Youngtimer – Aston Martin V8 (1970-90)

En 1990, à la fin de la production de l’Aston Martin V8, le temps semblait s’être arrêté dans l’usine de montage de Newport Pagnell car il fallait encore quatre mois pour fabriquer une voiture. L’Aston Martin V8 appartient à une catégorie qu’on ne fait plus. Elle fut inspirée de la DBS présentée au salon de Londres en 1966. Elle était massive – environ de la taille d’une Corvette – et particulièrement lourde. Sa carrosserie en aluminium était façonnée à la main, et fixée sur un châssis en acier.

Un V8 qui se fait attendre :

En fait, à l’origine de l’Aston Martin V8, on trouve la DBS, présentée en 1966 (La même voiture que Brett Sinclair, le playboy acolyte de Danny Wilde dans la série “Amicalement Vôtre” qui, lui, avait opté pour une Dino GT). Il est vrai qu’elle n’était alors équipée que du six cylindres de la DB6. La DBS a été conçue pour recevoir un V8 dont la mise au point prenait plus de temps que prévu. Elle n’en fut équipée qu’en 1970. C’était dès lors l’Aston Martin V8 que nous connaissons et elle ne subira plus que des retouches mineures.

Une qualité hors du temps :

De 1970 jusqu’en 1990, chaque moteur était monté par un ouvrier qui y apposait une plaque portant son nom. Le V8 passait ensuite une dizaine d’heures au banc avant d’être installé dans une voiture. Chaque carrosserie subissait plusieurs centaines de kilomètres d’essais routiers avant d’être livrée. Les sièges étaient fabriqués par une seule et même personne :  cet ouvrier choisissait les cuirs et sa femme les cousait. On ne construit plus de voitures pareilles. Ceux qui pouvaient se l’offrir en avaient pour leur argent avec une voiture discrète et pleine de personnalité. Le V8 rugissait, la direction assistée était d’une grande précision et la suspension aplanissait les moindres imperfections de la route. Grâce au moteur monté à l’avant, la boîte de vitesse se trouvait juste sous le levier, et les pédales étaient placée de manière à permettre la technique du talon-pointe. Le prix de base de la marque était de 100.000 F en 1972. C’est à ce prix là qu’Aston Martin pouvait se permettre de disputer avec succès ses clients à Rolls-Royce.

Dimensions : Longueur : 4 585 mm ; Largeur : 1 830 mm ; Hauteur : 1 330 mm.
Moteur : V8 de 5 341 cm3 à 16 soupapes commandées par double arbres à cames en tête. Refroidissement par eau.
Alimentation : Injection électronique Weber (ou quatre carburateurs Weber sur la version vantage)
Puissance : entre 250 et 305 ch à 5 000 tr/min selon les années (Vantage : 400 ch à 6 000 tr/min)
Couple : 434 Nm à 3 000 tr/min (Vantage : 529 Nm à 5 000 tr/min)
Transmission : manuelle à cinq rapports.
Freins : Disques ventilés/disques
Performances : 0 à 100 km/h en 6,7 s (5,4 s pour la Vantage) ; vitesse de pointe de 241 km/h (264 km/h pour la Vantage)
Prix de base en 1972 : 93.000 Francs soit 94.224 € avec 565 % d’inflation. Cote actuelle : entre 75.000 et 120.000 € selon l’état pour une V8 de la même époque.

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