Album – The Cure – Wish (1992)

En 1976 à Crawley (Sussex), Robert Smith (chant, guitare) avec Michael Dempsey (basse), Lol Tolhurst (batterie) et le guitariste doué du coin Porl Thompson forment le groupe new wave “Easy Cure”. Âgés tout juste de 17 ans, ils commencent à écrire et à sortir leurs propres chansons presque immédiatement, jouant tout au long de 1977 dans le sud de l’Angleterre et gagnant ainsi  une foule toujours plus grande de fans. En 1978, le «Easy» fut abandonné, alors que The Cure signait chez Fiction, le nouveau label de Chris Parry.

Cure, le groupe de new wave à succès des année 80 :

Robert Smith (né le 21 avril 1959 à Blackpool) est la figure emblématique du groupe. Il en est le chanteur et le guitariste (il joue également de la basse ou des claviers), le parolier et le principal compositeur. Associé au mouvement new wave, The Cure a développé un son qui lui est propre, aux ambiances tour à tour mélancoliques, rock, pop, gothiques et psychédéliques, créant de forts contrastes, où la basse est mise en avant et n’est pas seulement un instrument d’accompagnement. Elle est, notamment en raison du jeu particulier de Simon Gallup une composante essentielle de la musique du groupe. L’utilisation conjointe d’une basse six cordes, au son caractéristique, très souvent utilisée dans les motifs mélodiques, contribue pour beaucoup à la signature sonore si singulière du groupe. Cette identité musicale, ainsi qu’une identité visuelle véhiculée par des clips, contribuent à la popularité du groupe qui atteint son sommet dans les années 1980. De nombreux fans copient alors les tenues vestimentaires amples et sombres des musiciens et la coiffure arachnéenne de Robert Smith.

Les Albums : 

En mai 1979, leur premier album Three Imaginary Boys est très apprécié, et comme le groupe a beaucoup parcouru le Royaume-Uni, les singles “Boys Don’t Cry” et “Jumping Someone Else’s Train” sont très diffusés. Michael quitte le groupe à la fin de l’année, mais Simon Gallup (basse) et Matthieu Hartley (claviers) le rejoignent. Au début de 1980, le quatuor Cure entreprend une exploration du côté plus sombre de l’écriture des chansons de Robert, et il en émerge l’album minimaliste Seventeen Seconds, ainsi que leur premier single “A Forest”.

Après une intense tournée mondiale, Matthieu quitte le groupe, et au début de 1981, le trio enregistre un album de paysages sonores atmosphériques intitulés Faith, qui comprenait le single à succès “Primary”. Le groupe a alors opté pour une deuxième tournée mondiale intitulée “The Picture Tour”, au cours de laquelle ils ont sorti le single “Charlotte Sometimes”. En 1982, The Cure retourne en studio, et leur fascination pour le désespoir et la décadence aboutit à la réalisation de l’album Pornographie. Une tournée a suivi et le single “The Hanging Garden” a été publié au moment où Simon a quitté le groupe.

Après avoir poussé les limites de l’excès, Robert a estimé qu’il devait changer les choses, et l’a fait en changeant à nouveau de style. Rénové, Cure sort  son premier vrai single dansant, “Let’s Go To Bed”, la réalisation de la vidéo qui l’accompagne forgera d’ailleurs une relation colorée et durable avec le réalisateur Tim Pope. Le groupe a continué en 1983 avec “The Walk”, suivie du jazzy “The Lovecats”. En 1984, l’album The Top a été publié, un étrange mélange hallucinogène, qui contenait le single “The Caterpillar”. Pendant le World Top Tour, le groupe s’est transformé en quintet, avec l’ajout d’Andy Anderson (batterie) et de Phil Thornalley (basse), et le retour de Porl Thompson (guitare).

Le nouveau son Cure a été enregistré en live sur l’album Concert. Andy et Phil sont partis peu de temps après la fin de la tournée remplacés au pied levé par Boris Williams (batterie) et Simon Gallup (basse). Cette nouvelle formation a commencé à fonctionner sur l’album The Head On The Door sorti en 1985 avec un très réel sentiment de ressentir que «quelque chose se passe… ». Le hit «Close To Me» et la tournée mondiale qui suivi ouvrit la voie pour le succès massif de l’album de compilation de singles Standing On A Beach en 1986. Cet été là, le groupe marqua le festival de Glastonbury, et cette année de concerts et de festivals importants s’est terminé en fanfare avec le film The Cure in Orange.

Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me (1987) : est un double album dans sa version vinyle. Il fut enregistré dans le sud de la France au studio Miraval. Pendant l’enregistrement il vit huit mois en France. Il déclare aussi que la France est un des endroits où, depuis 30 ans, The Cure préfère jouer. Le single à succès “Just Like Heaven” tiré de cet album était d’abord un instrumental composé pour servir de générique à l’émission Les Enfants du rock. Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me permit au groupe de renforcer, voire de dépasser, le succès international rencontré par l’album précédent The Head on the Door. Cet album est ainsi rentré – pour la première fois dans la carrière de Cure – dans le Top 40 américain, ainsi que dans le Top 10 de nombreux pays à travers le monde avec d’autres singles comme “Why Can’t I Be You?” ou “Catch”.

