Album – Billy Idol – Idol Songs: 11 of the Best (1988)

Le chanteur Billy Idol est né le 30 novembre 1955 en Angleterre. Il rejoint le groupe punk Chelsea en 1976, et sort son premier hit single, «Dancing with Myself», avec Generation X en 1980. Le succès de Billy Idol continuera pendant la décennie suivante, sa popularité étant renforcée par des singles à succès tels que « White Wedding » « Eyes Without a Face » et « Craddle of Love ».

De son vrai nom William Broad, Billy Idol étudie la littérature anglaise à l’Université de Sussex, et devient membre du Bromley Contingent, un groupe de disciples de Sex Pistols qui comprenait des membres du Clash et de Siouxsie and The Banshees. Il prend ironiquement le pseudonyme de « Idol » après qu’un professeur lui ait rendu un devoir avec la mention « Idle in class », ce qui signifie « ne fait rien pendant les cours » (Idol à la même phonétique que Idle).

Les débuts : 

Idol fait équipe avec le guitariste Tony James, et ensemble ils rejoignent le groupe punk Chelsea en 1976 ; mais ils le quittent par la suite pour former Generation X -un nom qu’ils ont pris d’un livre sur la culture rock chez les jeunes des années 1960. Bien que le groupe n’ai jamais été aux États-Unis, ils y débarquent brusquement dans les hits en 1980 avec le single « Dancing with Myself ». Ils se séparent lors du second opus « Kiss Me Deadly », en raison de problèmes de gestion.

Carrière solo :

En 1981, Billy Idol a lancé sa carrière solo à New York avec la sortie du EP Do not Stop, qui comprend deux chansons de Generation X (un remix de « Dancing with Myself » et « Untouchables ») ainsi qu’une reprise de Tommy James « Mony Mony ». Il a ensuite réuni une nouvelle équipe, dont le producteur Keith Forsey, l’ex-manager de KISS Bill Aucoin et le guitariste new-yorkais Steve Stevens. Pendant les années 80, le groupe a sorti quatre albums à succès primés disques d’or et platine : Billy Idol (1982), Rebel Yell (1983), Whiplash Smile (1986) et Vital Idol (1987).

Malgré son style de vie excessif légendaire, Idol a participé à plusieurs concerts de charité : (Notamment le Neil Young’s Bridge School Benefit en 1988 et le Who’s Tommy à Londres l’année suivante). Il se blesse à la jambe dans un accident de moto en février 1990, mais il se rétablit assez vite pour apparaître dans la vidéo de « Cradle of Love », sur l’album Charmed Life.

En 1993, Idol tenta de redéfinir son image avec Cyberpunk, mais l’enregistrement fut un échec autant commercial que critique. L’année suivante, il échappe à nouveau de justesse à la mort suite à une overdose de drogue. Idol reste à l’écart du public jusqu’à la fin de la décennie, quand il joue son propre rôle dans le film de Frank Coraci, The Wedding Singer en 1998.

Les projets les plus récents : 

En 2005, Idol a sorti son premier album studio depuis plus de 10 ans avec Devil’s Playground, contenant des chansons telles que « World Comin ‘Down », « Scream » et « Romeo’s Waiting ». L’année suivante, le musicien publie Happy Holidays, qui comprenait plusieurs chansons traditionnelles de Noël avec quelques singles originaux. The Very Best Of Billy Idol: Idolize Yourself, une collection de ses tubes, a suivi en 2008. «Tout le monde devrait s’idolâtrer, n’est-ce pas? » fera Idol en riant quand on lui demanda la signification du titre de l’album.

Idol s’est produit au 2013 Bonnaroo Music & Arts Festival, aux côtés de Paul McCartney, John Oates, Jeff Tweedy et Björk. Vers cette époque, le chanteur vétéran est retourné au studio pour créer un nouvel album : Kings & Queens of the Underground en 2014. Cette même année, Idol a également publié son autobiographie, Dancing With Myself.

