Le film :
La vie de Jeffrey Lebowski, alias le Duc (joué par Jeff Bridges), s’écoule paisiblement dans le comté de Los Angeles à jouer au bowling en compagnie de ses potes Walter Sobchak (John Goodman) et Donny (Steve Buscemi), à se prélasser chez lui en peignoir en écoutant Bob Dylan et à siroter des Russes blancs. Mais à la suite d’une confusion d’identité, le Duc fait malgré lui la connaissance d’un millionnaire également appelé Jeffrey Lebowski. Lorsque la jeune épouse du millionnaire est enlevée, celui-ci fait appel au Duc pour apporter la rançon demandée par ses ravisseurs. Mais les choses commencent à aller de travers quand Walter Sobchak projette de garder la rançon pour eux…
Julianne Moore, Steve Buscemi, David Huddleston, Philip Seymour Hoffman, Tara Reid et John Turturro complètent la distribution du film, dont l’histoire est narrée par un cow-boy interprété par Sam Elliott.
L’intrigue du film s’inspire de celle du roman Le Grand Sommeil, de Raymond Chandler. The Big Lebowski reçut tout d’abord des critiques mitigées mais, avec le temps, celles-ci sont devenues plus positives et le film a acquis le statut de film culte, connaissant une brillante carrière en vidéo, grâce à ses personnages atypiques, ses séquences de rêves surréalistes, ses dialogues décapants et sa bande originale très éclectique.
Le Russe Blanc :
Le Russe blanc qui est le cocktail préféré du Duc, est un cocktail à base de 5 cl de vodka, 2 cl de liqueur de café et 3 cl de crème (ou de lait), servi avec de la glace dans un verre à cocktail. Depuis 1998, ce mélange connaît un important regain de popularité grâce au film des frères Coen. La légende dit que pendant le tournage des scènes, Jeff Bridges, l’acteur qui incarne le Duc, tenait à boire le même nombre de Russe blanc que son personnage, dans le but de s’identifier à lui pendant les prises. Cette légende a donné naissance à l’expérience urbaine “Big Expérience”, selon laquelle il faut boire la même quantité de cocktails que le Duc pendant le visionnage du film (9 verres), afin de saisir toutes les subtilités du personnage. Notez que le Dude s’en fait des doubles!
Le Dudeism :
Le personnage de loser magnifique incarné à l’écran par Jeff Bridges, surnommé « The Dude » (le mec), a été canonisé en 2005 par le « dudeism », une religion potache mariant le Non-Agir (précepte tiré du taoïsme), les déambulations en peignoir, et la dégustation de Russes Blancs. Délivrant ses ordinations à ses ouailles sur canapé par simple retour de mail, le dudeism revendique 400.000 prêtres…
Un livre de fans consacré au film culte a été édité en 2014!
Même Jeff Bridges avoue sa relative déception en préface de Je suis un Lebowski, tu es un Lebowski. « On me demande souvent si je suis surpris par le retentissement qu’a eu The Big Lebowski ces dernières années. En général, on s’attend à ce que je réponde “oui”, mais ma réponse est toujours “non”. Ce qui me surprend, c’est qu’il n’ait pas aussi bien marché que ce à quoi je m’étais attendu. Il était extrêmement drôle et les frères Coen venaient de remporter l’Oscar pour Fargo. Je pensais que les gens allaient adorer. Pour vous dire la vérité, j’ai été un peu déçu. »
Je suis un Lebowski, tu es un Lebowski par Bill Green, Ben Peskoe, Will Russell, Scott Shuffitt
Pour certains, The Big Lebowski est juste un film. Pour d’autres, c’est LE film. Quand nous avons décidé de rassembler quelques amis dans un petit bowling du Kentucky pour boire des White Russians et faire la fête autour de notre film préféré, le Lebowski Fest était né. Nous nous sommes aperçu que nous n’étions pas seuls et des fans des quatre coins du monde, aussi connus sous le nom d’Achievers, ont commencé à sortir du bois. Nous, les losers à l’origine du Lebowski Fest, nous sommes assigné la modeste tâche de concocter un livre destiné aux fans de ce que nous estimons être le plus grand film de tous les temps (condoléances, Citizen Kane). De temps à autre, nous avons eu le sentiment de ne pas être dans notre élément, mais nous avons quand même persévéré et réussi. Je suis un Lebowski, tu es un Lebowski commence par une préface signée Jeff Bridges et comprend des photos de l’envers du décor prises par celui-ci sur le plateau. Pour mettre en lumière autant que nous pouvions le making-of de ce film, nous avons interviewé tout le monde, depuis John Goodman, Julianne Moore et John Turturo jusqu’aux acteurs ayant joué des seconds rôles, tels que la caissière de Ralphs, Liam et, oui, même Saddam. Nous avons recherché ceux qui ont inspiré l’histoire et ses personnages, y compris Jeff Dowd (le Dude), John Milius (Walter) et l’homme dont le tapis harmonise vraiment la pièce, Peter Exline. Nous avons même retrouvé le vrai petit Larry, un garçon qui, en effet, a réellement fait preuve d’une impassibilité totale devant deux cinglés qui se sont mis à agiter sous son nez son devoir dans une pochette en plastique. Le livre contient enfin des questionnaires, des interviews de différents Achievers, des pistes pour dudifier votre vie, un guide retraçant les lieux de tournage du film, les meilleurs moments du Lebowski Fest et tout ce qui s’ensuit.
Cette ode à la non-performance serait le principal ressort de cette interminable « lebowskimania » selon l’écrivain Olivier Maulin, auteur de la postface de Je suis un Lebowski, tu es un Lebowski : « On est bien au-delà d’une simple farce. Dans un monde rationalisé et tourné vers la rentabilité, le Dude propose une forme de rébellion salvatrice. C’est un film post-idéologique : le Dude fait la révolution tout seul dans son coin. Mais il peut, si on l’imite, ébranler le système. »
Voir sur YouTube : “THE BIG LEBOWSKI Bande Annonce VOST” par FilmsActu