Disintegration (1989) : a une orientation différente des deux précédents albums. Cet album rejoint l’ambiance sombre des débuts du groupe Seventeen Seconds (1980) / Faith (1981) / Pornography (1982) et sera le plus grand succès commercial du groupe, avec notamment le titre Lovesong qui atteindra la deuxième place des hits américains à la plus grande surprise du groupe. Disintegration est le deuxième album d’une trilogie commencée avec Pornography en 1982 et qui se clôturera avec Bloodflowers en 2000. Les vieux démons de Robert Smith (alors trentenaire) sont de retour et la vidéo du premier single Lullaby, réalisée par Tim Pope, en est l’illustration. Dans un interview, Smith a raconté qu’il avait décidé de nommer son prochain album Disintegration, et qu’avec ce seul titre comme référence, le groupe avait créé les musiques avant qu’il n’écrive les paroles. Même si certaines chansons sont plutôt « gaies », comme Lovesong, le sentiment qui domine dans Disintegration est la nostalgie dans une atmosphère sombre et sinistre, teintée de beaucoup de mélancolie. L’album se classera à la troisième place des charts en Angleterre et douzième aux États-Unis en restant pendant 55 semaines dans les charts américains. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs du groupe et l’un des disques les plus emblématiques du son new wave de la fin des années 1980.

Wish (1992) : est le neuvième album studio du groupe The Cure, et à ce jour, leur plus grand succès national et international, ayant atteint pour la première fois dans la vie du groupe – et ce dès sa sortie – la première place des Charts dans leur pays d’origine, l’Angleterre, et la deuxième aux États-Unis, rentrant aussi à l’époque dans le Top 10 de nombreux pays à travers le monde. Cependant, en France le succès fut moindre, le groupe ayant perdu un peu de sa notoriété par rapport à ce qu’elle était dans les années 1980, c’est-à-dire très importante, car Cure était devenu à cette époque-là un vrai phénomène chez nous.

Le single principal de l’album était “High”, sorti le 16 mars 1992. Il a atteint la 8ème place dans les Charts UK, la 42ème dans le Billboard Hot 100 des États-Unis et fut numéro un sur le Billboard Modern Rock Tracks. Le deuxième single de l’album, “Friday I’m in Love”, sorti le 11 mai 1992, est devenu l’une des chansons les plus populaires du groupe – atteignant le sixième rang au Royaume-Uni, le 18ème rang dans le Billboard Hot 100 et le numéro un sur le Modern Rock Tracks. Le dernier single était pour “A Letter to Elise”, et fut classé 28ème au Royaume-Uni.

Wild Mood Swings (1996) : peut être considéré aujourd’hui comme le premier album de la troisième période de la vie du groupe : après les débuts (et l’ascension) cold wave (de Three Imaginary Boys à Pornography), l’apogée pop – new wave (de The Head on the Door à Wish), Wild Mood Swings inaugure la nouvelle phase de la vie du groupe, celle de l’approche de la quarantaine.

Bloodflowers (2000) : est le dernier album de la “trilogie” des albums les plus représentatifs de l’esprit de The Cure, qui comprend aussi Pornography et Disintegration. Bloodflowers fut joué en live en entier ainsi que Pornography et Disintegration au cours de deux concerts au Tempodrom de Berlin en novembre 2002. Ces deux concerts ont fait l’objet d’un enregistrement audio-vidéo intégral que l’on retrouve sur le double DVD intitulé Trilogy.

The Cure (2004) : Désireux d’obtenir un son plus rock, Robert Smith a fait appel à Ross Robinson, producteur, entre autres, de Slipknot et Limp Bizkit.
L’édition limitée offre un DVD bonus intitulé Making The Cure montrant le groupe filmé lors de l’enregistrement de l’album. Les images sont accompagnées par trois titres, dont deux instrumentaux.

4:13 Dream (2008) : Plusieurs chansons du disque avaient été jouées précédemment sur scène sous un titre différent. C’est le cas de “The Only One” connu tout d’abord sous le titre de “Please Project”, “Freakshow” s’intitulait “Don’t Say Anything”, et “It’s Over” était “Baby Rag Dog Book”.

Le groupe Cure a reçu 3 Grammy Awards : en 1993 pour le meilleur album de musique alternative, avec Wish ; en 1996 pour la meilleure composition pour un film ou pour la télévision ; en 2001 pour le meilleur album de musique alternative, avec Bloodflowers.

Source 1 Source 2

Discographie :

1979 : Three Imaginary Boys
1980 : Seventeen Seconds
1981 : Faith
1982 : Pornography
1984 : The Top
1985 : The Head on the Door
1987 : Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me
1989 : Disintegration
1992 : Wish
1996 : Wild Mood Swings
2000 : Bloodflowers
2004 : The Cure
2008 : 4:13 Dream

Voir sur YouTube : “The Cure – Friday I’m In Love” ; “he Cure – Just Like Heaven” ; “The Cure – In Between Days” ; “The Cure – A Forest” et “The Cure – Close To Me” par TheCureVEVO

 

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