Discographie : 

1981 : Don’t Stop
1982 : Billy Idol
1983 : Rebel Yell
1985 : Vital Idol
1986 : Whiplash Smile
1988 : Idol Songs: 11 of the Best
1990 : Charmed Life
1993 : Cyberpunk
1999 : Rebel Yell : Expanded
2001 : Greatest Hits
2002 : VH1’s Storytellers
2003 : Essential Billy Idol
2005 : Devil’s Playground
2006 : Happy Holidays
2008 : The Very Best of Billy Idol : Idolize Yourself
2014 : Kings & Queens of the Underground

Voir sur YouTube : « Billy Idol – Eyes Without A Face », « Billy Idol – Sweet Sixteen » ; « Billy Idol – White Wedding Pt 1 » ; « Billy Idol – Cradle Of Love » par BillyIdolVEVO

Album – 38 Special – Rock & Roll Strategy (1988)

.38 Special (prononcez Thirty Eight Special) est l’un des grands groupes de rock Sudiste dans la veine des Allman Brothers, Point Blank, ZZ Top ou Lynyrd Skynyrd; d’ailleurs, le groupe est dirigé depuis sa création, par Donnie Van Zant, le frère du leader du Skynyrd, Ronnie Van Zant. Après avoir sorti quelques albums de Boogie méridional, le groupe a changé de son pour jouer une musique à mi-chemin entre le blues-rock et le hard rock FM. Le résultat a été une suite de hits et de singles au début des années 80, mis en évidence par « Caught Up in You », « If I’D Be The One », « Back Where You Belong » et « Like No Other Night ». La popularité de .38 Special s’est atténuée à la fin des années 80 bien que les fans de pop et de heavy metal parrainés par MTV fasse partie de leur public. Le groupe a connu son plus grand succès en 1989 avec la ballade « Second Chance », mais il s’est mis en retrait au début des années 90 jusqu’à son retour ponctuel en 2004.

Rock & Roll Strategy – Rockin’ Into the Night – Special Delivery – Special Forces

Donnie Van Zant (chant) a formé le groupe .38 Special à Jacksonville, Floride, en 1975 avec Jeff Carlisi (guitare), Don Barnes (guitare, chant), Ken Lyons (basse), Jack Grondin et Steve Brookins (Batterie). Deux ans plus tard, le groupe signe avec A&M Records et sort son premier album éponyme. Ni 38 Special, ni l’album suivant, Special Delivery, ne reçoit beaucoup d’attention, mais le groupe commence à se construire une réputation et un réseau de fans à travers ses tournées régulières. Le bassiste Lyons part avant l’enregistrement de Rockin’ Into the Night (1979), l’album qui marque l’arrivée d’un son plus mélodique ; Il est remplacé par Larry Junstrom. Rockin’ Into the Night remporte un succès modéré, mais en 1981 Wild-Eyed Southern Boys remporte un véritable succès, devenant album de platine et générant le Top 40 « Hold On Loosely ». Special Forces, sorti en 1982, fut encore plus populaire, engendrant le titre du Top Ten « Caught Up in You ». Tour de Force (1983) et Strength in Numbers (1986) ont tous deux été couronnés de succès, et le groupe continue à faire des tournées très populaires. Barnes et Brookins quittent le groupe en 1987; Barnes est remplacé par Danny Chauncey. Bien que Strength in Numbers ait été populaire, il n’est pas resté dans les charts aussi longtemps que ses prédécesseurs.

Strength in Numbers – The Very Best of the A&M Years – Tour de Force – Wild-Eyed Southern Boys

Flashback (1987), l’album de leurs plus grand succès marche bien, mais le groupe revient au devant de la scène avec Rock & Roll Stratégie (1988) grâce au succès du single « Second Chance », une ballade rock qui a atteint le Top Ten. Rock & Roll Stratégie restera le dernier succès du groupe. Les puristes ont trouvé que l’album sonnait trop Rock FM. Bien sûr, il est un peu plus lent et moins nerveux que les albums précédents, mais il n’est pas nécessairement « pop ». A part « Second Chance », le reste de l’album contient de très bons morceaux rock, comme Little Sheba, Hot’ Lanta, et Comin’ Down Tonight. Une autre chanson sympa mais plus lente est Midnight Magic. J’ai été agréablement surpris par la musicalité de cet album qui restera un joyau du rock sudiste.

