Film – La malédiction de la panthère rose (1978)

Ce fut le sixième et dernier film de la Panthère Rose réalisé du vivant de Peter Sellers. En 1976, “Quand la panthère rose s’emmêle” avait fait plus de 100 millions de dollars d’entrées, ce qui impliquait inévitablement une suite. Celle-ci serait filmé à la fois à Hong Kong et en France, comme le décrit Burt Kwouk (Cato dans le film) :

“Je me souviens que quand nous sommes revenus du tournage de la fusillade à Hong Kong pour la dernière Panthère Rose dans laquelle Peter jouait, La malédiction de la panthère rose, il faisait si froid quand nous avons quitté l’avion en Grande-Bretagne que Blake et Peter ont décidé de continuer le film dans le sud de la France.”

À cette époque Peter Sellers avait réalisé que, pour jouer les rôles d’acteur qu’il souhaitait le plus, il devrait trouver un équilibre entre ses tournages dans les films populaires, en particulier la série la panthère rose, et dans les rôles plus stimulants et personnels. Ses négociations avec le réalisateur Blake Edwards lui valurent une participation dans la production du film, désormais répertorié comme «Production Sellers-Edwards» plutôt que «Une production Blake Edwards». En outre, il fut payé 750 000 $, plus 10% des bénéfices (comme ses deux prédécesseurs, le film ayant fait plus de 100 millions de dollars). Peter Sellers disait à l’époque:

“J’en ai assez de Clousseau. Je n’ai plus rien à donner.”

Burt Kwouk décrivait l’acteur vedette et son réalisateur avec ces mots:

“La relation entre Blake et Peter pourrait être assez ardente ; Chacun voulait être le roi. La Panthère Rose avait été la création de Blake, mais Clouseau était la création de Peter… et les deux avaient une vision différente de la façon d’interpréter leur création.”

La série et le film :

À l’origine, La Panthère rose est une comédie policière américaine de Blake Edwards mettant en vedette Peter Sellers et David Niven. La «Panthère rose» y désigne un diamant de couleur rose, objet de l’enquête de l’inspecteur parisien Jacques Clouseau. Le générique du film a recours à un personnage animé créé par Friz Freleng, une panthère au pelage rose. Le succès du film est tel que le producteur, la Mirisch Company, produira neuf films mettant en scène, pour cinq d’entre-eux, Peter Sellers dans le rôle de l’inspecteur Clouseau.

“La malédiction de la panthère rose” ignore les évènements du film précédent “Quand la panthère rose s’emmêle”. Dreyfus est de nouveau inspecteur en chef. En dépit qu’il ait pris la tête d’une organisation criminelle internationale qui a rançonné le monde et qu’il ait lui-même été victime de son laser destructeur, il est réintégré à son ancien rang sans perte de salaire ou d’avantages…

Le plus grand rôle de Burt Kwouk :

Ce film donne à Cato (le valet de pied de Clouseau) son plus grand rôle de toute la série de films de la Panthère Rose et la trame fonctionne bien, malgré les tensions hors écran entre Peter Sellers et Blake Edwards. Pour la petite histoire, Burt Kwouk a été arrêté à Hong Kong pendant le tournage. Quand son personnage de Cato a couru hors de l’hôtel et a sauté sur un scooter pour poursuivre les criminels, la vraie police de Hong Kong a cru qu’il le volait.

