Album – The Pretenders – Best of (1987)

Les Pretenders n’auraient jamais vu le jour si Chrissie Hynde n’avait pas traversé l’Atlantique depuis son Ohio natal pour déménager à Londres en 1973. Initialement, elle était critique musicale au New Musical Express, et en 1976, elle observait de près l’explosion britannique du punk rock. L’envie de passer de l’autre côté de la scène l’incita à faire des maquettes de ses compositions musicales mais cela ne donna rien jusqu’à ce qu’elle rencontre son manager Dave Hill en 1978, qui lui présenta le bassiste anglais Pete Farndon originaire de Hereford ; celui-ci l’aida à finaliser la composition originale du groupe en recrutant deux connaissances de Hereford, le guitariste James Honeyman-Scott et le batteur Martin Chambers. Bien que le reste du groupe n’ait pas partagé les tendances punk de Hynde, Pretenders a forgé son identité musicale à cette époque.

En moins de quatre ans passé à jouer ensemble, le quatuor original a été salué comme l’un des rares groupe rénovateur du pop rock pendant la période chaotique post-punk. Honeyman-Scott est encore largement considéré comme l’un des meilleurs guitaristes de rock de tous les temps, capable de rythmes et de textures sonores incroyablement créatifs et ingénieux. Farndon et Chambers, entre-temps, ont formé une section de rythmique de haut niveau qui a permis une cohésion du groupe rarement observée jusqu’alors dans la musique rock.

Pretenders (1979) : est leur premier album studio , publié le 7 janvier 1980 chez Real Records (Sire Records aux États-Unis). Grâce à une excellente combinaison de rock, de punk et de pop, cet album a rendu le groupe célèbre. L’album propose les singles « Stop Your Sobbing », « Kid » et « Brass in Pocket ». Nick Lowe a produit le premier single des Pretenders, « Stop Your Sobbing », mais a décidé de ne pas travailler avec eux, car il pensait que le groupe n’arriverait à rien. Chris Thomas a repris les sessions d’enregistrement suivantes. Pretenders est entré à la première place des « UK Albums Chart » dans la semaine de sa sortie et y est resté pendant quatre semaines consécutives. Il a également été dans le top 10 sur le Billboard 200 et a été certifié Platinum en 1982 par la RIAA. Pretenders a été nommé comme l’un des meilleurs albums de tous les temps par la chaîne VH1. En 2003, le magazine Rolling Stone a classé l’album numéro 155 sur sa liste des 500 meilleurs albums de tous les temps et, en 1989, l’a classé 20ème meilleur album des années 1980. En 2012, Slant Magazine a répertorié l’album au numéro 64 sur sa liste, « Les meilleurs albums des années 1980 ».

Pretenders 2 (1981) : Le succès de leur premier album de 1980 a créé une forte demande de la part de leur public et de leur maison de disque ; cependant, il manquait des chansons pour une sortie rapide d’un nouvel album. Au Royaume-Uni, le groupe publia deux singles à succès en 1980 et au début de 1981: « Talk of the Town » et « Message of Love ». Aux États-Unis, où les singles étaient moins populaires que les LP, ces pistes furent combinées avec trois autres titres. Leur deuxième album, Pretenders II, sortit deux mois plus tard et reçut une critique mitigée, en partie parce que deux des meilleures chansons de l’album avaient déjà été publiées, mais aussi parce que beaucoup de chansons étaient considérées comme trop similaires et pas aussi innovantes que celles des débuts du groupe. Néanmoins, plusieurs des chansons de l’album devinrent des hits. L’album est remarquable pour l’inclusion d’une reprise de « I Go to Sleep » des Kinks (d’ailleurs, ils avaient déjà repris le fameux «Stop Your Sobbing» de ce groupe sur leur premier album, ainsi que les morceaux « Bad Boys Get Spanked » et « The Adultress ».

Peu de temps après, l’abus de drogue prendra la vie du guitariste James Honeyman-Scott (en juin 1982) et du bassiste Pete Farndon (en avril 1983), entraînant une longue période sans enregistrement.

Learning to Crawl (1984) : Quand cet album paraît deux ans et demi après Pretenders II, le groupe est en reconstruction. Chrissie Hynde et Martin Chambers recrutent dans un premier temps Billy Bremner, ex-guitariste de Rockpile, et Tony Butler, le bassiste de Big Country. Ensemble, ils enregistrent les titres « Back on the Chain Gang » et « My City Was Gone » qui sortent sur un single en octobre 1982. Ces deux morceaux sont ensuite inclus dans l’album. En 1983, alors que le groupe entre en studio, Andrew Bodnar, musicien accompagnant Graham Parker, remplace Tony Butler tandis que Paul Carrack s’installe au piano, le temps d’enregistrer la chanson « Thin Line Between Love and Hate », une reprise de The Persuaders. Mais c’est finalement, Robbie McIntosh (guitare) et Malcolm Foster (basse) qui intègrent officiellement les Pretenders et terminent l’album avec Hynde et Chanbers.

Get Close (1986) : est le quatrième album du groupe de rock The Pretenders, L’album contient de grands succès du groupe, «Don’t Get Me Wrong» et «My Baby», qui ont tous deux atteint la première place. Get Close a été enregistrée pendant une période particulièrement transitoire de la carrière du groupe car Chrissie Hynde a décidé de se séparer de Martin Chambers, restant le seul membre fondateur du groupe. Avec le départ de Foster peu de temps après, cela laissa le groupe sans section rythmique. Avec Jimmy Iovine et Bob Clearmountain à la production, environ la moitié de l’album a été enregistré par Hynde et McIntosh avec des joueurs de session de haut niveau. La guitare basse a été interprétée par Bruce Thomas (de The Attractions), Chucho Merchán et John McKenzie, la batterie par Simon Phillips, Steve Jordan et Mel Gaynor de Simple Minds, et les claviers et synthétiseurs assortis par Tommy Mandel, Patrick Seymour, Bernie Worrell de Funkadelic, Bruce Brody (ex-Patti Smith Band) et Paul Wickens.

