Richard Mayhew est un jeune homme d’origine écossaise, vivant à Londres. Il a une fiancée, Jessica, un emploi dont il se satisfait (bien que ce soit un modeste emploi de bureau), et des amis. Puis, une nuit, il trébuche sur une fille ensanglantée sur le trottoir. Il s’arrête pour l’aider et la vie qu’il connaît disparaît comme une volute de fumée dans l’épais brouillard anglais.
Quelques heures plus tard, la fille est partie elle aussi. Et le matin suivant Richard Mayhew a été effacé de son monde. Ses cartes bancaires ne fonctionnent plus, les chauffeurs de taxi ne s’arrêtent pas pour lui, son propriétaire loue son appartement à des étrangers. Il est devenu invisible et est inexplicablement bloqué dans un Londres d’ombres et de ténèbres, une ville de monstres et de saints, de meurtriers et d’anges, qui est consignée dans un labyrinthe souterrain de canaux, d’égouts et de stations de métro abandonnées. Richard est tombé dans les fissures de la réalité et a atterri dans cet ailleurs qu’est Neverwhere.
Si vous êtes un fan de trains, d’histoire ou de Londres, alors ce livre est certainement pour vous. Gaiman y montre une capacité de recherche étrange assorti avec son style d’écriture inimitable. Nous prenons peu à peu connaissance de l’existence d’une masse de gares souterraines, et d’un groupe de personnes qui vivent à l’insu du Londres d’en haut dans un monde souterrain, peuplé d’êtres aussi étranges que fantastiques comme les Parle-aux-rats et les Lamias.
C’est le lieu de vie de Porte (Door), la mystérieuse fille que Richard a sauvée dans le Londres du dessus. C’est un personnage rempli de noblesse et de puissance dans ce royaume obscur, éclairé par des bougies ; elle est en mission pour découvrir la cause du massacre de sa famille et, ce faisant, préserver cet étrange Royaume des enfers des êtres malveillants qui veulent le détruire. Richard Mayhew ne pouvant aller nulle part ailleurs, doit maintenant rejoindre l’entourage de Lady Door (le marquis de Carabas, et le garde du corps Hunter) dans leur quête déterminée mais peut-être fatale.
Ce voyage redoutable – à travers des anachronismes bizarres, des incongruités dangereuses et dans les coins poussiéreux du temps figé – est le dernier espoir de Richard, sa dernière chance de retour vers un monde «réel» qui devient de moins en moins tangible minute après minute.
Neverwhere a tout d’abord été une série télévisée anglaise de six épisodes écrite par Neil Gaiman et diffusée sur la BBC en 1996, puis un roman dont il a lui-même fait l’adaptation, paru en 1996. Ce roman est un des premiers livres de Fantasy Urbaine traduit en France.
Si vous avez aimé le côté obscur des romans de Jack Finney ou de Peter Straub ou les films sombres de Clive Barker, vous obtiendrez encore quelque chose qui est loin de ce qu’a écrit ici Neil Gaiman. C’est un magistral premier roman au pouvoir sombrement hypnotique, et l’un des roman les plus captivant que j’ai eu l’occasion de lire.
À la fin du livre, vous aurez couru toute la gamme des émotions en vous identifiant à Richard et même si vous êtes un peu frustré avec lui au début, peu à peu, son courage naissant finit par briller de tout ses feux.
Un peu de mythologie, un peu de fantaisie, un peu de drame urbain et beaucoup de Londres fait que ce livre est un must qui doit être lu. Inutile d’avoir vu la série TV pour en profiter ; il est bon par lui-même.
Bonsoir François !
Je viens souvent sur votre blog en quête de nouvelles suggestions de lecture car partageant vos goûts en matière de livres SF, mais n’avais jamais laissé de commentaire auparavant. C’est désormais chose faite.
Nerverwhere est effectivement un roman des plus captivants et je ne peux qu’être d’accord avec votre analyse.
N’ayant jamais vu aucun épisode de la série TV, me la conseilleriez-vous ?
Merci d’avance et surtout continuez ce que vous faites !
Bonjour Rachel et merci pour votre commentaire. Je n’ai pas vu la série mais il semblerait qu’elle a remporté un certain succès outre manche. On peut se la procurer sur Amazon, mais seulement en V.0… @ bientôt. François
Mais de rien !
D’accord, la V.O. n’est pas un problème, je vais donc sans doute me laisser tenter… Merci de m’avoir répondu et à bientôt.