londres par la bande de Bruce Reynolds, dérobant 120 sacs contenant 2,6 millions de livres sterling (50 millions d’euros).
29 août : L’Espagne est admise au GATT.
30 août : Mise en place du « téléphone rouge » entre la Maison-Blanche et le Kremlin.
31 août : Décès de Georges Braque (peintre,sculpteur et graveur français).
10 octobre : Décès d’Edith Piaf (chanteuse française).
11 octobre : Décès de Jean Cocteau (poète et cinéaste français).
15 octobre : Démission du chancelier Konrad Adenauer, âgé de 87 ans. Ludwig Erhard devient chancelier fédéral en Allemagne108.
2 novembre : Assassinat de Ngô Đình Diệm.
3 novembre : Élections législatives grecques. Le 8 novembre, Georges Papandréou forme un gouvernement de l’Union du centre en Grèce (fin en 1965). Il entend abolir les mesures autoritaires et démocratiser le système politique. Il entre en conflit avec le roi Constantin II de Grèce.
14 novembre : Une éruption volcanique sous-marine survient dans l’Atlantique, au sud-ouest de l’Islande, provoquant la naissance de l’île de Surtsey.
22 novembre : Décès d’Aldous Huxley (écrivain britannique)
22 novembre : Assassinat de John F. Kennedy.
25 décembre : Décès de Tristan Tzara (écrivain français d’origine roumaine)
10 décembre : Le prix Nobel de la paix est attribué au Comité international de la Croix-Rouge.
20 décembre : Ouverture du procès d’Auschwitz à Francfort.

Feuilleton TV : Thierry La Fronde :

Thierry la Fronde est une série télévisée d’aventures française conçue par Jean-Claude Deret en 52 épisodes de 25 minutes, diffusée du 3 novembre 1963 au 27 mars 1966 sur RTF Télévision, puis sur la première chaîne de l’ORTF, chaque vendredi soir, à partir de 19 h.

Florent de Clouseaules, ambitieux intendant des domaines de Thierry de Janville, un jeune noble, souhaite se venger d’un séjour en prison auquel l’avait condamné le père de Thierry. Profitant de la fougue, de la jeunesse, et du patriotisme de celui-ci, il lui souffle l’idée exaltante d’aller en Angleterre délivrer le roi Jean. Puis il dénonce ce complot au Prince Noir (non seulement Florent n’est pas chevalier, mais il a un comportement méprisable et est méprisé même par ses interlocuteurs anglais) et réclame à celui-ci en échange les châteaux et terres de son maître. Thierry de Janville est fait prisonnier dans son propre château et promis à la mort pour trahison. Mais Thierry est très apprécié de ses sujets. L’un d’eux, Jehan le larron, habile voleur à la tire, se rend au château et s’y fait emprisonner. Pendant que les gardes l’emmènent en cellule, il leur dérobe la clé des fers de Thierry et ils parviennent à s’évader du château. Il prend alors le maquis en se cachant dans les grandes forêts de la région.

Thierry constitue, au hasard de ses rencontres, une bande de compagnons prêts à tout pour l’aider dans sa tâche : Bertrand (une force de la nature), Martin (personnage assez naïf), Jehan, Pierre (trouvère), Judas (acteur spécialisé dans le rôle de Judas), Boucicault (gentil amnésique, peut-être un ancien brigand) et Isabelle (qu’il épousera à la fin de la série). Et comme son arme favorite est la fronde, il se fait désormais appeler « Thierry la Fronde ».

Il s’ensuit une série d’aventures, d’abord localisées en Sologne, puis à l’échelle du royaume : il devient (dès la fin de la première saison) un fidèle du dauphin Charles et du roi Jean le Bon et exécutera de nombreuses missions à leur service, luttant non seulement contre les Anglais, mais aussi contre Charles II de Navarre, Charles le Mauvais (autre personnage méprisable).

Voir sur Daily Motion : Thierry la Fronde : Ultraman66

Voir sur YouTube : Speakerines 1963 “Voici la 2ème chaîne” | Archive INA

https://www.dailymotion.com/video/x2oklnn

Oldtimer – AC Cobra (1963-66)

Après avoir dû affronter de graves difficultés financières durant les années de l’entre-deux-guerres, la firme anglaise AC (Autocarriers jusqu’en 1922) trouva la voie du salut grâce à l’ancien pilote automobile américain Carroll Shelby.

Ce dernier cherchait le moyen de battre les européens et leurs voitures, et plus particulièrement Ferrari. Il avait atteint la consécration en remportant les 24 heures du Man en 1959, faisant équipe avec Roy Salvadori sur une Aston Martin. N’ayant quasiment aucun moyen financier, la première chose était de chercher un châssis déjà existant et de l’équiper d’un moteur américain regorgeant de chevaux. Il avait déjà essayé plusieurs châssis sans obtenir de résultats probants. L’idée lui vint de monter un V8 Ford dans le roadster Ace. Lorsque Shelby apprend les déboires d’AC, il prend contact avec Charles Hurlock en Angleterre. Shelby avait auparavant exposé son projet à Ford et plus particulièrement au département course dirigé par David Evans.