Les dernières sessions de l’album ont présenté les contributions de deux autres musiciens – l’ex-bassiste de James Brown T.M. Stevens et l’ex batteur de Haircut One hundred, Blair Cunningham. Vers la fin des séances, Stevens et Cunningham ont été recrutés dans le groupe à plein temps.

The Singles (1987) : présente tous les succès sortis en single au Royaume-Uni à cette date, incluant « I Got You Babe », que Chrissie Hynde avait interprété avec UB40 en 1985. L’album a atteint le 69ème place dans les charts américains et la 6ème au Royaume-Uni. Il contient les plus grands tubes du groupe à savoir : « Stop Your Sobbing », « Brass in Pocket », « I Go to Sleep », « Back on the Chain Gang », « Middle of the Road », « Don’t Get Me Wrong ».

Pretenders a été introduit au rock and roll Hall of Fame en 2005, dans la catégorie interprète.

Discographie : 

1979 : Pretenders
1981 : Pretenders II
1984 : Learning to Crawl
1986 : Get Close
1987 : The Singles
1990 : Packed!
1994 : Last of the Independents
1999 : Viva El Amor
2002 : Loose Screw
2008 : Break Up the Concrete
2016 : Alone

Voir sur YouTube : « UB40 Featuring Chrissie Hynde – I Got You Babe » par UB40VEVO ; « The Pretenders – Stop Your Sobbing – 1979 (Better Graphics & Audio) » par leechcup ; « Brass in Pocket » – **The Pretenders** » par Carlos Alberto ; « The Pretenders – Back On The Chain Gang HQ Music » par This Is Music! ; « The Pretenders – Middle Of The Road » par Erico G.Alves et « The Pretenders – My City Was Gone » par V Guimarães

 

Album – U2 – The Joshua Tree (1987)

À l’automne 1976, le batteur Larry Mullen épinglait une annonce sur le panneau d’affichage de la « Mount Temple Comprehensive School » à Dublin, à la recherche de personnes pour former un groupe. Il venait d’acheter son premier kit de batterie et voulait pratiquer dans un groupe. Paul Hewson (Bono), Dave Evans (The Edge), Dik Evans, Ivan McCormick et Adam Clayton répondirent à l’annonce. (« Bono » le diminutif de Paul Hewson est inspiré de « Bonavox », un magasin qui vendait des appareils auditifs, et « The Edge » fut surnommé ainsi par Bono car il pensait que c’était une description précise de la forme de son menton). Les premières séances d’entraînement du Larry Mullen’s Band ont lieu dans la cuisine de Larry, où il apparait que malgré leur nom, Bono était vraiment le leader du groupe. Le nom Feedback est choisi pour le nouveau groupe, Ivan part pour rejoindre son frère Neil chez The McCormick Brothers, puis Dik part en 1978 pour rejoindre les Virgin Prunes. Dans l’intervalle, leur nom est devenu « The Hype » avant que le groupe ne s’accorde sur U2, choisi parce qu’ils le considérait comme un peu vague et qu’ils aimaient le fait qu’il puisse être interprété de différente manières.

Leur réputation pour leurs performances en live a permis à U2 de se créer rapidement une base de fans dédiée dans toute l’Irlande. Bill Graham, un journaliste du magazine ‘Hot Press’, les présenta à leur futur manager, Paul McGuinness. Plus tard, U2 traitera toujours Paul en tant que 5ème membre du groupe et tous ses contrats divisent leurs revenus en 5 parts égales. Un contrat de trois ans avec CBS Ireland a rapidement suivi, et avec lui la sortie de leur premier disque en septembre 1979 – un EP de trois titres intitulé «U2-3» comprenant «Out of Control», «Boy / Girl» et «Stories for Boys’. Le groupe parcourt le Royaume-Uni mais n’a pas de succès. Ils jouent devant un public de seulement 9 personnes dans le pub Hope and Anchor à Islington, à Londres, en décembre 1979, où ils furent facturés comme The U2s. La nuit suivante, les choses se sont certes améliorées mais le public ne dépassa pas les deux chiffres! Un deuxième single (Another Day) fut ensuite publié en Irlande, avant que le groupe ne signe un contrat mondial avec Island Record.

Après avoir signé ce contrat, le reste de l’année 1980 fut consacré à de nombreuses tournées au Royaume-Uni, en Europe et en Amérique du Nord, souvent comme support pour des groupes déjà célèbres comme J. Geils Band, Echo et The Bunnymen et Altered Images. En dépit de cela, le groupe trouva le temps d’enregistrer son premier LP, Boy, qui reçut de nombreux succès critiques lors de sa sortie en octobre. Un an plus tard, après d’autres dates aux États-Unis, est sorti October un disque beaucoup plus doux et spirituel qui reflétait les croyances chrétiennes de Bono, Edge et Larry. Adam déclarera que c’était un moment stressant pour lui en particulier, car lui et Paul n’étaient pas satisfaits par la nouvelle direction spirituelle prise par le reste du groupe. Bono, Edge et Larry étaient tous des membres de la communauté chrétienne « Shalom » de Dublin à cette époque et craignaient que continuer à être dans U2 compromettrait leur foi. Heureusement, ils ont eu du bon sens.