Drivetrain – Flashback: The Best of .38 Special – Live at Sturgis – Resolution

Barnes revient dans le groupe en 1991 et le groupe gagne un nouveau batteur, Scott Hoffman ainsi que le claviériste Bobby Capps. Même avec cette réorganisation extensive et le soutien d’un nouveau label, Charisma, Bone Against Steel (1991) ne remporte que peu de succès. 38 Special n’a pas sorti d’autre album pendant six ans. À l’été 1997, ils reviennent avec Résolution sur Razor & Tie Records suivi de Live at Sturgis en 1999 signé chez CMC.

À l’heure actuelle, le groupe se compose de Barnes, Van Zant, Danny Chauncey (guitares), Larry Junstrom (basse), Bobby Capps (claviers) et le plus récent, Gary Moffat à la batterie. Individuellement, ces gars sont capables de produire une musique merveilleuse. Ensemble, ils créent des chefs-d’œuvre comme le dernier album de 38 Special, Drivetrain (2004), l’a montré à tous les aficionados.

20th Century Masters: The Millennium Collection – 38 Special – Anthology – Bone Against Steel

Discographie : 

1977 : .38 Special
1978 : Special Delivery
1980 : Rockin’ Into the Night
1981 : Wild-Eyed Southern Boys
1982 : Special Forces
1983 : Tour de Force
1986 : Strength in Numbers
1987 : Flashback
1988 : Rock & Roll Strategy
1991 : Bone Against Steel
1997 : Resolution
1999 : Live at Sturgis
2000 : 20th Century Masters – The Millennium Collection: The Best of 38 Special 2004 : Drivetrain

Voir sur YouTube : « 38 Special – Second Chance » et « 38 Special – Caught Up In You »par 38SpecialVEVO ; « 38 SPECIAL – TEACHER TEACHER 1985 » par EL TOCADISCO ; 38 Special: Live at Sturgis (1999) par Breizh Bihan

Album – The Who – Who Are You? (1978)

Le groupe pop High Numbers, formé de quatre jeunes mods, prit le nom de Who en 1964. Il était alors composé de Roger Daltrey (chant, guitare, harmonica), Pete Townshend (guitare, voix, claviers), John Entwistle (basse, chant) et Keith Moon (batterie, chant). Managés par deux anciens producteurs de cinéma (Kit Lambert et Chris Stamp), ils deviendront le groupe mod archétypal. Les Who ont vendu environ 100 millions de disques et ont classé 27 de leurs singles au Top 40 du Royaume-Uni et des États-Unis, ainsi que 17 de leurs disques au Top 10 albums, avec 18 titres d’or, 12 de platine et 5 albums multi-platine aux États-Unis seulement. Ils sont devenus connus pour leurs concert très énergiques qui incluaient souvent la destruction de l’instrument. La pyrotechnie sur guitare de Townshend était particulièrement remarquable. L’instrument était utilisé alors comme un objet de destruction alors qu’il le brisait contre les planchers et les amplificateurs dans une simulation d’art auto-destructeur cher au peintre Gustav Metzger. Mais l’art « autodestructif » a son pendant : l’art « autocréatif », qui donne naissance à d’éphémères bijoux en s’inspirant des progrès de la science. Notamment le psychédélique Liquid Crystal Environment, qui servit de décor aux Who dans les années 1960. Diffusées sur des écrans, les surfaces colorées changeaient imperceptiblement. Mâtinées de bulles et d’irrégularités, elles créaient une peinture abstraite toujours en mouvement.

