Album – Genesis – Abacab (1981)

Genesis est un de ces groupes de rock qui ont réussi à toucher, sans que l’on comprenne exactement pourquoi, un très large public international. Dans le peloton de tête de la musique “progressive”, Genesis a su réinventer un style de prestation scénique, grâce entre autre aux qualités théâtrales de Peter Gabriel. Des expériences audacieuses des premiers albums, le groupe à conservé jusqu’en 1975 une grande rigueur dans la recherche de nouvelles formes d’expression musicale.

Formé en 1966 à la Charterhouse de Londres par Peter Gabriel, Tony Banks, Mike Rutherford et Anthony Phillips, ils enregistrent une bande démo qui attire l’attention du producteur Jonathan King qui leur fait enregistrer leurs premier 45 Tours “Silent Sun” chez DECCA. Puis, From Genesis to revelation sort en 1969. Cet album ne plaît pas mais le succès vient avec Tresspass en 1970. Vers la fin de 1970, quand Anthony Phillips et John Mayhew quittent le navire, Phil Collins et Steve Hackett sont recrutés grâce à une annonce passée sur le “Melody Maker”. Avec Peter Gabriel à leur tête, la théâtralisation est poussée à l’extrême et l’emprise du chanteur sur le groupe devient évidente.

The Lamb lies down on Broadway (1974) : C’est l’apogée de la “première” période de Genesis, juste avant l’éclatement de tensions internes. Fasciné par les USA où ils venaient d’effectuer des tournées, Peter Gabriel convainquit ses collègues de réaliser un double album fabuleux, rempli d’une musique à la fois chaude et dure, limpide et tendue, à la limite de la rupture. Les instrumentistes (Phil Collis à la batterie, Mike Rutherford à la base , Steve Hackett aux guitares et Tony Banks aux claviers) atteignent ici le meilleur de leur forme. Les spectacles utilisent un tripe écran, des mannequins et une mise en scène spéciale ou le groupe joue l’intégralité des deux disques.

Second out (1977) : Peter Gabriel quitta Genesis aussitôt après la fin de la tournée, mais les spéculations concernant l’avenir du groupe se dissipèrent bien vite. En effet, Phil Collins se décida à alterner son rôle de batteur avec celui de chanteur, naguère tenu par Peter Gabriel. Sur scène, il s’adjoindra Bill Brufford puis Chester Thomson à la batterie. Les remarquables qualités d’instrumentistes des autres membres du groupe firent le reste, et Genesis se libéra rapidement de Peter pour continuer à jouer une musique ambitieuse mais quelque peu assagie néanmoins.

Duke (1980) : est un nouvel album concept de Genesis – leur premier en fait depuis “The lamb lies down on Broadway”. Il n’y a plus que trois musiciens dans le groupe, tous partagent le travail de production, de réalisation et d’arrangement. Les climats varient selon que les thèmes sont signés Collins, Banks ou Rutherford. Mais le son est bien celui de Genesis.

Abacab (1981) : En 1979, Tony Banks enregistre son premier album solo “A curious feeling” ; en 1980, Mike Rutherford fait de même avec “Small creeps day”, mais c’est Phil Collins qui décroche la timbale avec “Face Value” et son fameux “In the air tonight”. Quand chacun rentre au bercail, les membres du groupes sortent l’album “Abacab”. Il est resté classé durant vingt-sept semaines en Angleterre, dont vingt-deux semaines consécutives et il a atteint la première place durant les deux premières semaines de sa présence dans les charts. Le mot ABACAB représente les accords de la chanson titre:  « partie A », « partie B », « partie A », « partie C », « partie A », « partie B » sur le papier durant les répétitions en studio où le mot « ABACAB » est apparu et a été retenu. L’album sonne très Rock FM, une qualité pour certains (dont je fais partie), une déception pour les puristes, amateurs de rock progressif.

Genesis (1983) : est le douzième album du groupe, sorti en 1983. Il contient entre autres Mama et That’s All.

Invisible Touch (1986) : Cet album  est le plus gros succès commercial du groupe. De cet album sont extraits la chanson éponyme ainsi que “Throwing It All Away”, “Land of Confusion”, “Tonight, Tonight, Tonight” et “In Too Deep”. Le morceau “Anything She Does” a fait l’objet d’une vidéo mais n’est pas sorti en single.

We Can’t Dance (1991) : est le quatorzième album du groupe. L’album s’est vendu à plus de 10 millions d’exemplaires. Avec We Can’t Dance, Genesis fait une entrée tonitruante dans les années 1990. Mais c’est aussi le dernier album studio du groupe avec Phil Collins à la barre. Il quitte la formation en 1996 et est remplacé le temps de l’album Calling All Stations par Ray Wilson, ex-chanteur du groupe Stiltskin. L’album We Can’t Dance est ainsi nommé pour se moquer de la musique commerciale des discothèque de l’époque qu’ils rejettent. Avec cet album, le groupe s’éloigne du rock progressif. “No Son of Mine” montre l’usage par Genesis de guitares saturées qui donnent à ce morceau une ambiance lourde et pesante bien en accord avec l’histoire narrée par le titre, celle d’une mésentente entre père et fils. “Jesus He Knows Me” est une chanson satirique sur les télévangélistes américains. “Driving the Last Spike” traite des conditions de vie des ouvriers inexpérimentés qui construisirent les voies de chemin de fer en Angleterre au début du XIXe siècle. Quant à “Since I Lost You”, il s’agit d’un hymne dédié à Eric Clapton qui venait de perdre son fils. Les singles de cet album sont “No Son of Mine”, “I Can’t Dance”, “Hold on My Heart”, “Jesus He Knows Me” et “Tell Me Why”.

Calling all stations (1997) :  est le quinzième album du groupe Genesis. Ray Wilson est le chanteur du groupe depuis le départ de Phil Collins. L’album connaitra un modeste succès commercial à sa sortie en 1997. “Congo”, “Shipwrecked” et “Not About Us” en ont été les extraits.

Discographie : 

1969 : From Genesis to Revelation
1970 : Trespass
1971 : Nursery Cryme
1972 : Foxtrot
1973 : Selling England by the Pound
1974 : The Lamb Lies Down on Broadway
1976 : A Trick of the Tail
1976 : Wind and Wuthering
1977 : Spot the Pigeon (maxi 45T – 3 titres)
1978 : … And Then There Were Three…
1980 : Duke
1981 : Abacab
1983 : Genesis
1986 : Invisible Touch
1991 : We Can’t Dance
1997 : Calling All Stations

Voir sur YouTube : “Genesis – Abacab” par emimusic ; “Genesis – Mama” par emimusic ; “GENESIS – Land of Confusion (1986)” par Jamesnov1970 et “Genesis – I can’t dance (1991)” par too0pathetic

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