Après le succès modéré de leurs 2 premiers albums, U2 frappa un grand coup avec le LP War, qui sortit en mars 1983. Fort de la réussite du single « New Year’s Day », le disque entra dans les charts britanniques à la première place (détrônant « Thriller » de Michael Jackson) et améliora considérablement le statut du groupe. D’autres tournées américaines et européennes suivirent, et les chansons pour le mini Live LP «Under A Blood Red Sky» furent enregistrées dans plusieurs endroits, dont Redrocks, au Colorado. Cette performance particulière fut filmée et diffusée en tant que vidéo de concert. Elle arriva au moment où MTV devenait de plus en plus populaire aux États-Unis ; leur vidéo reçut beaucoup d’audience et le groupe gagna de nombreux nouveaux fans. Ce disque marqua la fin d’une époque, car c’était le dernier disque avant que Brian Eno et Daniel Lanois ne soient engagés pour travailler sur leurs futurs albums.

The Unforgettable Fire (1984) : Après le succès de l’album et de la tournée War, U2 veut se remettre en question et explorer d’autres horizons musicaux. Il cherche alors un nouveau producteur pour remplacer Steve Lillywhite, l’architecte des trois premiers opus du groupe. Après avoir songé à Conny Plank qui a réalisé les disques de Can et de Kraftwerk, U2 veut travailler avec l’Anglais Brian Eno, ancien membre de Roxy Music. Malgré les réticences initiales du producteur, suivies de celle de la maison de disques Island, cette première collaboration entre le duo Eno-Lanois et U2 va s’avérer payante. Le nom de l’album tire son origine d’une exposition de peintures et de dessins au musée pour la paix de Chicago, réalisés par des survivants de la bombe atomique à Hiroshima et Nagasaki. Les deux 45 tours du disque sont Pride (In the Name of Love) et la chanson-titre sortis respectivement le 4 septembre 1984 et le 1er avril 1985.

The Joshua Tree (1987) : est le cinquième album studio du groupe de rock irlandais U2. Il a été produit par Daniel Lanois et Brian Eno, et est sorti le 9 mars 1987 chez Island Records. Contrairement à leur album précédant The Unforgettable Fire, sur The Joshua Tree, le groupe visait un son plus dur dans la limite structurelle de chansons classiques. L’album a des racines musicales américaines et irlandaises, et les paroles sont sociopolitiquement consciencieuses et teintés de spiritualité ; elles jouent aussi sur le contraste entre l’antipathie du groupe pour l’Amérique actuelle et leur fascination pour l’Amérique mythique.

Le titre du disque fait référence à un grand yucca qui pousse dans la Vallée de la Mort en Californie, mais aussi au nom d’un parc national de cette région. L’enregistrement a débuté en janvier 1986 en Irlande et pour favoriser une atmosphère détendue et créative, le groupe a enregistré principalement dans deux studios dublinois ou lieux irlandais entre janvier 1986 et janvier 1987 : aux STS Studios, à Danesmoate House, à Melbeach et aux Windmill Lane Studios. Plusieurs événements lors des sessions ont contribué à façonner le ton de l’album, y compris la participation du groupe aux concerts au bénéfice de « Conspiracy of Hope » pour Amnesty International, la mort du roadie Greg Carroll, qui a perdu la vie lors d’un accident de moto le 3 juillet 1986 et les voyages du chanteur Bono en Amérique centrale. L’enregistrement s’est achevé en novembre 1986 mais le mixage s’est poursuivi jusqu’en janvier 1987. 

Le Joshua Tree fut acclamé par la critique et classé dans les charts de plus de 20 pays ; il devint ainsi l’album le plus vendu de l’histoire britannique. Selon le magazine Rolling Stone, l’album a fait passer le groupe du statut de héros à celui de superstar. Il a produit les trois singles cultes « With or Without You », « I Still Haven’t Found What I’m Looking For », et « Where the Streets Have No Name », qui sont devenus les seuls numéros un du groupe aux Etats-Unis. L’album a remporté deux Grammy Awards, un pour l’album de l’année et l’autre pour le meilleur album d’un groupe de rock en 1988. Le groupe a fait une tournée de soutient, le Joshua Tree Tour en 1987.

Fréquemment présentée sur les listes critiques des plus grands albums, The Joshua Tree est l’un des albums les plus vendus au monde, avec plus de 25 millions d’exemplaires écoulés. En 2014, il a été jugé «culturellement, historiquement ou esthétiquement significatif» par la Bibliothèque du Congrès des États-Unis et sélectionné pour la conservation dans le Registre national d’enregistrement.

All That You Can’t Leave Behind (2000) : La presse parle de ce disque comme d’un retour aux sourcesToute la musique est composée par U2 et les chansons écrites par Bono. L’album est produit principalement par Brian Eno et Daniel Lanois auxquels on peut associer sur deux titres Steve Lillywhite, de retour en studio avec U2 depuis Achtung Baby. Quatre singles à succès ont servi de promotion à ce disque : Beautiful Day (N°1 au Royaume-Uni et N°21 aux USA), Stuck in a Moment You Can’t Get Out Of (N°2 au Royaume-Uni et N°52 aux USA), Elevation (N°3 au Royaume-Uni) et Walk On (N°5 au Royaume-Uni).

Le groupe U2 a été introduit au Rock and Roll Hall of Fame le 14 mars 2005.