Les Singles :

Les Who atteignirent la gloire au Royaume-Uni avec une série de singles du Top 10, appuyés en partie par les stations de radio pirate tels que Radio Caroline, à partir de Janvier 1965, notamment avec « I Can’t Explain ». 1965, c’est aussi le grand tube, qui va coller à la vie des Who pour toujours : « My Generation », hymne à la jeunesse frustrée et solitaire de la Grande Bretagne, qui était l’une des premières chansons avec un solo de guitare basse. Les succès subséquents sont tous écrits par Townshend. Entre 1965 et 1968, il compose de nombreux singles qui se classent bien dans les charts tels que « Substitute », « The Kids Are Alright », « I’m a Boy », « Happy Jack » en 1966 et « Pictures of Lily » en 1967. Ces chansons abordaient toutes les thèmes de la tension sexuelle et de l’angoisse chez les adolescents.

Albums et Opéras Rock :

Mais dès 1966, Townshend songe à écrire un opéra rock. Les premières ébauches en sont données dans l’album The Who Sell Out, album à la savoureuse pochette, qui savait replacer en situation les jingles des stations de radio pirates que l’on retrouve entre chaque morceau.

Enfin, en 1969, les Who sortent Tommy, premier opéra rock digne de ce nom, le public est d’abord surpris, puis réserve un accueil enthousiaste à cette œuvre. On en fera successivement une version orchestrale, un ballet, un film (dirigé par Ken Russell). Il est certain que Tommy peut surprendre les amateurs de rock comme ceux d’opéra. Pourtant, et quelles qu’en soient les faiblesses, il restera une œuvre marquante dans la musique d’aujourd’hui. Et pour ceux qui aiment avant tout les Who pour leur faculté de ciseler les tubes percutants, il y en a d’excellents tout au long de ce double album (« Pinball Wizard », « See me, Feel Me », « Acid Queen », « I’m Free », Amazing Journey »…)

Les Who eurent du mal à s’en remettre, et à trouver un album digne de succéder à Tommy. Pourtant, en 1971, Who’s Next apporte la preuve de la vigueur intacte de l’inspiration de Peter Townshend. Que pouvaient-il faire sinon un album de rock bien net, sans faille et bien enlevé. Cet album, commencé dans l’incertitude, est finalement l’une de leur plus belle réussite. Et pour changer, Peter Townshend titille le synthétiseur sur « Baba O’Riley ».

Et en 1973 sort un nouvel opéra rock, Quadrophenia. Cette histoire d’un mod (qui sortira en film en 1979) n’a pas la même ambition que Tommy. C’est une œuvre plus visuelle, (le livret est abondamment illustré). Son propos tout entier était d’ailleurs déjà contenu dans une chanson de trois minutes : « My generation ». Lien sur la culture mod.

Après cela, la carrière des Who prend une allure plus sporadique. Les albums de compilation Odds and Sods et Story of the Who se succèdent. Et ceux réalisés pendant cette période montrent une fatigue, une difficulté à passer à quelque chose de différent, une crainte de vieillir. Fin 78 meurt Keith Moon, un coup dur pour le groupe. Il reprend néanmoins la route en 79, avec Kenny Jones à la batterie, pour soutenir la sortie des deux films qui les concernent le plus : The Kids Are Alright et Quadrophenia.

La bande originale du film The Kids Are Alright fait un petit tour en fash-back dans la vie et l’oeuvre des Who. On appréciera les versions remixées ou live de « My Generation », « Magic Bus », « Baba O’Riley », « See Me Feel Me », « Won’t Get Fool Again ». Les Who sont depuis 15 ans sur la scène et ne semblent pas prêts à l’abandonner et c’est tant mieux pour le rock.

Who Are You? (1978) : En 1978, le groupe sort Who Are You, qui a été publié en août, accompagné d’une superbe vidéo promotionnelle de la chanson titre. Ils s’éloignement ainsi de l’opéra rock épique pour revenir à un son plus rock FM, bien qu’il contienne la chanson d’un opéra rock jamais terminé par John Entwistle. Au lieu de répondre au mouvement punk insurgé, qui qualifiait les Who de as-beens, l’album représentait la première approche du rock progressif depuis Quadrophenia. Ce fut un succès énorme, culminant à la deuxième place dans les charts américains et qui fut certifié double disque de platine. La sortie de l’album a été éclipsée par la mort de Keith Moon dans son sommeil, le 7 septembre 1978, quelques heures seulement après une fête tenue par Paul McCartney, suite à un surdosage de sédatif, l’Heminevrin, qui lui avait été prescrit pour prévenir les crises induites par l’arrêt de l’alcool. La pochette de l’album est une photographie de Terry O’Neill. Elle représente les quatre membres du groupe au milieu d’un fouillis de câbles électriques. Keith Moon est assis sur une chaise retournée, portant l’inscription « Not to be taken away » (« à ne pas emporter »), afin de dissimuler son embonpoint.

