Le meilleur possible en automobile, sans concessions aucune, n’a été l’apanage que de très rares modèles. La 450 SEL 6.9 compte, sans aucun doute de ceux-là. L’extrême sophistication des solutions techniques retenues pour ce monstre, réussit à en faire une voiture parfaitement domestiquée.
Un record de sophistication :
Née il y a 40 ans, la 450 SEL 6.9 possédait déjà beaucoup d’équipements avant-gardistes pour l’époque : citons sur le plan technique les poussoirs hydrauliques de soupapes à rattrapage de jeu automatique, le correcteur hydropneumatique d’assiette et le train avant antiplongée, les 4 freins à disques ventilés. Au niveau des équipements de confort, la liste n’était pas moins complète, telle la temporisation de plafonnier, le cruise control, la climatisation automatique réglable, les lave-phares, etc…
Autobahn kurier :
Le “coureur d’autoroute” fut un surnom déjà donné à Mercedes dans les années trente. Mais ce surnom prend tout son sens avec la 450 SEL 6.9, qui est capable de croiser et d’enrouler les courbes à 200 km/h dans un silence total, d’accélérer avec vivacité depuis pareille vitesse de croisière, et même d’arrêter ses deux tonnes sur une distance très sécurisante.
Caractéristiques :
Moteur : V8 à 90° ; 6 834 cm³ ; injection mécaniqure Bosh ; allumage transistorisé ; 268 ch à 4250 tr/mn ; couple : 56 m/kg à 3000 tr/mn
Transmission : propulsion ; Boîte automatque 3 rapports et convertisseur de couple ; différentiel autobloquant à 40%
Carrosserie : berline
Dimensions : Longueur : 5060 mm ; Largeur : 1 870 mm ; Poids : 1980 Kg
Performances : Vitesse maximale : 225 km/h
Production : 7380 exemplaires
Prix du modèle neuf : 180.000 Francs en 1975 soit 138.389 € avec 404 % d’inflation sur la période.
Prix d’occasion : Entre 30.000 et 40.000 €
C’était un Rendez-vous :
“En 1976, Claude Lelouch se lance un défi pas banal : réaliser un court-métrage d’une séquence, sans montage. Jusque-là, tout va bien. Mais quand cette séquence se révèle être une traversée de Paris très tôt le matin, au volant d’un bolide, le tout sans jamais s’arrêter, ça coupe le souffle ! Provocant immédiatement la polémique, “C’était un rendez-vous” est bien plus qu’un film, c’est toute une époque. Si toute la bande sonore a été enregistrée à bord d’une Ferrari 275 GTB, les images du film, elles, ont été tournées à bord de la… Mercedes 450 SEL 6.9 de Claude Lelouch ! Tous les détails du tournage seront révélés lors d’une interview du réalisateur en 2006. On y apprend que la suspension de la Mercedes permettait d’avoir une image qui ne tremble pas trop, ce qui aurait été impossible à bord d’une voiture de sport comme une Ferrari de l’époque.” Source : l’automobile Sportive
Voir sur Dailymotion : “Un Rendez-Vous – Claude Lelouch”