U2 est en tourné pour le « Joshua Tree Tour » du 12 mai 2017 au 19 octobre 2017. Il produira deux concerts à Paris, les 25 et 26 juillet, au Stade de France.

Discographie :

1980 : Boy
1981 : October
1983 : War
1984 : The Unforgettable Fire
1987 : The Joshua Tree
1988 : Rattle And Hum
1991 : Achtung Baby
1993 : Zooropa
1997 : Pop
2000 : All That You Can’t Leave Behind
2004 : How To Dismantle An Atomic Bomb
2009 : No Line On The Horizon
2014 : Songs Of Innocence
2017 : Songs Of Experience

Voir sur YouTube : « U2 – I Still Haven’t Found What I’m Looking For » ; « U2 – Where The Streets Have No Name » ; « U2 – Walk On » ; « U2 – Pride (In The Name Of Love) » par U2VEVO et « New Year’s Day – U2 » par doesitfeelgoodtoyou

Album – Eric Clapton – Slowhand (1977)

Le premier « guitar-hero » de l’histoire du rock, guitariste, chanteur et compositeur de blues et de rock britannique, né le 30 mars 1945, tellement doué que dès ses débuts dans les Yardbirds en 1963, on l’appelait déjà « Dieu ». Très attaché à l’esprit et à la lettre du blues, il quitte ce groupe deux ans après l’avoir rejoint, par crainte de tomber dans le piège du hit-parade. Après un court passage dans la formation de John Mayal, il fonde Cream avec le bassiste Jack Bruce et le batteur Ginger Baker. Pendant trois ans de 1966 à 1968 compris, il se produit régulièrement aux U.S.A. où sa réputation grandit au point d’en faire une légende vivante. Après l’éclatement de Cream, il forme Blind Faith avec Baker et Steve Winwood. Le groupe existe le temps d’un disque, contenant un classique de Clapton (« Presence of the Lord »). À la fin de cette expérience, Clapton s’embarque dans une série d’aventures qui finiront par coûter cher à sa santé.

C’est d’abord un bref passage en 1969, dans le groupe de John Lennon (le Plastic Ono Band). En 1970, il tourne avec le duo americain Delaney et Bonnie. Clapton est d’ores et déjà une célébrité américaine. Son album solo, paru en 1970, contient le who’s who de l’époque – Leon Russell, Stephen Stills et les cuivres des Rolling Stones, Bobby Keys (Saxo) et Jim Pice (Tompette). Il joue en retour sur les albums solo de Stephen Stills et Leon Russell, ainsi que sur celui de son ami George Harrison, « All Things Must Pass ». C’est à Pattie Boyd, la femme de ce dernier qu’il dédie son album Layla and Other Assorted Love Songs en 1970 présenté comme l’œuvre d’un groupe inconnu dénommé Derek and the Dominos. Mais, très affecté par la mort de Duane Allman qui a, dans une large mesure, contribué à l’élaboration de « Layla », Clapton s’enferme dans les drogues dures et connaît une éclipse dont il ne sortira que grâce à l’amitié de musiciens comme Peter Townshend des Who. Il réapparaît sur la scène musicale avec 461 Ocean Boulevard en 1974.

461 Ocean Boulevard (1971) : est un album solo d’Eric Clapton qui a marqué son retour à l’enregistrement après avoir récupéré d’une dépendance de trois ans à l’héroïne. L’album est sorti à la fin de juillet 1974 chez RSO Records, peu de temps après que la maison de disques ait sorti le single « I Shot the Sheriff » au début de juillet de la même année. L’album a été classé dans plusieurs charts internationaux et s’est vendu plus de deux millions d’exemplaires. Ce fut aussi l’un des premiers albums de « pop music » à sortir en Union soviétique. Le titre de l’album se réfère à l’adresse sur Ocean Boulevard où Clapton a vécu lors de l’enregistrement de l’album. L’adresse de la maison a été modifiée après la sortie de l’album en raison des fans qui se rassemblaient en masse sur la propriété. La maison a depuis été reconstruite et l’adresse restaurée. Influencé par le style laid back de J.J. Cale, Clapton reprend « I Shot the Sheriff », un tube qui sera son premier n°1 et qui contribuera à faire connaître le reggae et Bob Marley au grand public, comme il avait déjà révélé J.J. Cale en 1970 avec « After Midnight ».

Eric Clapton – Slowhand – Pochette extérieure

Slowhand (1977) : est Sorti le 25 novembre chez RSO Records. Slowhand a produit les deux singles à succès « Lay Down Sally » et « Wonderful Tonight », qui sont entrés dans de nombreux charts internationaux et ont reçu de nombreux prix et certifications d’enregistrement. « Wonderful Tonight » tout comme « Layla », est une chanson inspirée par Pattie Boyd, son épouse de 1979 à 1988 et ex-femme de George Harrison. Bizarement, la célèbre reprise de la chanson anti-drogue « Cocaïne », écrite à l’origine en 1976 par J.J. Cale, n’entre pas dans le Billboard Hot 100, sauf en tant que face B de « Lay Down Sally » qui a été numéro 3 au début de l’année 1978. 

L’album a été intitulé d’après le surnom de Clapton, qui lui avait été donné par Giorgio Gomelsky, le manager des Yardbirds pour évoquer ironiquement son jeu exceptionnel et rapide. Mais, pour expliquer ce surnom, le guitariste rythmique des Yardbirds, Chris Dreja, a rappelé que chaque fois qu’Eric Clapton cassait une corde de sa guitare pendant un concert, celui-ci restait sur scène et la remplaçait. L’auditoire anglais patientait en faisant un «applaudissement lent» (slowhand en anglais). Dans son autobiographie de 2007, Clapton a rappelé que le nom « Slowhand » semblait bien s’accrocher à son vrai nom, car il était bien accueilli par ses amis américains et ses fans qui pensaient au Wild West en entendant le surnom.