« Who Are You » est tiré de la nuit où Townshend, passablement éthylisé, avait eu du mal à reconnaître deux membres des Sex Pistols dans un bar londonien: Il avait confondu tour à tour Steve Jones et Paul Cook avec Johnny Rotten. Corrigé verbalement par ceux-ci, il se sentit encore plus confus. Mais Cook et Jones, arrogants jeunes punks travaillant sur leur complexe d’Œdipe rock & roll, furent ravis de rencontrer Townshend et horrifié de ce qu’il avait à dire au groupe : « Les Who sont finis, essorés, dépassés ». Complètement soul, il se réveilla affalé dans une rue de Soho, et fut surpris par un policier. Heureusement pour le guitariste, celui-ci était un admirateur des Who et il le laissa rentrer chez lui. C’est d’ailleurs l’endroit où la chanson commence : « Je me suis réveillé sous une porte à Soho ; Un des policiers connaissait mon nom, Il m’a dit : rentre dormir chez toi si tu peux te lever et te casser… » Townshend (à travers la voix de Roger Daltrey) se réveille avec une question lourde de sens: Qui êtes-vous? Elle est adressé à Cook et Jones (Qui sont ces Punks, sortis de nulle part, nouveaux venus dans la musique?) ; Au flic qui, reconnaissant Townshend, le renvoie chez lui sans l’arrêter (Qui sont les fans?) ; À lui-même (Que signifie être un rocker? Quelle épave la vie a fait de moi?) ; Et, enfin, à tous ceux qui écoutent: « Whooooooo are you?/Qui êtes vous? » Ronronne le chœur. « Je veux vraiment savoir! » » Crie Daltrey en retour désespéré (en plus de quelques « fucks » perdus dans le fond sonore du refrain…)

John Alec Entwistle, est décédé le 27 juin 2002.

Discographie : 

1965 : My Generation
1966 : A Quick One
1967 : The Who Sell Out
1969 : Tommy
1971 : Who’s Next
1973 : Quadrophenia
1975 : The Who by Numbers
1978 : Who Are You?
1981 : Face Dances
1982 : It’s Hard
2006 : Endless Wire

Voir sur  YouTube : The Who – Won’t Get Fooled Again (Live In Texas ’75) par Eagle Rock ; « Tommy – I’m Free – Roger Daltrey (The Who) » par FrankieMessina et « The Who – I Can’t Explain » par TheWhoVEVO

https://www.youtube.com/watch?v=v_3ks7-OjGc

https://www.youtube.com/watch?v=rGa70tVYVKo

Album – Billy Joel – 52nd Street (1978)

William Martin Billy Joel est un célèbre pianiste américain, chanteur auteur-compositeur-interprète. Il a commencé sa carrière musicale à 14 ans avec le groupe « Echoes », qui deviendra plus tard « Lost Souls », « Emeral Lords » et enfin « Assles » ; c’est sous ce nom qu’il enregistrera deux albums peu connus. A partir de 1973, en sortant « Piano Man », Il deviendra l’un des artistes les plus populaires dans le monde. En France, il faudra attendre la sortie de 52nd Street pour que le public s’intéresse à lui et qu’il remporte un succès mérité de longue date. Il a gagnera par la suite de nombreux Grammy Awards pour ses albums. Il a remporté notamment le Diamond Award de la RIAA pour Greatest Hits Volume I et Volume II. Joel a exploré le domaine diversifié de la musique, incorporant et fusionnant différents éléments en elle, y compris les ballades romantiques, des éléments de hard-rock ainsi que du jazz combiné avec la pop et la soul music. Tout au long de sa carrière et jusqu’à maintenant, ses chansons ont été un jalon personnel et culturel pour des millions de ses fans, qui ont transcendé le temps. Ses nombreux tubes tels « Honesty » , « My life », « Just the Way You Are », « Uptown Girl »… l’ont mené au sommet des hits et sont devenues les plus grands succès radio de leurs temps. Aujourd’hui encore, ils restent populaires et sont classées parmi les meilleures chansons pop rock jamais écrites.

