Série TV et Album BD – Hergé et la SF : Vol 714 pour Sydney (1992)

Avec “Vol 714 pour Sydney” publié pour la première fois en 1968, Hergé abordait la Science-Fiction, un domaine du fantastique qu’il n’avait encore jamais exploité. Thélépathie, extraterrestres et soucoupe volante sont donc au rendez-vous de cette avant-dernière aventure de Tintin extraite de la série télévisée d’animation franco-belgo-canadienne en 19 épisodes de 40 minutes adaptée des albums du célèbre dessinateur. Cette série fut diffusée à partir du 5 mai 1992 sur FR3 tous les mardis à 20 h 45 puis régulièrement rediffusée dans les différents programmes jeunesse de France 3 mais aussi sur M6, France 5 et 6ter.

Vol 714 pour Sydney : 

C’est une aventure hors du commun que vont vivre à l’autre bout du monde Tintin, le capitaine Haddock et le professeur Tournesol. Elle commence en effet par le détournement d’un avion supersonique et s’achève par l’apparition d’une soucoupe volante…Dans Vol 714 pour Sydney, Hergé a réuni une belle brochette de canailles en tous genres. À la tête de celles-ci, il y a l’incontournable Rastapopoulos auquel sa victime, Laszlo Carreidas, se met tout à coup à discuter le titre de génie du mal… Il y a aussi l’inquiétant docteur Krollspell, le directeur d’un institut psychiatrique de New Delhi et son sérum de vérité, le perfide Spalding qui trahit son employeur Carreidas et enfin Allan, le complice de Rastapopoulos.

L’histoire :

Alors qu’ils se rendent à Sydney pour assister à un congrès International d’Astronautique, Tintin et ses amis font escale à Djakarta, où ils tombent nez à nez avec Szut (Coke en Stock), un pilote estonien que le milliardaire Laszlo Carreidas a engagé à son service. Comme celui-ci se rend également à Sydney, il propose aux trois voyageurs de les emmener dans son jet privé et charge son secrétaire, Spalding, de prendre les mesures nécessaires.

Une fois en vol, Spalding et ses complices détournent l’avion vers Pulau-Pulau Bompa, une petite île de l’océan indien où les attend le commanditaire de l’opération, Roberto Rastapopoulos. Il s’agit pour celui-ci de faire en sorte que, grâce au sérum de vérité que va lui injecter le docteur Krollspell, Lazlo Carreidas révèle le numéro de son compte en banque.

Tintin, le capitaine Haddock, Tournesol, Szut et le steward Gino parviennent à s’échapper du bunker dans lequel ils avaient été enfermés. Peu après, ils libèrent Carreidas des griffes de Rastapopoulos et du docteur Krollspell. Ayant fait ceux-ci prisonniers, ils fuient devant les hommes de Rastapopoulos quand Tintin entend une voix lui indiquer le chemin à suivre pour trouver refuge dans les souterrains de l’île. C’est là qu’ils rencontrent leur sauveur, un certain Mik Ezdanitoff, de la revue Comète. Pratiquant le télépathie et l’hypnose, l’homme dit être en liaison avec des extra-terrestres…

Les sources d’inspiration d’Hergé dans cet album : 

Le modèle de Mik Ezdanitoff n’est autre que Jacques Bergier, Français d’origine russe qui fonda avec le journaliste Louis Pauwels la mythique revue Planète. Jacques Bergier était un individu hors du commun, dont la carte de visite portait la mention suivante : “Jacques Bergier, amateur d’insolite et scribe des miracles.” Les deux hommes avaient fondé Planète dans la foulée du succès de leur ouvrage, Le Matin des Magiciens. Dans ce livre, ils abordaient des sujets aussi différents que la parapychologie, les civilisations disparues, les racines occultes du nazisme et l’obscurentisme scientiste du XIXème siècle.

Les années Science-Fiction : 

Dans les années 60, la conquête spatiale suscita un tel engouement auprès du grand public que la science-fiction connut un formidable regain de popularité. C’est ainsi que l’exploration de l’espace à la recherche d’autres formes de vie devint l’un des thèmes favoris de très nombreux ouvrages. L’un de ceux-ci retint particulièrement l’attention d’Hergé :  intitulé Le livre des maîtres du monde, il était essentiellement consacré aux traces que des extra-terrestres auraient laissés sur notre planète après y être venus. Selon l’auteur, Robert Charoux, de telles traces existent bel et bien dans des civilisations anciennes. Dans un autre de ses ouvrages, il présente même la photo d’une tête sculptée reproduisant  d’après lui celle d’un cosmonaute extra-terrestre.

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