Dans ce film, Blake Edwards s’est décidé à faire du personnage de Cato une sorte de mini-rival de Peter Sellers… Cato déteste son maître, paternaliste, voire même raciste, qui l’appelle avec un joyeux mépris : «Mon jaune ami». Alors, il se plait à se cacher dans l’appartement et, dès lors que Clouseau rentre et se croit en sécurité, il se rue sur lui et l’attaque. D’où, au fur et à mesure des épisodes, d’homériques et burlesques bagarres, dont, par traîtrise, l’inspecteur sort toujours vainqueur…

Ici, le rituel des bagarres surprises existe encore, mais un peu différemment, avec un qui-pro-quo. Quand Clouseau rentre chez lui, s’attendant à affronter un combat avec Cato, il aperçoit M. Chong, le super-assassin engagé pour le tuer, et supposant que Chong est Cato, il se débarrasse de lui. Cela signifie que Clouseau est pris au dépourvu par la vraie attaque de Cato, et donc finalement Cato gagne la partie (dans un premier temps…)

Par la suite, Cato a dû évidemment se préparer depuis longtemps à la disparition de Clouseau, car dans les 24 heures après sa «mort», il ouvre son propre bordel, ce qui est extraordinairement rapide et renforce l’effet comique lorsque l’inspecteur tente de rentrer chez lui.

Peter Sellers est mort deux ans plus tard, le 24 juillet 1980 à l’âge de 55 ans et Burt Kwouk est mort à l’âge de 85 ans, le 24 mai 2016.

L’histoire : 

L’organisation criminelle française, connue sous le nom de French Connection, est considérée comme affaiblie et inefficace par son équivalent américain. Pour impressionner son parrain américain et assurer une transaction criminelle lucrative, Douvier, chef de la French Connection, ordonne l’assassinat de l’inspecteur en chef Jacques Clouseau. Après deux tentatives infructueuses, le monde croit que Clouseau a été tué et la transaction connue sous le nom de “Gannet Transaction” peut à nouveau se poursuivre à Hong Kong.

Dreyfus, récemment rétabli de son délire paranoïaque contre Clouseau, est nommé inspecteur en chef et chargé de retrouver ses assassins. Pendant ce temps, Douvier quitte sa maîtresse et secrétaire Simone Legree qui veut se venger, et Cato, le serviteur de Clouseau, ouvre un bordel dans l’appartement qu’il partage avec Clouseau. Mais Clouseau n’est pas mort! C’est Russo, un criminel évadé qui a été tué par erreur à sa place. Après avoir sauvé la vie de Simone en la retirant des griffes de tueurs à la solde de Douvier, Clouseau et Simone embarquent Cato avec eux pour se rendre à Hong Kong…

Ce film est le cinquième d’une série de huit films réalisés par Blake Edwards :

1.La Panthère rose (1963)
2.Quand l’inspecteur s’emmêle (1964)
3.Le Retour de la Panthère rose (1975)
4.Quand la Panthère rose s’emmêle (1976)
5.La Malédiction de la Panthère rose (1978)
6.À la recherche de la Panthère rose (1982)
7.L’Héritier de la Panthère rose (1983)
8.Le Fils de la Panthère rose (1993)

Voir sur YouTube : “La malediction de la panthere rose (petit extrait)” ; “la malediction de la panthere rose (petit extrait 2)” par ExtraitDeFilms

https://www.youtube.com/watch?v=sVIg6eQ6Bwg

https://www.youtube.com/watch?v=vsrx7tJlb1w

Album – Billy Joel – 52nd Street (1978)

William Martin Billy Joel est un célèbre pianiste américain, chanteur auteur-compositeur-interprète. Il a commencé sa carrière musicale à 14 ans avec le groupe “Echoes”, qui deviendra plus tard “Lost Souls”, “Emeral Lords” et enfin “Assles” ; c’est sous ce nom qu’il enregistrera deux albums peu connus. A partir de 1973, en sortant “Piano Man”, Il deviendra l’un des artistes les plus populaires dans le monde. En France, il faudra attendre la sortie de 52nd Street pour que le public s’intéresse à lui et qu’il remporte un succès mérité de longue date. Il a gagnera par la suite de nombreux Grammy Awards pour ses albums. Il a remporté notamment le Diamond Award de la RIAA pour Greatest Hits Volume I et Volume II. Joel a exploré le domaine diversifié de la musique, incorporant et fusionnant différents éléments en elle, y compris les ballades romantiques, des éléments de hard-rock ainsi que du jazz combiné avec la pop et la soul music. Tout au long de sa carrière et jusqu’à maintenant, ses chansons ont été un jalon personnel et culturel pour des millions de ses fans, qui ont transcendé le temps. Ses nombreux tubes tels “Honesty” , “My life”, “Just the Way You Are”, “Uptown Girl”… l’ont mené au sommet des hits et sont devenues les plus grands succès radio de leurs temps. Aujourd’hui encore, ils restent populaires et sont classées parmi les meilleures chansons pop rock jamais écrites.