Les débuts :

Son père Howard, était un pianiste accompli. Alors qu’il est bébé, sa famille déménage dans le quartier Levittown de Hicksville sur Long Island où il passera ses années d’enfance. Comme son père veut qu’il devienne concertiste, il lui fait prendre des cours de piano classique dès l’âge de 4 ans, mais en 1964, alors qu’il n’a même pas 15 ans, Billy Joel abandonne le classique pour le rock.

En 1971, il signe un contrat d’enregistrement avec les Artie Ripp’s Family Productions et sort son premier album solo, Cold Spring Harbor. Cependant, il est édité avec une piètre qualité (la vitesse de défilement est trop rapide!). L’album est un échec. Peu de temps après, il émigre à Los Angeles et joue du piano au piano-bar The Executive Room sur Wilshire Boulevard sous le nom de Bill Martin. Pendant ce temps, il composa son Hit « Piano Man ». En 1972, WMMR-FM, une station de radio de Philadelphie, commence à diffuser sur son antenne «Captain Jack» un enregistrement de l’un de ses concerts qui devient rapidement un hit sur la côte Est. Après avoir entendu la chanson et trouvé son auteur, Columbia Records lui offre un contrat d’enregistrement. Il enregistrera avec eux et retournera à New York après cela.

En 1973, il enregistre l’album Piano Man à Los Angeles avec la Columbia Records. Ce single classé au Top 20 raconte ses expériences précédentes de musicien ; le magazine Cash-Box le nomme meilleur nouveau chanteur de l’année, et il reçoit son premier album d’or.

En 1976, il revient à New York et assemble un nouveau groupe qui intègre ses musiciens. La même année, il sort son troisième album Turnstile qu’il considère comme son premier album réussi avec des tube comme « Say Goodbye To Hollywood »  ou « New York State of Mind » et entame une tournée de concerts.

Le succès : 

The Stranger (1977) : Billy Joel s’associe au producteur Phil Ramone pour sortir cet album qui lui apporte la consécration. Quatre titres de ce disque apparurent dans le Top 40 aux États-Unis, les ventes dépassant celles de l’album de Simon et Garfunkel Bridge Over Troubled Water, le titre le mieux vendu auparavant par Columbia Records. Ce fut le premier album de Billy Joel à entrer dans le Top 10 a être certifié disque de platine, montant jusqu’à la deuxième place des albums les plus vendus à l’époque. The Stranger permit à Joel de remporter deux Grammy Awards : l’un pour « meilleur album », l’autre pour « meilleure chanson » avec Just the Way You Are, une chanson écrite pour sa femme Elizabeth. On y trouve aussi les singles : « Movin’ Out », « Only The Good Die Young et « She’s Always a Woman ».

52nd Street (1978) : Son cinquième album est considéré comme l’un des meilleurs albums de tous les temps. Billy Joël se place dans la lignée d’Elton John avec sa musique très soignée, ses tempos jazzy, sa pop teintée de rock léger et ses ballades. 52nd Street décrivait une journée passée à Manhattan, et tirait son nom de la rue dans laquelle se trouvaient les bureaux de la Columbia Records. Plus de sept millions d’exemplaires du disques furent vendus, notamment grâce aux succès des titres « Honesty », « My Life », « Big Shot », « Zanzibar » et « Until The Night ». 52nd Street fut ainsi classé no 1, une première pour Billy Joel. 52nd Street fut le premier album à sortir en Compact Disc au Japon en 1982 et lors d’une opération publicitaire, il était même offert avec les premières platines disques CD. 52nd Street fut récompensé par 3 Grammy Awards : meilleure performance vocale pop, meilleur artiste masculin et meilleur album.