Une collaboration AC/Ford sous la direction de shelby :

L’ensemble des opérations aboutissant à la production d’une voiture n’était pas simple. Elle était construite à Thames Ditton chez AC, et, sans moteur, elle était envoyée par avion Cargo en Californie où les gens de chez Shelby montaient le groupe moteur et finissaient la voiture. Descendant en droite ligne de l’AC Ace, la Cobra dut cependant être quelque peu modifiée pour recevoir son nouveau moteur. Le châssis fut sérieusement renforcé et les suspensions améliorées. Dès les premiers modèles, la boîte Bristol fut remplacée par une Ford qui pouvait encaisser les nombreux chevaux du V8 de Détroit.

Cobra 289 : Après quelques moteurs de 260 ci (environ 4,2 litres), la Cobra passe très vite, dès 1963, à une motorisation de 289 ci (4,7 litres) qui lui donne une puissance allant de 271 ch, pour la version homologuée pour la route, à 360 ch pour la version de course.

Cobra 427 : À partir de 1965, Shelby lance la Cobra 427 avec un châssis dont le diamètre des deux tubes maîtres passe de 3 à 4 pouces, des voies élargies, des ailes gonflées pour accueillir des pneus plus larges, et surtout de nouvelles suspensions, à bras superposés et combinés ressorts/amortisseurs, en remplacement des ressorts à lames transversaux des 289. Elle est équipée du moteur V8 de 7 litres de la Ford Galaxy développant 410 ch et un couple important pour un poids assez faible. La version la plus puissante de la voiture atteindra les 485 ch.

Super Snake : construite à seulement deux exemplaires en 1966, elle reprend le moteur de la 427, mais gonflé à 800 chevaux à l’aide de deux compresseurs Paxton.

Caractéristiques Techniques : Voir Brochure ci-dessous.

Cote actuelle : À partir de 180.000 € pour un modèle authentique. À partir de 20.000 € pour une réplique.

Photo de présentation : AC Cobra MK IV (1968-78).

Oldtimer – Facel Véga Facel II (1961-64)

Vers 1960, les lignes de la Facel Vega HK 500 (le modèle haut de gamme du prestigieux constructeur automobile français), commençaient doucement à prendre l’âge. Son pare-brise panoramique, son échappement débouchant dans le pare-choc, sa silhouette bien enveloppée, autant de détails qui étaient trop caractéristiques des années 50. Il est vrai que la mécanique quant à elle gardait toute son actualité. Le V8 Chrysler, après 10 ans de course à la puissance était au top. Depuis 1960, le modèle était équipé de freins à disques aux 4 roues. D’ailleurs son succès ne faiblissait pas, malgré les déboires de la firme engendrés par la petite Facellia dont le premier moteur était peu fiable. Facel présenta donc en octobre 1961, la Facel II, avec une carrosserie plus au goût du jour.

Spécial Police : 

Les lignes étaient plus tendues, les arêtes plus aiguisées, les surfaces plus planes. Les montants du pavillon étaient amincis à l’extrême avec un immense pare-brise et une lunette arrière plus généreuse encore. La Facel II se présentait, comme le plus rapide coupé 4 places du marché mondial. Le V8 Chrysler Typhoon, qui faisait partie d’une série spéciale réalisée pour la police californienne, annonçait une puissance de 390 ch. Elle préfigurait ainsi les muscle cars des années 60.

La plus belle voiture française du début des années 60 :

Présentée au Salon de Paris en octobre 1961, elle reçut un accueil très enthousiaste, les observateurs ne manquant pas de la comparer aux créations des meilleurs stylistes italiens.

Ses performances étaient exceptionnelles pour l’époque avec une vitesse de pointe qui s’établit aux alentours de 225 km/h avec la boîte automatique « Chrysler Torqueflite » et 245 km/h avec la boîte mécanique « Pont-à-Mousson ». Sur la fin de la production, certains modèles reçoivent un moteur Chrysler V8 6,8 litres développant plus de 400 ch. Le freinage est assuré par des disques Dunlop aux quatre roues amplifiés par un servo-frein. La direction assistée, les vitres teintées, le système d’air conditionné étaient disponibles en option de même que le poste radio PO-OM-GO-FM avec antenne télescopique électrique.

La Facel II fut construite à 182 exemplaires.

Caractéristiques :

Moteur et transmission : V8 Chrysler à 90° ; Cylindrée : 6270 à 6769 cm3 ; Puissance maximale : 355 à 400 ch.

Transmission : BV mécanique Pont-à-Mousson à 4 rapports ; BV automatique Chrysler à 3 rapports.

Poids et performances : Poids à vide : 1660 kg ; Vitesse maximale : 225 à 248 km/h. Accélération : 0 à 100 km/h en 7,5 s.

Dimensions : Longueur : 4750 mm ; Largeur : 1760 mm ; Hauteur : 1280 mm ; Empattement : 2660 mm.

Cote Actuelle :  à partir de 100.000 

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