L’histoire :
Dans le film “Aliens, le retour” de James Cameron, on retrouve Ellen Ripley (Sigourney Weaver) là où nous l’avions laissée à la fin du film “Alien : le 8ème passager”, de Ridley Scott, c’est à dire flottant à la dérive en hypersommeil dans un vaisseau spatial de sauvetage, après s’être éjecté du cargo spatial minier Nostromo juste avant son auto-destruction. L’unique survivante, ancienne lieutenant de bord, est récupérée par une navette de secours qui l’emmène dans un hôpital où elle est sortie de sa biostase ; on découvre alors que cela fait 57 ans que les événements du premier film ont eu lieu.
Sanctionnée pour la perte du Nostromo, alors que la direction de la compagnie met en doute sa déposition où elle soutient que ses anciens membres d’équipage ont tous été décimés par un xénomorphe parasite extrêmement dangereux originaires de la planète LV4-26, Ripley voit sa licence de vol annulée.
Dans le premier film de Ridley Scott, l’Alien capture les humains pour les utiliser comme hôtes pour le développement de sa progéniture : “Une créature qui engendre à l’intérieur d’un être humain vivant, son sang est un concentré d’acide à demi-solide”, comme l’explique Ripley dans son rapport. Cet Alien dont la croissance est très rapide, passe par plusieurs stades de développement : depuis le stade larvaire “Facehugger” (étraigneur de visage) émanant d’un œuf pondu par une reine, en passant par le stade embryonnaire “Chestburster” (exploseur de poitrine), jusqu’à devenir un Alien adulte. En muant, la créature remplace une partie de ses cellules par des molécules de silicium, lui donnant une carapace noire et un aspect presque biomécanique.
Ripley apprend aussi avec effroi qu’une équipe de 17 familles de colons terrabatisseurs a été envoyée sur la planète LV4-26 afin de mettre en place des processeurs atmosphériques pour la rendre respirable. Sans emploi, Ripley se retrouve contrainte de travailler aux docks pour vivre. Mais quand la compagnie perd le contact avec la colonie, en échange d’une promesse d’être réintégrée comme commandant de bord, Ripley accepte d’accompagner Carter Burke (Paul Reiser), l’avocat de la compagnie, et une bande de marines coloniaux sous les ordres du lieutenant William Gorman (William Hope) et de son caporal Dwayne Hicks (Michael Biehn), pour enquêter sur place. Se déployant dans le complexe de la colonie, ils découvrent des traces de violents combats, mais ne retrouvent aucun des colons, à l’exception d’une petite fille, Newt (Arrie Henn), qui se cachait dans une galerie de maintenance depuis plusieurs semaines. Mais ce qu’ils trouvent près du processeur atmosphérique est terrifiant : les créatures ont pris le dessus et ont transformé la colonie en un terrain d’élevage…
Le second volet de la saga Alien :
Après le succès critique et commercial d’Alien (sorti en 1979), le producteur David Giler, qui deviendra le producteur exécutif d’Aliens, envisagea une suite. Giler, impressionné par le scénario de Cameron pour Terminator, lui demanda de l’écrire. Cameron, grand admirateur du travail de Ridley Scott, soumit son brouillon de scénario à la Fox, qui approuva sa vision et lui promit la réalisation du film si son Terminator se révélait de qualité. Lorsque Terminator reçut des critiques positives à sa sortie en 1984, Cameron fut effectivement choisi comme réalisateur pour Aliens. Il raconta que la meilleure façon pour lui de respecter la vision de Ridley Scott était de ne pas faire un «remake» d’Alien, mais une véritable suite avec sa propre vision originale, empruntant les éléments les plus intéressants, comme le cycle de vie des aliens et le personnage de Ripley, tout en y greffant d’autres éléments propres à la science-fiction, notamment une armée futuriste.
Giger, le père d’Alien :
Alien : En 1975, le plasticien, graphiste, illustrateur, sculpteur et designer suisse Giger (1940-2014) est approché pour travailler sur le projet d’adaptation de Dune par Alejandro Jodorowsky, pour lequel il conçoit l’environnement des Harkonnen. Il y travaille jusqu’en 1977, année où le projet est abandonné, les financiers s’étant retirés – ses travaux conceptuels sont cependant visibles dans ses livres. Son travail ayant été remarqué, il est engagé pour créer la créature et l’ancien vaisseau spatial extra-terrestre immobilisé sur la planète LV4-26, dans le film Alien, le huitième passager, de Ridley Scott, qui sort en 1979. L’apparence de l’Alien, a du néanmoins être retravaillée à plusieurs reprises : les dessins originaux de l’artiste suisse étaient en effet explicitement sexuels, et n’étaient pas tout à fait en accord avec les volontés du studio. Giger partagera l’Oscar 1980 des effets spéciaux pour Alien.
Aliens, le retour : Les 2 premiers épisodes de la série Alien connaissent un grand succès au cinéma. Giger n’a cependant pas été contacté pour le design des créatures du deuxième film. La Reine des Aliens fut dessinée par James Cameron lui-même. C’est à partir de ses croquis que Stan Winston en élabora une sculpture tout en restant fidèle à la créature initiale conçue par H.R. Giger. Son nom apparait au générique du troisième volet, en tant que designer des créatures.
Dans Alien, la résurrection, quatrième film de la série, sa conception originelle ne se retrouve pratiquement plus à l’écran : les créatures n’y ont jamais été aussi «organiques», oubliant quelque peu la «biomécanique» du premier film, pourtant concept novateur et fondamental.
Un film à succès :
Le film a eu 7 nominations aux Oscars, dont une pour la meilleure actrice pour Sigourney Weaver. Avec un budget d’environ 18.500.000 $, Aliens, le retour fut un succès commercial en salles. Il a atteint un chiffre de 131.000.000 $ au box-office mondial, dont 65 % aux États-Unis et au Canada et 35 % à l’étranger. Le film est sorti en Amérique du Nord le 18 juillet 1986 et était numéro 1 au box-office dès son premier week-end, et distribué dans 1437 salles. Il est resté à la première place pendant quatre semaines consécutives.
Voir sur YouTube : “Aliens, le retour – Bande annonce VF” par shuddertrailer