Glass House (1984) : Billy Joel décroche la timbale avec le single « It’s Still Rock and Roll To Me » qui reste N°1 pendant deux semaines consécutives en 1980. L’album lui aussi est le premier album de Billy Joel à être N°1 dans le Billboard chart. Il y reste pendant six semaines grâce aux trois autres titres « You May Be Right », « Don’t Ask Me Why » et « Sometimes A Fantasy ».

The Nylon Curtain (1982) : est d’un style qui est différent des autres albums et remporte peu de succès.

An Innocent Man (1983) : Cet album flirte avec le Doo-Woop, l’ambiance de la fin des années 50 et du début 60, imprégnée de Ben E. King, Ottis Redding et Four Seasons, une production signée Phil Ramone. Uptown Girl a été conçue comme une interrogation à haute voix de Joel sur les raisons qui poussaient la magnifique Christie Brinkley, le top model qu’il venait dépouser, à rester avec un homme comme lui. Cette chanson est devenue un succès mondial dès sa sortie, et fut le seul titre de Joel à avoir été no 1 au Royaume-Uni. L’album fut classé 4e des meilleures ventes aux États-Unis et 2e en Angleterre.

Greatest Hits, Volume 1 & Volume 2 (1985) : Cet album regroupe les 21 titres les plus représentatifs de sa carrière de 1973 à 1985. Les nouvelles chansons « You’re Only Human (Second Wind) » et « The Night Is Still Young » ont été enregistrées et diffusées pour soutenir l’album. Greatest Hits se vendit à plus de vingt millions d’exemplaires dans le monde devenant le 6ème album des artistes américain les plus vendus dans l’histoire de la musique selon la RIAA.

The Bridge (1986) : Son onzième album, réalisé avec la participation de Steve Winwood, Cyndy Lauper et Ray Charles. Ray Charles apporta sa contribution à la chanson « Baby Grand », Steve Winwood joua de l’orgue sur « Getting Closer ». Cyndi Lauper faisait partie des chœurs.

Storm Front (1989) : Storm Front sorti en octobre 1989, devint le premier album de Joel à être numéro 1 aux États-Unis depuis Glass Houses, neuf années auparavant. La chanson « We Didn’t Start the Fire », le premier single de l’album Storm Front, sorti en septembre 1989, et devint rapidement sa 3ème chanson numéro 1 aux États-Unis. Storm Front fut le premier album depuis Turnstiles sans le producteur Phil Ramone. Pour cet album, il voulait un nouveau son, et s’entoura donc de Mick Jones du groupe Foreigner.

River Of Dreams (1993) : Joel commença à travailler sur River Of Dreams au début de 1993. Le single éponyme qui entra dans le top 10, eut un énorme succès international.

Discographie : 

Cold Spring Harbor (1971)
Piano Man (1973)
Streetlife Serenade (1974)
Turnstiles (1976)
The Stranger (1977)
52nd Street (1978)
Glass Houses (1980)
Songs in the Attic (Live) (1981)
The Nylon Curtain (1982)
An Innocent Man (1983)
Greatest Hits, Vols. 1 & 2 (1973-1985) (1985)
The Bridge (1986)
Storm Front (1989)
River of Dreams (1993)

Voir sur YouTube : « Billy Joel – My Life (Official Video) » ; « Billy Joel – Honesty » ; Billy Joel – Just the Way You Are et Billy Joel – You’re Only Human (Second Wind) par billyjoelVEVO

 

Disque – Isabelle Mayereau – Souffle en l’Air (1978)

Avec son jazz-blues délicatement nuancé accompagné de paroles qui traversent les années en gardant toujours la même teinte poétique aux accents nostalgiques, Isabelle Mayereau a le don de réveiller jusqu’à nos plus lointains souvenirs et de les magnifier grâce à l’alchimie de ses mélodies simples mais envoûtantes. Portées par sa voix douce qui nous cajole, ses chansons transcendent les choses de la vie et les transforment en joyaux. Elle fait figure d’ovni dans le paysage musical français tout comme Gérard Manset ou Jeanne-Marie Sens.