Les débuts :

Son père Howard, était un pianiste accompli. Alors qu’il est bébé, sa famille déménage dans le quartier Levittown de Hicksville sur Long Island où il passera ses années d’enfance. Comme son père veut qu’il devienne concertiste, il lui fait prendre des cours de piano classique dès l’âge de 4 ans, mais en 1964, alors qu’il n’a même pas 15 ans, Billy Joel abandonne le classique pour le rock.

En 1971, il signe un contrat d’enregistrement avec les Artie Ripp’s Family Productions et sort son premier album solo, Cold Spring Harbor. Cependant, il est édité avec une piètre qualité (la vitesse de défilement est trop rapide!). L’album est un échec. Peu de temps après, il émigre à Los Angeles et joue du piano au piano-bar The Executive Room sur Wilshire Boulevard sous le nom de Bill Martin. Pendant ce temps, il composa son Hit “Piano Man”. En 1972, WMMR-FM, une station de radio de Philadelphie, commence à diffuser sur son antenne «Captain Jack» un enregistrement de l’un de ses concerts qui devient rapidement un hit sur la côte Est. Après avoir entendu la chanson et trouvé son auteur, Columbia Records lui offre un contrat d’enregistrement. Il enregistrera avec eux et retournera à New York après cela.

En 1973, il enregistre l’album Piano Man à Los Angeles avec la Columbia Records. Ce single classé au Top 20 raconte ses expériences précédentes de musicien ; le magazine Cash-Box le nomme meilleur nouveau chanteur de l’année, et il reçoit son premier album d’or.

En 1976, il revient à New York et assemble un nouveau groupe qui intègre ses musiciens. La même année, il sort son troisième album Turnstile qu’il considère comme son premier album réussi avec des tube comme “Say Goodbye To Hollywood”  ou “New York State of Mind” et entame une tournée de concerts.

Le succès : 

The Stranger (1977) : Billy Joel s’associe au producteur Phil Ramone pour sortir cet album qui lui apporte la consécration. Quatre titres de ce disque apparurent dans le Top 40 aux États-Unis, les ventes dépassant celles de l’album de Simon et Garfunkel Bridge Over Troubled Water, le titre le mieux vendu auparavant par Columbia Records. Ce fut le premier album de Billy Joel à entrer dans le Top 10 a être certifié disque de platine, montant jusqu’à la deuxième place des albums les plus vendus à l’époque. The Stranger permit à Joel de remporter deux Grammy Awards : l’un pour “meilleur album”, l’autre pour “meilleure chanson” avec Just the Way You Are, une chanson écrite pour sa femme Elizabeth. On y trouve aussi les singles : “Movin’ Out”, “Only The Good Die Young et “She’s Always a Woman”.

52nd Street (1978) : Son cinquième album est considéré comme l’un des meilleurs albums de tous les temps. Billy Joël se place dans la lignée d’Elton John avec sa musique très soignée, ses tempos jazzy, sa pop teintée de rock léger et ses ballades. 52nd Street décrivait une journée passée à Manhattan, et tirait son nom de la rue dans laquelle se trouvaient les bureaux de la Columbia Records. Plus de sept millions d’exemplaires du disques furent vendus, notamment grâce aux succès des titres “Honesty”, “My Life”, “Big Shot”, “Zanzibar” et “Until The Night”. 52nd Street fut ainsi classé no 1, une première pour Billy Joel. 52nd Street fut le premier album à sortir en Compact Disc au Japon en 1982 et lors d’une opération publicitaire, il était même offert avec les premières platines disques CD. 52nd Street fut récompensé par 3 Grammy Awards : meilleure performance vocale pop, meilleur artiste masculin et meilleur album.