La pochette de l’album a été réalisée par Clapton lui-même avec l’aide de Pattie Boyd et Dave Stewart, crédités comme « El & Nell Ink ». Réalisée en noir et blanc, elle montre Clapton de trois-quarts – sans visage — et, en gros plan, tenant sa guitare Fender Stratocaster. Outre le choix de différentes photos pour le côté intérieur de la pochette faite par gramophone, deux autres images ont plus d’importance que les autres : une photo dans laquelle il embrasse Pattie Boyd et une autre photo montrant la carcasse d’une Ferrari 365 GT4 BB accidentée, que Clapton avait acheté après qu’il ait vu George Harrison au volant de ce même bolide sur Hurtwood Edge Estate. Après avoir terminé ses tournées en Australie, il faillit se tuer avec. En 2003, Slowhand a été classé numéro 325 sur la liste faite par Rolling Stone des 500 plus grands albums de tous les temps.

Eric Clapton – Slowhand – Pochette intérieure

Just One Night (1980) : Just One Night est un double album enregistré en live au Budokan Theatre, Tokyo, au Japon, en décembre 1979, lorsque Clapton était en tournée de soutient pour l’album Backless, son plus récent album à cette époque. L’intérieur de la pochette double contient une peinture japonaise de Ken Konno. L’album a atteint la deuxième place dans les charts aux États-Unis, la troisième au Royaume-Uni et a été certifié or par la RIAA. Eric Clapton se laisse aller à jouer le blues comme il l’aime, décontracté, laid back, mais bourré de feeling. Et c’est un plaisir d’entendre la foule reprendre le « Cocaïne » de J. J. Clale. Sûrement un des plus grand live de l’histoire du rock.

Another Ticket (1981) : Another Ticket est un album enregistré et produit par Tom Dowd chez Compass Point Studios à Nassau, Bahamas avec Albert Lee ; ce fut le dernier album de Clapton pour Polydor Records. Il à atteint le Top 40 dans sept pays, dont trois où il a atteint le Top 10 : N°3 en Nouvelle-Zélande, N°5 en Norvège et N°7 aux États-Unis. Au Royaume-Uni, il s’est placée 18ème.

The Road to Escondido (2006) : est un album de J. J. Cale et Eric Clapton. Le contenu de cet album vient des derniers enregistrements de Billy Preston, à qui l’album est dédié. En 2004, Eric Clapton a organisé à Dallas, le Crossroads Guitar Festival, un festival de trois jours avec une multitudes de musiciens célèbres. Parmi les interprètes figurait J. J. Cale, donnant à Clapton l’occasion de lui demander de produire un album pour lui. Les deux musiciens ont commencé à travailler ensemble et finalement ils ont décidé d’enregistrer un album en commun. Un certain nombre de musiciens de haut niveau ont également accepté de travailler sur l’album, dont Billy Preston, Derek Trucks, Taj Mahal, Pino Palladino, John Mayer, Steve Jordan et Doyle Bramhall. Escondido est une ville proche de la ville natale de Cale à Valley Center, en Californie, dans le comté de San Diego. Eric Clapton possédait un manoir à Escondido dans les années 1980 et au début des années 90. Cale et Clapton pensaient que ce serait un bon nom pour l’album en raison de leur point commun avec la ville. L’album a remporté le Grammy Award pour le meilleur album de blues contemporain en 2008.

Clapton fut le premier artiste à être introduit trois fois au Hall of Fame : D’abord comme membre des Yardbirds en 1992, puis de Cream en 1993 et finalement comme artiste solo en 2000.

Discographie : 

1970 : Eric Clapton
1970 : Layla and other Assorted Love Songs
1974 : 461 Ocean Boulevard
1975 : E.C. Was Here
1975 : There’s One in Every Crowd
1976 : No Reason to Cry
1977 : Slowhand
1978 : Backless
1980 : Just One Night (Live)
1981 : Another Ticket
1982 : Time Pieces: Best of Eric Clapton
1983 : Time Pieces Vol II: Live in the Seventies
1983 : Money and Cigarettes
1985 : Behind the Sun
1986 : August
1988 : Crossroad ( Live )
1989 : Journeyman
1992 : Unplugged ( Live )
1994 : From the Cradle 6
1995 : The Cream of Clapton
1996 : Crossroad Vol II : Live in the seventies (Live )
1998 : Pilgrim
2000 : Riding with the King
2001 : Reptile
2002 : One More Car One More Rider ( Live )
2004 : Me and Mr. Johnson
2004 : Sessions for Robert J
2005 : Back Home
2006 : The Road to Escondido
2010 : Clapton
2013 : Old Sock
2014 : The Breeze: An Appreciation of JJ Cale
2016 : I Still Do

Voir sur YouTube : « Eric Clapton – Cocaine » par aeroterek ; « Eric Clapton – Blues Power (1985) HQ » par wipeyourownass ; « Crossroads Guitar festival 2007 Sheryl Crow & E Claptom Tulsa Time » par ॐ Lucas Liborio ॐ et « Ride the River – J.J. Cale & Eric Clapton » par aaro Bo

https://www.youtube.com/watch?v=wP9ZboALtVQ

Album – Supertramp – Even in the Quietest Moments (1977)

Au cours des années 70, Supertramp suivit un chemin inhabituel pour atteindre le succès commercial, car en fusionnant sa dextérité instrumentale teintée de rock progressif avec l’aspect mélodieux du pop rock anglais, il devint l’un des groupes britanniques les plus populaires des années 70 et des années 80, gardant la tête des hit parades et remplissant les salles de concert du monde entier à un moment où leur style de musique était censé être démodé.