Née à Bordeaux dans un milieu bourgeois, elle apprend à jouer de la guitare à l’adolescence avec un professeur espagnol qui lui fait connaître Paco Ibáñez et Georges Brassens ; elle découvre ensuite Barbara et Jimi Hendrix. Après son bac, elle devient styliste de mode tout en continuant à écrire et composer des chansons qu’elle souhaite donner à d’autres interprètes. Cependant ses proches réussissent à la convaincre de les enregistrer elle-même.

Ainsi, en 1977, pour ses trente ans, elle signe un contrat chez AZ et sort son premier 33 tours, (dont elle écrit et compose toutes les chansons) qui est orchestré par Jean Musy et dirigé artistiquement par Jacques Bedos. Voici ce qu’elle en dit sur la couverture du premier CD de Parcours (2016) :

« Premier album, Quelle aventure ! Un vendredi après-midi, appel de Jacques Bedos, directeur artistique de Dick Annegard, Maxime le Forestier, Georges Moustaki, Serge Reggiani, etc… Proposition d’album. Belle surprise, émoi, temps de réflexion. J’accepte. Jean Musy est aux orchestrations, patrice Kef fait la prise de son. Délicatesse, humour, magie, bonheur pur ! » 

Sur cet album, plusieurs chansons remportent un succès d’estime notamment : « Hash » et « Standing »

En 1978, elle remporte le premier prix du festival international de la chanson française de Spa avec le titre « Tu m’écris » qui figure sur l’album Souffle en l’air. Tout le monde se souvient de ses paroles nostalgiques et de la mélodie accroche-oreille qui les accompagne, un pur bonheur ( Tu m’écris, tu m’écris, Sur papier d’Arménie, Des mots à, des mots à, À parfumer mon lit. Je dessine, je dessine, Sur papier d’harmonie, Des notes à, des notes à, À chatouiller ton ouïe. Et le temps passe comme ça, Douceur de papier soie, Et le temps passe comme ça, Di, di, di, di…)

Évoquons aussi « Stars Fantômes » (Sur les vapeurs d’un tilleul-menthe, J’ai des visions ectoplasmiques, C’est Diane Arbus à bicyclette, Cinquième avenue, New-York peut-être. Jimmy Hendrix joue du clavecin, Dans un break Dodge dix-neuf-cent-vingt, Et le vieux Satchmo ne sait plus bien, Si Kid Ory est musicien…) et l’amusant « Trois Kilos » tirés du même album (J’ai pris trois kilos, J’ fais des haltères et du judo, Je mange des clous et je bois d’ l’eau, J’ fais une gymnastique bizarre, On s’ couche par terre, un peu dans l’ noir, On prend connaissance de son corps, Comme d’un véritable trésor…)

Elle sort ensuite 4 autres albums dans les années 80, son style d’arrangements, assez dépouillé au départ laissant de plus en plus de place aux programmations synthétiques (« Déconfiture », « Bordeaux »).

De 1987 à 1996, elle quitte la scène médiatique et les studios d’enregistrement.

Elle revient en 1997 sur le label Touchstone avec l’album Juste une amertume.

En 2004, une deuxième compilation CD story paraît.

En 2010, elle est nommée chevalier des arts et des lettres par le ministre de la culture Frédéric Mitterrand.

En 2016, la totalité de ses 9 albums studio est rééditée en CD dans le coffret Parcours, une intégrale, qui restitue les chansons dans l’ordre exact des éditions d’origine. La compilation est accompagnée d’une tournée : Prochaine date : 3 mars 2017 – Le Carroi – La Flèche (72)

Son site

Discographie :

1977 : L’Enfance
1978 : Souffle en l’air
1979 : Déconfiture
1980 : Des mots étranges
1982 : Nuages blancs
1984 : Les Mouches
1987 : Film noir
1997 : Juste une amertume
2009 : Hors piste
2016 : Parcours (Intégrale 5 CD)

Voir sur YouTube : « Isabelle Mayereau « Tu m’écris » (live officiel) | Archive INA » par Ina Chansons

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