Glass House (1984) : Billy Joel décroche la timbale avec le single “It’s Still Rock and Roll To Me” qui reste N°1 pendant deux semaines consécutives en 1980. L’album lui aussi est le premier album de Billy Joel à être N°1 dans le Billboard chart. Il y reste pendant six semaines grâce aux trois autres titres “You May Be Right”, “Don’t Ask Me Why” et “Sometimes A Fantasy”.

The Nylon Curtain (1982) : est d’un style qui est différent des autres albums et remporte peu de succès.

An Innocent Man (1983) : Cet album flirte avec le Doo-Woop, l’ambiance de la fin des années 50 et du début 60, imprégnée de Ben E. King, Ottis Redding et Four Seasons, une production signée Phil Ramone. Uptown Girl a été conçue comme une interrogation à haute voix de Joel sur les raisons qui poussaient la magnifique Christie Brinkley, le top model qu’il venait dépouser, à rester avec un homme comme lui. Cette chanson est devenue un succès mondial dès sa sortie, et fut le seul titre de Joel à avoir été no 1 au Royaume-Uni. L’album fut classé 4e des meilleures ventes aux États-Unis et 2e en Angleterre.

Greatest Hits, Volume 1 & Volume 2 (1985) : Cet album regroupe les 21 titres les plus représentatifs de sa carrière de 1973 à 1985. Les nouvelles chansons “You’re Only Human (Second Wind)” et “The Night Is Still Young” ont été enregistrées et diffusées pour soutenir l’album. Greatest Hits se vendit à plus de vingt millions d’exemplaires dans le monde devenant le 6ème album des artistes américain les plus vendus dans l’histoire de la musique selon la RIAA.

The Bridge (1986) : Son onzième album, réalisé avec la participation de Steve Winwood, Cyndy Lauper et Ray Charles. Ray Charles apporta sa contribution à la chanson “Baby Grand”, Steve Winwood joua de l’orgue sur “Getting Closer”. Cyndi Lauper faisait partie des chœurs.

Storm Front (1989) : Storm Front sorti en octobre 1989, devint le premier album de Joel à être numéro 1 aux États-Unis depuis Glass Houses, neuf années auparavant. La chanson “We Didn’t Start the Fire”, le premier single de l’album Storm Front, sorti en septembre 1989, et devint rapidement sa 3ème chanson numéro 1 aux États-Unis. Storm Front fut le premier album depuis Turnstiles sans le producteur Phil Ramone. Pour cet album, il voulait un nouveau son, et s’entoura donc de Mick Jones du groupe Foreigner.

River Of Dreams (1993) : Joel commença à travailler sur River Of Dreams au début de 1993. Le single éponyme qui entra dans le top 10, eut un énorme succès international.

Discographie : 

Cold Spring Harbor (1971)
Piano Man (1973)
Streetlife Serenade (1974)
Turnstiles (1976)
The Stranger (1977)
52nd Street (1978)
Glass Houses (1980)
Songs in the Attic (Live) (1981)
The Nylon Curtain (1982)
An Innocent Man (1983)
Greatest Hits, Vols. 1 & 2 (1973-1985) (1985)
The Bridge (1986)
Storm Front (1989)
River of Dreams (1993)

Voir sur YouTube : “Billy Joel – My Life (Official Video)” ; “Billy Joel – Honesty” ; Billy Joel – Just the Way You Are et Billy Joel – You’re Only Human (Second Wind) par billyjoelVEVO

 

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