Le pianiste et chanteur Rick Davies forma Supertramp en 1969. Davies avait été membre d’un groupe appelé Joint, financé par le milliardaire néerlandais Stanley August Miesegaes ; Miesegaes lâcha Joint, mais pas Davis auquel il proposa de lancer un nouveau projet. Davies plaça une annonce dans l’hebdomadaire de musique britannique Melody Maker et recruta le guitariste Richard Palmer, le percussionniste Robert Millar et le chanteur et bassiste Roger Hodgson. Dans un premier temps, Davies dénomma le nouveau groupe Daddy, mais finalement, il opta pour Supertramp, mot qui s’inspirait d’un livre de l’auteur gallois William Henry Davies, « The autobiography of a super-tramp » publié en 1908.

En 1970, Supertramp signa un contrat avec A & M Records, et leur premier album fut publié plus tard la même année. L’album n’eut pas de succès, mais le style de Supertramp changea quand Richard Palmer et Robert Millar quittèrent le groupe ;  Hodgson passa de la basse à la guitare, et le bassiste Frank Farrell, le percussionniste Kevin Currie, et le saxophoniste Dave Winthropau rejoignirent le groupe. Supertramp ainsi composé publia l’album Indelibly Stamped en 1971, mais l’album marcha à peine mieux que le premier, et Miesegaes coupa son financement. Davies et Hodgson remanièrent encore le groupe avec cette fois Davies au piano et aux voix, Hodgson à la guitare, aux claviers et aux voix, Dougie Thomson à la basse, Bob C. Benberg à la batterie et à la percussion, et John Anthony Helliwell au  sax, bois et claviers. Cette édition de Supertramp se prévalait d’un son plus concis et pop que le groupe qui avait enregistré les deux premiers albums, et en effet, l’album Crime of the Century de 1974 permit à Supertramp de faire une percée commerciale, avec les singles «Dreamer» et «Bloody Well Right». Crisis ? What Crisis? sorti en 1975 ne fut pas aussi commercial. Il a été enregistré à Los Angeles et à Londres.

Even in the Quietest Moments (1977) : est le cinquième album de Supertramp. Il a été enregistré principalement aux Caribou Ranch Studios dans le Colorado et le mixege fut achevé au Record Plant à Los Angeles avec l’ingénieur Peter Henderson, qui travaillera avec le groupe pour leurs trois prochains albums. Even in the Quietest Moments a atteint la 16ème place sur le Billboard Pop Albums Chart en 1977, et quelques mois après sa sortie est devenu le premier album de Supertramp certifié or (500.000 exemplaires ou plus) aux États-Unis. De plus, « Give a Little Bit » est devenu un top 20 aux États-Unis et a atteint la 29ème place du UK Singles Chart. Alors que « Give a Little Bit » a été le gros succès, « Fool’s Overture » et la piste titre ont également très appréciés.

Pour la photo de couverture, un piano à queue a été transporté au sommet d’une montagne à Eldora Mountain Resort (un domaine skiable près des studios Caribou Ranch), recouvert de neige et photographié. En 1978, Even in the Quietest Moments… a été classé 63ème dans The World Critic Lists, qui a recencé les 200 plus grands albums de tous les temps votés par des critiques de rock et des DJ réputés.

Les titres de l’album : Davies dit de « Lover Boy » : « J’ai été inspiré par des publicités dans des magazines masculins qui vous disent comment draguer les femmes. Vous savez, ils vous envoient les meilleures techniques pour ne pas échouer. Si vous n’avez pas couché avec au moins cinq femmes en deux semaines, vous pouvez récupérer votre argent. Le plus gros de la chanson « Even in the Quietest Moments » a été écrit lors de la vérification du son pour un spectacle au Tivoli Gardens (à Copenhague). Davies et Hodgson ont travaillé sur différentes parties de la chanson avec Hodgson assis à un synthétiseur  Oberheim et Davies à la batterie. Davies a commenté : « ça commence par une mélodie très standard, puis il y a une sorte de progression d’accord ou peut-être que nous devrions appeler ça une digression. C’est une chanson où il y a des centaines de sons différents qui entrent et sortent, une chose de collage ». Hodgson a dit des paroles: » C’est une sorte de chanson d’amour double – cela pourrait être pour une fille ou pour Dieu ». Le morceau « Fool’s Overture » avait pour titre de « The String Machine Epic », et selon John Helliwell : « Il est venu principalement de quelques mélodies que Roger avait travaillé sur cet appareil qu’on utilisait sur scène. » Hodgson a déclaré que les paroles de la chanson sont essentiellement sans signification, expliquant: « J’aime être vague et pourtant en dire assez pour mettre l’imagination des gens en émoi ». Cet album est unique dans la discographie de Supertramp car aucune des chansons ne présente le piano électrique Wurlitzer qui est la marque acoustique du groupe. Cependant, un piano Fender Rhodes a été utilisé lors d’une courte section de « From Now one ».

Breakfast in America (1979) : éleva Supertramp au statut de superstar. C’est le sixième album studio du groupe de rock. Il a été enregistré en 1978 au Village Recorder à Los Angeles. Il a engendré quatre singles américains au Billboard hit : « The Logical Song » (n ° 6), « Goodbye Stranger » (n ° 15), « Take the Long Way Home » (n ° 10) et « Breakfast in America » ​​(N ° 62). Au Royaume-Uni, « The Logical Song » et la piste titre ont été classé parmi les 10 meilleurs hits britanniques. Breakfast in America a remporté deux Grammy Awards en 1980 et détient une certification RIAA de quadruple platine. Breakfast in America est devenu l’album le plus vendu de Supertramp avec plus de 6 millions d’exemplaires vendus aux États-Unis. Il fut numéro 1 au Billboard Pop Albums Chart pendant six semaines au printemps et à l’été 1979. L’album a également atteint la première place en Norvège, en Autriche, au Canada, en Australie et en France, où il est l’un des cinq albums les plus vendus de tous les temps.

Supertramp prolongea le succès de Breakfast in America avec l’album Live Paris, mais ce n’est qu’en 1982 que le groupe sortit un nouvel album studio, Famous Last Words, (dont est extrait le tube « It’s Rainin Aganin »). En un sens, le titre de l’album était prophétique puisque les relations de travail entre Rick Davies et Roger Hodgson devinrent difficiles, et en 1983, Hodgson, le chanteur principal et auteur des plus grands succès de Supertramp, quitta le groupe pour poursuivre une carrière solo. (Il passa alors un accord verbal avec Rick Davies qui stipulait que Davies gardait le nom de Supertramp, mais s’engageait à ne jamais jouer les morceaux d’Hodgson sur scène. Cet accord sera rompu par Rick Davis en 1988 lors du « World Migration Tour », tournée promotionnelle de Free As A Bird, sorti en 1987, dans lequel il reprendra tous les standards de Supertramp écrits par Hodgson).

En 1983, Davies prit donc la direction de Supertramp qui sortit l’album Brother Where You Bound en 1985, laissant de côté le son pop rock pour explorer le rock progressif. Le groupe invita d’ailleurs plusieurs fois le guitariste des Pink Floyd, David Gilmour. Sur Free as a Bird en 1987, Supertramp expérimenta les synthétiseurs et la musique électronique, mais après une tournée mondiale de soutient pour l’album, Davies mit peu à peu le groupe en sommeil jusqu’en 1997, date de sortie de Some Things Never Change. Slow Motion est le dernier album studio de Supertramp, sorti en 2002.

Discographie :

1970 – Supertramp
1971 – Indelibly Stamped
1974 – Crime of the Century
1975 – Crisis? What Crisis?
1977 – Even in the Quietest Moments
1979 – Breakfast in America
1982 – …Famous Last Words…
1985 – Brother Where You Bound
1987 – Free as a Bird
1997 – Some Things Never Change
2002 – Slow Motion

Voir sur YouTube : « Fool’s Overture – Voice of Supertramp Roger Hodgson w Orchestra » par BDFilms4U ; « The Logical Song – Roger Hodgson (Supertramp) Writer and Composer » par Roger Hodgson ; « Supertramp – It’s Raining Again » ; « Supertramp – Cannonball » ; « Supertramp – Free As A Bird » et « Supertramp – My Kind Of Lady » par SupertrampVEVO

Album – Fleetwood Mac – Rumours (1977)

Avant de connaître un succès considérable dans la musique Soft Rock, Fleetwood Mac fut d’abord le plus prometteur des groupes de british blues, créé par d’anciens coéquipiers de John Mayall, Peter Green (guitare), Mick Fleetwood (batterie) puis John McVie (basse). À un certain moment, il comptait trois guitaristes (Green, Jeremy Spencer et Danny Kirwan), tous solistes et compositeurs. Le groupe est alors très apprécié du vaste public acquis à la cause du blues aux yeux bleus. Pourtant, dès 1970, les ennuis commencent avec le départ de Peter Green dont la santé psychique s’est détériorée. L’année suivante, c’est au tour de Jeremy Spencer qui lâche ses amis en pleine tournée américaine pour se joindre à une secte religieuse. Pendant quatre ans, Fleetwood Mac se débat dans les difficultés avec une brève éclaircie lorsque le guitariste californien Bob Welch apporte une couleur très West Coast à la musique du groupe. Entretemps, la femme de John McVie, Christine Perfect (ex Chicken Shak) s’est jointe à la formation (chant et claviers). Ce n’est qu’à partir de 1975 que Fleetwood Mac va connaître un immense succès en Amérique, notamment grâce à l’adjonction du duo Lindsay Buckingham – Stevie Nicks, excellents auteurs de mélodies. Les albums Fleetwood Mac puis Rumours battent alors des records en tête des hit-parades et le triomphe du groupe persistera encore durant trois albums jusqu’à la fin des années 80.

Fleewood Mac (1975) : Le début de douze années de succès ininterrompu. Fleetwood Mac est le dixième album studio de Fleetwood Mac, sorti en juillet 1975 chez Reprise Records. C’était le deuxième album éponyme du groupe, le premier était leur premier album de 1968. Parmi les fans de Fleetwood Mac, l’album est souvent appelé album blanc. C’est le premier album de Fleetwood Mac à présenter Lindsey Buckingham en tant que guitariste et Stevie Nicks en tant que chanteuse, après que Bob Welch ait quitté le groupe à la fin de 1974. L’album a atteint le numéro un sur le Billboard 200, a passé 37 semaines dans le top 10 et plus de quinze mois dans le top 40. C’était le deuxième meilleur album de 1976 (derrière Frampton Comes Alive de Peter Frampton) et le dixième meilleur album de 1977. Trois singles ont eu du succès : « Over My Head », « Rhiannon » et « Say You Love Me ». En 1986, il a été certifié 5 x platine par la RIAA ce qui représente une vente de cinq millions d’unités aux États-Unis.

Rumours (1977) : Rumours est le onzième album de Fleetwood Mac. Essentiellement enregistré en Californie en 1976, il a été produit par le groupe avec Ken Caillat et Richard Dashut et est sorti le 4 février 1977. Chaque morceau est un tube potentiel. Les arrangements sont superbes, les harmonies vocales, la production générale, tout est rigoureusement pensé et construit. Mais Rumours est enregistré dans un contexte particulièrement tendu : chacun de ses cinq membres connaît des relations sentimentales difficiles, qui pèsent sur les conditions de travail et influencent l’écriture des chansons. Les sessions durent jusqu’à l’automne. Les chansons « Dreams », « Go Your Own Way », « Don’t Stop », et « You Make Loving Fun » ont été diffusées en single.  Rumours devient numero 1 des ventes dans de nombreux pays dès sa sortie, et les singles qui en sont tirés se classent également très haut dans les hit-parades, notamment « Dreams » qui devient le premier numéro 1 du groupe aux États-Unis. Rumours remporte également le Grammy Award de l’album de l’année et reste l’album le plus connu du groupe. Il est resté dans le hit-parade britannique pendant 478 semaines, soit quasiment 10 ans, ce qui constitue un record. De nombreux musiciens se réclament de son influence. Il s’agit d’un des albums les plus vendus au monde avec 45 millions d’exemplaires écoulés depuis sa sortie. Il a également reçu des certifications de diamants dans plusieurs pays, notamment les États-Unis, le Canada et l’Australie. A noter que « The Chain » fait partie de la B.O. du film « Les Gardiens de la Galaxie 2 » (2017).

Tusk (1980) : Superbe pochette pour le 33 tours vinyle, avec triple emballage, belles photos, relief. Le produit est sophistiqué, la musique charmeuse, relax, californienne en un mot. À la suite du succès phénoménal de Rumours, Fleetwood Mac passa près de deux ans en studio pour composer et enregistrer Tusk. Le groupe s’installa aux studio D au The Village Recorder en mai 1977 à Los Angeles où fut enregistré la majorité des titres. Tusk est fortement marqué par l’empreinte de Lindsey Buckingham qui composa neuf chansons sur les vingt que comprend cet album et qui s’impliqua plus que les autres membres du groupe dans sa production. Buckingham écoutait à l’époque beaucoup de groupe issus du mouvement punk (The Clash) ou new wave (Talking Heads, Gary Numan) ce qui donna un son très différent à ses titres. Christine McVie composera six titres et Stevie Nicks, cinq, dont le magnifique « Sara ». Tusk se classa à la 4e place du Billboard 2003 aux États-Unis et se vendit à plus de deux millions d’exemplaires.

Mirage (1982) : Mirage est le 13ème album studio de Fleetwood Mac. Avec cet album, le groupe s’aventurait plus loin dans le Soft Rock que dans aucun de ses précédents enregistrements. Ainsi, il était en contraste avec son prédécesseur plus expérimental, Tusk de 1979. De Mirage ont été tirés 5 singles à succès: « Hold Me » (qui a culminé à la 4ème place sur le Billboard Pop Chart US pendant sept semaines), « Gypsy » (n°12 US Pop Chart), « Love in Store » (N° 22 US Pop Chart), « Oh Diane » (qui a atteint le numéro 9 au Royaume-Uni), et « Can not Go Back » (sorti en disque 7 « et 12 » au Royaume-Uni).

Tango in the Night (1987) : Tango in the Night est le cinquième et dernier album studio de la période à succès du groupe de Lindsey Buckingham, Stevie Nicks, Christine McVie, John McVie et Mick Fleetwood. Produit par Buckingham avec Richard Dashut, Tango in the Night a débuté comme l’un des projets solo de Buckingham, mais en 1985, la production s’est transformée en prochain album de Fleetwood Mac. Il contient plusieurs singles à succès, notamment «Big Love», «Seven Wonders», «Everywhere» et «Little Lies». La pochette de l’album est illustrée par une peinture de l’artiste australien Brett-Livingstone Strong qui était accroché dans la maison de Buckingham. Cette peinture est un hommage au peintre français du XIXe siècle, Henri Rousseau, connu pour ses œuvres colorées inspirées de la jungle comme « La charmeuse de serpent » et « Le repas du lion ». Il a également été utilisé comme couverture de « Big Love », premier single de l’album. L’album s’est vendu à plus de 15 millions d’exemplaires dans le monde entier.

Le groupe a été introduit au Hall of Fame en 1998.

Discographie : 

1968 : Fleetwood Mac
1968 : Mr. Wonderful
1969 : Then Play On
1970 : Kiln House
1971 : Future Games
1972 : Bare Trees
1973 : Penguin
1973 : Mystery to Me
1974 : Heroes Are Hard to Find
1975 : Fleetwood Mac
1977 : Rumours
1979 : Tusk
1982 : Mirage
1987 : Tango in the Night
1990 : Behind the Mask
1995 : Time
2003 : Say You Will

Voir sur YouTube : « Fleetwood Mac – You Make Loving Fun » par Josegeraldofonseca ; « Fleetwood Mac – Sara – Live (Stevie Nicks – HQ – 1979 – Tusk) » par AgoraVoxFrance ; Fleetwood Mac – « Little Lies » par JJ Leppard -MasTA ; « Fleetwood Mac – Everywhere (1987) » par DiscoBar80

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